Re: Discussions: médecine scientifique VS médecines alternatives
Publié : 13 févr. 2009, 09:18
Oui, j'avais omis la mise en isolement des patients, mais les réanimation médicale, elle est systématique.
Débattons sans nous battre !
https://forum-sceptique.com/
C'est un conception naïve de l'histoire des science. J'aime mieux celle de Thomas Kuhn ou celle de G. Bachelard.En sciences, nous voyons fréquemment des théories qui naissent, s'opposent, s'affrontent, fusionnent, prennent ou perdent de l'ampleur en fonction des dernières découvertes, jusqu'à ce que finalement, l'une d'entre elles finisse par prédominer et s'imposer comme meilleur modèle explicatif dans le domaine en question.
Les médecins seraient heureux de vous lire, mais la médecine est bien plus un art qu'une science. Ensuite, même comme science, la médecine tient plus des science appliquées que des sciences fondamentales comme la physique , la choimie la biologie.C'est valable en physique, en chimie, en astronomie, en biologie.
Et c'est aussi valable en médecine.
Ici, les médecins seraient bien moins heureux. En effet, Vous changez soudainement de définition du mot "médecine" pour l'élargir à tous les arts de la guérison.Mais quelles grandes théories avons-nous aujourd'hui en médecine ?
Il y a la bien entendu la médecine scientifique moderne, ou médecine fondée sur les faits.
Mais il y a aussi l'homéopathie, la médecine traditionnelles chinoise (MTC), (...) Chacune de ces médecines possède ses fondements et son histoire. Loin de pouvoir les décrire dans le détail, je me contenterai ici des grandes lignes nécessaires à l'illustration qui s'ensuivra.
C'est le moins qu'on puisse dire.A médecines différentes, principes fondateurs différents
J'aurais plutôt d'abord dit: Principe de similitude: soigner un symptôme par un produit qui provoque noirmalement ce symptôme. Ensuite, Principe de dilution et principe de dynamisation.L'homéopathie, souvent associée à tort à la médecine scientifique moderne, est fondée sur le principe de dilution. Selon ce principe, la dilution d'un principe actif le rend à la fois plus efficace est moins nocif (en terme d'effets secondaires). Les dilutions utilisées en homéopathies sont telles que, souvent, le produit homéopathique ne contient aucune trace physique du principe actif.
Pas vraiment! Il y a des liens de plus en plus étroit entre la médecine moderne et les sciences, mais la médecine a des origines et une histoire qui lui est propre.La médecine scientifique moderne est issue des sciences fondamentales.
Là vous faite un emprun à la propaguande idéologique des homéopathes. "L'allopathie" est une construction de l'imaginaire des homéopathes. Ça ne correspond à rien en science médicale.Elle se base ainsi sur une méthodologie scientifique de type observation - expérimentation – déduction. Elle comprend plusieurs sous-théories dont la plus connue est l’allopathie : l’utilisation de composés naturels, semi-synthétiques ou synthétiques agissant sur des cibles biologiques et corrigeant ainsi un disfonctionnement de l’organisme.
O.K.Derrière la médecine scientifique moderne se cachent bien des théories échafaudées au fil du temps : la circulation des fluides corporels, le métabolisme cellulaire, le système endocrinien, le système nerveux, etc… chaque système étant lié à l’autre et formant un ensemble cohérent. Et ce tout repose sur des bases solides qui se renforcent chaque jour des dernières découvertes en matière de sciences.
A l’opposé, les médecines traditionnelles prennent racines dans la tradition et les rites anciens issus d’époques où les connaissances concernant le corps humain étaient fortement limitées. Ainsi, il n’y a pas d’ensemble cohérent mais une hypothèse, unique, expliquant les causes des troubles et donnant la marche à suivre, unique (ou presque), pour les soigner.
Je vois à peu près le choses de la même façon.En guise de conclusion : les essais cliniques, pilier central de la médecine moderne
Car il est un autre atout indéniable de la médecine scientifique : ses méthodes d’évaluation des thérapies, connues sous le nom d’ « essais cliniques ».
Non infaillibles, ils sont cependant le meilleur outil existant pour évaluer toute thérapie potentielle. Oui, toutes. Car contrairement à ce qu’affirment les tenants des médecines alternatives, ils permettent de mettre en évidence n’importe quel effet de n’importe quelle thérapie. Ils peuvent évaluer l’efficacité du dernier antihypertenseur comme celle de l’acupuncture ou de l’homéopathie, en passant par les techniques chirurgicales et l’influence des facteurs environnementaux sur l’incidence des pathologies. C’est d’ailleurs par cette méthode que bien des produits naturels (antibiotiques, morphine, colchicine, etc…), dont certains issus de la phytothérapie, sont devenus des médicaments reconnus et efficaces. En gros, la médecine moderne fait aujourd’hui le tri dans les médecines alternatives afin d’en intégrer les pratiques efficaces.
