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Re: y a t'il une taupe à la revue des sceptiques

Publié : 22 sept. 2008, 22:02
par Zwielicht
Ptoufle a écrit :C'est plus probablement une initiation à la dualité de la nature de la lumière, l'expérience de Young est à ce propos très parlante sans avoir forcément besoin de rentrer dans les détails.
Tu ignores que l'expérience de Young ne disait rien sur cette "dualité". L'expérience de Young ne s'effectuait qu'avec la lumière et était interprétée à l'époque comme une confirmation de la nature ondulatoire de celle-ci. Si tu te renseignais un minimum tu trouverais que Young l'a effectuée en 1801 :lol:
Ptoufle a écrit :D'où vient le mot "au complet" ?
Il vient de mon scepticisme et de la question qui en découle. Si quelqu'un m'avait dit : "j'ai fait un cours qui portait sur les trous noirs".. je dirais "Vraiment ?? Un cours complet sur les trous noirs ?". Il faut appeller un chat un chat : cours de physique quantique, cours d'astronomie, cours d'astrophysique, cours d'histoire des sciences, etc... et non "cours sur le chat de Schrödinger", "cours sur les planètes", "cours sur les quasars", "cours sur Galilée", etc

Re: y a t'il une taupe à la revue des sceptiques

Publié : 23 sept. 2008, 08:38
par malagus
Zwielicht a écrit :Un cours au complet sur les fentes de Young ? :shock: Quel était le titre d'un tel cours ?
Non je n'ai pas eu de cours complet sur les fentes de young.
Pdt le dernier quart d 'heure du cours, le prof a parlé de cela et nous a juste relaté l'expérience de diffraction obtenue quand un photon et un seul passe au travers d'une plaque munie de 2 fentes. D' ailleurs je ne sais même pas si c'était au programme.
Ceci dit, c'est suffisant pour s'interroger et poser la question, mais comment il fait, le photon ?
Ptoufle a écrit :Le réel est ce qui existe indépendamment de notre perception.
je suis d'accord avec vous c'est un bon critère à l'échelle macroscopique.
Mais diriez vous, que ce réél est la réalité. Sinon pourquoi?
Pour d'autre comme denis par exemple, il conçoit qu'il existe une réalité mathématique qui n'est pas indépendante et qui constitue une part du réel et non un ensemble conceptuel qui permet de se représenter le réel , position que je défends.


curieux a écrit :Malgré ça, l'expérience des fentes de Young, d'A.Aspect sont faite à notre échelle et ce qu'elles impliquent permet de se poser des questions sur la pertinence de notre définition de la réalité.
je veux bien me poser des questions sur la définition de réel mais je me refuse d' utiliser le terme de réalité mathématique. Je suis béotien je vous l'accorde.

A+

Re: y a t'il une taupe à la revue des sceptiques

Publié : 23 sept. 2008, 13:28
par curieux
Salut Malagus

je t'ai concocté une petite réponse ce matin, j'essaye d'aller au plus court mais ce n'est pas simple:

Le problème posé par le resultat des fentes de Young n'est pas si évident que ça en a l'air.
Il y a plusieurs facteurs qui, bien que parfaitement maitrisés au niveau des calculs, ne font que compliquer le problème.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fentes_de_Young
(rajout : comme le précise Zwielicht le problème n'était posé de cette façon à cette époque, faute d'élements plus précis.)

Pour simplifier le bobo que la dualité onde-corpuscule engendre, on peut imaginer un exercice de pensée.
Contrairement au cas des fentes, réalisé en 1801 avec une lumière obligatoirement monochromatique* et produisant des ondes sphériques, on va choisir le cas d'une seule onde émise en fréquence radio par une antenne adéquate.
Là on a une onde plane qui ne perd pas son intensité avec la distance parcourue.
Imaginons qu'elle soit envoyée dans l'espace et qu'elle voyage ainsi pendant 50 ans.
Deux expérimentateurs A et B sont à l'opposé du cercle imaginaire représenté par la vague de même diamètre : 100 années lumière.
Le photon en question se caractérise par 2 valeurs,
1- la constante de Planck.
2- sa fréquence.
en multipliant ces 2 valeurs on obtient l'énergie transportée par le photon unique de notre expérience.

