Re: Un neuroscientifique explique pourquoi il croit en Dieu
Publié : 25 mars 2025, 09:40
Qui vient d’abord ? L’oeuf ou la poule ? 

Débattons sans nous battre !
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Etc...La croyance est inhérente au système cognitif humain. Notre cerveau a évolué pour nous permettre de traiter efficacement les informations issues de notre environnement. Cela nous a conduits à inventer la science, la philosophie, l’art, les démocraties, la bombe atomique aussi. Mais cette puissance cognitive phénoménale est également associée à une propension irrésistible à produire des fictions et, parmi elles, des croyances infondées qu’on ne peut soutenir ni théoriquement ni empiriquement… On ne peut s’en empêcher, et ce dès l’enfance. Contrairement à la plupart des animaux – même les chimpanzés, qui sont nos plus proches cousins -, l’humain est convaincu de l’existence d’un monde invisible et pourtant fondamental. C’est ce que j’ai appelé l’« obsession du monde caché ». Des principes obscurs régiraient le monde proximal, celui auquel on est confrontés au quotidien. La caverne de Platon, c’est déjà cette intuition. La religion aussi. Selon le psychologue américain Jesse Bering, la croyance est donc quelque chose de naturel pour l’homme.
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La croyance est donc un produit naturel du cerveau humain, mais ce n’est pas pour autant qu’elle joue un rôle positif dans l’histoire de l’humanité.
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Notre cerveau peut fonctionner de manière analytique ou intuitive. Lorsque vous réfléchissez à la religion, vous raisonnez dans un cadre académique (vous avez sans doute lu, étudié le sujet), activez votre système analytique et rejetez cette croyance parce qu’elle ne vous paraît pas crédible. En revanche, quand il s’agit du quotidien et de toutes les croyances qui y sont spontanément associées, vous ne mettez pas en œuvre ce type de réflexion et d’analyse. Votre système intuitif prend le relais, et ce dernier est producteur de croyances. Les croyances présentes à l’état brut s’expriment alors librement, presque malgré vous.
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On sait que les meilleurs prédicteurs de la croyance religieuse sont la localisation géographique et l’éducation familiale. Mais ce qu’il faut bien comprendre, c’est que selon l’environnement social ou culturel, ce sera soit le système analytique, soit le système intuitif qui sera mobilisé. Ainsi, le stress est le vrai carburant du système intuitif. C’est aussi comme ça que j’aborde la question du complotisme, qui est une croyance comme une autre, avec en plus une composante paranoïaque. Dans une société qui produit inégalités, précarité, perte de contrôle ou de sens, des individus se sentent en danger, ce qui booste leur système intuitif et renforce tous types de croyances, dont le complotisme.
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C’est vrai qu’il y a des tas de croyances qui n’ont aucune portée, ni métaphysique ni sociétale. Si vous croyez qu’en touchant du bois votre vœu sera exaucé, ça n’a guère d’impact sur les autres. Par contre, la croyance religieuse, elle, est autrement plus redoutable, puisqu’elle correspond à une vision du monde, mais aussi à ce qu’il doit être. Elle a une puissance normative et morale qu’il convient d’imposer aux autres. Et comme, en plus, elle constitue un lien très fort entre les individus d’une même religion et une frontière vis-à-vis des autres, elle participe à la cohésion à l’intérieur du groupe tout en générant une l’hostilité vis-à-vis des autres. Je ne nie pas que la croyance puisse présenter quelques avantages pour des individus, mais pour moi, une croyance est globalement dangereuse. Car si vous développez une croyance infondée, vous vous trompez sur le réel et risquez de prendre des décisions préjudiciables à vous ou aux autres. Ce livre, je l’ai pensé comme une mise en garde, une manière de dire : soyez vigilant.
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Certains vous rétorquent que la recherche scientifique désenchanterait le monde. Il n’aurait plus de poésie…
Ils ont tout faux. L’explication religieuse, comme d’autres croyances, sont précisément là pour réduire le mystère auquel nous sommes confrontés. La solution est simple et toujours la même : un Dieu omniscient a créé le monde. Mêmes les horreurs de ce monde trouvent une explication puisque Dieu a voulu laisser la possibilité au mal d’exister, Dieu a laissé les hommes libres d’agir et donc de mal agir, etc. Où est le mystère là-dedans ? Où est la poésie ? Un sceptique radical comme je le suis laisse au contraire une place gigantesque au mystère et ne peut que s’émerveiller devant la beauté complexe d’un univers qu’il ne peut comprendre totalement et qui nous rappelle à notre modeste condition.
