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Re: Pour une science avec conscience

Publié : 29 nov. 2007, 16:12
par Feel O'Zof
Kalolo tu traduits mal ce que je dis!
Kalolo a écrit :Traduction : Parfois quelques évolutionnistes peuvent être, éventuellement, anthropocentiques mais ce n'est pas de leur faute c'est parcequ'il reste en eux une vielle crasse de créationisme.
J'ai jamais dis "ce n'est pas de leur faute" mais pour le reste ça va, ta traduction est pas pire.
Traduction : L'anthropocentrisme est causé par une croyance externe non scientifique. Les darwinistes eux sont au dessus de cela.
Mauvaise traduction.
Le darwinisMe n'est pas anthropocentrique (c'est-à-dire qu'il n'existe rien dans cette théorie donnant un "statut particulier" à l'humain, au contraire) mais certains darwinisTes (c'est-à-dire, des gens qui croient en la théorie de l'évolution, incluant ceux qui ne la connaissent pas à fond) peuvent l'être. Pour cela, ils doivent puiser cet anthropocentrisme ailleurs que dans le darwinisMe (puisque cette théorie n'apporte rien pour donner un statut particulier à l'humain) comme dans une foi religieuse, un créationnisMe (c'est-à-dire la croyance qu'une entité surnaturelle intelligente a tout créé; d'une manière soudaine et fixiste ou en dirigeant une évolution lente).

Me semble que j'avais été clair en disant :
Feel O'Zof a écrit :Au fond tu veux dire qu'on peut être évolutionniste ET anthropocentriste en même temps. Donc que ce manque d'humilité n'est pas l'exclusivité des créationnistes. Et je te donne raison.
Donc quand tu disais :
Kalolo (avec un ton ironique) a écrit :Bah oui. Nous les darwinistes on est tout propre sur nous. C'est pas notre faute c'est celles des créationistes.
T'es dans le champs.
T'aurais du dire :
«Le darwinisMe est tout propre. C'est la faute du créationnisMe.»

Ya une méchante différence entre un groupe de personnes et une idéologie ou une théorie.

Re: Pour une science avec conscience

Publié : 29 nov. 2007, 21:00
par kalolo
Bonjour Feel O'Zof,

ce que je veux dire c'est qu'il n'est pas besoin de croire en une antité suppérieur pour être antropocentrique.

On peut très bien être pro évolution, athé et, comme beaucoup de personnes, croire que l'évolution de l'homme le place naturellement en haut de la pyramide de l'évolution. Que l'homme parcequ'il est le "plus" intéligent et le "plus" évolué est l'être vivant qui domine les autres espèces. Ces gens là on bonne conscience quand au pillage de la planète parce que l'homme en tant qu'espèce dominante a le droit d'utiliser tout les moyens necessaires à sa survie.

Donc lorsque tu remet sur le tapis qu'il faut croire ou avoir cru en une antité suppérieur pour être anthropocentrique, je monte sur mon cheval blanc et je sort ma grande épée.

Re: Pour une science avec conscience

Publié : 30 nov. 2007, 00:43
par Wooden Ali
Florence a écrit :
J'ai bien peur que vous vous trompiez sur ces deux derniers points. Si le "darwinisme" et ses dérivés, hors interprétations fumeuses, n'ont en effet pas de dimension autre que descriptive, la grande majorité des religions consacre très clairement la prééminence de l'homme sur la nature, dont son droit à en user à sa guise (la Genèse, par exemple, est très claire à cet égard). D'autre part, les idées millénaristes et apocalyptiques contribuent elles aussi à renforcer une mentalité de "après moi, le déluge" et de "accélérons l'avènement de la fin des temps" pour une portion non négligeable, car influente, de croyants fondamentalistes.
C'est une question d'opinion. J'ai plutôt l'impression que les idéologies religieuses ne font qu'habiller des pulsions largement prééxistantes. Elles peuvent les conforter à un point qui les rendent plus dangereuses mais je doute qu'elles en soient l'origine. Les religions se déclarent, par exemple, volontiers mères de la morale alors qu'elles ne font que de mettre de la sauce autour d'une morale naturelle utilitariste qui existerait de toute façon sans elles. Une religion qui feraient appel à des sentiments réellement contre nature réduiraient d'ailleurs considérablement sa clientèle potentielle et ça, ce serait un péché vraiment mortel ! Je parle bien sûr des religions-grandes surfaces et pas des sectes-épiceries qui, elles, peuvent prospérer sur des créneaux plus petits.
Qui, hormis quelques fanatiques totalement déconnectés de la réalité, prône vraiment un sacrifice aussi drastique ? La bonne question est "quand realiserons-nous qu'il est temps de limiter volontairement nos prélèvements superflus de sorte à ce que l'humanité n'ait pas prochainement faim et froid ?"
D'accord, à condition que le "superflu" soit supérieur au "nécessaire" et que la définition de ces deux termes puissent se faire objectivement. C'est loin d'être le cas pour ce dernier point. C'était d'ailleurs un peu le sens de mon intervention (et de mon pessimisme) : je n'ai pas l'impression que l'Homme ait cette faculté d'apprécier ce qui lui est nécessaire. Je pense même que cette notion est contraire à sa nature profonde et à son héritage. Il arrivera donc, amha, bien un jour où la question se posera exactement dans les termes où je la pose.

