Inso a écrit : 07 nov. 2023, 11:14
Et hélas, je ne vois quasiment aucun effort de fait (hors greenwashing) par les grosses entreprises en faveur du climat.
Les entrepises, les gouvernants et les investisseurs prennent des décisions répondant à nos attentes, pas à nos besoins (ce qui ne les empêche toutefois pas, dans certains cas, d'user de désinformation quand cela peut servir leurs intérêts).
Faire preuve de philantropie en agissant dans un sens qui serait conforme à nos besoins au lieu d'être conforme (ou au moins tolérable) vis à vis de nos attentes serait se condamner à l'échec politique pour les responsables politiques, à la fallite pour les entreprises et à la ruine pour les investisseurs.
Ce que je veux dire c'est que le principal levier (puissant frein à ce jour mais peut-être accélérateur demain) c'est l'opinion publique avec 3 registres d'action
On peut ne rien faire et attendre que tout s'effondre dans de très violents conflits. Dans ce cas, on ne s'en relèvera pas car tous les moyens, tant matériels que culturels et organisationnels d'en sortir, auront été détruits dans ce conflit généralisé (et il restera beaucoup beaucoup moins que 8 milliards de survivants). On peut, au contraire, se dire que c'est là, sur la formation, l'information et la motivation de l'opinion publique qu'il faut agir et y participer de son mieux.
On a un jeu de cartes entre les mains, pas bien celui que l'on voudrait mais pas moyen de sortir de la table de jeu. On peut décider que c'est perdu ou, contraints de jouer contre notre volonté, essayer de limiter les pertes. Dans notre cas, il faudrait (au moins) parvenir à éviter que tout cela ne se termine dans un conflit mondial généralisé. C'est ce qui se produrait (se produira ?) si (lorsque ?) les besoins primaires (alimentation, accès à l'eau potable, accès au logement et préservation de la santé) ne seront plus assurés sur une partie trop importante de la planète pour éviter un conflit mondial généralisé.
Peut-on encore éviter ce scénario catastrophe ? Mon sentiment c'est que oui, c'est encore possible. Les jeux ne sont pas faits mais il faut mettre toute notre énergie et toute notre diplomatie dans la balance (les informations et messages à passer sont très, très, très difficiles).
Inso a écrit : 07 nov. 2023, 11:14Combien agissent réellement pour le climat, par son mode de vie ou ses participations à différentes actions (scientifiques, militantes, sociales...) ? 1 ou 2% de la population mondiale ?
A mon avis beaucoup plus. Je ne serais pas si étonné qu'on ait, avec des actions modérées mais c'est déjà pas mal, déjà atteint (voir dépassé) les 3%. On a juste besoin, non pas d'une croissance arithmétique, mais d'une croissance exponentielle, avec un taux de croissance suffisant pour avoir des changements conséquents de nos modes de consommation et de production en quelques décennies.
Peut-on éviter que, faute d'une anticipation appropriée et d'une volonté de faire face aux défis écologique et climatique, notre civilisation mondiale se termine dans un bain de sang accompagné d'une destruction mortelle de la fertilité de nos sols (2m d'épaisseur en moyenne avec une régénération de l'ordre de 1cm tous les 100 à 1000 ans et les vers de terre assurant sa fertilisation sont en déclin), de nos océans, plus généralement de notre biosphère et de notre climat et (cela va sans dire), de toute organisation sociale, économique, politique et industrielle (fournissant encore, provisoirement, le gîte et le couvert pour une grande partie de l'humanité) ?
Probablement, mais ça n'est pas raisonnablement préductible. Une situation de forte instabilité, comme celle que nous vivons (sans bien en être conscients) est soumise à l'effet papillon. De minuscules petits changements d'état d'un système en situation d'évolution dynamique instable peuvent provoquer des changements complets de direction de son évolution globale.
La volonté de mener les changements requis suppose simplement un effet d'entraînement de type boule de neige. Il faut, pour cela, trouver les bons leviers, les bons moyens, les bonnes attitudes, les bons messages, les bons réseaux (internationaux), les bons points d'entrée de l'information et de la motivation dans ces réseaux afin de favoriser information, lutte contre les désinformations, formation et motivation de l'opinion publique, le plus puissant de tous les lobbies (qui, à mon avis, ne le sait pas encore et croit que les blocages sont, en majorité, ailleurs).