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Re: L'avortement

Publié : 02 mai 2016, 14:12
par LoutredeMer
MaisBienSur a écrit :
LoutredeMer a écrit :Heu, je ne sais pas trop à qui je reponds, mais NOTRE UTERUS NOUS APPARTIENT.
Oui, tu as raison vu comme ça, mais si on fait une analogie avec la ceinture de sécurité ou le casque en moto, penses tu qu'il n'y avait pas besoin de légiférer ? De dire que la vie appartient au conducteur, et qu'il met sa ceinture que si c'est son choix ?
Oui, je suis d'accord. Mais comme dit kesta, c'était un cri du coeur. Il faut légiférer, ce que j'ai dit à plusieurs reprises en citant les délais pour l'ivg en vigueur en France.

A l'inverse, il faut aussi éviter les débordements de certaines politiques dans le monde qui prétendent s'approprier la vie des autres comme les religieux par exemple.

Re: L'avortement

Publié : 02 mai 2016, 14:27
par LoutredeMer
Kelly-Ann a écrit : J'ai eu une ivg suite à la prise d'une pilule qui ne me convenait pas et je porte maintenant un stérilet. Mais advenant le cas où je perdrais celui-ci ou qu'il se déplacerait je referais le même choix.
Oui, le risque zéro n'existe pas. Sans vouloir jeter un pavé dans la mare, et puisque le sujet de l'ivg implique la contraception, je pense qu'il est bon de savoir que la contraception masculine existe depuis assez longtemps, mais n'est pas populaire. Sans parler de vasectomie, qui est quand meme sujette à conséquences (mais 50 000 par an en Allemagne), il existe une pilule pour hommes, très peu prescrite : un seul hopital en France le fait. Dans le monde, je ne sais pas ce qu'il en est. http://www.20minutes.fr/sante/1706635-2 ... ale-passer

Après, c'est à chaque couple de s'entendre.

Re: L'avortement

Publié : 02 mai 2016, 14:50
par Babel
LoutredeMer a écrit :L'émotion, comme la réflexion, fait aussi avancer le monde socialement.
Je doute pas mal de ce point précis. Emotion et raison ne font pas bon ménage. A ce qu'il me semble, c'est la raison principale de votre dispute avec Mireille: vous étiez toutes deux dans l'émotion justement plus que dans la raison.

Une décision politique, dans l'idéal, ne doit jamais être pris sous le coup de l'émotion.

De même, un politique qui en appelle à mon émotion m'est tout de suite suspect. :?
Pas vous ?

Re: L'avortement

Publié : 02 mai 2016, 15:15
par Lulu Cypher
LoutredeMer a écrit :Sans parler de vasectomie, qui est quand meme sujette à conséquences (mais 50 000 par an en Allemagne)
Quand tu parles de conséquences parles-tu d,autres choses que de possibles conséquences psychologique ?

Re: L'avortement

Publié : 02 mai 2016, 16:09
par LoutredeMer
Lulu Cypher a écrit :
LoutredeMer a écrit :Sans parler de vasectomie, qui est quand meme sujette à conséquences (mais 50 000 par an en Allemagne)
Quand tu parles de conséquences parles-tu d,autres choses que de possibles conséquences psychologique ?
A priori, je pensais aux conséquences psychologiques mais aussi physiques qui découlent de la vasectomie ou ligature des canaux déférents, à savoir que l'homme ne pourra plus avoir d'enfants (stérilisation).

A postériori, en lisant ce lien , et wikipedia, je découvre que cela peut servir de contraception, donc que c'est réversible. Mais attention, ce n'est réversible que dans 80% des cas en moyenne, , ce qui n'est pas l'idéal.

Cependant, "une autoconservation du sperme peut être réalisée préalablement à l’intervention". Ce qui implique une insémination artificielle de la compagne.

Il existe aussi des complications, à un taux faible : entre 2 et 4% d'infections locales bénignes et hématomes. 5 cas de tétanos en Inde sur 62 000 hommes opérés. Une réopération est nécessaire dans de rares cas.

La sureté contraceptive est de 99%, sachant que la plupart des grossesses du 1% restant est due au non-respect du délai de 12 semaines post opératoire, où le couple doit utiliser des preservatifs.