Qu'est-ce qu'il raconte dans son exposé Thierry Ripoll?...il faut des preuves, sinon on cadre un personnage dans une forme de discrimination sociale soutenue que par nos seules croyances ou valeurs, si tu préfères ce mot, dans ton cas : Tout jeter à la poubelle ce qui se rapproche à un cm près de tout rapport avec toute pensée métaphysique ou lié à la foi d'autrui.
Tu les as ces preuves ou tu te fies à ce que dis spin-up. Je te mets au défi de n'en trouver qu'une seule. Autrement c'est de la discrimination.
C'est pourtant simple à comprendre.Contrairement à ce qu'on lit souvent, il y a des questions stupides. Les questions existentielles en font partie. On dirait qu'elles ont été conçues pour être à jamais sans réponse. Elle sont là pour suggérer qu'il y a forcément quelque chose de transcendant à la réalité. Leur moteur, c'est l'immodestie voire la mégalomanie de celui qui ne peut concevoir qu'il n'est que l'humble produit du hasard et de la nécessité.
Un bon professionnel tend le plus souvent à reconnaître les limites de ses connaissances … ce sont généralement les moins bons qui insistent pour se mêler de sujets sortant du domaine dans lequel il sont supposés être experts; et je dis bien "supposés", parce que la raison principale de leur "sortie de route" est trop souvent liée au fait qu'ils sont incapables de se hisser au dessus de leurs collègues et qu'il leur faut donc une dérivation et un public moins discernant pour assoir la notoriété à laquelle ils aspirent.Wooden Ali a écrit : 25 mars 2025, 09:27 Une enfilade de biais cognitifs de démonstration dont le principal est le biais de notoriété. Je ne comprends pas bien comment il peut être encore utilisé, tant il a été débunké. Irait-on demander à un ébéniste (même réputé) des conseils pour acheter un appareil de photo ?
Pour faire les choses correctement, il faudrait lire ce qu'ils ont écrit, voir ce que d'autres personnes (qui les ont connues) ont dit d'eux,... bref, se renseigner sur eux plutôt que d'essayer d'extrapoler des connaissances obtenues dans un cadre circonscrit, qui ne les concerne même pas, sans aucune méthode.Jodie a écrit : 24 mars 2025, 22:11C'est que je pensais avoir trouvé une piste qui expliquerait le comportement de ces deux hommes
Pourquoi le faire en utilisant un truc aussi mal défini que l'"amour de la patrie"? Qu'est-ce que ça vous apporte de spéculer sur comment des hormones pourraient éventuellement (peut-être) avoir influencé les comportements de ces deux hommes, que vous ne connaissez pas du tout?Enfin, ce n'était pas pour mal faire, c'était dans l'idée d'explorer l'incidence de notre système hormonal dans nos décisions
Le vôtre parce que Huberman ne participe pas au forum et que, par conséquent, je ne peux avoir son avis sur la question.Est-ce qu'il s'agit du pourquoi du comment, le sien ou le mien ?Jean-Francois a écrit : 24 mars 2025, 20:01 Mais on ne saura pas de quel "pourquoi" ni de quel "comment"
Les membres de notre espèce cherchent avant tout à améliorer leurs conditions de vie, pas à "devenir meilleurs". Déjà, il serait difficile de défendre que les gens sont foncièrement "meilleurs" qu'il y a 10 000 ans. Les sociétés imposent des cadres de vie qui forcent les gens à être moins impulsifs mais cela ne veut pas dire qu'il y a des modifications fondamentales au niveau de la psyché de chaque humain. En fait, on peut fortement en douter.Parce que lui se questionne sur le sens de la vie, le but de celle-ci et moi aussi par ailleurs, je ne vois aucune raison de chercher à évoluer. Les animaux eux vivent et c'est tout, pourquoi notre espèce cherche à devenir meilleure ?
