Jean-Francois a écrit :BaudouinLabrique a écrit :[présentation misérabiliste coupée], je vous informe que je suis en train d'écrire un livre qui sortira cette année et qui est consacré aux divers 'dérapeutes' : présentation des approches controversées (Biologie-Totale, Hamer ....) avec exemples concrets de dérives
À moins que vous ayez changé d'avis depuis votre dernier passage ici, il est difficile de croire que votre livre ne sera pas - au contraire - une forme d'eulogie de ces "approches" résolument sans base dans la réalité (en plus d'être résolument anti-scientifiques).
Jean-François
Je n'ai jamais soutenu ni cautionné Hamer ou Sabbah
Ce qui suit est conforme à ce qui se trouve déjà sur mon site.
Voici un extrait du brouillon relatif à Hamer
(Pour la Bologie-Totale c'est "pire" encore)
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- La «Germanique Nouvelle Médecine» (Dr Hamer ou «méthode Hamer») et les approches dérivées
Genèse d’une médecine qui se prétend nouvelle"
"Le Dr Geerd Hamer a contracté un cancer aux testicules peu après le décès de son fils, assassiné le 18 août 1978. A la lumière de milliers d’autres cas qu’il prétend avoir étudiés, il a conclu que le cancer était dû à un choc, vécu dans l’isolement et entraînant un ‘conflit’ non résolu. Il a appelé ce trio, la loi d’Airain du cancer. Toute sa théorie a été basée sur ce qu’il appelle des «lois biologiques» , assortie notamment d’une grille de lecture : tel organe touché correspond à tel ‘conflit’. Il a écrit des ouvrages détaillant ses théories et qui ont été traduits en français, le premier s’intitule le «Fondement d’une médecine nouvelle» .
Les chiffres manifestement gonflés de «cas anecdotiques»
Dans une étude publiée en 2007 par l’Association française pour l’information scientifique, le Docteur belge Alessandra Moonens note que le Dr Hamer affirmait «avoir étudié, entre 1978 et 1981, de 10.000 à 15.000 cas confirmant ses hypothèses.» Elle fustige avec pertinence l’incongruité suivante : «Comment aurait-il pu, à lui seul, analyser autant de patients en un si court laps de temps ? (…) Par ailleurs, les uniques cas présentés sont des cas purement anecdotiques dont Hamer fait des généralisations grossières. Il s’appuie sur des preuves testimoniales pour le moins lacunaires. La preuve par le cas est la technique utilisée par les thérapeutes de médecines parallèles pour prouver l’efficacité de la méthode. Ces praticiens ne font jamais référence à la littérature scientifique.» Cette manière de faire pourrait s’assimiler à ce qu’on appelle en science conventionnelle, l’empirisme primaire , car elle ne se fonde que sur un nombre de cas trop restreint et/ou sujet à caution.
Une réalité bien plus modeste
Plus sérieusement, le seul chiffre, dont on dispose vraiment, est celui constitué par les 200 dossiers médicaux qui ont accompagné la thèse introduite vainement par le Dr Hamer en 1981, à la Faculté de Médecine de Tübingen. Il est regrettable qu’il se soit abstenu de publier sa thèse, face au refus de l’université de l’examiner . Un communiqué médical « diffusé à la communauté scientifique», la qualifia «de "non reproductible"» .
L’incontournable mais impossible critère de reproductivité
Le Dr Hamer n’a de cesse d’avancer que sa médecine est scientifique au sens moderne du terme. Pour qu’une approche puisse se prétendre scientifique, elle doit respecter scrupuleusement les critères en vigueur en science conventionnelle. La validation scientifiquement reconnue des expériences sur lesquelles se construit une approche médicale, par exemple, n’est garantie que par sa reproductibilité : «La reproductibilité d'une expérience scientifique est une des conditions qui permet d'inclure les observations réalisées durant cette expérience dans le processus d'amélioration perpétuelle des connaissances scientifiques. Cette condition part du principe qu'on ne peut tirer de conclusions que d'un événement bien décrit, qui est apparu plusieurs fois, provoqué par des personnes différentes. Cette condition permet de s'affranchir d'effets aléatoires venant fausser les résultats ainsi que des erreurs de jugement ou des manipulations de la part des scientifiques.» .