Pour parer aux conséquences psychologiques, une large information est donnée par le médecin sur la vasectomie et aussi les méthodes alternatives. Le chirurgien peut meme refuser l'intervention, et envoyer le patien à un collègue. Le délai de réflexion est de 4 mois et un consentement écrit du patient est nécessaire.

Re: L'avortement

Publié : 02 mai 2016, 16:32
par Lulu Cypher
LoutredeMer a écrit :
Lulu Cypher a écrit :Quand tu parles de conséquences parles-tu d,autres choses que de possibles conséquences psychologique ?
A priori, je pensais aux conséquences psychologiques mais aussi physiques qui découlent de la vasectomie ou ligature des canaux déférents, à savoir que l'homme ne pourra plus avoir d'enfants (stérilisation).
Donc en fait pratiquement exclusivement psychologiques puisque les conséquences physiologiques dont tu parles (ou que tu as glanées) sont celles de toute intervention chirurgicale mineure. Merci

Re: L'avortement

Publié : 02 mai 2016, 17:09
par Babel
Lulu Cypher a écrit :
LoutredeMer a écrit :
Lulu Cypher a écrit :Quand tu parles de conséquences parles-tu d,autres choses que de possibles conséquences psychologique ?
A priori, je pensais aux conséquences psychologiques mais aussi physiques qui découlent de la vasectomie ou ligature des canaux déférents, à savoir que l'homme ne pourra plus avoir d'enfants (stérilisation).
Donc en fait pratiquement exclusivement psychologiques puisque les conséquences physiologiques dont tu parles (ou que tu as glanées) sont celles de toute intervention chirurgicale mineure. Merci
Qu'est-ce qu'il est taquin...

Re: L'avortement

Publié : 02 mai 2016, 17:30
par LoutredeMer
Babel a écrit : De même, un politique qui en appelle à mon émotion m'est tout de suite suspect. :?
Pas vous ?
Je te répondrai ultérieurement Babel, je vais sortir.

Re: L'avortement

Publié : 02 mai 2016, 17:44
par issigi
mais bien sûr,
ça ne concerne malheureusement pas que la femme tant que celle-ci devra se faire assister par la médecine pour avorter.
l'acte est offert par qui? dès lors qu'on spécifie les rôles client/service doit-on ensuite questionner le contexte? elle oui, l'autre moins et elle non? les rejets, les suspectes, les coupables s'avorteront-elles toutes seules comme avant l'offre du service? on tourne en rond.

et qu'en est-il de la part du monde qui pousse à avorter? doit-on s'y pencher, voir ce qui peut être fait pour raviver le désir d'enfanter? le désir de fumer croit-il avec l'accès aux chirurgies cardiaques? les cies d'assurances questionnent-elles nos habitudes pour fixer le coût de la couverture ? il y aura toujours avortement. quelle est la fréquence acceptable? plus elle augmente, plus le monde est con? moins le monde est con plus la fréquence baisse?

on peut toujours questionner celle qui se fait avorter, comme le monde qui l'y pousse.

Re: L'avortement

Publié : 02 mai 2016, 18:05
par Lulu Cypher
Babel a écrit :Qu'est-ce qu'il est taquin...
Bah non je voulais seulement savoir si LDM avait eu vent d'autres conséquences négatives ... quand je suis "taquin" je le suis plus que ça :lol:

Re: L'avortement

Publié : 03 mai 2016, 01:01
par Pardalis
unptitgab a écrit :Finalement l'avortement ne concerne que la femme qui avorte, le non enfant à venir non désiré n'aura pas à être supporté par la société
Comment faites-vous la différence entre le « non-enfant non désiré » et le « non-enfant désiré »?


Prenons un cas hypothétique: un homme frappe dans le ventre une femme enceinte, et ceci cause cette dernière à faire une fausse couche.

Ce geste est-il un crime si la grossesse est désirée?

Ce geste est-il un crime si la grossesse n'est pas désirée?

Est-ce que le fœtus a le droit à la vie seulement si la grossesse est désirée?

Re: L'avortement

Publié : 03 mai 2016, 01:06
par Pardalis
unptitgab a écrit : Dans ce type de débat il n'y qu'un seul parti qui veux imposer ses choix aux autres
Ça si on considère que le fœtus n'a pas de mot à dire sur son avenir. Les femmes n'imposent-elles pas leur choix sur le fœtus?

