Kraepelin a écrit :Il y avait une relative paix sociale.
Il y a encore une paix sociale, en douteriez-vous? Les individus veulent la paix, ça va mieux cultiver son jardin ainsi.
Kraepelin a écrit : Qui a brisé cette paix? Les intellectuels de gauches ou ceux qui on attaqué, les service opublics, les lois fiscales et les droits des travaillerus: les bases de la sociale démocratie?
Vous avez une conception manichéenne du monde. Les pharaons sur un bord et travailleurs appuyés par les intellectuels de gauche de l'autre. Surprise, c'est plus compliqué que çà. Les droits syndicaux existent et sont répandus à travers la province et le pays. Il y a 5 ans, j'ai déjà eu affaire à faire un grief de classification que j'ai gagné, c'est une preuve. Aussi, pourquoi, soudainement, parlez-vous des travailleurs? Ce sont les étudiants que vous encouragez actuellement. Les travailleurs forment une autre classe sociale. Vous n'avez rien dit sur eux à date, sauf pour les utiliser comme pour donner du poids à votre ...cause. Il y a plus 'une façon réaliste de tourner la question. Je suis d'accord à taxer d'avantage le luxe, surtout. Bien sûr, éliminer la corruption.
Kraepelin a écrit :Êtes-vous vraiment en faveur du déséquilibre actuel qui entraine un transfert croissant de la richesse entre les mains d'une infime minorité de la population? Et si non, que proposez-vous de faire pour ramener l'équilibre?
Le déséquilibre dont vous parlez, foi d'un vieux militant ringard est inhérent au système capitalisme. C'est indissociable. Tu fais avec ou tu t'en débarrasses. Le reste, c'est des plasters sur une hémorragie. La sociale démocratie n'est que du maquillage pour donner une bonne impression. Fondamentalement, vous en revenez au même. Même la France, et là je ne veux pas parlez au-travers mon chapeau, est plus sociale démocrate que votre sociale démocratie. Elle est socialiste aujourd'hui, mais à droite hier et le sera encore plus, peut-être, demain.
Vous aimeriez que le Québec se dote des même programmes sociaux qu'en France. Vous le voulez en forçant le gouvernement québécois, mais... puisqu'il y a un mais, les conditions économiques objectives en France sont absolument différentes des nôtres. Le niez-vous? La France est près de de marchés aux potentiels énormes, extrêmement populeux et juste à côté. Par contre, si l'euro tombe, les choses vont probablement changer et on fera face à des mesures protectionnistes, sans compter les jeux de yoyo de la bourse en défaveur de tout soubresaut. Je suis d'accord avec votre but de redistribution de la richesse. Là où ça bloque, semble être vos moyens. Un peu d'imagination des fois, ça aide.
La bourse, Kraepelin, c'est pas du vrai capitalisme, çà? il faut pourtant faire avec, que l'on soit social-démocrate, capitalistes verreux, socialistes à l'âme juste ou simple dictateur meurtrier.
Kraepelin, dans un système capitaliste, il y a des pharaons et le peuple le sait autant que vous. Le peuple accepte en autant qu'il en retire des bénéfices, qu'il se sente libre d'être et de réussir sa vie convenablement. Il n'y a rien de plus louable. Ce n'est pas une bonne idée de montrer au peuple la voie de la révolte en désignant une classe sociale coupable. Dans un sens, le peuple est tout aussi coupable. Dans l'Amérique du Nord contemporaine, il y a le meilleur standard de vie qui existe sur la planète, à l'échelle d'un continent. Vous le niez?
Kraepelin a écrit :Vous auriez raison de constater, par contre, que Desmarais et PKP entretiennent la grognes de payeurs de taxes et des patients mals soignés pour la canaliser cette agressivité vers les syndicats, vers une destruction du lois fiscales, du filet social et des services publics. Je me trompe?
Oui vous vous trompez. C'est beaucoup plus complexe que votre analyse manichéenne du système, doublée d'une propension à la croyance en une théorie du complot et, au final, à un degré moindre mais existant tout de même, la paranoïa. Vous êtes un esprit fort, mais il y a des jeunes qui n'ont pas cette force d'esprit et qui disjonctent pour moins que vous ne le dites. Ceux là, vous vous en servez comme de la chair à canon (Dubuc?) dans les manifestations qui dégénèrent.
Kraepelin a écrit :Je suis un sociale-démocrate. Je ne crois pas que le capitalisme soit le problème. Je crois que c'est le pharaonisme le problème et des pharaons, il y en a dans tous les types de régime (monarchie, capitalisme, socialisme, etc)
Je me trompe?
Oui vous vous trompez. Le capitalisme est le problème. Le pharaonisme est un néologisme de votre cru et dans le communisme (qui n'existe pas), il n'y a pas de pharaons. La sociale démocratie se paye par un ensemble de lois fiscales, en autant que l'économie des pays adjacents ne soit pas menacés ou peu menacés et doit en retour fournir un potentiel équivalent sous une forme ou une autre. Au Québec, avec l'hydroélectricité, il est possible concevoir une forme de sociale démocratie. Sauf que la discussion autour de cet enjeu principal est évacuée au profit d'autres enjeux idéologiques du genre, Péladeau, Desmarais, Charest sont méchants. Belle façon d'élever le niveau d'esprit critique de la masse populaire...
Kraepelin a écrit :Vous êtes 35 ans en retard.
J'ai plutôt 35 ans de réflexion politique. C'est plus réaliste.
Kraepelin a écrit : L'histoire nous a clairement montré que les révolutions socialistes n'apportent pas ce qui en était espéré. Elles approchent quelque changement ponctuel heureux, mais au prix d'une obstruction des forces créatrices au plan économique. Ensuite, et surtout, ces révolutions conduisent à la création d'une nouvelle classe de pharaons qui abusent de leur pouvoir avec le mêm absence de remords que nos capitalistes canadiens.
Je suis d'accord, mais l'expérience est récente sur une extrêmement petite échelle dans l'histoire de l'humanité. Elle peut être reprise sous bien des formes, par exemple en éliminant ainsi toute possibilité aux «pharaons» de reprendre forme et autres victimes collatérales. L'humanité n'a pas finit de vivre des systèmes sociaux. C'est mon avis.
Kraepelin a écrit :Il y a bien d'autres mécanismes fiscaux possibles. Parizeau en avait envisagé. J'en ai proposé moi-même plusieurs. Ensuite, le but de l'opération n'est pas d'éliminer les riches ou la richesse. Le but est d'assurer une redistribution assez juste pour permettre l'égalité des "chances".
À qui avez-vous fait part de vos propositions et quelles sont-elles?