Re: Pour une science avec conscience

Publié : 30 nov. 2007, 04:38
par Science Création
Feel O'Zof a écrit :Toutefois, si la science devient "hiérarchiquement inférieure" à l'éthique, la question serait maintenant : D'où nous viendrait notre éthique?
Voici ceci pour ta réflexion :
extrait modifié de : http://www.staune.fr/Le-jeu-de-masques-du.html a écrit :
Pierre Perrier (ingénieur, ancien directeur de la recherche chez Dassault Aviation, père du logiciel de conception assisté par ordinateur Catia et du Rafale, ex-délégué général de l’Académie des technologies) a écrit : "Il n’existe pas de vraie théorie scientifique sans présupposé métaphysique"

"En fait, savoir qu’elles [Des limites à la connaissance humaine ? ] existent est un atout"
En appliquant cette approche à la biologie, il juge que "les cellules souches sont une connerie théologique". Pour lui, la vraie science doit rester "humble" devant la nature et "reconnaître la complexité de la vie". À ses yeux, l’exploitation des cellules souches humaines est "un viol du sacré".

En réintroduisant des valeurs judéo-chrétiennes, Pierre Perrier parle finalement de ce que l’on appelle aujourd’hui "éthique". Il dénonce l’hypocrisie des chercheurs qui voudraient s’abstraire de toutes ces valeurs alors qu’elles fondent leur éducation. Il évoque même la schizophrénie qui guetterait ceux qui prétendent abandonner toute croyance en entrant dans leur laboratoire. Ce faisant, Pierre Perrier pose probablement l’un des problèmes auquel se trouve aujourd’hui confrontée la science.
Shalom !

Du discret dans du continu ?

Publié : 30 nov. 2007, 05:17
par Denis

Salut S.C.

À propos de Perrier, ta référence dit :
À ses yeux, l’exploitation des cellules souches humaines est "un viol du sacré".
(...)
Ce faisant, Pierre Perrier pose probablement l’un des problèmes auquel se trouve aujourd’hui confrontée la science.
Il ne fait que l'effleurer, ce problème.

S'il veut l'aborder plus sérieusement, il devra se demander à partir d'où il y a "viol du sacré". Entre les outils de bois et les outils de pierre ?

À moins que ça soit avant l'australopithèque, aux alentours du poisson à pattes.

Ou avant...