Aveuglé par sa recherche obstinée d’une reconnaissance par ses pairs, le Dr Hamer ne semble pas s’être rendu compte de l’impasse particulière et imparable dans laquelle il s’est engagé : étudiant l’incidence des facteurs psychologiques (ce qu’il appelle d’une manière réductrice des «chocs biologiques» ) comme pouvant apparaître à l’origine des maladies, il ne fait appel qu’à l’étude de preuves testimoniales, en l’absence de tout protocole scientifique rigoureux. Il aurait dû se rendre compte que les observations réalisées à partir d’une telle étude (qui se prétend scientifique au sens moderne du mot) ne peuvent matériellement jamais être reproductibles (conformément à l’obligation qui est fixée par les critères admis par la science médicale) . Le Dr Thomas-Lamotte fait justement observer qu’«il est impossible d’étudier et de quantifier une cohorte de malades ou une série de cas-témoins quand il faut inclure le psychisme humain.» Dans son livre , il précise que «l’expérimentation scientifique est impossible pour le psychisme (on ne peut pas divorcer six fois de suite du même partenaire).» Dans de telles conditions, il est surprenant que le Dr Hamer n’ait pas pris la mesure de ce qui l’aurait conduit à renoncer, dès le départ, à qualifier son travail de ‘scientifique’ au sens admis par la science médicale en place.
Les religieuses font pourtant bien plus de cancers que les autres femmes
En fait, en excluant la découverte des foyers cérébraux , le Dr Hamer n’a rien découvert de vraiment neuf par rapport à l’origine psychique des maladies ; pour ne citer que lui, le Dr Michel Moirot (1912-1997) avait fait une remarquable étude empirique qui montrait notamment que les religieuses contractaient jusqu’à près de neuf fois plus de cancers du larynx que les autres femmes, alors que la vie monacale leur garantissait une hygiène de vie irréprochable. Il fallait incontournablement mettre cela sur le compte de facteurs autres que matériels et donc psychiques, en l’occurrence . Le Dr Michel Moirot l’a relaté dans son livre, «Origine des cancers», préfacé par L. - J. Delpech, Professeur à la Sorbonne et Président de la Société française de cybernétique. Dérangeant manifestement le sérail scientifique (matérialiste et rationaliste) en place, ce livre «est introuvable après avoir fait l’objet d’une censure draconienne .» Dans une démarche qui se voudra vierge de tout dogmatisme, cet aspect crucial, car incontournable de l’origine psychosomatique des maladies, sera abordé dans mon prochain livre «Guérir enfin».
De son côté, le Dr Hamer a ensuite mis au jour, selon son point de vue, un certain nombre de «lois biologiques» dont il décrétait péremptoirement le caractère résolument scientifique, mais dont les assises, à ce point de vue, sont défaillantes, comme on le verra encore dans la suite de ce livre .
Un vrai médecin mais qui a été interdit d’exercer
Né en 1935, le Dr Hamer, a déjà obtenu son diplôme de médecine à 24 ans et est aussi licencié en théologie. Il devint spécialiste des maladies internes en Centre Hospitalier Universitaire (CHU). Il est également l’inventeur du scalpel électrique. Certes, sanctionné par ses supérieurs dès 1986, il n'a pas gardé l'autorisation de pratiquer l'art de guérir en Allemagne et par voie de conséquence, il en a été privé ailleurs. En apparence paradoxalement, le condamné en justice, qu’il a été ensuite par deux fois en Allemagne, a légalement conservé son titre de docteur en médecine.
Il n’a jamais été emprisonné à cause de ses idées
Les défenseurs de ses théories se livrent à de la désinformation, quand ils prétendent que le Dr Hamer a été incarcéré (par deux fois) à cause de ses idées. Le DVD, qui lui a été consacré, se livre à la même désinformation . Il a d'abord été condamné à un total de 19 mois de prison, par le tribunal de Cologne (deux jugements : 21/1/92 & 9/9/97), «pour non-assistance à personne en danger, infraction à la législation sur les médecines parallèles et exercice illégal de la médecine, à la suite du décès de 3 malades du cancer que l'intéressé avait détournés de la médecine traditionnelle» . Ensuite c’est à Fleury-Mérogis qu’il a été emprisonné durant 17 mois suite à sa condamnation par le tribunal de Chambéry, pour escroquerie et complicité d’exercice illégal de la médecine . Contrairement à une large manipulation de l’information relayée largement par ses défenseurs, les jugements ne portaient pas du tout sur les théories du Dr Hamer, mais sur son comportement manifestement délictueux : principalement un délit avéré d’exercice (Allemagne) ou de complicité d'exercice (France) illégal de la médecine. Il est donc inconséquent de le considérer en pure victime comme on le lit trop souvent.
