mcmachin a écrit :Pourquoi "épouvantail" svp ?
Parce que s'en servir dans la discussion actuel ne fait pas vraiment sens.
Personne n'a prétendu que la liberté d'expression était absolue et qu'elle était parfaitement respecté. Le coeur du propos, jusqu'à son détournement parce que ce type de discussion dérape visiblement très vite et attire les trolls, c'était de discuter la place qu'on peut donner à l'indignation face à la liberté d'expression, débat qu'ouvrait Mireille en demandant, au départ, s'il n'y avait pas des limites à l'humour et en trouvant courte la réponse qui lui a été faite, à savoir que la limite, c'est la loi et qu'elle peut ne pas lire la caricature qui provoquait son indignation au départ.
C'est le même genre d'argument pourri que ceux qui mettent face à face les morts que peut faire l'armée israëlienne et ceux produit par n'importe quel autre massacre dans le monde et sous-entendent avec ça, qu'il ne faudrait pas critiquer Israël, parce qu'on ne critique pas en même temps la totalité des exactions qui se passent dans le monde.
Perso, je suis d'accord que c'est un argument très "commode", en effet, pour envoyer paître les défenseurs de la liberté d'expression à la petite semaine.
Même chose qu'au dessus. Vous rendez binaire le débat en supposant que ceux qui défendent la liberté d'expression devrait la défendre de façon absolue. Sauf que ça n'est pas le cas ici, justement, il s'agissait aussi de parler des limites légitimes qu'on peut lui mètre (moi j'ai par exemple défendu l'idée que les limites légitimes s'était la loi).
Vous faites comme si c'était une contradiction de défendre la loi Gayssot et de défendre par ailleurs la liberté d'expression, comme s'il n'y avait aucune nuance possible dans la défense de cette liberté. Or, c'est faux, il peut y avoir des nuances, on peut être extrême dans cette défense ou trouver des arguments rationnels pour l'être moins. Cela dit, je ne défends pas cette loi. Je comprends son vote et les raisons qui y ont menée, même si je ne les cautionne pas, mais je pense qu'il serait bon aujourd'hui de l'abolir, parce qu'elle sert plus de paravent pour supprimer le débat que de protection contre le mensonge, pour reprendre l'idée d'unptigab.
N'importe qui peut dire n'importe quoi sur le génocide arménien, comme l'a dit Dany, mais un mec est en train de purger 1 an de prison ferme en France pour avoir remis en cause les modalités du génocide juif.
On peut directement acter le fait que la liberté d'expression est à 2 vitesses.
Des gens farouchement attachés à cette sacro-sainte Liberté d'Expression n'y voient même pas un paradoxe.
Pensez vous que ça soit le cas des gens qui vous répondent ? Pensez vous que ça soit justifiée de leur faire ce procès d'intention ?
De plus, comme je l'ai dit plus haut, la réalité n'a pas la perfection des raisonnements théoriques. Une loi visant à étendre le principe de la loi Gayssot à d'autres génocides avait été proposé il y a quelques années, mais n'est pas passé au parlement. Donc oui, ça rend imparfait le système, mais c'est les aléas des sociétés humaines. Le reprocher à vos interlocuteurs, ça s'appelle le sophisme de la solution parfaite.
Cette loi est peut-être "fille d'un contexte historique particulier" (comme toutes les lois d'ailleurs), mais une loi ça s'abroge, quand on veut être droit dans ses bottes. N'est-ce pas ?
N'est-ce pas quoi ? Et si vous alliez au bout de votre pensée au lieu de sous-entendre par le biais de question rhétorique ?
Et alors ? Des gens détestent leur soeur, et idéalisent des symboles. N'est-ce pas votre propre subjectivité qui est en train de parler, pour le coup ?
Ca dépend, est-ce que vous trouvez que la différence entre une personne physique et une personne morale est une différence subjective ? Personnellement, je ne pense pas, sinon il conviendrait d'accorder plus de droits aux personnages de fictions et la justice ne ferait pas la distinction.
Je me répète, mais a priori ça ne rentre pas : Qui a parlé de les "interdire" ? Mireille ? Non. Moi ? Non plus. Qui ?
Personne n'en a parlé, je craignais juste qu'avec l'arrivée de la loi Gayssot, on ne dérive vers les lois anti-racistes, la criminalisation de l'antisémitisme... J'ai remarqué que souvent, quand on commence à lancer la loi Gayssot au visage, on en vient souvent à parler de ça par la suite, à hurler à la censure de Dieudonné et autres joyeusetés qui signifient souvent la fin du débat rationnel.
Dany, avec ses blagues juives, joue visiblement au troll en tentant de se faire appeler antisémite et de déclencher une indignation contre lui. Une manière, sans doute, de renvoyer dos à dos ceux qui discutaient contre l'indignation de Mireille. J'essaie juste de ne pas tomber dans le panneau en disant que ces blagues ne devraient pas être censurées, parce qu'elles sont plus mauvaises qu'antisémites (d'ailleurs, je ne serais pas surpris que certaines de ces blagues soient réellement issus de juifs).
ah et les blagues racistes dans la sphère privée, ça me fait rire, excusez-moi d'être "bas du front"
C'était le racisme qui était bas du front, pas vous. On peut faire des blagues racistes avec second degré, je déplorais juste que celles proposées par Dany ne soient franchement pas très imaginatives (tout comme la caricature de Mahomet à quatre patte était franchement pas fine). Dans les deux cas, ça ne me provoque rien de plus qu'un haussement de sourcil, sauf si l'un comme l'autre émanaent de quelqu'un qui les emploie à dessein, non pas pour faire rire ou choquer, mais réellement pour nuire.
C'est toute la subtilité de l'humour.
C'est comme cette image, dont on a parlé plus haut dans la discussion, je crois:
Elle est tellement surréaliste et caricaturale que si on la prend au premier degré, c'est une insulte raciste, mais si on la prend au second degré, c'est une caricature que je trouve franchement drôle à la fois des peurs irrationnelles de certains partisans d'extrêmes-droites et de propos simplistes et mensongers de ceux qui les dirigent.
L'intention est ici primordiale, tout comme le contexte. Cette couverture aurait fait la une d'un journal satirique, accompagné d'un article moqueur sur l'extrême-droite, j'aurais applaudi. Malheureusement, elle fait la couverture du magazine d'une mairie d'extrême-droite, accompagné d'article au premier degré qui montre que la couverture n'est pas une blague, et c'est à pleurer de bêtise.
This is our faith and this is what distinguishes us from those who do not share our faith.
(John Flemming, Évêque irlandais, 3ème dan de tautologie, ceinture noire de truisme, champion des lapalissades anti-avortement.)