spin-up a écrit :Mettons que des individus parmi groupes de primates se mettent, a un moment de leur histoire, a utiliser des outils rudmentaires qui leur donnent un avantage au niveau de la survie ou de la reproduction. Du point de vue evolutif, cela va donner un avantage aux individus qui savent apprendre a utiliser cet outil et aux groupes dans lesquels les indivius savent se transmetttre des connaissances.
Donc a terme, par sélection naturelle, ces groupes vont evoluer vers une meilleure capacité d’apprentissage et une meilleure capacité de communication (langage).
Oui, mais cela reste de la sélection (
et « artificielle » de surcroît!). Sélection successive de ce qui est
déjà présent à chaque fois. Je trouve que cela revient à dire ce que je disais : que la « culture » (
au sens large) favorise l’attrait et la pratique de x ou y. Ce qui évolue, se développe et se transmet n’étant donc que les connaissances et les techniques concernant les diverses pratiques. Mais ce qui nous permet de débuter une manipulation quelconque, une pratique, un questionnement, ce sont nos facultés physiques et cognitives qui, elles, ne sont que la résultante d’un autre type de sélection concernant essentiellement les mutations génétiques (la sélection
naturelle).
De mon point de vue, ce que je discerne et que je tente de partager (
maladroitement peut-être), c’est qu’il ne m’apparait pas y avoir de lien entre ces deux types de sélection. La pratique d’un instrument~outils ou d’une discipline favorise la sélection des individus la pratiquant si et
seulement si les circonstances et l’environnement — culturel — font que la pratique est un avantage au niveau de la survie
au sein de cette culture et en ce sens, à terme, il y aura plus d’individus doués pour une pratique x ou y, en effet, mais cela n’aura jamais modifié pour autant l’aptitude intrinsèque d’aucun individu dans la chaine évolutive. De la même façon que l’attrait et le besoin, pour survivre, de brouter des feuilles en hauteur pour la girafe n’a jamais fait pousser le cou de chacun de ses descendants. Sont « sélectionnés » (
survivent) que les individus qui, « hasardeusement » (
à cause de mutations), naissent avec un coup plus long. En ce sens, les capacités sont toujours présentes, intrinsèquement, ou ne le sont pas, à un « instant t » présent, à chaque génération.
spin-up a écrit :Du point de vue evolutif, cela va donner un avantage aux individus qui savent apprendre a utiliser cet outil...
Voilà, ils pouvaient,
avaient déjà la capacité, intrinsèquement, à ce moment, d’apprendre à utiliser l’outil. Ce qui se poursuivra dans le temps, c’est le développement et la transmission de techniques, de connaissances et une certaine sélection des plus doués (
parce que l'activité est priorisé par une culture). Mais tout ce processus d’évolution et de sélection demeure tributaire des mutations génétiques hasardeuses. La pratique d’une activité n’orientera pas le sens des mutations génétiques (
les mutations en elles-mêmes) qui demeurent hasardeuses (
à moins d'évoquer l’épigénétique, mais j’y connais rien)!
Je partage l'avis de Pepejul. La capacité à s’interroger dépend directement de nos fonctions cognitives qui, elles, dépendent surtout de la résultante de l’évolutionl~sélection
naturelle concernant les mutations génétiques qui forment, à un instant t, nos capacités physiques et intellectuelles. Ensuite, un autre type de sélection, plus « artificielle » s’opère (
peut-être, comme le propose Greem & spin-up) concernant les individus plus doués pour certaines activités. Mais la pression de l’environnement favorisant la sélection de certains individus provient, dans ce cas, surtout de
la culture et non plus de l’environnement « naturel », ce qui rend ces types de sélections dépendante des cultures ayant vigueur (
la sélection est donc « artificielle »). J’veux dire, dans un monde hypothétique où nous prioriserions la pratique de la musique, seul se reproduiraient ceux ayant un attrait et étant plus doué (
les autres n’intéressant pas les mâles et femelles pour se reproduire), mais les capacités permettant d’inventer, de jouer et de manipuler un instrument de musique seraient de toute façon présentes chez tous (
même chez ceux étant moins doué et ayant moins d’intérêt) les humains de par la sélection
naturelle ayant
« créé » sélectionné les mains, les doigts et les capacités cognitives.
Greem a écrit :simplement parce que le langage qui nous permet d’appréhender ces notions n’est pas quelque chose d’inné non-plus.
Mouais. Sauf que la capacité d’apprendre un langage élaboré en quelques années est innée chez nous et pas chez les autres. Si l’on avait accès à une machine à voyager dans le temps et qu’on allait chercher notre vieux pote « Cro-Magnon » (
à sa naissance) pour le foutre dans une famille de notre époque, il ne se serait pas différent de n’importe qui d’entre nous et pourrait se poser tout un tas de questions existentielles. Alors que faire la même chose avec tous les autres « animaux » ne produirait pas la même résultante. Il y a donc une différence entre l’outil (
le langage et les connaissances ici) permettant une réflexion plus fine et élaboré et les capacités requises pour utiliser et exploiter l’outil. Donc à mon sens
les capacités requises pour manipuler et exploiter un outil ne peuvent (
conceptuellement, logiquement du moins)
être la résultante de la manipulation et de l’exploitation de l’outil. C’est insensé!
Je pense qu’il faut faire attention à ne pas confondre la richesse et la finesse d’une technique (
langage, science, culture ou autres) qui se développe et s’affine dans le temps
VS la capacité à utiliser et à exploiter cette dernière, qui est là ou pas, au départ, à la base. J’aurai même tendance à penser que les concepts fondamentaux représentant «
pourquoi? » et «
comment? », même sans mots leur étant associé
*, sont parmi les tout premiers à germer dans l’esprit d’un « primate » disposants de fonctions cognitives lui permettant, potentiellement, d’apprendre et/ou d’inventer un langage, même si, à un « instant t » précis, à son époque et au cours de sa vie, il n’arrivera pas, seul avec les siens, à développer suffisamment pour raisonner de façon pointue (
et/ou refaire le monde en une génération). La seule différence, sans langage précis et sans connaissance, c’est qu’on raisonne avec de plus gros « pixels », mais la capacité intellectuelle est bel et bien présente (
ou pas) dès le départ.
* Les mots que l'on invente ne sont que des représentations langagières pour exprimer des concepts qui germent et/ou existent dans notre esprit bien avant qu'on leur attribut des mots servant à les désigner.