Des patients majoritairement survivants ?
Dans une lettre à la cours de cassation que le Dr Hamer envoie le 2 décembre 2004 depuis sa prison de Fleury-Mérogis, il prétend que le Procureur du Ministère Public du Tribunal de Wiener Neustadt (Allemagne) avait consigné à son propos que «plus de 90 % (6000) des patients traités par lui avaient survécu ajoutant que le taux habituel de survie de patients traités traditionnellement est seulement 2 à 3%, selon le centre allemand de recherche sur le cancer à Heidelberg» . Ce qu’il en dit n’est confirmé par aucune source officielle et il est révélateur qu’il se soit privé de faire état du facsimile d’un tel document par exemple sur son site, au côté des autres documents officiels. Parmi les patients qui auraient survécus, il faudrait se poser la question de savoir, quelle est la proportion de ceux qui auraient survécus à leurs maladies. Il aurait fallu le vérifier de nouveau et à plusieurs reprises, pour jauger exactement de l’efficacité du Dr Hamer comme thérapeute. Venant contredire ce qu’avance le Dr Hamer, la seule étude disponible serait fournie par le magazine Spiegel qui «fait état d’une enquête menée par les autorités en Allemagne, établissant que sur cinquante patients passés entre les mains de Hamer, seuls sept ont survécu.»
Recette imparable pour se faire mettre au ban de la science
«Le principal obstacle à la diffusion de la Médecine Nouvelle, c’est son créateur lui-même», a conclu la Princesse Theresa von Schwartzenberg . Avec sans doute un point de non-retour, voici ce qui a aggravé le rejet de la communauté scientifique en place : je le tiens d'un médecin belge, le Dr R. G. , élève direct du Dr Hamer. Propos confirmés par d’autres sources, il m’a relaté des faits qui montrent que, dès le départ de l'annonce de ses ‘découvertes’ , le Dr Hamer avait fortement vilipendé ses pairs en Allemagne, les traitant de ‘noms d'oiseaux’, devant le très mauvais accueil qu’ils avaient réservé à ses théories. Cela lui a valu, un retour, sinon juste, du moins attendu des ‘choses’ : l'interdiction d'exercer la médecine en Allemagne en 1986, lui enlevant toute crédibilité de la part du monde scientifique en place et hypothéquant la crédibilité de ses théories. Ses deux condamnations pour exercice (Allemagne) et celle pour complicité d’exercice (France) illégal de la médecine n'ont rien arrangé ! Il aurait voulu se faire exclure de la communauté scientifique qu'il n'aurait pas agi autrement. Comme on le verra dans la suite du livre , se rendant compte qu’on ne construit rien sur du neuf, il aurait mieux valu qu’il fasse preuve de la plus grande humilité, tout comme l'avaient fait le Pr Henri Laborit et bien d'autres qui se sont intéressés à la psychosomatique et l’ont fait progresser utilement : en intégrant des apports scientifiques de ‘l'ancien’ par rapport au ‘moderne’, conditions sine qua non de nature à permettre à la science médicale de faire des avancées significatives (suivant les critères qui sont les siens).
Allergie à la psychologie
Le Dr Hamer comme les Hamériens ont été à juste critiqués par rapport à leur manifeste ’allergie’ à la psychologie, alors que, dans leur accompagnement qui se veut thérapeutique, ils ont bien recours une anamnèse , qui est par nature psychologique, comme on pourra le constater dans l’exemple que donnera plus bas Christian Flèche . Croyant évacuer ainsi la nécessaire prise en charge psychothérapeutique de la personne , ils se cantonnent à parler fallacieusement de «biologie» ou de «biologique», mais pas de «psychologie» ou de «psychologique». Dans un ordre d’idée plus en phase avec la réalité, il vaudrait mieux parler de ‘psychobiologie’ ou de ‘psychobiologique’ (traduction de facteurs psychiques dans la biologie), qui se confond avec ce que représente la psychosomatique universellement reconnue (traduction de facteurs psychiques dans le corps).