Qui a dit qu'il voulait sciemment manipuler son public? Il peut être honnête tout en faisant des allégations biaisées.Aussi, je voulais jsute ajouter que cela me surprend tout de même qu'une personne de son niveau, avec certainement un bagage important de connaissance sur le cerveau pourrait manipuler sciemment son public... Vous rendez-vous compte ?
Et, à mon avis, c'est ce qui fait que la manière qu'a Jodie de s'imaginer que la science répondra un jour à ces questions est flouée.Wooden Ali a écrit : 25 mars 2025, 09:27Contrairement à ce qu'on lit souvent, il y a des questions stupides. Les questions existentielles en font partie. On dirait qu'elles ont été conçues pour être à jamais sans réponse. Elle sont là pour suggérer qu'il y a forcément quelque chose de transcendant à la réalité.
Je ne comprends pas ou est le débat.
Pour ce qui estde ce forum, je pensais qu'on pouvait parler de ces sujets, sans problème. Sinon où trouver de l'oppostioon pour mettre à jour des errerus de raisonnement ou pourquoi pas, qui sait, les vôtres, même si cela m'étonnerait un peuWooden Ali a écrit : 25 mars 2025, 09:27
Contrairement à ce qu'on lit souvent, il y a des questions stupides. Les questions existentielles en font partie. On dirait qu'elles ont été conçues pour être à jamais sans réponse. Elle sont là pour suggérer qu'il y a forcément quelque chose de transcendant à la réalité. Leur moteur, c'est l'immodestie voire la mégalomanie de celui qui ne peut concevoir qu'il n'est que l'humble produit du hasard et de la nécessité.
Bonjour,Jean-Francois a écrit : 25 mars 2025, 13:44 Mais, de nos jours, les pensées existentielles conduisent plus facilement à des culs-de-sac intellectuels** qu'à des connaissances.
https://theconversation.com/einstein-et ... ant-108093
Einstein et Dieu : un scientifique peut-il être croyant ?
Publié: 3 décembre 2018, 22:45 CET
Auteur François Vannucci
Professeur émérite, chercheur en physique des particules, spécialiste des neutrinos, Université Paris Cité
Une lettre d’Einstein datant de 1954 sera mise aux enchères chez Christies’s à New York aujourd’hui. Le physicien y écrit :
« Le mot Dieu n’est pour moi rien d’autre que l’expression et le produit des faiblesses humaines. »
Sa conception de la religion
Lors d’une conférence à Zurich en 1979, Friedrich Dürrenmatt osa dire d’Einstein : « Il parlait si souvent de Dieu que je le soupçonne presque d’avoir été un théologien déguisé. » En effet, le fameux physicien se sert avec complaisance du mot Dieu. C’est par exemple la phrase souvent répétée et qui sera commentée ici : « Je refuse de croire en un Dieu qui joue aux dés avec le monde », ou bien : « Dieu est subtil mais il n’est pas malveillant. » Ces fréquentes références n’indiquent qu’une tournure de langage à usage symbolique. De fait, il n’attribua jamais d’importance aux aspects formels d’une croyance. Pour lui, l’émerveillement devant les lois de l’univers doit tenir lieu de religion, cet élan mystique ayant pour corollaire un sentiment d’obligation morale envers les semblables.
Ses années de formation
Sa jeunesse le confronte à différentes religions : la foi juive familiale, puis un enseignement catholique dans une école de Munich suivi par un enseignement israélite au lycée ; sa première épouse sera grecque orthodoxe. Ce faisant, il découvrit que les récits bibliques ne concordaient pas avec l’image de la nature qu’il se faisait à partir d’écrits scientifiques. Son esprit refusant ce qu’il ne comprenait pas, il rejeta toute forme d’autorité religieuse. Nommé à l’université de Prague, il rejoignit la communauté hébraïque, les développements politiques et l’antisémitisme ambiant firent de lui un partisan engagé du sionisme. Ceci explique qu’à la fondation d’Israël, on lui proposa d’en devenir président, ce qu’il refusa arguant que la physique ne l’avait pas préparé à parler aux hommes.
Un scientifique peut-il croire en Dieu ?
