Arensor a écrit : 28 mai 2020, 10:41
jean7 a écrit : 28 mai 2020, 09:25
Arensor a écrit : 28 mai 2020, 09:11Mais augmenter de la dette dans le but principal est de boucher des trous dus au ralentissement de l'économie, ce qui se passe actuellement avec le Covid ne peut que faire souffrir les suivants....
J'aimerais savoir par quel mécanisme.
Ben... une dette qui comble un manque à gagner sans que parallèlement il y ait création de richesse permettant à terme de générer de quoi participer à son remboursement, c'est pas top...
Mais quand par exemple tu sauves des vies, tu évites des pertes de richesse.
Si tu fais d'un rebelle inculte un citoyen éclairé, tu créées de la richesse.
Si tu mets un dentier à un sans dent, tu créées de la richesse.
Alors il y a "permettant à terme de générer de quoi participer à son remboursement"; j'entends bien. D'où ma question.
Parce que "à terme", si c'est dans 3 générations, ça dérange qui ?
(et surtout, ça dérange comment, c'est ce mécanisme que je ne saisis pas).
Arensor a écrit : 28 mai 2020, 10:41Prenons par exemple un salarié mis en chômage à cause du Covid et qui aura touché durant la période la quasi-totalité de son salaire (pour les plus chanceux). Il aura donc eu en fin de mois le même revenu, donc la même capacité de consommer qu'à l'habitude, mais parallèlement, il n'aura créé aucune richesse en retour.
Alors qu'une dette générée pour un investissement qui lui va générer de la croissance, ça va mieux se passer dans le futur (c'est ce que les économistes appellent l'effet amplificateur).
Mais l'argent du salarié de ton exemple sera dépensé, il permettra donc les bénéfices qui permettent aux entrepreneurs de rembourser leurs dettes ou d'investir sans emprunter et générer de la croissance et ça va mieux se passer dans le futur…
Je suis très perplexe.
Par contre, ce que j'appelle un véritable problème, c'est un champ qui ne sera pas semé ou entretenu ou récolté, c'est des ambulances qui ne partent pas en intervention faute de chauffeur, c'est une centrale nucléaire dont la surveillance ne peut plus être assurée correctement… Ca, je comprend. C'est du travail vital qui n'est pas fait.
Arensor a écrit : 28 mai 2020, 10:41
Quand une banque accepte de prêter à une entreprise (j'ai connu cela quand j'ai monté la mienne), c'est qu'elle a la "garantie" (ou une bonne certitude, à l'étude d'un business plan par exemple) que ce montant générera de la richesse qui, elle, permettra le remboursement.
Ce qui explique aussi des investissements idiots.
Par exemple, tu trouvera facilement un prêt pour couler une autoroute à piétons en béton dans un parc pour un projet touristique parce que sa valeur monnayable est concrète (sans jeu de mot). Si ton projet est une gestion 100% écolo et que tu as besoin de 100 fois moins d'argent mais besoin d'argent quand même pour manger le temps de développer la clientèle, on ne te prêtera pas parce que ça ne vaut pas le coup et que l'on ne peut pas saisir ton absence de famine. Et c'est ainsi que la valeur écologique et esthétique de paysages sont perdus définitivement par milliers d'hectares chaque année en Chine notamment (et j'espère que c'est une exception).
Arensor a écrit : 28 mai 2020, 10:41
Sinon, on peut se les tailler en pointe, ou alors compter comme actuellement sur l'état providence qui accepte de garantir jusqu'à 300 milliards (à moins que cela ait changé) les prêts consentis par les banques aux entreprises.
Je suggère la première solution.
En fait non.
Ce que je dit, c'est que l'argent, c'est du temps, et que le futur en a infiniment.
Je ne vois toujours pas les déterminants qui font de la dette un problème pour l'avenir.
(et pas non plus son contraire : qui gagnerait quoi et comment si on remboursait cette dette là maintenant tout de suite)