Bonjour,
Après plusieurs jours de lecture assidue de votre forum, j'ai décidé de m'inscrire pour, enfin, répondre à un sujet.
Je suis, comme beaucoup de personnes que je connais, passée par une période où je prenais l'homéopathie pour une branche de la médecine (on ne rit pas : je me serais inscrite l'année dernière, j'aurais été cataloguée zozotte d'amblée, et avec raison! Bref...

).
C'est vrai que le fait que l'homéopathe soit avant tout médecin fait beaucoup! Ma mère nous soignait par homéopathie lorsque nous étions petits parce qu'elle avait peur des anti-biotiques, et nous ne faisions pas la différence entre les médecins.
Vers 14 ans, je souffrais de cauchemars à répétition et c'est ma marrainne qui m'a emmené voir une homéopathe parisienne : 3 granules par soir et plus rien, le temps du traitement.
Quand mon fils, petit bébé, a commencé à faire de l'eczéma et que sa généraliste m'a proposé un traitement homéopathe, j'ai donc tout naturellement dit oui...Au bout d'un mois, il a terminé aux urgences avec un eczéma surinfecté : ma confiance avait fait long feu!
Souffrant moi-même d'eczéma héréditaire, j'ai cherché des moyens alternatifs à la cortisone pour le soigner (ma mère est une pub"anticortisone" ambulante : elle en est cette année à sa cinquième ou sixième piqûre, celle qui, normalement, dure un an...Je ne veux absolument pas faire comme elle), et c'est en cherchant que je suis tombée sur des sites d'homéopathie (que je n'ai pourtant jamais eu envie de retester, et que je ne testerai plus!)...Et là, il y a selon moi un embryon de réponse pour expliquer l'engouement des français (et d'autres) pour cette médecine, parce que outre le côté médical, il y a un côté extrêment descriptif de la pathologie!
Ca n'est plus le "oui, c'est de l'eczéma" (dans le cas de l'eczéma, mais c'est valable pour d'autres pathologies) de mon généraliste qui va me prescrire tel ou tel corticoide mais "eczéma suitant avec difficulté à s'endormir", "eczéma sec avec enervement quotidien" (je préviens, j'invente, mais c'est dans ce genre-là)...Ce qui fait que la pathologie devient unique, et que par-là, le patient le devient lui aussi : il a, selon moi, et même si, dans les résultats, ça ne lui apportera rien, l'impression d'être considéré comme un cas unique, chose qui ne lui arrive pas chez le généraliste, ou du moins, pas aussi fort...Et ça n'empêche en rien, pourtant, le généraliste de soigner!
J'ai une anectode à propos de ma marraine et de son homéopathe parisienne : lors d'une consultation, ma marraine en est venu à parler du fait qu'elle s'endormait souvent en train de lire ou de regarder la télé, et l'homéopathe, après avoir cherché dans ses livres, lui a demandé si elle n'avait pas eu très peur lors d'un incendie petite...Ö surprise : si! Elle s'est donc retrouvé avec je ne sais plus quel granulés...Et surtout l'impression que l'homéopathe avait presque un don! Ca l'a encore plus (le diagnostique, pas le traitement qui a suivi) confortée dans l'idée que l'homéopathie soigne!