:) Denis

Re: Pour une science avec conscience

Publié : 30 nov. 2007, 10:23
par Florence
Wooden Ali a écrit :C'est une question d'opinion. J'ai plutôt l'impression que les idéologies religieuses ne font qu'habiller des pulsions largement prééxistantes. Elles peuvent les conforter à un point qui les rendent plus dangereuses mais je doute qu'elles en soient l'origine. Les religions se déclarent, par exemple, volontiers mères de la morale alors qu'elles ne font que de mettre de la sauce autour d'une morale naturelle utilitariste qui existerait de toute façon sans elles. Une religion qui feraient appel à des sentiments réellement contre nature réduiraient d'ailleurs considérablement sa clientèle potentielle et ça, ce serait un péché vraiment mortel ! Je parle bien sûr des religions-grandes surfaces et pas des sectes-épiceries qui, elles, peuvent prospérer sur des créneaux plus petits.
Evidemment que les idéologies religieuses comfortent les pulsions prééxistantes et récupèrent les tendances en vogue ! Que je sache, les diverses bibles, corans, baghavad gita et autres ont été écrits et/ou compilés par le clergé, pas envoyés tout reliés directement depuis les cieux. Et bien sûr, les passages les moins populaires de tous les écrits religieux sont ceux qui prônent des valeurs étrangères à l'égoïsme et à la rapacité naturelle de la populace ("tendez l'autre joue", "rendez à César", "ne convoitez pas les biens/le conjoint du voisin" et la parabole du chameau par le chas de l'aiguille n'ont jamais empêché la bénédiction des canons, le vol sous toutes ses formes, le fricotage avec la femme du voisin et l'accumulation les richesses, par exemple). C'est bien pour ça que les systèmes variés de confession/contrition/absolution ont été mis en place ... (savoir qu'une partie des règles ne sera jamais respectée par la majorité permet de jouer sur le sentiment de culpabilité et offre un formidable levier de manoeuvre).

Il n'empêche que l'une des premières choses qu'affirme un dogme religieux, où que ce soit, c'est la ligne directe des adeptes avec la divinité et sa singularité par rapport aux règnes animaux et végétaux. C'est d'ailleurs une des raisons principales de l'opposition des religieux à la théorie de l'évolution, puisque celle-ci dispute leur statut spécial au sein de la nature (et dans bien des cas, leur statut supérieur au sein de l'humanité ...).

D'accord, à condition que le "superflu" soit supérieur au "nécessaire" et que la définition de ces deux termes puissent se faire objectivement. C'est loin d'être le cas pour ce dernier point. C'était d'ailleurs un peu le sens de mon intervention (et de mon pessimisme) : je n'ai pas l'impression que l'Homme ait cette faculté d'apprécier ce qui lui est nécessaire. Je pense même que cette notion est contraire à sa nature profonde et à son héritage. Il arrivera donc, amha, bien un jour où la question se posera exactement dans les termes où je la pose.
Je partage hélas votre pessimisme.

Re: Pour une science avec conscience

Publié : 01 déc. 2007, 04:04
par Feel O'Zof
En appliquant cette approche à la biologie, il juge que "les cellules souches sont une connerie théologique". Pour lui, la vraie science doit rester "humble" devant la nature et "reconnaître la complexité de la vie". À ses yeux, l’exploitation des cellules souches humaines est "un viol du sacré".

En réintroduisant des valeurs judéo-chrétiennes, Pierre Perrier parle finalement de ce que l’on appelle aujourd’hui "éthique". Il dénonce l’hypocrisie des chercheurs qui voudraient s’abstraire de toutes ces valeurs alors qu’elles fondent leur éducation. Il évoque même la schizophrénie qui guetterait ceux qui prétendent abandonner toute croyance en entrant dans leur laboratoire. Ce faisant, Pierre Perrier pose probablement l’un des problèmes auquel se trouve aujourd’hui confrontée la science.
Donc ce con fait passer la survie de quelques cellules (non-doué de conscience, de sensations et de désir de survie puisque le cerveau en est un prérequis) avant le besoin d'un quadraplégique de pouvoir se mouvoir? Ou de celui d'un patient en phase terminal d'avoir le rein qui lui sauvera la vie? Et cela sous le seul prétexte que ces cellules possèdent un ADN humain?

Dans mon corps de multiples cellules porteuses d'ADN humain meurent chaque seconde. À chacune de mes éjaculations des milliards "d'humains potentiels" meurent. Essayez donc de toutes les sauver!

En tout cas, moi je pense que la notion même de "sacré" devrait être aboli. Et - je m'excuse - mais pour moi les "pro-vie" qui laissent des humains mourir pour sauver des cellules (!). Des cellules qui mourraient de toute façon peu de temps après (l'ovule énuclée aurait été une simple menstruation et la cellule de peau à qui elle doit son nouveau noyau aurait vécu, quoi, quelques semaines dans l'organisme avant sa mitose). Bref, pour moi ces "pro-vie" sont des monstres d'un point de vue éthique.

Un «viol du sacré»! Y as-tu du monde qui disent des conneries quand même. «Retournez dans les églises ou sinon vous allez attrapper la schizophrénie!»