Qu'est-ce qui se passe ?
A se trouve être un peu plus près que B du centre d'émission et il détecte ce photon. Mesure n°1 mémorisée sur papier.
A s'éloigne un peu car il sait (comme B) qu'un second photon sera expédié sous peu, ils attendent)
B se trouve donc un peu plus prés que A du centre d'émission et il détecte ce photon. Mesure n°2 mémorisée sur papier.

A une date convenue à l'avance un siècle plus tôt (le lendemain telle heure par exemple), les deux compères s'envoyent le résultat de leurs mesures avec les instants précis de chaque mesure (grâce à une horloge atomique de réference située prés de la source des photons radios, heure transmisse par un canal séparée de l'objet à mesurer).

Et bien, alors que la transmission des informations mettra 100 ans pour leur parvenir à tous deux, chacun d'eux sait, à l'instant précis de sa propre mesure, le résultat de l'autre.
Il est là le bobo, bien que la vitesse de la lumière soit une limite infranchissable, on peut estimer qu'il y a eu malgré ça une transmission d'infos instantanée.


Cela peut sembler ambigue comme problème mais si on remplace le photon unique par des photons corrélés, où la mesure d'un seul des photons permet de connaitre instantanément l'état de l'autre, on a un résultat encore plus étrange à interpréter.
Et là, on n'est plus dans l'expérience de pensée mais dans le réel, Alain Aspect a mis en place depuis 1980 des expériences pour vérifier si cela se passe bien de cette façon.
Résultats des courses, c'est bel et bien conforme aux prévisions de la MQ avec un indice de confiance presque égale à l'unité.

Comment peut-on interpréter cela ?
Et bien perso je serais d'accord avec la majorité scientifique : calcule et ferme-là ! (shut up and calculate, attribué à Richard Feynman http://fr.wikipedia.org/wiki/Interpr%C3 ... Copenhague ) :-)

*de nos jours avec les lasers c'est d'une simplicité enfantine mais à l'époque il fallait faire preuve de beaucoup d'astuce, avec une vive lumière d'origine électrique, suivie d'un prisme, suivi d'une optique adéquate, le tour était joué.

Re: y a t'il une taupe à la revue des sceptiques

Publié : 23 sept. 2008, 15:53
par Zwielicht
curieux a écrit :Il y a plusieurs facteurs qui, bien que parfaitement maitrisés au niveau des calculs, ne font que compliquer le problème.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fentes_de_Young
(rajout : comme le précise Zwielicht le problème n'était posé de cette façon à cette époque, faute d'élements plus précis.)
Je tenais simplement à préciser que c'est par extension qu'on appelle fentes de Young une expérience où on fait passer soit : des électrons, un photon ou électron à la fois, dans les deux fentes. Ptoufle avait écrit expérience de Young, en parlant des versions quantiques de cette expérience, ce qui est pire ! Ti-Poil avait fait la même chose en décembre 2006..

expérience de Young (1801) : effectuée avec de la lumière en continu; confirme la nature ondulatoire de la lumière (la diffraction était déjà connue, Fresnel, etc)

expérience de Davisson-Germer (1927) : effectuée avec des électrons, mais à travers un réseau de diffraction plutôt qu'avec deux fentes. Montre le comportement ondulatoire des électrons.

expérience de Clauss Jönsson (1961) : effectuée avec des électrons, à travers une double fente, confirme les résultats de Davisson-Germer.

expérience de Merli (1974) : effectuée en envoyant un électron à la fois dans un dispositif ressemblant aux fentes de Young.

Re: y a t'il une taupe à la revue des sceptiques

Publié : 23 sept. 2008, 16:54
par Ptoufle
Je tenais simplement à préciser que c'est par extension qu'on appelle expérience des fentes de Young l'expérience où on fait passer soit : un photon ou un électron à la fois dans les deux fentes. Ptoufle avait fait référence à l'expérience de Young, en parlant des versions quantiques de cette expérience, ce qui était pire. Ti-Poil avait fait la même chose en décembre 2006.
J'ai effectivement fait la confusion sur l'expérience avec particule unique par les fentes dites d'Young. Mea culpa. Je ne connaissais malheureusement pas la bio de Young. Que je périsse en enfer. Seulement tu as bien pu voir que c'était de cette expérience-là dont Malagus parlait. Maintenant tu as le droit de polémiquer de manière pédante et hautaine sur l'usage malencontreux de l'expression, mais c'est purement stérile. Je te laisse ton trophée de champion de sodomie drosophilienne...