Re: L'avortement

Publié : 03 mai 2016, 01:09
par Pardalis
unptitgab a écrit :le non enfant à venir non désiré n'aura pas à être supporté par la société, d'un point de vu purement comptable la légalisation de l'avortement n'a que des avantages
Alors, de ce même point de vue purement « comptable », la peine de mort serait la meilleure option pour se débarrasser de gens qui sont un fardeau pour la société: les sociopathes, les meurtriers, les vieillards, les clochards, les handicappés, intellectuels...

Êtes-vous vraiment prêt à assumer cette position, en considérant toutes ses implications?

Re: L'avortement

Publié : 03 mai 2016, 01:18
par Pardalis
Babel a écrit :
LoutredeMer a écrit :L'émotion, comme la réflexion, fait aussi avancer le monde socialement.
Je doute pas mal de ce point précis. Emotion et raison ne font pas bon ménage. A ce qu'il me semble, c'est la raison principale de votre dispute avec Mireille: vous étiez toutes deux dans l'émotion justement plus que dans la raison.

Une décision politique, dans l'idéal, ne doit jamais être pris sous le coup de l'émotion.

De même, un politique qui en appelle à mon émotion m'est tout de suite suspect. :?
Pas vous ?
+1

L'État Islamique carbure aux émotions, surtout la rage, le ressentiment, et la haine.

Re: L'avortement

Publié : 03 mai 2016, 01:36
par issigi
pardalis, tu devras te rendre à l'évidence que quoi que tu en penses, que nous en pensions, l'avortement perdurera. maintenant, quelle disposition face à l'acte assure une fréquence acceptable et une une commission de celui-ci encadrée et sécuritaire pour la mère.

la fausse couche est un avortement même dans un monde idéal.

êtes-vous pour la césarienne? y a-t-il abus de l'acte au bénéfice de la fluidité du traitement de la clientèle en obstétrique, du cash à l'acte des praticiens?

Re: L'avortement

Publié : 03 mai 2016, 02:57
par Pardalis
Un possible argument pour l'avortement:

http://www.mysanantonio.com/news/local/ ... to-9919079

La femme a enchaîné deux de ses bébés dans la cour arrière, et il y en avait six autres sans supervision à l'intérieur... et la femme est encore enceinte.

Un argument pour l'avortement ou la stérilisation, je ne suis pas certain, mais une chose est sûre, certaines personnes ne devraient jamais avoir d'enfants.

Re: L'avortement

Publié : 03 mai 2016, 05:09
par Dash
Pardalis a écrit :
Prenons un cas hypothétique: un homme frappe dans le ventre une femme enceinte, et ceci cause cette dernière à faire une fausse couche.

Ce geste est-il un crime si la grossesse est désirée?

Ce geste est-il un crime si la grossesse n’est pas désirée?
C’est un très, très, très mauvais parallèle. En plus, on dénote une erreur de raisonnement manifeste!

Le crime consiste à frapper l’autre individu, point barre. Enceinte ou non, c’est une agression physique, point.

Pour démontrer que votre analogie est complètement foireuse, changeons de cadre :

Un voleur entre par effraction dans la demeure d’un autre homme et lui vole un objet.

Ce geste est-il un crime si l’homme était très attaché et tenait précieusement à l’objet volé?

Ce geste est-il un crime si l’homme avait de toute façon prévu de se débarrasser de l’objet volé?

:nan:

C’est un faux dilemme!

Il est interdit de s’introduire dans la demeure d’un autre, point! et, conséquemment, de décider quoi faire des objets qui se trouve à l’intérieur, à la place de l’individu chez lequel l’on s’introduit, sans son autorisation!

Maintenant, à vous de « re-transposer »! ;)
Pardalis a écrit : Est-ce que le fœtus a le droit à la vie seulement si la grossesse est désirée?
Encore une question tendancieuse. :nan:

Inutile d’ajouter « si la grossesse est désirée ». Le fœtus n’a droit à rien, comme tous les états intermédiaires précédant (embryon, sperme, ovule, etc.). Seul un « bébé » qui vient d’être « expulsé » commence à avoir des droits, légalement.

