fallahar, allez-vous enfin donner une définition de ce qu'est la théorie de l'évolution selon vous? C'est important parce que vous prétendez ne pas nier l'évolution-fait. Si vous ne donnez pas de définition, on peut penser que c'est parce que vous ignorez ce que c'est et cela enlève toute pertinence à vos critiques, et fait en sorte que vos remarques ne sont qu'un moyen de noyer la discussion dans des hors-sujet.
Parce que, quand vous dites:
"commencons par admettre (ce qui est FAUX en réalité) que la théorie de l'évolution est scientifiquement vrai"
Si vous prétendez qu'une théorie n'est pas scientifique alors qu'elle est largement admises par des scientifiques comme vraie, il faudrait encore démontrer que vous savez de quoi vous parlez. Sinon, on peut bien considérer ça comme des vantardises.
Et, si la théorie de l'évolution n'est pas scientifique: quelle théorie scientifique explique le
"phénomène de l'évolution" que vous ne niez pas?
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BeetleJuice a écrit :Mais l'aléatoire n'est pas fondamentalement irréfutable
Il faudrait être plus catégorique: le caractère "aléatoire" d'un phénomène est fondamentalement réfutable. Lorsqu'on fait des expériences, les statistiques servent à montrer que les résultats sont ou ne sont pas aléatoires. Il y a donc un moyen de quantifier le "hasard" et, ainsi, de mettre en évidence si des résultats sont ou non "hasardeux".
C'est une autre chose qu'un "autodidacte" pas trop au courant de ce qu'il critique comprendra difficilement.
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Wooden Ali a écrit :Jean-François a écrit :Pour "irréfutable", la définition n'est pas bonne car il ne s'agit pas de "permettre" mais d'"avoir" réfuté. La question est que la proposition est réfutable et a été testée/vérifiée:
J'ai pensé un moment que tu avais raison quand je me suis souvenu que le suffixe "able" indique un potentiel, une possibilité. ton objection et ta proposition devrait donc s'appliquer à "irréfuté"
Je veux bien mais cette définition entretient la confusion entre "irréfutable"* (i.e., absolument certain car testé à de nombreuses reprises) et "non-réfutable" (i.e., dont on ne peut connaitre la véracité faute de pouvoir être testée). On devrait sans doute dire que l'évolution est irréfutée ("non-réfutée") plutôt qu'irréfutable mais cela reste une question de sémantique plus que d'épistémologie.
En passant, as-tu noté à quel point fallahar confond théorique et empirique? Il démontre bien que ses idées sont vraiment très confuses en affirmant que "
irréfutable en la forme = ce qui ne peut être réfuter par AUCUNE constatations théoriques" (je souligne) puis en prétendant que ton exemple du stylo est "
réfutable en la forme" (donc "théoriquement").
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yquemener a écrit :Tu demandes, si j'ai bien compris, une distinction entre les mutations explicables par une exposition à des radiations
N'avez-vous pas l'impression d'accorder plus de crédit à son histoire de radioactivité qu'elle n'en a? Après tout, s'il la comprenait bien il serait capable de l'expliquer clairement. Sauf qu'il ne le fait pas et qu'en interprétant nous-même ce qu'il ne dit pas, vous risquez d'y placer plus d'intelligence qu'il n'y en avait. (Ne serait-ce que parce que vous présupposez qu'il raisonne logiquement et en connaissance de cause. Ce qui reste à démontrer.)
En fait,
son histoire de "distinguer entre mutations dues à la radioactivité et mutation non dues à la radioactivité" n'est qu'une manière d'imposer un faux problème:
- si, ce qui semble être l'idée première de son exemple, un scientifique veut montrer (ou réfuter l'idée) que la radioactivité induit des mutations: il lui suffit de comparer le taux de mutation de cellules ou tissus exposés à différentes intensités de radioactivité à celui de cellules ou tissu non-exposés à des rayonnements. Si les cellules/tissus exposés montrent plus de mutations après un temps donné que les non-exposés après le même temps, la démonstration sera faite (et elle a été faite, et refaite, et reproduite, et encore reproduite).
- si un scientifique veut aller plus loin et étudier quelles mutations sont induites par la radioactivité, pour vérifier/réfuter l'idée que la radioactivité entraine des mutations qui sont spécifiques: il reprendra ces expériences mais en analysant en détail les changements produits dans le génome des cellules/tissus exposés et comparera ces changements avec ceux de cellules/tissus non-exposés. C'est seulement après qu'il saura si les rayonnement entrainent des mutations spécifiques et lesquelles sont les plus nombreuses selon l'intensité des rayonnements.
Dans ce deux cas, il n'y a strictement aucune obligation de "distinguer"
à l'avance qu'il y a des mutations spécifiques (pire: "théoriques") dues aux rayonnements. Il n'y a même pas obligation de prédire qu'il y aura une distinction à faire entre "mutations que ce rayonnement peut provoquer sur l'ADN et les mutations que ce rayonnement ne peut PAS provoquer sur l'ADN".
Car, quand bien même il n'y aurait aucune différence entre les mutations dues à la radioactivité et celles qui ont lieu naturellement, donc s'il n'existe aucun moyen de distinguer les mutations "radioactives" des mutations "naturelles" (ou de toutes celles qu'un modèle théorique permettrait de deviner), est-ce qu'il faudrait conclure que la radioactivité ne produit pas de mutations comme il semble le dire*? Ou, faudrait-il penser que ça implique que les mutations "naturelles" n'existent pas? Non, hein, c'est même plutôt stupide. Mais, c'est pourtant ce qu'il suggère en sortant un exemple inutilement tarabiscoté pour, prétendument, expliquer la "réfutabilité".
Sauf que la seule chose que fallahar démontre, à mon avis, c'est qu'il ne sait même pas lui même ce qui est censé être réfutable/réfuté dans son exemple.
Jean-François
* "si par contre vous n'y arriver pas ou si vous affirmer que TOUTES les mutations peuvent se produire en fonction de ce facteur, alors vous aurez démontrer que ce facteur est irréfutable en la forme donc non scientifique".