Re: Votre Hymne National sifflé qu' auriez-vous fait ?
Publié : 10 mars 2009, 15:42
Votre bonne nature vous honoreBeetleJuice a écrit : Je ne suis pas sur que le terme "issus de l'immigration" soit une manière de dire qu'ils ne sont pas bienvenu, je pense que c'est plutôt l'expression du profond malaise de la France envers le paradoxe entre intégration républicaine et respect de la culture des migrants issus des colonies (parce que les issus de l'immigration ne sont quasiment que ça, on n'utilise pas le terme pour un migrant venu du canada ou de Russie il me semble). Dire "issus de l'immigration" c'est l'expression de ce malaise de la France qui veut intégrer mais qui a fondamentalement l'impression que les immigrés en question sont resté des indépendantistes de leur pays d'origine, d'où la difficulté inconsciente à les accepter comme français.

Non, on voudrait surtout se dédouanner de ce damné passé colonial, de son souvenir et de ses conséquences. Il convient donc de totalement découpler l'immigration de la colonisation et un moyen de ce faire est de jouer la vieille partition de "après ce qu'on a fait pour eux, regardez comment ils nous envahissent et nous traitent".Ca ne dédouane pas le terme de son coté "citoyen de seconde zone" mais je ne pense pas qu'il faille y voir une basique expression du racisme, à mon avis c'est plus compliqué que ça et le fait de simplement intégrer les populations ne suffira pas à régler le problème, il faut aussi réconcilier la France avec son passé d'intégration en écartant le passé coloniale qui pèse comme un poid mort. Je pense qu'aujourd'hui on a peur d'intégrer parce que ça rappelle ce passé justement et ce que ça a conduit à faire.
Pauvreté et exclusion sociale ne sont pas la même chose. Un pauvre bien inséré dans sa communauté est moins tenté/réduit à la criminalité qu'un pauvre discriminé de surcroît.Non, mais la pauvreté favorise certaine pratiques criminelles parce qu'un certain nombre d'entre elles "poussent" sur la detresse sociale et l'on a d'avantage tendance à faire des choses interdite si l'on a l'impression d'être une victime ou un laisser pour compte.
De tous temps et en tous lieux, les classes dirigeantes ont fait un amalgame entre pauvreté et criminalité, dans le but évident de justifier l'ordre établi. Dans le cas de populations immigrées, s'y rajoute l'avantage de tourner les pauvres les uns contre les autres sur une base ethnique, culturelle et religieuse. C'est la spécialité des "fronts nationaux" et autres partis de l'indigence intellectuelle nationale un peu partout ... pendant que les pauvres se fritent parmi, on peut s'accaparer les ressources nationales sans qu'ils s'en aperçoivent.