Re: Charlie Hebdo, encore...
Publié : 02 oct. 2015, 13:55
Alors vous ne savez juste pas lire, parce qu'il a été écrit en toute lettre dans la discussion que personne parmi vos détracteurs ne vous demande de ne pas dire tout le mal que vous pensez des dessins qui sont à l'origine de cette discussion. Ils ne sont juste pas d'accord avec l'idée que dire du mal d'un dessin justifierait de mettre des limites à l'humour, pour reprendre votre première phrase sur ce topic.Mireille a écrit :Avant de poursuivre cette conversation je veux faire une petite mise au point, ni moi, ni mon conjoint, ni tout autre personne qui pense les choses pas mal dans le même sens font exprès de ne pas comprendre ou sont de mauvaise foi.
Tu peux aussi mettre de côté le qualificatif "d'imbécillité" Beetlejuice, il est de trop dans cette conversation, à la limite c'est même impoli.
Je survivrais à cet état de fait.
Et quand tu t'exprimes en disant que m'indigner est un manque d'éthique, tu y vas un peu fort à mon goût.
C'est vous, à la base, qui parliez de manque d'éthique de la part d'un dessinateur parce qu'il ferait un dessin qui indigne autrui. Ce que je vous reproche depuis le départ, c'est de généraliser votre subjectivité pour un faire un dogme, parce que, personnellement, je n'ai pas vu de manque d'éthique dans les caricatures et à priori, le dessinateur non plus et la loi non plus pour le moment. Donc à moins de considérer que le point de vue de Mireille vaut mieux que celui des autres et que l'indignation de Mireille vaut pour un manque d'éthique, c'est vous qui alliez trop loin.
Mais si vous pensez que je me trompe, personne ne vous empêche de porter plainte pour voir si la loi est d'accord avec vous. Auquel cas, je m'inclinerais.
Mais je considère le point de vue des autres, je le comprends même, mais je n'y adhère juste pas et je dis pourquoi. Je ne vois pas en quoi ne pas être d'accord avec vous ferait le jeu des censeurs. Au contraire, si je renonce à exprimer mon désaccord, je laisse le silence comme seule réponse face à ceux qui voudrait mettre des limites de bienséances avec lequel je ne suis pas d'accord. De fait, ils gagnent pas défaut.Le plus imbécile des deux c'est bien celui qui est incapable de considérer le point de vue de l'autre et dans un débat aussi sensible que celui-là, je doute fort qu'un seul puisse avoir raison. Vouloir avoir raison à tout prix c'est justement faire le jeu des censeurs que tu dénonces.
Comprenez que je ne cherche pas à vous imposer un point de vue, libre à vous de ne pas être d'accord avec moi, j'essaie juste de dire pourquoi je pense que votre position est une pente glissante et pourquoi, pour le moment, elle n'est pas valable, parce que la loi n'est pas de cet avis.
Encore une fois, vous ne vous focalisez que sur ce qui heurte votre égo, votre émotion, votre indignation et sur-réagissez à des détails. Le terme imbécilité est dans une seule ligne de ce que j'ai écris, mais éclipse le reste, parce que, ô mon dieux, j'ai dit un gros mot.De plus, si à me lire tu n'as retenu aucun de mes arguments et que tu conclus que ma pensée c'est: "je trouve ça pas bien, donc c'est pas bien". Je comprends pourquoi le qualificatif d'imbécilité t'es venu si facilement. Je suggère que tu appliques cette chère liberté d'expression à mes propos en les respectant.
Balancez moi que je suis un affreux connard si ça vous hérisse tellement, comme ça on sera à égalité et prenez en considération le fond pas seulement la forme.
Je ne vous traite pas directement d'imbécile, je dis juste avec agacement que malgré le fait que plusieurs, dont moi, on explicitement marqué qu'ils n'envisageait aucunement de vous interdire de dire du mal de ce que vous n'aimez pas, vous en êtes encore à prétendre qu'on veut vous faire taire. Je suis désolé pour vous, mais après plusieurs fois à vous répétez qu'il ne s'agit pas de ça, soit vous êtes de mauvaise foi, soit vous ne réfléchissez pas.
Et dans l'absolu, c'est pas vraiment l'important, à mon sens, la suite du texte vous attaque bien plus frontalement que l'utilisation du mot imbécilité.
Ce n'est pas la tolérance d'autrui qui le limite s'il choisit de tenir compte de la sensibilité d'autrui, c'est son propre sens de l'éthique ou de la responsabilité, qu'il a définit lui même, et qu'il peut ne pas respecter.Kestaencordi a écrit :je pense que la morale du producteur de contenu, tient généralement compte de la sensibilité d'autrui. c'est un des facteur qui en fait un individu moral.
en conséquent, l’autocensure est en parti limité par la tolérance d'autrui.
C'est cette notion de choix qui fait la subtilité entre une autocensure légitime (par compassion ou responsabilité) et une illégitime (par peur des représailles, verbales ou physiques). il y a une différence entre refuser d'exercer une liberté et y être contraint par la pression extérieure.
Si le choix passe dans la main de ceux qui s'indigne, non seulement ça met ce choix à la merci de ceux qui s'indignent le plus mais ça ôte la notion de liberté d'opinion.
Etant attaché à la notion d'Etat de droit, à mon sens, seule la loi doit pouvoir limiter réellement une liberté individuelle et avec des conditions équitables. Comme je sais que dans la réalité, ça ne se passe pas comme ça, parce que la réalité n'a pas la perfection des modèle théorique, je défends mon point de vue, histoire qu'au moins, ceux qui défendrait l'idée inverse (ce qui n'est pas exactement le cas de Mireille) ait au moins un peu de controverse à affronter.
Je ne défends pas l'idée qu'il ne faudrait jamais s'autocensurer, je défens l'idée que ça doit, autant que possible, rester un choix et non être imposé par la foule en colère.