Dans Neige de printemps, Yukio Mishima esquisse un rapport entre Dieu et le hasard :
« Parler du hasard, c’est nier la possibilité de toute loi de cause à effet. Le hasard est finalement l’unique élément irrationnel que peut accepter le libre arbitre… Ce concept du hasard, de la chance, constitue la substance même du Dieu des Européens, ils possèdent là une divinité qui tire ses caractéristiques de ce refuge si essentiel au libre arbitre ».
Ishihara Mishima et l’ancien maire de Tokyo, Shintarō Ishihara, en 1956. Wikipedia, CC BY
En effet, le hasard, parce qu’il mesure notre ignorance, semble lié à l’idée de Dieu, sinon pourquoi prierait-on dans les moments incertains ? Mais justement, le scientifique s’attache à restreindre le domaine de l’inconnu. Une éclipse de Soleil s’interprétait comme un signe maléfique avant que la mécanique céleste l’ait rabaissé à un événement prédictible. Le hasard dépend de notre niveau de connaissance et il était sans doute plus naturel d’avoir la foi dans les temps anciens quand l’homme vivait dans un monde limité et plein de mystères. Aujourd’hui la science nous révèle un immense univers dont on comprend grosso modo le mode de fonctionnement. Elle déshumanise le monde, or l’idée de Dieu est éminemment humaine. Néanmoins, un sondage indique que la proportion de croyants parmi les scientifiques est la même que celle de la population générale, et un physicien recevant le Prix Nobel déclara : « Découvrir une loi scientifique, c’est lire ce qui est écrit dans le cerveau de Dieu. »
Dans un Univers entièrement déterministe et prédictible, il n’y a plus de place pour le surnaturel. La physique classique donne une réalité du monde connue de tout temps puisqu’on remonte vers le passé et on prédit l’avenir en appliquant les équations consacrées. Einstein voudrait qu’il en soit toujours ainsi, mais justement, le déterminisme strict bute sur le déroutant hasard quantique.
Les limites de la science
La mécanique quantique introduit un hasard obligatoire : on ne sait prédire la simple trajectoire d’un électron. La physique devient probabiliste, et seule la répartition d’une population d’électrons est calculable, soumise à un « déterminisme faible ». Cela semble indiquer l’existence d’une réalité qui existe au-delà de l’espace-temps, ou du moins au-delà de notre compréhension. Einstein s’est efforcé de rétablir le déterminisme fort dans l’infiniment petit en imaginant des « variables cachées », et sa réflexion sur Dieu joueur de dés cristallise sa suspicion envers le caractère aléatoire de la théorie. Prise au pied de la lettre, sa fameuse phrase suggère qu’il préférerait croire en Dieu !
Einstein défend la rationalité de la nature. La faculté d’invention humaine produit des concepts entre lesquels l’intelligence sélectionne la théorie qui par sa simplicité logique se montrera supérieure, l’expérience devant in fine la valider. L’étonnement devant cet aspect rationnel du monde tourne en admiration, et ceci reste, pour Einstein, l’une des plus fortes racines du sentiment religieux :
« L’expérience religieuse cosmique est la plus noble, la plus forte qui puisse surgir d’une recherche scientifique profonde. Celui qui ne comprend pas les formidables efforts, le don de soi, sans quoi rien ne se crée de nouveau dans la pensée scientifique, celui-là ne saurait évaluer la force du sentiment qui seul peut faire naître une telle œuvre, éloignée comme elle est de l’immédiate vie pratique. »
Ceci résonne avec Proust :
« Il n’y a aucune raison pour que nous nous croyions obligés à faire le bien, pour l’artiste athée à ce qu’il se croie obligé de recommencer vingt fois un morceau dont l’admiration qu’il excitera importera peu à son corps mangé par les vers. Toutes ces obligations qui n’ont pas leur sanction dans la vie présente semblent appartenir à un monde différent fondé sur la bonté, le scrupule, le sacrifice, un monde dont nous sortons pour naître à cette terre, avant peut-être d’y retourner vivre sous l’emprise de ces lois inconnues auxquelles nous avons obéi parce que nous en portions l’enseignement en nous sans savoir qui les avait tracées… »
Et l’écrivain ajoute dans une lettre : « … réveiller en nous ce fond mystérieux de notre âme… et qu’on peut appeler pour cela religieux. »
La religion d’Einstein
L’intérêt premier d’Einstein resta toujours centré sur les lois de la nature, mais cela l’amena à réfléchir aux grandes questions de l’existence : « À la sphère de la religion appartient la croyance que les normes valables pour le monde sont rationnelles, c’est-à-dire intelligibles à la raison. On peut rendre la situation par une image : la science sans la religion est boiteuse, la religion sans la science est aveugle. » L’existence d’un système logique expliquant la nature implique que des êtres pensants revendiquent un tel système. Cela rappelle la preuve de l’existence de Dieu avancée par le philosophe Berkeley selon qui le monde matériel n’existe que comme objet de perception qui doit être soutenu par un esprit pensant.