Re: y a t'il une taupe à la revue des sceptiques

Publié : 24 sept. 2008, 10:09
par malagus
j'ai lu les liens proposés ainsi que l'expérience d' Aspect http://fr.wikipedia.org/wiki/Exp%C3%A9rience_d%27Aspect.
ceci est fascinant. Cela heurte ma conception du réel et je pense que même Einstein en serait troublé ;) . Je ne comprends rien aux équations je vous l' avoue, et naturellement je me demande comment interpréter cela.
Au passage pourriez vous répondre à cette question: dans l'expérience assimilée aux fentes de young avec un photon, de combien a t' on espacé les fentes au maximum ? Est il concevable qu'au delà d'une certaine distance on ne constate pas de diffraction ?

Pour en revenir à l'expérience EPR, l'information n'est elle pas, tout simplement, déjà dans la fonction d' onde des photons intriqués au départ ? Bien que le résultat en général soit aléatoire, il a une valeur définie dès le départ mais connue uniquement après mesure. Comme les 2 photons sont intriqués alors ils réagissent de manière identique ( ils se sont mis d'accord à la naissance :nargue: ) donc prévisible si je connais le résultat d'une des mesures; Vous me direz peut être que c'était la théorie de la variable cachée. Mes questions étant sûrement naïves, je m' en excuse d'avance.
A+

Re: y a t'il une taupe à la revue des sceptiques

Publié : 24 sept. 2008, 12:15
par curieux
Bonjour Malagus

tu poses deux questions bien précises et cela mérite deux réponses bien précises.
D'abord je te dirais que pour vulgariser la MQ on ne le peut pas vraiment sans passer hors les maths et les équations, mais bon, avec un bagage minimum, tant qu'on n'a pas affaire à un habitant des iles galapagos ça devrait pouvoir se faire. :mrgreen:
Est il concevable qu'au delà d'une certaine distance on ne constate pas de diffraction ?
Non justement sinon le problème serait résolu.
Avec des distances minimes de l'ordre de quelques dixiemes de mm on économise sur l'intensité de la source et avec une source lus puissante et un écartement de 3 mm on économise ses lunettes en pouvant placer l'écran à 3 m des fentes.

Bon, on va quand même devoir passer par un peu de maths :
- Problème
Avec une source de lumière monochromatique on produit sur un écran des franges d'interférences à l'aide de deux fentes fines, rectilignes et verticales, dont les milieux sont distants de 3 mm et situés à 3 m de l'écran.
Le centre de la 1ere frange brillante est à 5,39 mm du centre de la 12eme.
Quelle est la longueur d'onde de la lumière utilisée ?

- Réponse
L'intervalle en question conprend 11 interfranges; donc :
e = 5,39 / 11 = 0,49 mm

de la formule classique e= Lambda * D / a , on déduit Lambda = e * a / D
on a en mm :
Lambda = 0,49 * 3 / 3000 (mm) soit 0,49 millièmes de mm ou encore
0,49 µ de longueur d'onde.


En plaçant l'écran à l'infini on aurait du mal à calculer quelque chose mais la théorie ne permet pas de présumer que les franges n'existeraient plus.
Voilà pour la 1ere question.
Pour la seconde, j'y reviendrais plus tard.
Avant je t'expose mon point de vue puisque l'expérience t'interpelle.

Re: y a t'il une taupe à la revue des sceptiques

Publié : 24 sept. 2008, 12:16
par curieux
Pour se remettre dans le bain avec Young :

http://www.imaginascience.com/actualite ... s=1&id=337

Pour en revenir à "shut up and calculate", j'avoue tout de même que depuis le temps on n'en est pas resté là.
L'analogie de la vague à la surface de l'eau comparée à la vague d'une onde électromagnétique a ses limites.
La plus importante est que l'eau est faite d'une quantité de matière considérable,
alors que le vide est le "support" de l'OEM, ça change totalement la manière d'interpréter le phénomène.

Alors qu'on parvient facilement à imaginer un front d'onde dans une vague large de 1 km, ce n'est plus le cas dans un front d'onde d'un photon unique.
Bein oui, l'imagination a ses limites, si je parle d'un photon unique on peut se demander comment il fait pour avoir un rayon de 300 000 km au bout d'une seconde et n'être présent qu'à un seul endroit : celui où on a décidé de se placer (c'est-à-dire n'importe où sur la périphérie de ces 300 000 km * 2 * Pi.)
Pourtant c'est bien ce que laisse entendre l'expérience de Young.