Fini la « pensée unique », la « médecine officielle » ou les « grands groupes pharma qui cachent la vérité ». De nos jours, toute thérapie potentielle est évaluable. Et évaluée : le NCCAM, initiative du gouvernement des USA, dépense chaque année des millions de dollars pour passer les médecines alternatives au crible des essais clinique. Et tout y passe, de l’effet de l’acupuncture sur les maladies cardiovasculaires à l’efficacité du Reiki sur les tumeurs cérébrale.
Contrairement aux médecines alternatives, basées sur la tradition et non remises en cause (du moins par elles-mêmes) depuis leur apparition (remontant pour certaines à plusieurs millénaires), la médecine scientifique se remet en cause perpétuellement : abandon de vieux médicaments au profit de molécules plus récentes, moins nocives et/ou plus efficaces, amélioration des pratiques chirurgicales, identification d’hygiènes de vie protectrices, etc…
La médecine scientifique est ainsi de nos jours une pratique efficace en continuelle amélioration. Bien sûr, rien n’est jamais parfait. On ne soigne pas tout, on subit les effets indésirables des médicaments. Mais quand même certaines personnes émettent de vives critiques concernant la médecine, elles n’hésitent pas à passer au bloc opératoire plutôt que par l’acupuncteur pour faire traiter leur appendicite.
On parle peu des soins; dans ce domaine les progrès doivent être considérables. Pour avoir été en réanimation pendant plus d'un mois, je sais que si, là aussi, d'immenses progrès n'avaient pas été faits je ne pourrais pas dialoguer sur ce forum (ce qui aurait été dommage pour vous!).Ildefonse a écrit :Oui, j'avais omis la mise en isolement des patients, mais [pour] les réanimations médicales, elle est systématique.
Même pas peur !Kraepelin a écrit : Je ne vais pas prendre de gants blancs!
Oui, c'est naïf. Mais c'est surtout une introduction de 3 lignes qui n'a pas la prétention de refaire l'histoire des science. Je suis certain que les points de vue (que je ne connais pas) de Kuhn ou Bachelard sont plus étoffés et dignes d'intérêt.Kraepelin a écrit :C'est un conception naïve de l'histoire des science. J'aime mieux celle de Thomas Kuhn ou celle de G. Bachelard.Poulpeman a écrit :En sciences, nous voyons fréquemment des théories qui naissent, s'opposent, s'affrontent, fusionnent, prennent ou perdent de l'ampleur en fonction des dernières découvertes, jusqu'à ce que finalement, l'une d'entre elles finisse par prédominer et s'imposer comme meilleur modèle explicatif dans le domaine en question.
Oui et non.Kraepelin a écrit :Les médecins seraient heureux de vous lire, mais la médecine est bien plus un art qu'une science. Ensuite, même comme science, la médecine tient plus des science appliquées que des sciences fondamentales comme la physique , la choimie la biologie.Poulpeman a écrit :C'est valable en physique, en chimie, en astronomie, en biologie.
Et c'est aussi valable en médecine.
J'aimerai que l'usage courant du terme "médecine" soit limité à la médecine conventionnelle (ou aux thérapies prouvées efficaces). Ce n'est malheureusement pas le cas et je suis donc bien obligé d'utiliser des expression comme "médecine traditionnelle" ou "médecines douces", qui ne me plaisent guère, pour rester compréhensible.Kraepelin a écrit :Ici, les médecins seraient bien moins heureux. En effet, Vous changez soudainement de définition du mot "médecine" pour l'élargir à tous les arts de la guérison.Poulpeman a écrit :Mais quelles grandes théories avons-nous aujourd'hui en médecine ?
Il y a la bien entendu la médecine scientifique moderne, ou médecine fondée sur les faits.
Mais il y a aussi l'homéopathie, la médecine traditionnelles chinoise (MTC), (...) Chacune de ces médecines possède ses fondements et son histoire. Loin de pouvoir les décrire dans le détail, je me contenterai ici des grandes lignes nécessaires à l'illustration qui s'ensuivra.
C'est exact. J'ai un peu simplifié les principes fondateurs de l'homéopathie. Pour faire court.Kraepelin a écrit :J'aurais plutôt d'abord dit: Principe de similitude: soigner un symptôme par un produit qui provoque noirmalement ce symptôme. Ensuite, Principe de dilution et principe de dynamisation.Poulpeman a écrit :L'homéopathie, souvent associée à tort à la médecine scientifique moderne, est fondée sur le principe de dilution. Selon ce principe, la dilution d'un principe actif le rend à la fois plus efficace est moins nocif (en terme d'effets secondaires). Les dilutions utilisées en homéopathies sont telles que, souvent, le produit homéopathique ne contient aucune trace physique du principe actif.