À la question de savoir si le but de la vie humaine peut se déduire de la science seule, Einstein répond catégoriquement non. Les lois naturelles nous apprennent comment nous pouvons utiliser la nature en vue de réaliser des buts humains, mais non ce que doivent être ces buts. Et il précise : « La plus belle émotion que nous puissions éprouver est l’émotion mystique. C’est là le germe de tout art et de toute science véritable… Savoir que ce qui nous est impénétrable existe vraiment et se manifeste comme la plus haute sagesse et la plus rayonnante beauté dont les formes les plus grossières sont seules intelligibles à nos pauvres facultés, cette connaissance, voilà ce qui est au centre du véritable sentiment religieux. En ce sens, et seulement en ce sens, je me range parmi les hommes profondément religieux. »
Émigré aux États-Unis, pays fondamentalement religieux, son attitude fut débattue publiquement. Son scepticisme envers un Dieu personnel fit polémique. En 1940 il envoie une contribution à une conférence « Science et religion » tenue à New York.
Il y déclare :
« La source principale des conflits actuels entre la religion et la science se trouve dans le concept d’un Dieu personnel. »
Il concède pourtant que la doctrine d’un Dieu intervenant dans les phénomènes naturels ne pourra pas être réfutée par la science, car cette croyance pourra toujours se réfugier là où la connaissance scientifique n’est pas établie, pensait-il au hasard quantique ?
Alors, en quoi croyait Einstein ? En 1929, il répondit par un télégramme envoyé à H. Goldstein : « Je crois au Dieu de Spinoza, qui se manifeste dans l’harmonie de l’existant, pas dans un Dieu qui s’abandonne au destin et aux actions des hommes. » Une controverse en résulta. « Si cet être est Tout-Puissant, tout événement, toute action humaine, toute pensée humaine, tout sentiment et toute aspiration est son œuvre. Comment peut-on penser que devant un tel être, l’homme soit responsable de ses actions ? »
Heureusement, la physique quantique offre une échappatoire (une planche de salut ?) : le hasard microscopique nous restitue un espace de liberté, d’autant qu’il est à la base des bienvenues mutations biologiques sans lesquelles nous ne serions pas ici.
Être curieux du monde n'est pas équivalent à suivre des questions existentielles. Votre amalgame n'est pas justifié factuellement.Jodie a écrit : 25 mars 2025, 18:39Vous dites que les questions existentielles sont stupides, heureusement ceux qui ont passés avant vous, ne le pensaient pas. C'est notamment parce qu'on a été capable d'user d'imagination, à un certain moment de notre histoire, que des pistes de recherche se sont ouvertes, comme en cosmologie, par exemple. Des questions futiles de nos anciens, non vraiment pas
Voir quoi? Des pensées existentielles? Vous pouvez apporter un questionnement existentiel qui permette d'acquérir des connaissances? Et si vous ne trouvez aucun exemple... allez-vous continuer à penser qu'il en existe*?Jodie a écrit : 25 mars 2025, 18:45Vous savez ce que vous dites ici, je sais que c'est parfaitement justifié, surtout venant de votre part, mais il m'est impossible de vous croire, si je ne les vois pas par moi-mêmeJean-Francois a écrit : 25 mars 2025, 13:44 Mais, de nos jours, les pensées existentielles conduisent plus facilement à des culs-de-sac intellectuels** qu'à des connaissances.
C’est, avoir des problèmes sur un forum, pour toi ?Jodie a écrit : 25 mars 2025, 18:39 Pour ce qui est de ce forum, je pensais qu'on pouvait parler de ces sujets, sans problème.