Mon idée est donc que le champ électromagnétique est un champ qui fait partie de l'espace qui nous entoure, même vide.
Cela peut sembler étrange mais le vide se comporte comme s'il était aussi plein qu'un océan composé d'un métal encore plus rigide que le plus rigide des métaux qu'on connait, et encore plus leger que le plus leger des gaz connus. D'où les paradoxes.
Quand je précise "fait partie de l'espace", je sous-entend que le champ n'est pas créé par la mise en mouvement mais qu'il existe déjà (au point mort) et est ébranlé par la mise en mouvement de la charge électrique, c'est une nuance de taille.
Le champ est ébranlé et c'est lui, dans sa totalité, qui transporte l'énergie unique de cet unique photon.
Il suffit alors qu'un observateur* soit placé sur son chemin pour que ce soit lui et lui seul qui le détecte.

D'autres pourraient dire que le photon se comporte comme s'il explorait instantanément tout l'espace pour pouvoir décider ensuite de son point de chute. C'est une hypothèse qui me semble un peu farfelue parce qu'elle sous-entend qu'il est possible de transporter de l'info plus vite que la vitesse limite. Ce qui va à l'encontre du constat de la causalité : la cause précédant toujours l'effet. A ce sujet, la théorie de la relativité n'est pas invalidée par la MQ, ce qui exclut d'emblée toutes les hypothèses véhiculées par les adorateurs du paranormal.
Et oui, ne leur en déplaise mais la MQ n'abonde pas dans leur sens, la MQ n'autorise pas que les coincidences que ces gens croient constater soient causales. Leur interprétation ne rend pas compte de la réalité, dire que le photon unique de l'expérience de Young passe par les deux fentes à la fois est un abus de langage, c'est l'OEM qui le fait, la preuve en est que le matériel dont est fait l'obstacle où sont incisées les 2 fentes ne fait pas office d'observateur !
Bein oui, il ne faut pas l'oublier dans la bagarre cette feuille à fentes. Quand on envoie des photons un à un en direction de l'écran, la feuille fendue recueille un certain pourcentage de ces bibilles et pourtant les interférences se produisent aussi au delà. Pourquoi ?
Parce que le champ électromagnétique existe aussi au dela de cet obstacle, chaque fente laisse passage à une sollicitation qui ébranle le champ placé derrière les fentes. Arrivée sur l'écran (ou la plaque photographique) chaque point matériel fait office d'observateur où le photon unique va s'enfoncer. A l'écran cela fera une tache, sur la photo cela fera un grain de gelatino-bromure d'argent décomposé que le bain révélateur va fixer.
Voilà, c'est une interprétation perso mais entre toutes c'est la seule qui me satisfasse.


* La notion d'observateur est a utiliser dans le sens où il n'est pas necessaire qu'il soit conscient, n'importe quel objet matériel fait office d'observateur, un électron peut être qualifié du titre d' "observateur".
Cela permet d'éliminer l'hypothèse des amateurs de décohérence due à la conscience (de jeunes filles pubères, entres autres inépties) car alors comment imaginer l'univers avant la venue du 1er être conscient ?
- De nombreux témoignages fossilles attestent qu'il était là avant la naissance du 1er être vivant.
- L'impressionnante quantité d'hydrogène dans l'univers atteste que les cycles de fusions thermonucléaires au sein des étoiles ne sont pas une vue de l'esprit, tous les atomes du tableau de Mendeleiev sont issus de l'hydrogène.
Et jusqu'à nouvel ordre, l'hydrogène n'est pas doté de conscience, que je sache à moins qu'on m'aurait menti. :-)

Re: y a t'il une taupe à la revue des sceptiques

Publié : 24 sept. 2008, 12:41
par curieux
malagus a écrit :j'ai lu les liens proposés ainsi que l'expérience d' Aspect http://fr.wikipedia.org/wiki/Exp%C3%A9rience_d%27Aspect.
ceci est fascinant. Cela heurte ma conception du réel et je pense que même Einstein en serait troublé ;). Je ne comprends rien aux équations je vous l'avoue, et naturellement je me demande comment interpréter cela.
Au passage pourriez vous répondre à cette question: dans l'expérience assimilée aux fentes de young avec un photon, de combien a t'on espacé les fentes au maximum ? Est il concevable qu'au delà d'une certaine distance on ne constate pas de diffraction ?
Je pense avoir répondu. A toi de dire si ça te convient.