«Conflit biologique»
Reprenant le concept de Hamer, ils en sont ainsi venus à utiliser le concept étriqué et dogmatique de «conflit biologique». Lorsque le Dr Hamer a appris l’assassinat de son fils, cause pour lui de son cancer, on ne saurait trouver là aucun caractère purement biologique et donc physique dans le choc dont il parle : il fallait indéniablement y trouver un caractère psychologique. C’est d’autant plus surprenant que, dans la définition qu’il donne des «conflits biologiques», il fait pourtant référence à l’angle du psychisme qui préside à leur survenance : «conflits auxquels nous ne pouvons pas nous préparer et qui provoquent une violente perturbation psychique : un choc.» Si on adhère à sa théorie, il faudrait alors parler plus adéquatement de ‘conflit psychobiologique’.
Une vision guerrière
Par rapport à la terminologie employée, le «conflit» auquel se réfèrent constamment Hamer, les Hamériens comme tous ceux qui prétendent faire du «décodage biologique», traduit un paradoxe dans la mesure où ils avancent être si respectueux et proches des lois naturelles qui fondent, à leurs yeux, toutes leurs théories : comment se fait-il qu'ils accréditent une telle vision ‘guerrière’ ? La nature rentrerait-elle ainsi en conflit avec elle-même, secrèterait-elle alors des éléments qui la conduiraient à sa propre destruction ?! C’est en contradiction avec leurs visions de ce qui génère la maladie, puisque, pour eux, elle est une tentative d’adaptation au changement du milieu. Dans de telles conditions, parler de «conflit», c’est encore tomber dans une vision anthropomorphique et donc arbitraire. Voici en effet comment la maladie est définie par le Dr Hamer : «elle est reconnue comme «une partie du programme spécial biologique bien-fondé prévu par la nature, tout comme nous pouvons également prévoir le déroulement d'une grossesse.» Il n’y a donc dans ce caractère de bien-fondé aucun «conflit» à trouver, à proprement parler ! Dans la suite de ce livre, seront décrites les principales dérives que de telles visions dogmatiques entraînent.
«Décodage biologique»
De ce concept erratique et dogmatique de «conflit biologique» est issu celui du «décodage biologique» (au lieu de l’appeler ‘décodage psychobiologique’). Il est le fait des Hamériens, des tenants de la Biologie-Totale et de tous ceux qui le pratiquent sans faire référence à de telles approches. Il sera abordé encore dans la suite de ce livre .
Référence indirecte à la médecine conventionnelle
Le concept de décodage biologique fait d’abord penser à un acte médical qui sous-tend le diagnostic. Détenant ‘l’Art de guérir’ qui est leur mission légale, les thérapeutes que sont les médecins peuvent effectivement s’y adonner, puisque selon toute attente, décoder dans la biologie est un acte réservé à ceux qui en ont la mission attendue. Ce concept de «décodage biologique» est donc erratiquement repris par les ‘décodeurs’ en tous genres par ceux qui ne sont médecins et se réclament du Dr Hamer («Germanique Nouvelle Médecine» ou du Dr Sabbah («Biologie-Totale» ) voire de la ‘métamédecine’ , par exemple. En effet, dans les approches pratiquant les «décodages biologiques», les dérapeutes se rangent en deux camps : le premier comprend ceux, médecins, qui ne s’adonnent pas à la pratique illégale de la médecine ; le second rassemble ceux dont la manière de pratiquer est la plus dangereuse, car elle compte en ses rangs, des thérapeutes (non-médecins) qui s’adonnent en plus à l’exercice illégal de la médecine (diagnostic et traitement médicaux) .
Cependant, si la conscience de l’origine des maux était à trouver réellement dans un ‘conflit’, elle ne peut être le fait d’un décodage du thérapeute ; seul donneur de sens de ses maux, c’est au patient à en fournir l’éventuel ‘décodage‘ . Cependant, dans un tel cas de figure, cela n’est pas suffisant, comme l’explique le Dr Nathalie Calame : « Si les gens restent au niveau conscient, cérébral, cela ne suffit pas. Il faut réellement changer en profondeur. J’ai entendu plusieurs patients dire : “J’ai compris, je vais guérir”, et mourir parce qu’ils en étaient restés au niveau de la réflexion intellectuelle. Dans ce cas-là, les familles se sentent trahies par les espoirs que la simplicité apparente de la méthode avait suscités.»