J'ai déjà eu l'occasion de dire que je vois l'entêtement de certains croyants à vouloir absolument faire un pont entre Science et croyances comme une sorte d'hommage du vice à la vertu. Eux au moins se rendent compte du gouffre cognitif qu'il y a entre un savoir établi par la méthode scientifique et une croyance basée sur une conviction personnelle. Ils aimeraient bien l'aval de la Science à leur croyance, en fait, bien fragile. Leur croyance serait alors un intuition géniale qu'on a bien eu tort de ne pas prendre au sérieux.Jean-François a écrit :Et, à mon avis, c'est ce qui fait que la manière qu'a Jodie de s'imaginer que la science répondra un jour à ces questions est flouée.
L'abus de pouvoir est une caractéristique humaine. Un scientifique, si considérable soit-il, peut être un pervers manipulateur, égocentrique et fou de pouvoir. S'il exerce ses méfaits dans le domaine de la Science, il sera vite démasqué ( la méthode scientifique est bien équipée pour détecter et éliminer les baratineurs). C'est pour cela que les individus à la morale douteuse ayant ce profil sortent souvent de leur domaine pour rejoindre celui, beaucoup plus confortable de la rhétorique pure où la parole peut être d'or sans trop se fatiguer (cf Florence)Jodie a écrit :Aussi, je voulais juste ajouter que cela me surprend tout de même qu'une personne de son niveau, avec certainement un bagage important de connaissance sur le cerveau pourrait manipuler sciemment son public... Vous rendez-vous compte ?
Nous eûmes le passage de Philippe de Bellicsize, qui n'a jamais dévié d'un iota de sa trajectoire avec une conviction profonde et une obstination à vouloir concilier philosophie, physique et théologie depuis au moins une décennie. Le principe moteur de l'univers conduisant à un hermétisme entêté, avec des pointes de fièvre.Wooden Ali a écrit : 26 mars 2025, 09:08...
Eux au moins se rendent compte du gouffre cognitif qu'il y a entre un savoir établi par la méthode scientifique et une croyance basée sur une conviction personnelle.
Ils aimeraient bien l'aval de la Science à leur croyance, en fait, bien fragile. Leur croyance serait alors une intuition géniale qu'on a bien eu tort de ne pas prendre au sérieux.
Parmi leurs arguments, le plus risible est que la Science pourra, un jour, leur donner raison comme elle a finalement expliqué des faits mystérieux dans de nombreux domaines. Il n'intègrent pas que ce qu'a expliqué la Science, ce sont des faits et non des concepts flous et intestables comme les questions existentielles.
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Exact.nikola a écrit : 25 mars 2025, 20:28 .....
Lis le bouquin de Laurent Foiry (Les faux savants). Il a infiltré un réseau prétendu social complotiste, c’est édifiant.
Se penser au dessus de la nature (comme espérer qu'on soit autre chose qu'un objet par exemple), c'est de la mégalomanie.Jodie a écrit : 25 mars 2025, 18:39 [...] Une autre question, la mienne cette fois: Comment l'objet se découvre sujet, lorsqu’il prend conscience qu’il doit être autre chose... C'est tout de même quelque chose de passer de la matière à celui qui pense et se voit penser. Je ne manque ni de modestie et ne suit pas mégalomane. Vous rendez-vous compte des personnes que vous insultez ? [...]
Bien dit !Gwanelle a écrit :Or, pour insulter un mégalomane, il n'y a pas besoin de le faire exprès, il suffit d'être sincère.
Un des traits qui, à mon avis, distingue le plus les sceptiques* des croyants/tenants* est une sorte d'impatience à vouloir des réponses à des questions extrêmement complexes, voire insolubles (dont celles qui ont de bonnes chances de le rester). Ça les pousse régulièrement à employer tous les arguments possibles pour supporter leurs intuitions, quitte a souvent sauter à des conclusions injustifiées (exemple, les réflexion en forme d'appel à l'ignorance: "psi des trous" et autres "dieu des trous"). Et comme la science apporte indéniablement des réponses à des questions complexes, il est normal qu'ils essaient d'employer à cet effet des arguments qui paraissent scientifiques.Wooden Ali a écrit : 26 mars 2025, 09:08Eux au moins se rendent compte du gouffre cognitif qu'il y a entre un savoir établi par la méthode scientifique et une croyance basée sur une conviction personnelle. Ils aimeraient bien l'aval de la Science à leur croyance, en fait, bien fragile. Leur croyance serait alors une intuition géniale qu'on a bien eu tort de ne pas prendre au sérieux
Bonjour,Gwanelle a écrit : 26 mars 2025, 10:04 Se penser au dessus de la nature (comme espérer qu'on soit autre chose qu'un objet par exemple), c'est de la mégalomanie.