malagus a écrit :Pour en revenir à l'expérience EPR, l'information n'est elle pas, tout simplement, déjà dans la fonction d'onde des photons intriqués au départ ? Bien que le résultat en général soit aléatoire, il a une valeur définie dès le départ mais connue uniquement après mesure. Comme les 2 photons sont intriqués alors ils réagissent de manière identique ( ils se sont mis d'accord à la naissance :nargue: ) donc prévisible si je connais le résultat d'une des mesures; Vous me direz peut être que c'était la théorie de la variable cachée. Mes questions étant sûrement naïves, je m'en excuse d'avance.
A+
C'est pourquoi je tenais à exposer mon point de vue avant de passer à une réponse.

Si tu as bien suivi ma réponse précédente alors cette hypothèse n'est pas nécessaire.
D'autre part, l'expérience la plus récente (que je connaisse) fait état de conditions telles que les résultat sont impossibles à connaitre à cause du décalage temporelle entre les deux mesures (faites aux positions extrèmes) ça irait encore plus loin dans le délire parce qu'il faudrait supposer aussi que l'autre particule intriquée remonte le temps pour décider de sa propre valeur. Et ce, comme le laisse entendre les résultats, même s'ils sont lus avec des années lumière d'écart. Cela me semble assez irréél comme délire théorique et c'est là que les huluberlus de la parapsychologie entrent dans la danse. :mrgreen:

Re: y a t'il une taupe à la revue des sceptiques

Publié : 24 sept. 2008, 14:23
par Zwielicht
curieux a écrit :
Malagus a écrit :Est il concevable qu'au delà d'une certaine distance on ne constate pas de diffraction ?
Non justement sinon le problème serait résolu.
Malagus semble parler de distance inter-fentes, et non de distance plan des fentes <-> écran.
Curieux a écrit :D'abord je te dirais que pour vulgariser la MQ on ne le peut pas vraiment sans passer hors les maths et les équations
Curieux a écrit :Bon, on va quand même devoir passer par un peu de maths
J'espère que tu es conscient que des phénomènes comme la diffraction et l'interférence dans les conditions telles que tu décris dans le message cité n'ont rien de quantique. Ce sont des phénomènes parfaitement classiques en physique ondulatoire. N'en déplaise à Ptoufle, mes précisions sur l'expérience de Young et expériences ultérieures à double / multi-fentes visaient à clarifier ceci.

Re: y a t'il une taupe à la revue des sceptiques

Publié : 24 sept. 2008, 14:36
par Ptoufle
N'en déplaise à Ptoufle, mes précisions sur l'expérience de Young et expériences ultérieures à double / multi-fentes visaient à clarifier ceci.
Je n'ai rien contre tes clarifications (elles sont même bienvenues pour moi), mais ma remarque visait bien les mots utilisés pour le faire ;) .

Re: y a t'il une taupe à la revue des sceptiques

Publié : 24 sept. 2008, 16:19
par Zwielicht
Je trouve ce site un peu maladroit, curieux !!
http://www.imaginascience.com/actualite ... s=1&id=337
En décrivant l'expérience classique de Young, ils écrivent:
Si on ouvre les deux fentes, le tableau fait apparaître ce que l'on nomme des figures d'interférences ; exactement ce que l'on obtiendrait si on avait utilisé une onde dans de l'eau (et qui devrait passer par 2 ouvertures), c'est-à-dire que certains pics d'amplitude passant par une fente se renforce avec les pics de l'onde passant par l'autre fente et parfois, le tout s'annule.

Alors, lumière peut donc être vue comme soit des particules, soit comme des ondes !
Reste à voir pourquoi la lumière peut être vue comme des particules selon ces informations. En fait, s'il y a eu débat dans le passé, bien avant les découvertes qui ont précipité la quantique, c'est que d'une part Newton avait proposé une théorie corpusculaire de la lumière qui semblait se tenir et qui montrait des analogies avec autres phénomènes connus, et d'autre part, Fresnel avait démontré que la lumière étaut une onde. Le site poursuit:
Cette expérience étonnante [Young] avait donc lancé le débat entre physiciens jusqu'à ce qu'Einstein et des comparses que la lumière est A LA FOIS une onde et des particules (nommés "photons").
Cette phrase est mal écrite (il manque un verbe) et fausse. L'antagonisme entre conceptions corpusculaire et ondulatoire remontait au moins à Fresnel (avant Young). Ce n'est pas l'expérience de Young qui a lancé le débat. Bizarre car plus loin dans l'article les auteurs semblent être au courant
Et non ! En fait, rien n'est jamais définitif en Science. A l'époque de Young, cette expérience ne faisait que confirmer l'aspect ondulatoire de la lumière mais le dossier allait se rouvrir...
Plus d'un auteur ? Manque de révision ?