Et, bien que pour cet aspect précis cela découle nécessairement d’un jugement collectif et arbitraire, nous n’avons pas le choix d’établir une limite, peu importe où on l’établit. D’ailleurs, ce problème de « limite arbitraire », où l’on pourrait toujours considérer qu’à un instant t -1 un organisme est-il « autre chose » qu’à l’instant t ou t +1 suivant ou t -2 précédant, on le retrouve pour de nombreux autres sujet (quand est-ce que « l’Homme » est devenu « l’Homme » que nous connaissont aujourd’huis, par exemple?). Et puisque rien ne permet de trancher précisément ce genre de question (si ce n’est qu’à cause de leur aspect irréductible, entre autres), la façon la plus rationnelle (ou la moins irrationnelle) d’établir une limite — dans le cas présent — est de choisir le moindre mal! Et qu’est-ce que ce moindre mal? C’est, au moins, de ne pas établir cette limite à partir de croyance religieuses ou personnelles qui ne tiennent pas compte de l’ensemble des conséquences exclusivement pratiques et concrètes, mais qui priorisent surtout des notions abstraites dont on n'observe aucune manifestation concrète. Nous tentons donc d’estimer à partir de quand l’organisme (le « porté ») concerné est susceptible de souffrir, ou non, et à quel degré, et nous évaluons la limite en tenant compte des autres potentielles conséquences concrètes — physiques et psychologiques — qui peuvent affecter l’autre être concerné (la « porteuse »). S'ensuit alors une hiérarchisation des priorités basée essentiellement sur la rationalité et les aspects concrets, même si cela demeure arbitraire.

Bien sûr qu’il y aura de l’arbitraire, mais ce n’est pas pour autant que l’évaluation et la hiérarchisation ne seront pas basées, exclusivement, sur autre chose que du vent!

Re: L'avortement

Publié : 03 mai 2016, 05:29
par Hallucigenia
Salut Kelly-Ann,
Kelly-Ann a écrit :Je ne suis pas du tout attiré par le rôle de mère. [...] ne pas avoir envie d'être mère (et parents). ;-)
Moi c'est exactement pareil, je ne souhaite pas être parent.

C'est pour ça que je suis favorable à ce que les femmes puissent avorter pendant toute la durée de leur grossesse. Et même au-delà, disons les 15 premières années qui suivent l'accouchement.

Hallu :P: ... OK je sors. :arrow:

Re: L'avortement

Publié : 03 mai 2016, 05:41
par Pardalis
Dash a écrit :Le crime consiste à frapper l’autre individu, point barre. Enceinte ou non, c’est une agression physique, point.
Aux É-U, le fœtus est considéré comme une victime légale.

https://en.wikipedia.org/wiki/Unborn_Vi ... olence_Act
Un voleur entre par effraction dans la demeure d’un autre homme et lui vole un objet.

Ce geste est-il un crime si l’homme était très attaché et tenait précieusement à l’objet volé?

Ce geste est-il un crime si l’homme avait de toute façon prévu de se débarrasser de l’objet volé?
Vous comparez un fœtus à un objet? Vraiment?

Ceci en dit long...
Inutile d’ajouter « si la grossesse est désirée ».


C'est unptitgab qui a utilisé la terminologie, c'est tlui qui a parlé de « non-enfant non désiré ».
Seul un « bébé » qui vient d’être « expulsé » commence à avoir des droits, légalement.
Pourquoi? Pourquoi le simple fait d'être sorti de la mère soudainement lui octroie tous les droits, et pas quelques secondes avant?

Pourquoi est-ce une tragédie lorsqu'une femme enceinte perd son enfant qu'elle désire, et que quand une femme perd son enfant qu'elle ne veut pas avoir c'est une simple opération de routine?

Et, bien que pour cet aspect précis cela découle nécessairement d’un jugement collectif et arbitraire
jugement collectif = décision imposée par une majorité

jugement arbitraire = décision qui ne répond à aucune règle ni logique

Vous construisez vos principes sur des bases incertaines et arbitraires, et après ça vous prétendez que le débat est clôs?
nous n’avons pas le choix d’établir une limite, peu importe où on l’établit.
Non, je trouve que ça importe énormément à quel moment on l'établit cette limite. Vous ne pouvez pas balayer cela du revers de la main, c'est le coeur du débat!