Re: Pour une science avec conscience

Publié : 21 déc. 2007, 05:05
par Feel O'Zof
Pourquoi pu personne parle sur cette enfilade? C'était intéressant pourtant comme sujet.

Apparition ponctuelle

Publié : 08 janv. 2008, 03:46
par Science Création
Denis a écrit :Salut S.C.

À propos de Perrier, ta référence dit :
À ses yeux, l’exploitation des cellules souches humaines est "un viol du sacré".
(...)
Il ne fait que l'effleurer, ce problème.

S'il veut l'aborder plus sérieusement, il devra se demander à partir d'où il y a "viol du sacré". :)
À partir d'Adam et Ève.

Faudrait définir Adam et Ève

Publié : 08 janv. 2008, 04:17
par Denis

Salut S.C.

Ainsi donc, selon toi, la vie devient sacrée (pouf) quand apparaît le premier homo sapiens ? Je n'ai pas d'objections à l'appeler Adam (quelle que soit la définition raisonnable et discriminante utilisée). Pareil pour Ève.

Tu penses qu'ils sont apparus spontanément sans parents naturels? Directement à l'état adulte ?

Tu le penses vraiment ?

Malgré le registre fossile qui nous crie le contraire ?

Malgré le concert des sciences qui nous crie le contraire ?

Misère !

Tu le mets où, ton Adam ?

Avant ou après les premiers outils de pierre taillée (aux alentours de D~E) ?

Avant ou après la domestication du feu (aux alentours de H~I) ?

Me répondras tu ?

C'est continu, le niveau d'intelligence. Elle est là, ton erreur principale. Inutile de croire le contraire, même à tour de bras.

:) Denis

Re: Pour une science avec conscience

Publié : 08 janv. 2008, 05:53
par Red Pill
Plus logiquement. Le caractère sacré de la vie devrait commencer au moment ou Jésus meurt sur la Croix.....

Ouais bon....Tant qu'à faire chrétien et bouché. :roll:

Re: Pour une science avec conscience

Publié : 08 janv. 2008, 15:55
par curieux
bof, y a pas que des bouché chez les chrétiens, y a aussi des boulangé.

Re: Pour une science avec conscience

Publié : 09 janv. 2008, 00:10
par Red Pill
curieux a écrit :bof, y a pas que des bouché chez les chrétiens, y a aussi des boulangé.
"Jésus prit le pain et dit -Prenez et mangez en tous.....-"

........ :P:

Le traducteur a peau-de-banané.

Publié : 09 janv. 2008, 00:15
par Denis

Salut Red Pill,

Tu dis :
"Jésus prit le pain et dit -Prenez et mangez en tous.....-"
Pas tout à fait.

Il a plutôt dit : « Ceci est mon pain... ceci est mon vin... ».

Puis le traducteur a peau-de-babané.

:) Denis

Re: Le traducteur a peau-de-banané.

Publié : 09 janv. 2008, 04:45
par DanB
C'est pas «Ceci est mon poulet, livré pour vous»?

Du moins, c'est ce que Jésus dit dans l'annonce de Super Jésus poulet BBQ (RBO).

Depuis peu, on peut en plus se faire livrer du vin. Il avait vu ça venir!

Re: Pour une science avec conscience

Publié : 09 janv. 2008, 05:33
par Red Pill
Dan? Je pense que tu confond avec la version de L'évangile selon St-Hubert? :hilare:

Re: Pour une science avec conscience

Publié : 09 janv. 2008, 21:54
par curieux
D'après l'évangile de St Coluche, c'est plutot:
buvez c'est mon sang, manger c'est ma chair, touchez pas, c'est mon c*l.

Re: Pour une science avec conscience

Publié : 11 janv. 2008, 15:37
par Wooden Ali
Bonjour à tous,
Connaissez vous le fromage palestinien : le rompi ?
Non ?
Hommes de peu de Foi ! Ne lisez-vous donc pas l'Evangile :

Jésus pris le vin, le pain et le rompi !

Re: Pour une science avec conscience

Publié : 11 janv. 2008, 18:01
par curieux
Warf, ça me rappelle le coup où un copain m'annonce tout fier en rentrant de vacances :
- J'ai fait une découverte fondamentale, un nouvel élement pour le tableau de Mendel.
- ah bon ?
- Ouais, je suis allé en Savoie, j'ai vu la tome de chèvre.