Autres coquilles:
Cette actualité est l'occasion pourquoi pourquoi l'expérience de Young est considérée comme la plus belle des expériences du monde d'après une étude d'un site spécialisé
Ce n'est pas celle de Young, mais celle de Claus Jönsson :
PhysicsWorld a écrit :The most beautiful experiment in physics, according to a poll of Physics World readers, is the interference of single electrons in a Young's double slit
"Électrons individuels", et non "lumière continue" (Young) ni même "photons". Et ce n'est pas selon une étude d'un site spécialisé, mais selon des lecteurs d'un magazine de vulgarisation :
PhysicsWorld a écrit :When I asked readers earlier this year to submit candidates for the "most beautiful experiment in physics", I was pleased to receive more than 200 replies. The responses covered a broad spectrum, ranging from actual experiments to thought experiments, and from proposed experiments to proofs, theorems and models. However, one experiment - the double-slit experiment with electrons - was cited more often than any other, receiving a total of 20 votes
Un sondage auprès du lectorat.. un peu moins de 10% ont voté en faveur de cette expérience.
la vidéo ci-contre est très bien réalisée pour l'introduction à l'expérience de doubles fentes mais le documentaire dont elle tirée est rempli d'éléments tirant vers l'ésotérisme. Vous êtes avertis !
J'imagine que c'est celle provenant de What the Bleep (je n'ai pas eu le courage de la regarder). En effet, elle contient tout le charme d'un épisode d'Inspecteur Gadget, mais elle est tendancieuse (présence d'un oeil comme détecteur et adéquation entre observateur et conscience). Je suis toutefois content de voir que la mise en garde est donnée.

Une autre impropriété ici:
On a eu finalement la confirmation expérimentale de ce fait « onde et corpuscule » en reproduisant assez récemment (en 1961 et donc bien après la naissance de la théorie de la mécanique quantique) avec une expérience des fentes de Young mais de manière ultra-méga-précise.

Si on se débrouille pour envoyer UN PAR UN les photons dans les fentes de Young, qu'obtient-on ?
L'expérience menée en 1961 était avec des électrons (un par un), et non avec des photons !
La plus connue et la plus acceptée de ces interprétations (celle de Copenhague : Ecole de Copenhague ) dit carrément qu'il ne faut pas chercher d'explications ! D'autres sont persuadés de l'existence d'univers parallèles.
L'école de Copenhague dit plutôt qu'à chaque électron est associée une probabilité qu'on peut calculer à partir de la fonction d'onde. Le terme "univers parallèles", ici, est abusif. Il faudrait parler de mondes multiples. Je ne vois pas pourquoi on introduit le terme parallèle dans cette interprétation..

Voilà ce que j'ai à dire envers ce site de vulgarisation.

Re: y a t'il une taupe à la revue des sceptiques

Publié : 24 sept. 2008, 16:28
par malagus
merci "curieux ' pour le lien vidéo. C'est tjrs aussi émouvant à entendre et la mise en scène captivante . C'est beau la science et cette séquence est aussi belle que celle du marteu et de la plume.

http://gely.info/La-plume-et-la-marteau-video.html/

Il me faudra du temps pour formuler mes questions sur l OEM mais en ce qui concerne ma première question ,c'est vrai qu' elle portait sur l'espace maximum entre les 2 fentes dans l'expérience des fentes dite de young.

Mais à la lecture de tes explications:
curieux a écrit :Bein oui, l'imagination a ses limites, si je parle d'un photon unique on peut se demander comment il fait pour avoir un rayon de 300 000 km au bout d'une seconde et n'être présent qu'à un seul endroit : celui où on a décidé de se placer (c'est-à-dire n'importe où sur la périphérie de ces 300 000 km * 2 * Pi.)
Pourtant c'est bien ce que laisse entendre l'expérience de Young.
:


Alors si j'ai bien compris , mm si j' espace de 10 m les fentes je devrais avoir une image de diffraction. j'ai qd mm un doute parce que le canon à photon il est qd mm bien dirigé vers les fentes, non ? Et si je mettais les fentes à l'opposé en théorie qu'est ce que cela donnerait? On a fait l'expérience? (je suis tordu d'accord , mais 'curieux' semble partant pour me détordre alors je pousse aussi loin qu'il acceptera de me répondre merci d'avance. je précise que je cherche à étancher ma soif sur ce sujet et pas à coincer quiconque).