Je sais que c'est gênant, et désagréable, mais c'est exactement de cela qu'il faut débattre.
Et puisque rien ne permet de trancher précisément ce genre de question
Justement, alors pourquoi les pro-avortement agissent-ils comme si le débat était clôs?
Nous tentons donc d’estimer à partir de quand l’organisme (le « porté ») concerné est susceptible de souffrir, ou non, et à quel degré, et nous évaluons la limite en tenant compte des autres potentielles conséquences concrètes — physiques et psychologiques — qui peuvent affecter l’autre être concerné (la « porteuse »). S'ensuit alors une hiérarchisation des priorités basée essentiellement sur la rationalité et les aspects concrets, même si cela demeure arbitraire.
La science qui étudie le développement du fœtus est encore jeune, on continue d'apprendre sur le système nerveux, la « conscience » est encore une notion floue, indéterminée, alors ce n'est aucunement une science complète. Pourtant, les pro-avortements agissent depuis trente ans comme si c'était le cas, et que seules les conséquences pour la mères comptaient.

En 1970, on ne savait pas que le système nerveux du fœtus n'était pas encore formé à 24 semaines (et encore aujourd'hui, ce n'est qu'une étude qui en parle, ce n'est pas confirmé), et pourtant l'argument des pro-avortement était le même. Leur opinion sur l'avortement a précédé les recherches et les conclusions de la science.

Si une étude confirmait le contraire, que le fœtus ressent tout ce qui lui arrive pendant l'avortement, seriez-vous prêt à changer d'avis? J'en doute.

Re: L'avortement

Publié : 03 mai 2016, 06:18
par Hallucigenia
Salut Pardalis,

Il y a un truc que tu as dit le 26 avril, qui me chiffonne.

Voilà ce que tu as écrit :
Pardalis a écrit : Je suis persuadé que si l'on demandait à des biochimistes d'analyser l'ADN d'un fœtus humain de n'importe quel âge (un test aveugle), leur conclusion serait que l'échantillon est humain.

Voilà selon moi la définition d'un être humain.
Si un homme se masturbe et qu'un biochimiste analyse l'ADN de l'un de ses spermatozoïdes, sa conclusion sera que l'échantillon est humain.

Pourtant, il n'y a pas eu fécondation, et le spermatozoïde n'est clairement pas encore un "être humain". Sommes-nous d'accord là-dessus ? Considères-tu que tous les spermatozoïdes contenus dans les bourses sont des êtres humains à part entière ? (bien sûr que non ;) )

Je peux forcer le trait. Si je fais pipi dans un flacon et que je fais tester ça par un biochimiste, je suis sûr que ce dernier pourra en déduira que l'échantillon (pro)vient d'un humain. Et pourtant, ma tasse de pisse n'est pas un être humain. Pareil si je lui fais analyser un cheveu.

Bref, ta définition d'un être humain est floue, fortement problématique, voire relève d'un raisonnement circulaire. Tu estimes qu'un ovule fécondé (ou un embryon, ou un fœtus) est humain, puisque si on le fait analyser par un biochimiste, il en conclut que c'est humain. Et donc, c'est que le fœtus est bien humain.

Ou peut-être que j'ai mal compris ton raisonnement ? :a5:

Amicalement,
Hallu

Re: L'avortement

Publié : 03 mai 2016, 06:28
par Pardalis
Hallucigenia a écrit :Salut Pardalis,

Il y a un truc que tu as dit le 26 avril, qui me chiffonne.

Voilà ce que tu as écrit :

Si un homme se masturbe et qu'un biochimiste analyse l'ADN de l'un de ses spermatozoïdes, sa conclusion sera que l'échantillon est humain.
J'ai rectifié un peu plus tard:

viewtopic.php?f=20&t=13202&start=125#p456070

L'échantillon est humain, mais je voulais surtout dire que l'échantillon a été prélevé d'un être humain.

Re: L'avortement

Publié : 03 mai 2016, 07:25
par Hallucigenia
Pardalis a écrit : L'échantillon est humain, mais je voulais surtout dire que l'échantillon a été prélevé d'un être humain.
Mais logiquement, ça ne tient pas. Regarde, tu prends un échantillon sur un être humain, et tu le fais analyser par un biochimiste. Il en déduit que l'échantillon est humain, donc tu en conclues que l'échantillon vient bien d'un être humain.

Si c'est ta définition de l'être humain, à mes yeux, c'est plutôt une pétition de principe. :a4:

Est-ce que selon toi, à partir du moment où un spermatozoïde féconde l'ovule, on a tout de suite affaire à un être humain (même si il est "en devenir") ?