Les prétendues approches thérapeutiques rivées sur les «décodages biologiques» se révèlent n’être alors que de piètres ‘thérapies du langage’ à la manière de ce que pratiquent couramment les psychanalystes et les psychologues : elles restent en superficie et se confinent trop dans la sphère rationnelle. Pire, à l’analyse, ces "thérapeutes en décodage biologique" ne disposent pas suffisamment d'outils psychothérapeutiques réellement efficaces, les niveaux éthique, déontologique et de savoir faire requis, en référence à ce qu'on est en droit d'attendre de psychothérapeutes dignes de ce nom .
«Programme biologique»
Je trouve plus que regrettable parce qu’iatrogénique que tout le travail d’accompagnement à entreprendre chez un patient se concentre sur la prise en charge de ce qui est appelé dogmatiquement des «programmes biologiques» (censés entraîner des somatisations). A cet égard, voici l’observation empirique que tout psychothérapeute respectant des règles éthiques et déontologiques pourra respectueusement faire : lorsqu’un patient vient à parler de ce qui s’est passé dans la période antérieure, par exemple, à l’apparition de sa maladie, on observe naturellement ce qu’on pourrait appeler globalement une situation (complexe) conflictuelle souffrante dont les éléments divers s’enchevêtrent et qui ne sont pas réductibles à des «programmes biologiques». Dans un accompagnement psychothérapeutique approprié, on s’aperçoit alors que de telles situations sont, la plupart du temps, en lien étroit avec ce qui s’est passé durant la petite enfance, voire la grossesse. II est alors incongru et erratique de prétendre y trouver des «programmes biologiques». Les effets indésirables de telles situations ne s’annulent en profondeur que par le truchement d'une approche authentiquement psychothérapeutique . A l’opposé, par exemple, les séances de guérison en groupe (tels que pratiquées par le Dr Sabbah ) sont des illustrations de contre-thérapies dérivantes ne fût-ce que parce qu’elles sont faites à la sauvette et ne peuvent pas mettre en place les conditions sine qua non d’une thérapie en profondeur et respectueuse des personnes, garante d’une possible guérison à long terme.
«Lois biologiques»
Le Dr Hamer base ses théories sur des «lois biologiques» en les découlant d’études de cas, mais, il a commis l’erreur fatale de n'avoir (entre autres) pas pris la peine d’en mettre à disposition de la communauté scientifique tous les éléments et les statistiques, qui lui ont permis d'asseoir les fondements de ses prétendues nouvelles «lois biologiques.» Dans de telles conditions, ces dernières n'apparaissent que comme des dogmes à prendre ou à laisser, même si ces ‘lois’ peuvent arriver à trouver quelque vérification a postériori, sous l’angle de l’observation empirique, comme le permet l'accompagnement psychothérapeutique des maladies qui utilise l’angle psychobiologique .
«Absence de vraie thérapie»
Christian Flèche, qui a été un observateur direct de la personne et du comportement du Dr Hamer, a qualifié sa manière de faire de la thérapie d’«allopathie comportementaliste» et conclut à une « ABSENCE DE VRAIE THERAPIE ». Il s’explique en fournissant des exemples concrets de cas de ‘guérison’ grâce à l’intervention du Dr Hamer : «(…) Hamer s'est trompé ! Il a fait fausse route. Le problème n'est pas là où il le croit. Il fait ce qu'il critique : de l'allopathie psycho-comportementale.» En effet, voici comment le Dr Hamer critique sur ce point ce que fait la médecine symptomatique : « C'est pour moi renversant de constater que la "maladie" est un programme spécial dont le sens est biologique. Cela remet en question non seulement les thérapies symptomatiques, mais en plus les rend absurdes.».Voici le premier exemple cité par Christian Flèche : «M. X a fait un cancer du foie. Pourquoi ? Car il manque d'argent. En effet, il ne peut pas rembourser le banquier. C'est le diagnostic biologique. Là où Hamer excelle et nous apporte des éléments nouveaux, fondamentaux, il convient de toujours vérifier. Avant toute maladie : un choc, un ressenti, un sens biologique (licenciements, manque, stocker dans le foie l'essentiel à ma survie, le glycogène).
Et après on fait quoi ?