A+

Re: y a t'il une taupe à la revue des sceptiques

Publié : 25 sept. 2008, 17:33
par curieux
malagus a écrit :merci "curieux ' pour le lien vidéo. C'est tjrs aussi émouvant à entendre et la mise en scène captivante . C'est beau la science et cette séquence est aussi belle que celle du marteu et de la plume.

http://gely.info/La-plume-et-la-marteau-video.html/

Il me faudra du temps pour formuler mes questions sur l OEM mais en ce qui concerne ma première question ,c'est vrai qu' elle portait sur l'espace maximum entre les 2 fentes dans l'expérience des fentes dite de young.

Mais à la lecture de tes explications:
curieux a écrit :Bein oui, l'imagination a ses limites, si je parle d'un photon unique on peut se demander comment il fait pour avoir un rayon de 300 000 km au bout d'une seconde et n'être présent qu'à un seul endroit : celui où on a décidé de se placer (c'est-à-dire n'importe où sur la périphérie de ces 300 000 km * 2 * Pi.)
Pourtant c'est bien ce que laisse entendre l'expérience de Young.
:


Alors si j'ai bien compris , mm si j' espace de 10 m les fentes je devrais avoir une image de diffraction. j'ai qd mm un doute parce que le canon à photon il est qd mm bien dirigé vers les fentes, non ? Et si je mettais les fentes à l'opposé en théorie qu'est ce que cela donnerait? On a fait l'expérience? (je suis tordu d'accord , mais 'curieux' semble partant pour me détordre alors je pousse aussi loin qu'il acceptera de me répondre merci d'avance. je précise que je cherche à étancher ma soif sur ce sujet et pas à coincer quiconque).

A+
Salut Malagus

je n'avais pas pigé que tu parlais de l'ecart entre les fentes.
Donc oui, l'écart importe peu puisque c'est la source qui doit être adaptée dans ce cas.
Il est bien évident que si la source est un laser qui fait une tache de 3 mm de diamètre tu vas avoir du mal à éclairer deux fentes écartées de 20 cm...
Dans ces conditions, selon l'exercice précédent tu peux le calculer toi même :
plus l'écart est grand plus l'écran sera loin, plus la source devra être puissante.
Distance entre fentes et écran = Ecart des interfranges * écart entre fentes / lambda
20 cm -> écran à 200 mètres pour un résultat identique !
(Pour observer des interférences sur un écran à 360 ° on fait comment ? Les ondes progressent dans des directions opposées. Je te renvoie à l'expérience de pensée de l'antenne radio. )

Comme le soulignes Zwielicht ce sont les résultats et les interrogations qui ont suivies ces expériences qui ont amenées à s'interroger sur la nature quantique de la lumière et ensuite sur celui de la matière.

Avec une source de photons uniques le paradoxe tient à ce qu'on ne sait pas par où chacun d'eux passe et pourtant on obtient des franges d'interférences au bout de quelques temps de fonctionnement. Le lien que je t'ai donné le précise, c'est pourquoi je l'ai donné.
Mais cela va bien au delà de la nature duale du phénomène, si on considère que le photon est une onde on n'explique pas son impact de nature corpusculaire, et si on considère sa nature corpusculaire on n'explique pas les diffractions.

En fait la question n'est pas de savoir par où est passé le photon (ou l'électron dans l'expérience adéquate) parce que sinon on arrive à de mauvaises conlusions.
Tout ce qu'on peut dire c'est qu'il est passé soit à travers le trou 1, soit à travers le trou 2 quand on n'a pas cherché à le savoir. Si on cherche à le savoir alors on ne sait plus rien de sa nature ondulatoire parce que les franges disparaissent.

On arrive alors à la notion de fonction d'onde, d'amplitude de probabilité et de probabilité qui est le carré du précédent.
Pour en revenir aux deux fentes écartées de 10 m, ce sont ces notions qui permettent d'aller plus loin que cette simple expérience. La fonction d'onde du photon unique permet de donner son amplitude de probabilité de présence devant les fentes, plus l'écart est grand et moins il est probable d'observer les interférences.