Cette discussion, ça me fait penser aux gens qui essayent de se mettre d'accord sur la définition d'un "tas de cailloux". Un seul caillou, ce n'est pas un tas. Deux cailloux, non plus. Trois cailloux... pas encore. Et ainsi de suite. 10 000 cailloux, ok, tout le monde est d'accord, c'est bien un tas de cailloux. :P:

Hallu

Re: L'avortement

Publié : 03 mai 2016, 09:20
par Dash
Pardalis a écrit : Vous comparez un fœtus à un objet? Vraiment? Ceci en dit long...
Moi, je compare — uniquement — des implications logiques parfaitement identiques, point. Mais vous? :roll:

Les sujets de votre proposition (fœtus) et de la mienne (objet volé) n'ont aucune importance, aucune incidence sur la validité des relations logiques (et n'ont donc aucun besoin d'être comparés) présentes ici (et pourraient être remplacés par A, B, C, etc., dans une formalisation logique qui démontrerait que votre prédicat ne peut être relié à rien :? ). Par conséquent, vous avez raison sans vous en rendre compte : ceci en dit long sur ce qui (biaise et) prime pour l'un d'entre nous! Pour l'un, l'importance et la valeur qu'il accorde au sujet de votre (et de mon) exemple biaise ou « bypass » sa rationalité. CQFD!
Pardalis a écrit :Pourquoi? Pourquoi le simple fait d'être sorti de la mère soudainement lui octroie tous les droits, et pas quelques secondes avant?
Non, pas pour « le simple fait ». En disant cela, vous commettez une erreur de raisonnement qui créer un strawman qui, en effet, donne l'impression qu'il n'y a aucune autre considération qui est prise en compte, ce qui est faux! Cela augmente l'illusion que ce serait supposément 100% arbitraire, mais surtout, ça donne faussement l'impression que c'est carrément subjectif, au « simple fait » des gouts de tout un chacun.

:nan:

Donc, « pour le simple fait, seulement? » Non, pas pour « le simple fait »...

Parce que, premièrement, nous sommes bien obligés (c'est une contrainte, une fatalité) d'établir une limite (un instant précis) concernant à quel moment un organisme vivant doit avoir des droits ou pas. Deuxièmement, cette dernière limite doit s'établir selon l'analyse d'une hiérarchisation de priorités qui exclut toute notion abstraite quand elle tient compte et évalue tous les possibles effets concrets envers tout ce qui est impliqué.
Pardalis a écrit :Pourquoi est-ce une tragédie lorsqu'une femme enceinte perd son enfant qu'elle désire, et que quand une femme perd son enfant qu'elle ne veut pas avoir c'est une simple opération de routine?
Pour la simple raison qu'il en est de même lorsque nous perdons quelque chose qui nous importe ou qui nous importe pas du tout. Mais, c'est une erreur que de se servir de votre présente réflexion pour justifier quoi que ce soit, dans un sens ou dans l'autre, parce que, justement, ce n'est pas quelque chose qui a une implication concrète dans le processus d'évaluation lorsque nous procédons à la hiérarchisation des priorités. Votre réflexion n'apporte que de l'abstrait (considérations à propos de jugements de valeur), du non-nécessaire, du superflu! ;)
Pardalis a écrit :jugement collectif = décision imposée par une majorité
Bien sûr! Mais je vous ferais remarquer qu'il en est de même pour presque tout. Même la méthodologie scientifique procède de même (évaluation par des pairs). Sauf que vous omettez un point essentiel dans votre phrase : cette majorité qui « impose » ne doit pas décider et imposer son choix sur la base de croyance, d'aprioris ou d'avis relevant d'opinions et de goûts, mais sur une évaluation étant la moins irrationnelle et arbitraire possible (autant que faire se peut) concernat le présent sujet (hiérarchisation des priorités tenant compte et évaluant tous les possibles effets concrets envers les deux organismes concernés). Par conséquent, votre phrase est réductrice et devient, encore une fois, une espèce de strawman. Et n'oublions pas de mentionner que personne ne parle ici d'effectuer un simple vote démocratique où l'ensemble de tous les citoyens (qui n’y connaît rien et a des croyances) imposera son avis. On parle de lois (par nos représentants) qui tiennent compte de l'avis des scientifiques et des professionnels
Pardalis a écrit :jugement arbitraire = décision qui ne répond à aucune règle ni logique
Dans le cadre du présent contexte et de la présente discussion, c'est, une fois de plus, un strawman