Le docteur Hamer téléphone au banquier et lui explique ses découvertes, puis conclut : "votre client a un cancer, si vous n'annulez pas sa dette il va mourir. Je vous donne un peu d'argent et vous, cessez de lui réclamer le reste." Le banquier accepte et l'homme guérit de son ressenti, de sa maladie... jusqu'à la prochaine dette. Ce n'est pas une thérapie, c’est deux beaux-frères qui s’entraident, un voisin qui rend service, mais le problème n'est pas là, ce n'est pas la dette ! Sinon, tous ceux qui doivent de l'argent auraient un cancer du foie, et ce n'est pas le cas. Mais, quel est le pré-conflit ? Qu'est-ce qui, en cet homme, lui fait ressentir l'événement de cette façon ? En psychothérapie, on découvrira dans l'inconscient des malades : l'intention positive, le pré-conflit, l'apprentissage précoce, la croyance limitante, ...» Comme déjà indiqué, cette exploration conduira, dans la plupart des cas, à examiner la période de la petite enfance voire ce qui a précédé.
Par ailleurs, comme on le verra ensuite, sur les plans éthique et déontologique, le Dr Hamer s’est également manifestement comporté comme un dérapeute et un charlatan, ne fût-ce que parce qu’il enjoint notamment ses patients à arrêter les traitements médicaux comme on le verra ci-après.
Le Dr Hamer pousse les «limites de l’acceptable»
La répugnance du Dr Hamer par rapport à ce qui venait de la médecine conventionnelle allait jusqu'à l'illégale et très dangereuse dérive de pousser ses patients à ne plus prendre de médicaments ou à ne pas suivre les traitements préconisés par la médecine conventionnelle ! Ici encore, il aurait fallu que le (vrai) thérapeute, qu'il prétend être, veille à respecter en tous points les croyances et les options de ses patients. Seuls les médecins ont le droit d’intervenir dans la modification des traitements sur base des connaissances acquises de la Science médicale.
Les seuls remèdes que le Dr Hamer au départ étaient : la cortisone, les glaçons sur la tête et les vitamines ! Choc en retour, la part belle était alors laissée à ses détracteurs, et d’abord ceux du monde médical en place, qui ne pouvaient que rejeter en bloc tout ce qui venait de lui. «En préconisant d’arrêter tout recours aux traitements, classiques et/ou alternatifs, de "devenir aussi intelligent qu’une bête" et de s’en remettre aveuglément à Mère Nature, pour résoudre son conflit, le Dr R. G. Hamer franchit les limites de l’acceptable», écrit Cécile Baudet . Il appartient en effet au SEUL malade de décider ou pas de prendre des médicaments ou de suivre tel traitement, sauf dans les cas ou la loi oblige l’intervention du médecin (cas de force majeure ou assistance d'une personne par exemple inconsciente et manifestement en danger de mort). Il ne paraît acceptable qu'un médecin fasse pression pour que son patient n'en prenne pas ou se détourne d'un traitement qu'il a choisi, sauf dans les cas où on en soupçonne la dangerosité, au regard des critères admis par la science médicale conventionnelle ! Cependant, il revient au patient de s'informer en toute responsabilité sur l'efficacité réelle et les effets secondaires des médicaments, et de se garder alors de se mettre la tête dans le sable !
Le syndrome de Galilée
Le Dr Hamer est présenté par ses partisans comme une pure victime du sérail médical en place. Un parallèle incongru et trompeur est souvent dressé entre le destin de Galilée et celui du Dr Hamer, tombant dans le ‘syndrome galiléen’, d’ailleurs mis régulièrement à toutes sortes de ‘sauces’, suivant ce qu'ont d'ailleurs dénoncé certains milieux scientifiques ! A l'opposé de l'attitude intrangisante et bien inappropriée du Dr Hamer, Galilée s'est toujours montré respectueux des Lois ; rien à ce titre ne pouvait lui être reproché. Au départ, il avait même reçu l'assentiment de la plus haute autorité religieuse en place, le Pape Urbain VIII en personne, avec lequel il entretenait des liens amicaux, mais ce dernier s’est ensuite rétracté, A l’époque, c'était l'Eglise qui fixait ce qu'il fallait croire ou pas, y compris en matière scientifique. A l'inverse du Dr Hamer, Galilée avait pris la peine de présenter ses découvertes en respectant un parcours conforme aux lois et aux conventions légales en cours."