embtw a écrit :Je me suis sans doute pas correctement exprimé.
Ici, il n'y a pas vengeance, on fait travailler le détenu dans la journée en fonction de ses compétences et on aménage des périodes de rencontres avec des spécialistes en psychiatrie. Vous appelez cela de la vengeance, de la dégradation ? C'est une plaisanterie ? Moi, j'appelle cela de la réparation.
Je n'ai nul part écrit qu'il s'agissait de les traiter en esclave, faire travailler une personne, ce n'est la rendre en esclavage ou alors, nous sommes tous des esclaves à travailler, non ?
Nous ne sommes pas victimes de travail forcé. D'autre part, en droit occidental général existe la notion de rédemption, qui n'a de sens que si le criminel condamné reconnaît son crime et participe volontairement à sa réparation.
Et oui, je considère que la réparation des dommages effectués doit passer par l'implication du détenu, et non, je ne pense pas que le détenu, une fois, jugé, ait le droit d'exprimer son avis sur ce qu'il doit faire, après un jugement !
Ce que vous en pensez est immatériel et relève surtout d'un mouvement "émotif" qui ne tient compte ni de la réalité, ni de la particularité de chaque cas, ni des réflexions et avances qui ont été réalisées au sein du monde judiciaire depuis le temps des travaux forcés ...
Et oui encore, je suis contre la peine de mort, uniquement à cause de son irréversibilité, et que je ne souhaite pas prendre le risque, qu'un innocent soit tué.
Mais qu'un innocent soit condamné aux travaux et à l'expérimentation forcés ne vous interpelle pas ?
J'ai proposé pour ma part une ébauche de solution, quelles sont vos propositions spécifiquement, Florence Et Parkontel, sur les traitements que la société doit apporter aux criminels coupables de meurtres, viols ?
Enfermement, encadrement, voire traitement, dans le but de faire réaliser la portée de leurs actes, en visant une certaine réparation volontaire, et dans certains cas une réinsertion au sein de la société. Rien ne dit que la personne qui aura purgé des années de prison et de thérapie sera la même que celle qui a commis le crime. Mais ni déshumanisation du criminel, ni traitement dépassant les objectifs du trio punition / éducation / protection de la société. Et la punition doit rester humaine faute de quoi c'est ceux qui l'administrent qui se dévalorisent, et avec eux toute la société qu'ils prétendent défendre.
Parce que je pense que si nous restons sur le chemin de la philosophie, c'est bien sympathique, mais cela n'aboutit à rien.
Des critiques, d'accord, mais les solutions ? Que devraient-elles être ? Il s'agit pour moi d'avoir des contre-arguments afin d'affiner ma position.
Les solutions passent par la compréhension du fait essentiel que la protection de la société passe par l'application de ses valeurs, même là où c'est le plus difficile, à savoir envers ses pires membres. Cela signifie qu'il faut donner à la justice les moyens matériels de traiter les criminels avec décence et humanité, malgré les criailleries de ceux qui prétendent qu'en leur offrant du "confort", on bafouerait les victimes.
Cela demande d'allouer des ressources à la prévention de la criminalité, à la police (formation, moyens), à l'institution judiciaire et pénitenciaire, une meilleure collaboration entre justice et médecine, moins d'interférence de la politique (le fameux phénomène "crime horrible = nouvelle loi spectaculaire - mais inapplicable") dans l'application de la justice, etc.
Bref, beaucoup de travail "philosophique" ... ;-)
"As democracy is perfected, the office of President represents, more and more closely, the inner soul of the people. On some great and glorious day, the plain folks of the land will reach their heart's desire at last and the White House will be adorned by a downright moron." - H. L. Mencken