Je suis d'accord avec toi : la médecine est apparue bien avant que l'on connaisse les bases du fonctionnement du corps humain. C'est pour ça que j'ai précisé "médecine scientifique moderne", qui se réfère aux pratiques médicales d'aujourd'hui. Et cette médecine s'appuie de plus en plus sur la biologie fondamentale.Kraepelin a écrit :Pas vraiment! Il y a des liens de plus en plus étroit entre la médecine moderne et les sciences, mais la médecine a des origines et une histoire qui lui est propre.Poulpeman a écrit :La médecine scientifique moderne est issue des sciences fondamentales.
J'ignorais que le terme "allopathie" avait été inventé par les homéopathes (j'ai pu vérifié ça). C'est d'autant plus embêtant que le terme est utilisé couramment.Kraepelin a écrit :Là vous faite un emprun à la propaguande idéologique des homéopathes. "L'allopathie" est une construction de l'imaginaire des homéopathes. Ça ne correspond à rien en science médicale.Poulpeman a écrit :Elle se base ainsi sur une méthodologie scientifique de type observation - expérimentation – déduction. Elle comprend plusieurs sous-théories dont la plus connue est l’allopathie : l’utilisation de composés naturels, semi-synthétiques ou synthétiques agissant sur des cibles biologiques et corrigeant ainsi un disfonctionnement de l’organisme.
Enfin un point d'accord. Je désespérai d'en trouver unKraepelin a écrit :O.K.Poulpeman a écrit :Derrière la médecine scientifique moderne se cachent bien des théories échafaudées au fil du temps : la circulation des fluides corporels, le métabolisme cellulaire, le système endocrinien, le système nerveux, etc… chaque système étant lié à l’autre et formant un ensemble cohérent. Et ce tout repose sur des bases solides qui se renforcent chaque jour des dernières découvertes en matière de sciences.
A l’opposé, les médecines traditionnelles prennent racines dans la tradition et les rites anciens issus d’époques où les connaissances concernant le corps humain étaient fortement limitées. Ainsi, il n’y a pas d’ensemble cohérent mais une hypothèse, unique, expliquant les causes des troubles et donnant la marche à suivre, unique (ou presque), pour les soigner.
Etant donné qu'il s'agit de la partie la plus importante du texte, je suis content que nous ayons un point de vue similaire.Kraepelin a écrit :Je vois à peu près le choses de la même façon.Poulpeman a écrit :En guise de conclusion : les essais cliniques, pilier central de la médecine moderne
Car il est un autre atout indéniable de la médecine scientifique : ses méthodes d’évaluation des thérapies, connues sous le nom d’ « essais cliniques ».
Non infaillibles, ils sont cependant le meilleur outil existant pour évaluer toute thérapie potentielle. Oui, toutes. Car contrairement à ce qu’affirment les tenants des médecines alternatives, ils permettent de mettre en évidence n’importe quel effet de n’importe quelle thérapie. Ils peuvent évaluer l’efficacité du dernier antihypertenseur comme celle de l’acupuncture ou de l’homéopathie, en passant par les techniques chirurgicales et l’influence des facteurs environnementaux sur l’incidence des pathologies. C’est d’ailleurs par cette méthode que bien des produits naturels (antibiotiques, morphine, colchicine, etc…), dont certains issus de la phytothérapie, sont devenus des médicaments reconnus et efficaces. En gros, la médecine moderne fait aujourd’hui le tri dans les médecines alternatives afin d’en intégrer les pratiques efficaces.
Fini la « pensée unique », la « médecine officielle » ou les « grands groupes pharma qui cachent la vérité ». De nos jours, toute thérapie potentielle est évaluable. Et évaluée : le NCCAM, initiative du gouvernement des USA, dépense chaque année des millions de dollars pour passer les médecines alternatives au crible des essais clinique. Et tout y passe, de l’effet de l’acupuncture sur les maladies cardiovasculaires à l’efficacité du Reiki sur les tumeurs cérébrale.
Contrairement aux médecines alternatives, basées sur la tradition et non remises en cause (du moins par elles-mêmes) depuis leur apparition (remontant pour certaines à plusieurs millénaires), la médecine scientifique se remet en cause perpétuellement : abandon de vieux médicaments au profit de molécules plus récentes, moins nocives et/ou plus efficaces, amélioration des pratiques chirurgicales, identification d’hygiènes de vie protectrices, etc…
La médecine scientifique est ainsi de nos jours une pratique efficace en continuelle amélioration. Bien sûr, rien n’est jamais parfait. On ne soigne pas tout, on subit les effets indésirables des médicaments. Mais quand même certaines personnes émettent de vives critiques concernant la médecine, elles n’hésitent pas à passer au bloc opératoire plutôt que par l’acupuncteur pour faire traiter leur appendicite.