Jean-Francois a écrit : 26 mars 2025, 12:03Un des traits qui, à mon avis, distingue le plus les sceptiques* des croyants/tenants* est une sorte d'impatience à vouloir des réponses à des questions extrêmement complexes, voire insolubles (dont celles qui ont de bonnes chances de le rester). Ça les pousse régulièrement à employer tous les arguments possibles pour supporter leurs intuitions, quitte a souvent sauter à des conclusions injustifiées (exemple, les réflexion en forme d'appel à l'ignorance: "psi des trous" et autres "dieu des trous"). Et comme la science apporte indéniablement des réponses à des questions complexes, il est normal qu'ils essaient d'employer à cet effet des arguments qui paraissent scientifiques.Wooden Ali a écrit : 26 mars 2025, 09:08Eux au moins se rendent compte du gouffre cognitif qu'il y a entre un savoir établi par la méthode scientifique et une croyance basée sur une conviction personnelle. Ils aimeraient bien l'aval de la Science à leur croyance, en fait, bien fragile. Leur croyance serait alors une intuition géniale qu'on a bien eu tort de ne pas prendre au sérieux
Mais, comme tu le sais, c'est mal comprendre comment la science fonctionne, ce qui la rend vraiment effective.
Jean-François
* Avec formation scientifique ou pas.
Je viens de voir cette explication et le texte que tu relayes de Ripoll, en passant j'avais écouté la vidéo que tu avais suggéré sur la publication: la théorie de la stupidité, mais je n'avais pas retenu grand-chose à vrai dire, j'étais même en désaccord avec sa manière de présenter les choses. Merci pour ce que tu amènes, je vais lire après le travail.Dominique18 a écrit : 25 mars 2025, 10:05 Thierry Ripoll
SpoilerAfficherThierry Ripoll, professeur de psychologie cognitive : « Toute croyance est globalement dangereuse »
Personne sur ce forum ne le prétend, bien au contraire.
En effet, contrairement au premier zozo venu, qui prétend tout connaître avec des catégories sorties de nulle part.
Il y avait quand même une grande part d'ignorance dans cet entêtement. Il n'a jamais réussi à comprendre que son souhait était compatible avec les faits d'observation prédits par la Relativité Restreinte et qu'il impliquait simplement l'hypothèse d'existence d'un état de mouvement inobservable (au moins à ce jour) du milieu de propagation des ondes d'énergie-matière.Dominique18 a écrit : 26 mars 2025, 09:43Nous eûmes le passage de Philippe de Bellicsize, qui n'a jamais dévié d'un iota de sa trajectoire avec une conviction profonde et une obstination à vouloir concilier philosophie, physique et théologie depuis au moins une décennie. Le principe moteur de l'univers conduisant à un hermétisme entêté, avec des pointes de fièvre.
J'ignorais cette information. Elle est en fait très peu connue des historiens des sciences.Einstein est aussi celui qui écrit en 1920 : « d'après la théorie de la relativité générale, l'espace est doué de propriétés physiques ; dans ce sens, […] un éther existe » ; plus loin, Einstein précise « un espace sans éther est inconcevable ».
Pour moi, tout cela est bien compliqué, mais est-ce à dire que Olivier Costa de Beauregard n'avait pas tort de penser que ''l'invariance de Lorentz et la symétrie CPT de la mécanique quantique relativiste, avec en corollaire l’invariance topologique sous l’échange codage-décodage, « rationaliserait le paranormal », et permettrait psychocinèse, télépathie, précognition. »[6].''ABC a écrit : 26 mars 2025, 15:15 ...suivie d'un prix Nobel seulement 40 ans plus tard, en partie parce que son directeur de thèse, Costa de Beauregard, était favorable à une interprétation rétrocausale de cet effet et à la possibilité d'expliquer certains phénomènes paranormaux grâce à cette hypothèse.