Le mot arbitraire désigne, en effet, un « parti-pris », mais quand ce dernier parti-pris n'est autre que de choisir le moindre mal afin d'évaluer le moins irrationnellement possible une situation dans le but d'établir une limite (que nous sommes contraints d'établir), qui relèvera le moins possible de croyances religieuses ou personnelles, mais qui sera basé exclusivement sur les effets et conséquences bien concrètes~physiques (qu'il nous est donc possible d'analyser), ce « parti-pris » n'est autre que celui de la raison, de la rationalité et du choix du moindre mal et c'est exactement le même qui nous fait préférer (arbitrairement, en tant que profane) de considérer l'avis des spécialistes et de la science pour plusieurs autres domaines, même s’ils peuvent parfaitement se tromper*.

Il est donc faux, dans le présent contexte (mais pour d'autres sujets aussi), de dire qu'une décision arbitraire ne répond à aucune règle ni aucune logique. Le simple fait, pour le présent sujet, de choisir de ne pas tenir compte des croyances religieuses et personnelles, parce qu'elles n'ont aucune incidence concrète ni, surtout — aucune utilité — pouvant nous aider à déterminer quoi que ce soit, ne relève donc pas d'un jugement « 100% arbitraire », mais de l'observation de principes rationnels et logiques. Par conséquent, le jugement n'est peut-être pas 100% « non-arbitraire » (d'où pourquoi je me permets, pour demeurer de bonne foi, d'user du mot « arbitraire »), mais il demeure, en grande partie (autant que faire se peut), fondé sur un raisonnement logique traitant d'effets et de conséquences très concrètes.
Pardalis a écrit :Vous construisez vos principes sur des bases incertaines et arbitraires, et après ça vous prétendez que le débat est clôs?
J'pense qu'il est évident, avec tout ce que je viens de partager, qu'il n'en est rien! Il y a bien certains aspects qui demeurent incertains, bien sûr (mais nombre de domaines scientifiques en comportent également sans qu'on s'en offusque autant, hein), mais je priorise, rationnellement, les effets, conséquences et données concrètes avec lesquelles il nous est possible de traiter — présentement. Si, dans le futur, la science découvre autre chose, et bien nous ajusterons à ce moment mais pas avant.

[*] Est-ce que je gagne quelque chose pour la plus longue phrase que je crois avoir faites depuis longtemps? :mrgreen: 123 mots, 678 caractères (sans espaces). :grimace:

!

Publié : 03 mai 2016, 11:56
par kestaencordi
Pardalis a écrit :
Dash a écrit :Le crime consiste à frapper l’autre individu, point barre. Enceinte ou non, c’est une agression physique, point.
Aux É-U, le fœtus est considéré comme une victime légale.

https://en.wikipedia.org/wiki/Unborn_Vi ... olence_Act
dans le cas de certain crime seulement. et il précise que l'avortement n'en est pas un!
lisez mieux votre propre lien:
Because of principles of federalism embodied in the United States Constitution, federal criminal law does not apply to crimes prosecuted by the individual states. However, 38 states also recognize the fetus or "unborn child" as a crime victim, at least for purposes of homicide or feticide.[2]

The legislation was both hailed and vilified by various legal observers who interpreted the measure as a step toward granting legal personhood to human fetuses, even though the bill explicitly contained a provision excepting abortion, stating that the bill would not "be construed to permit the prosecution" "of any person for conduct relating to an abortion for which the consent of the pregnant woman, or a person authorized by law to act on her behalf", "of any person for any medical treatment of the pregnant woman or her unborn child" or "of any woman with respect to her unborn child."

Re: L'avortement

Publié : 03 mai 2016, 12:08
par spin-up
Hallucigenia a écrit : Cette discussion, ça me fait penser aux gens qui essayent de se mettre d'accord sur la définition d'un "tas de cailloux". Un seul caillou, ce n'est pas un tas. Deux cailloux, non plus. Trois cailloux... pas encore. Et ainsi de suite. 10 000 cailloux, ok, tout le monde est d'accord, c'est bien un tas de cailloux. :P:
D'après le manuel de mathématiques paléolithiques:
"Un ensemble de cailloux est un tas si et seulement si il existe un cailloux C tel que, vu de tout point P de l'espace
le caillou C est masqué par les autres cailloux."

C'est donc plus une question de disposition que de nombre (meme si évidemment N>1)