Le problème, c'est qu'on impose pas à des malades de se soigner. S'ils vont voir des charlatans, tant qu'ils ne les empoisonnent pas (et il faudrait être illuminés et non plus charlatan) là non plus il n'y a rien à faire.magdalena a écrit : Ces gens sont des criminels ; il est difficile de les envoyer en prison avec les lois actuelles en France qui ne sont pas assez sévères avec ces délinquants
bon courage à vous et votre famille ; il faudrait que toutes les familles de victimes se réunissent pour faire presssion sur les gouvernements afin de changer ces lois trop favorables à ces gens
Magdalena
Je pense qu'on pourrait prouver qu'il est criminel d'inciter à abandonner un traitement efficace pour en suivre un autre inutile.Brève de comptoir a écrit : Le problème, c'est qu'on impose pas à des malades de se soigner. S'ils vont voir des charlatans, tant qu'ils ne les empoisonnent pas (et il faudrait être illuminés et non plus charlatan) là non plus il n'y a rien à faire.
Il n'y a encore pas de loi contre la bêtise. Encore heureux.
La seule chose à faire, puisqu'aucune loi ne peut être votée, c'est de s'en prendre au porte monnaie. Le tabac, les jeux d'argent ou l'alcool sont taxés, bah on autorise les pratiques alternatives, non prouvées, les placéboiries, mais on le taxe fortement. Avec les impôts, on peut s'attaquer déjà pas mal au problème. S'ils font ça au noir, ils se mettent dans l'illégalité. Comme avec Capone : on arrive pas à l'avoir sur les crimes, on le chatouille avec les impôts.
Pas sûr, mais convaincre quelqu'un d'abandonner un traitement médical pour un pseudo-traitement, ça pourrait relever de la pratique illégale de la médecine.LeProfdeSciences a écrit :Je pense qu'on pourrait prouver qu'il est criminel d'inciter à abandonner un traitement efficace pour en suivre un autre inutile.
Je pense que oui. Sauf que les victimes ne se considèrent pas comme tel, donc ne portent pas plainte. Donc il est difficile de monter un dossier.Invité a écrit :Pas sûr, mais convaincre quelqu'un d'abandonner un traitement médical pour un pseudo-traitement, ça pourrait relever de la pratique illégale de la médecine.LeProfdeSciences a écrit :Je pense qu'on pourrait prouver qu'il est criminel d'inciter à abandonner un traitement efficace pour en suivre un autre inutile.
I.
Oui mais c'est arriivé que ça été la famille, après le décès, qui a porté plainte.LeProfdeSciences a écrit :Je pense que oui. Sauf que les victimes ne se considèrent pas comme tel, donc ne portent pas plainte. Donc il est difficile de monter un dossier.
En fait il y aurait bien quelque chose à faire.Brève de comptoir a écrit :Le problème, c'est qu'on impose pas à des malades de se soigner. S'ils vont voir des charlatans, tant qu'ils ne les empoisonnent pas (et il faudrait être illuminés et non plus charlatan) là non plus il n'y a rien à faire.
Je ne pense pas que ce soit le cas.Brève de comptoir a écrit :D'accord, mais c'est pas forcément le manque de plainte ou d'arsenal législatif qui manque, mais juste des escrocs qui connaissent la loi et qui savent la contourner.
Ce qui ne veut pas dire qu'elle est efficace(Et vous n'allez pas me gaver encore avec l'acuponcture^^, que vous, en particulier vous n'y croyez pas, c'est votre idée, mais elle est parfaitement reconnu et encadrée en tout cas en France.)
On est d'accord... Si on peut aussi dire "ce qui ne veut pas dire qu'elle est inefficace."^^Poulpeman a écrit :
Ce qui ne veut pas dire qu'elle est efficace
Poulpeman
Je pense aussi.Même avec un témoin je doute que ce soit suffisant.
Bien entendu.Brève de comptoir a écrit :On est d'accord... Si on peut aussi dire "ce qui ne veut pas dire qu'elle est inefficace."^^
... je me permets de poser un bémol : s'il est exact que l'acupuncture est encadrée en France, puisque le Conseil National de l'Ordre des Médecins en autorise l'exercice, elle n'est reconnue ni comme spécialité ni comme qualification, mais comme orientation.Brève de comptoir a écrit :mais elle [l'acupunture] est parfaitement reconnu et encadrée en tout cas en France.