Salut Orphée,Orphée a écrit :Cher Ghost, à quand la haineGhost a écrit :Ce n'est qu'un point de vue et... simpliste de surcroît. Faut pas confondre l'attitude conforme, en phase avec les règles de la société, avec une morale ou un bien universel basé sur un amour spirituel.vinety a écrit :...A mon point de vue, la morale ou le sentiment du bien et du mal, est le résultat du pouvoir en place qui exprime son pouvoir par le contrôle des idées et des pensées.
Ce qu'Orphée n'a pas compris (ou ne veut pas comprendre) c'est que ce qui est important c'est la manière dont on canalise notre amour ou notre haine et non pas l'action elle-même. On a l'exemple typique avec le sexe. Avoir des rapports sexuels pour le seul plaisir physique au détriment de la souffrance morale de son conjoint (si on le force ou on le trompe), n'est pas conforme à l'éthique religieuse. Nous devons nous conformer aux règles établies par la société sous peine de sanctions alors que la religion n'oblige personne à suivre ses principes. Elle se contente de conseiller en étant en accord avec le principe de l'amour spirituel et le détachement vis à vis de la matière. Ensuite, les dérives sont humaines et n'ont plus rien à voir avec la religion (si on veut faire allusion à la religion catholique. Elle est depuis longtemps largement dépassée par d'autres doctrines plus modernes).
Ghost? ..."Canaliser" l'amour ou la haine c'est la mettre dans un canal 8) ...
Désolé, mais je me suis planté dans mon histoire de "canalisation".

Il s'agit plutôt de canaliser son énergie, son intelligence et ses actes dans l'amour (et non canaliser l'amour dans l'action). Je suis d'accord avec toi que nul ne peut connaître ou ÊTRE l'amour parfait absolu.
Si l'on se base sur des définitions simples, on peut se faire une idée approximative mais suffisamment significative de la capacité à aimer de chacun. Disons que cet amour doit à la fois être spirituel et matériel (s'il n'est que matériel toutes les dérives sont possibles). Il s'agit donc avant tout des vertus classiques comme le respect, l'altruisme et la tolérance.
Si tu veux établir une divergence entre nous je pense qu'elle se situe au niveau de la croyance en un potentiel amour que nous possédons tous de manière différente et de façon innée. Ainsi, chacun canalisera ses actes en fonction de son potentiel. Si ce dernier se situe plutôt dans la haine il en subira naturellement les connaissances et apprendra avec le vécu. S'il se situe dans l'amour il s'apercevra qu'au plus il donne et au plus il est heureux.
Le problème c'est que la majorité des gens se situe dans une moyenne qui fluctue tantôt dans la haine (et encore que bien souvent ce n'est même pas de la haine à proprement parler, mais de l'impulsivité et du tempérament) et tantôt dans l'amour. Cela ne veut pas dire qu'il n'existe pas les pôles opposés, c.à.d. ceux qui vivent constamment dans la haine ou dans l'amour.
Oui, là effectivement je pars au nord et tu pars au sud!Orphée a écrit : Là ou nos chemins divergent c'est que je ne peux affirmer qu'il y a une morale, un objectif autre qu'une déformation commode d'une réalité bien matérielle: la survie de l'espèce et -c'est lié- la reconnaissance de sa place dans un groupe social donné.
Dans ce sens la bonté naturelle n'est qu'un plaisir retourné tout comme la violence.

Même si nous considérons comme Feel que le bien et le mal sont de vulgaires caractéristiques humaines et que soit l'un ou l'autre peut être un avantage évolutif (déjà là j'y vois un énorme paradoxe, mais passons), l'histoire de la survie de l'espèce c'est bon pour la jungle. Il en est tout autrement pour l'être humain. Seul le mal répond aux lois de survie de l'espèce à la Darwin alors que le bien répond aux lois de survie de l'esprit. Le tout c'est évidemment de déterminer si ce dernier est indépendant du corps.
La reconnaissance de sa place dans un groupe n'a absolument rien à voir. A part quelques exceptions, la plupart du temps c'est nous même qui recherchons le groupe dans lequel on désire s'intégrer. Ensuite, sans parler de groupes, si nous observons la société dans laquelle nous baignons tous les jours, on côtoie quotidiennement des bons, des moins bons et des mauvais. Que la bonté naturelle (déjà pour être naturelle il faut qu'elle soit innée) soit récompensée par un plaisir retourné, aucun doute, mais il en est tout autrement pour le mal et la violence. Le mal est purement égoïste et celui qui le fait ne désire certainement pas le recevoir en retour. C'est justement le principe du karma: à force de recevoir le mal en retour du mal que tu donnes, ton âme progresse lentement vers le bien.
Encore une fois tu parles là pour toi et pour ceux qui sont comme toi. Certains sont incapables d’avoir des rapports sexuels sans un amour spirituel sincère. D'autres se foutent totalement de tout et enfourchent allègrement et bestialement qui que ce soit pourvu qu'il soit du sexe opposé et... même non opposé!Orphée a écrit : Et puisqu'on est est au sexe, le respect de l'autre y est, lui aussi, la parfaite contrepartie d'un marché de reconnaissance mutuelle avec un objectif plus ou moins avoué d'une partie de jambes en l'air.
Meeeu non Orphée, t'as tout faux! La science n'a absolument rien à voir avec la progression de la religion. Nous sommes à l'aire ou la chasse aux sorcières est "presque" finie et ou les "channeling" de qualité se sont multipliés de par le monde. Les doctrines ont ainsi pu mieux s'affiner et se rapprocher d'une vérité absolue tout en demeurant de toute manière éternellement relative.Orphée a écrit : Le fameux dépassement de la religion n'est pas une avancée grandiose mais le réalignement d'une pensée religieusement à coté de la plaque avec la pensée rationnelle et les preuves scientifiques de notre siècle. Et ce n'est pas un choix loin de là, pas un éclairement de notre Cher Seigneur au delà des cieux, mais une nécessité bien matérielle pour éviter que l'édifice ne s'écroule.)
Ghost
