skeptixmtl a écrit :Le problème des zézés (ok de certains zézés) est qu'ils manquent l'humilité pour apprécier qu'ils ne connaissent pas tout et qu'il y a des domaines que PEUT-ÊTRE il reste des choses SCIENTIFIQUES à découvrir. Incluant tout ce qui a rapport au cerveau et à la conscience.
Le fait qu'il reste encore des milliards de milliards de choses à découvrir dans l'univers n'est pas pour autant une raison pour spéculer dans le vide comme le font justement les zozos. Aucun sceptiques n'a la prétention de dire que le monde est fini, mais aucun d'entre eux ne va non plus spéculer sur d'éventuelles capacités inconnues du cerveau alors que rien n'indique qu'elles puissent exister.
Ce n'est pas tant faire preuve de fermeture d'esprits que de rigueur. Après tout, je peux très bien spéculer sur l'existence de forme de vie capable de vivre dans le vide spatial, le fait est que je n'ai pas le moindre début de fait qui me permettent de le penser. Dès lors, à quoi bon spéculer sur l'inexistant?
Wooden Ali dans un autre fil à très bien définit la différence entre l'approche zozo et l'approche sceptique, qui n'est pas tant un problème de sujet qu'un problème de méthode.
En gros, il disait à peu près ça:
-Un sceptique est celui qui spécule à partir de faits connu dont l'explication est inconnue, puis, quand c'est possible, en tire des prédictions au sein du modèle d'explication supposant la découverte de nouveau fait qui viendront s'attacher au modèle. C'est dans cette recherche d'élément prédit que se trouve la plupart des découvertes de phénomènes inconnues, ainsi que dans le hasard des recherches.
-Un zozo, lu, va postuler l'existence d'une chose qui lui plait, puis spéculer sur sa nature sans aller plus loin ni se poser la question de savoir si le postulat de départ avait des raisons d'être.
C'est exactement le cas avec la télépathie. Pour parler d'une possibilité de télépathie, il faut partir du postulat que le cerveau peu agir au delà du corps et du visible. Or, rien ne permet de penser cela, aucun fait connus sur le cerveau ne permettent de supposer qu'il en est capable. Dès lors, faire des analyses sur des choses incomprises en parlant de télépathie est biaisé d'avance, puisque chacune de ses analyses se base sur un postulat dont rien ne permet de penser qu'il est vrai, hormis la supposition (croyance) que c'est possible parce que l'on ne sait pas tout.
Heureusement que la science n'avance pas ainsi, sinon elle perdrait beaucoup de temps à faire des recherches idiotes, comme rechercher des lutins du Père Noël ou calculer la vitesse possible des fées (non, spéculer sur la télépathie n'est pas plus rationnel, étant donné que ni les fées, ni l'action du cerveau en dehors du matériel n'ont d'assise factuelle.)
En fait, spéculer sur la télépathie est même plus idiot que de spéculer sur la vitesse des fées, puisque le calcul de la vitesse des fées se base sur un postulat indémontrable de leur existence alors que la spéculation sur la télépathie se base sur le postulat démontrable (et pour le moment réfuté) que le cerveau peut en faire.
Dès lors que c'est pour le moment réfuter, il ne sert à rien de spéculer.
En bref, les parapsys feraient mieux de faire de la neurologie pour aider l'avancement de la compréhension du fonctionnement du cerveaux plutôt que de spéculer dans le vide à partir de l'idée qu'il y a des fonctions cachées que la neurologie doit découvrir.
Mais ils sont responsables de leur propre malheur, ils ont tous les outils pour adopter une position moins rigide et plus nuancée, ils ne le font pas.
Moins rigide ça veut dire moins rigoureux et moins rigoureux c'est une possibilité en plus de faire des erreurs et de se laisser abuser par une idée séduisante mais indémontrable ou erronée. Heureusement que la science est rigide et que le scepticisme l'est aussi.
Quand au malheur, c'est très relatif, pour ma part, je suis plutôt heureux et ça à l'air d'être le cas de la plupart ici. Si par malheur vous entendez de vous avoir contre les sceptiques, c'est un malheur vraiment très très petit.