Pan-pan a écrit :Ce sont ces lois de la nature qui font qu'avant l'homme, il y avait des cycles naturels pas spécialement interrompus, et surtout pas par une main consciente.
S'il y avait des cycles naturels, il n'y aurait pas d'extinction d'espèce. Le fait qu'il existe des systèmes qui arrive à l'équilibre ne veut pas dire que ces équilibres sont l'alpha et l'oméga de la loi universelle, sans quoi l'astéroïde qui a tué les dinosaures devrait être considérer comme non naturel parce qu'il rompt les cycles de la vie.
Le fait de voir les "cycles" est anthropocentrique, parce que l'humain aime le prévisible et classifie donc les systèmes hors contexte pour mieux les étudier ainsi que les interactions du système en question avec lui même. Mais ce n'est pas parce que l'humain définit une chaine alimentaire à un instant T et que celle-ci est modifié par l'apparition d'un nouvel animal que ce changement est non naturel, même s'il brise le classement.
La conscience de l'humain n'est en rien un alibi à sa non naturalité. Cette conscience est un gain évolutif comme un autre et s'il entraine une rupture des équilibres qui existaient, ça n'empêche en rien cette rupture d'être aussi naturelle que les équilibre d'avant.
D'ailleurs on le voit bien, l'humain reproduit à son échelle ce qui, à plus petit échelle se produit quand n'importe quel animal possède un avantage évolutif sur son environnement, à savoir une prolifération et une destruction de l'environnement en question jusqu'à adaptation de l'environnement, adaptation de l'animal ou surpopulation et crash malthusien.
L'intervention de la conscience brouille les cartes à mon avis.
Pure considération anthropocentrée.
En plus, même si la conscience est un avantage évolutif que l'humain a exploité plus que les autres, ça n'enlève rien à son caractère aussi naturel que d'autres avantages. Le fait que cette conscience amène l'humain à essayer de faire du développement durable n'est finalement qu'une facette de sa volonté de survivre et de ce que la séléction naturelle lui impose. Sauf qu'avec sa conscience, au lieu de subir la sélection naturelle, il peut l'anticiper, mais il s'y conforme quand même au final, même s'il la devance.
Poulpeman a écrit :l'animal souffre pendant l'élevage (pas toujours, mais ça arrive en fonction de l'élevage). Et la souffrance a une existence objective (même si elle est difficilement mesurable).
Oui, mais c'est l'humain qui considère que la souffrance est à bannir et est "mal". Ca reste sur le terrain de l'éthique, donc anthropocentré et subjectif.
Si l'humain ne projetais pas sur l'animal sa propre tendance à fuir la souffrance et à rechercher le plaisir, il ne se poserait même pas la question.
Après, comme dit, ça ne veut pas dire qu'il ne faut pas réduire la souffrance animal, mais il faut avoir conscience que c'est un débat entre l'humain et sa conscience et non un débat sur les comportements naturels ou non. A partir du moment où c'est le fait de quoi que ce soit qui se passe dans l'univers, c'est naturel de toute manière. La classification naturelle/artificielle est commode pour l'étude, mais ne devrait pas avoir de place dans un débat d'éthique où elle prenne une charge émotionnelle positive et négative (selon les débatteurs)
Il y a suffisamment d'argument plus rationnel pour se passer de considération basée sur des classifications binaires propres à l'humain
Je suis assez pragmatique sur la question. Je n'ai rien contre l'élevage si celui-ci ne cause pas de souffrance à l'animal (idem forcément pour l'abattage).
Ca n'a rien de pragmatique, c'est émotionnel. Ca serait pragmatique s'il s'agissait de question lié à la survie, mais ça n'est pas le cas. Là, il s'agit d'une attaque d'une pratique jugé incompatible avec tes valeurs, c'est idéologique (ça n'enlève cependant rien à la valeur de l'argument puisqu'il s'agit d'une défense qui t'es propre d'un modèle de société, débat légitime entre être sociaux).