A l'époque de Young et jusqu'à l'émergence de la MQ, tout ce qu'on en avait conclu c'est que la lumière était de nature ondulatoire ET de nature corpusculaire.
Avec la MQ on sait que ce n'est NI l'un NI l'autre.

A part ça, je ne sais pas depuis quand existe la possibilité d'émettre des photons uniques (pas avant 2001 à ma connaissance), dans son cours sur la MQ, Feynman relate l'expérience faite avec des electrons envoyés à travers deux trous percés dans une feuille de metal, les résultats sont conformes aux prévisons de la MQ. Par contre je sais qu'à ce jour on sait émettre des photons uniques à la fréquence de 31 MHz à l'aide de semiconducteurs et envoyés par des ouvertures de 20 µ et que c'est une sérieuse avancée sur le chemin de la cryptographie quantique mais je ne sais pas si on a reproduit l'expérience de Young avec ça.

Re: y a t'il une taupe à la revue des sceptiques

Publié : 25 sept. 2008, 17:50
par curieux
Zwielicht a écrit : Je trouve ce site un peu maladroit, curieux !!
http://www.imaginascience.com/actualite ... s=1&id=337
En décrivant l'expérience classique de Young, ils écrivent:
Si on ouvre les deux fentes, le tableau fait apparaître ce que l'on nomme des figures d'interférences ; exactement ce que l'on obtiendrait si on avait utilisé une onde dans de l'eau (et qui devrait passer par 2 ouvertures), c'est-à-dire que certains pics d'amplitude passant par une fente se renforce avec les pics de l'onde passant par l'autre fente et parfois, le tout s'annule.

Alors, lumière peut donc être vue comme soit des particules, soit comme des ondes !
Reste à voir pourquoi la lumière peut être vue comme des particules selon ces informations. En fait, s'il y a eu débat dans le passé, bien avant les découvertes qui ont précipité la quantique, c'est que d'une part Newton avait proposé une théorie corpusculaire de la lumière qui semblait se tenir et qui montrait des analogies avec autres phénomènes connus, et d'autre part, Fresnel avait démontré que la lumière étaut une onde
.....
Salut Zwielicht

il suffit peut-être de ne pas relier ce qui est écrit après le ; avec la nature de la lumière, c'est juste une analogie limitée. Sinon je suis d'accord avec toi, ce site est un peu limite au niveau pédagogie mais bon, ça ne s'adresse pas à des spécialistes.
Perso je penche plus ce genre de site
http://www.vn.refer.org/mp/mquantic/index.htm
Zwielicht a écrit :Voilà ce que j'ai à dire envers ce site de vulgarisation.
ce que je retiens de ce site :
On commence à déborder du cadre de cette actualité mais si le sujet vous intéresse, vous pouvez toujours creuser avec les très nombreux ouvrages sur ce domaine de la Physique !

Re: y a t'il une taupe à la revue des sceptiques

Publié : 27 sept. 2008, 14:04
par curieux
Salut

Apparemment l'expérience d'interférences avec photon unique n'est pas tombé dans les oubliettes :
23 novembre 2006
Biprisme de Fresnel
dommage que l'article soit payant.

Pour mémoire, la premier expérience qui a montré la nature ondulatoire de l'électron date du 6 mars 1956, par Möllenstedt.
-Distance source Source - fil : d1= 4,54 cm
-Distance fil - écran : d2= 41,76 cm
-Valeur de l’interfrange : i = 0,42 µm
-Nombre de franges observées dans le champ d’interférence: N= 96 (Expérience de Möllenstedt)
-Lambda (longueur d'onde des électrons) = 0,004 nm
un nm (nanomètre) est un milliardième de mètre, cela donne une idée de l'extrème petitesse des ondes de matière comparées aux distances que certains prétendent leur faire franchir à travers les murs, les portes ou les vitres. :mefiance:

Re: y a t'il une taupe à la revue des sceptiques

Publié : 27 sept. 2008, 18:09
par Zwielicht
curieux a écrit :Pour mémoire, la premier expérience qui a montré la nature ondulatoire de l'électron date du 6 mars 1956, par Möllenstedt.
Je crois plutôt que c'est l'expérience de Davisson-Germer (1927).

Re: y a t'il une taupe à la revue des sceptiques

Publié : 28 sept. 2008, 14:09
par curieux
exact j'ai été un peu vite dans la chronologie.