Etienne Beauman a écrit : 27 août 2020, 23:35L'exemple est bien mal choisi, quand on parle de lynchage médiatique on comprends clairement de quoi on parle, c'est un "lynchage" effectué par les médias, avec leur moyen, autrement dit une campagne de presse "à charge", or K et Bombardier parle de Lynchage tout court, sans définir ni donner d'exemple, de quoi parlent ils ? On en sait rien !
C’est là où nous ne sommes pas d’accord. Ce n’est pas vrai que nous n’en savons rien. ...sauf toi!
Etienne Beauman a écrit : 27 août 2020, 23:35Je pensais qu'on était sur un forum où on devait mesurer ce qu'on dit et faire preuve d'esprit critique.

Ta volonté « d’affiner les pixels cognitifs » et/ou ton souci de rigueur pour le sens des mots et là précision est justifiables et utiles dans bien des cas, pour certains sujets (
et j’apprécie cette rigueur chez toi!), mais pour d’autres sujets, elle est juste superflu, non-nécessaire, non-pertinente et ne fait parfois en fait que noyer le poisson en créant surtout d’interminable HS pour effectuer une précision inutile qui n’apporte au final rien de plus.
Dans les genres de cas dont on parle dans ce sujet, le terme est utilisé au sens figuré et ça ne concerne pas uniquement la « presse officielle » et le « quatrième pouvoir » dans le cadre d'une « campagne de presse à charge », mais aussi la subtile pression médiatique au sens global et/ou l’atteinte à l’image/réputation que tout individu est à même de ressentir et subir, peu importe à quel point telle ou telle partie précise (
chroniqueurs, blogueurs, animateur sde radio, de balado, commentaires FB, chef d’antenne d’une grande station, etc.) s’exprime sur le sujet, à charge ou pas. Il s’agit d’un sentiment de pression qui s’exerce, point. Ainsi que d’éventuelles conséquences bien concrètes.
L’on peut voir ça comme une espèce « d’épiphénomène et/ou phénomène émergeant ». L’on peut voir ceci comme étant parfois, dépendamment des cas, le « poids moral
politically correct » qui s’exerce, culturellement, surtout quand il est exacerbé par l’ensemble des moyens de diffusion et d’expression (
médias sociaux depuis une vingtaine d’années de nos jours) disponible à une époque donnée. Cela s’apparente, se confond et s’englobe dans le phénomène des «
mèmes internet ».
Bien sûr que, je le concède, nous sommes loin de ce qu’implique le terme « lynchage » à l’origine, mais un coup que nous sommes tous d’accord que, peu importe le terme qu’on utilise pour pointer le phénomène, cela a bel et bien un effet bien concret, je ne vois pas l’utilité de faire des tonnes de HS pour faire dans la sémantique, l’étymologie et la précision.
Par exemple, si je suis un artiste et que je m’exprime sur un sujet sensible, comme la représentation 50/50 des genres dans l’industrie, des excès de l’appropriation culturelle, du racisme systémique, etc. (
bref, tout sujet sensible qui divise), peu importe à quel point mon commentaire sera condamné/défendu, à charge ou pas, par tel ou tel média, chroniqueur ou tel ou tel pourcentage de commentaires FB, le simple fait que des dizaines et des dizaines de groupes de militants et de commentaires FB vont condamner mes propos avec véhémence, et que ce sera repris un peu partout, je serai potentiellement victime d’effets divers bien concrets (
employeurs ne voulant pas s’associer, bosser avec moi, jugement des connaissances et amis, mépris d'une part du public, etc.,) du simple fait que le sujet (
pour cet exemple précise) heurte une sensibilité concernant le « poids moral
politically correct » de l’époque. Je serai alors victime d’un « acharnement collectif », d’une forme de « lynchage médiatique », d’une fraction, certes, de la population, mais puisque ceux qui critiquent et condamnent font tjrs plus de bruits que les autres (
tout comme il y a plus de complotistes qui s’acharnent à défendre leur point de vue que l’inverse), je serai « lynché » par le «
poids du bruit + propagation médiatique », tout simplement, nonobstant la volonté des médias de me nuire ou non, ne faisant pour la plupart que « rapporter » l’incident (
parce que « payant » en terme de visibilité).
Conséquemment, s’acharner, comme tu le fais, à démontrer que les grands organes de presse ne sont pas de connivence ni n’usent de leur (4e) pouvoir, « à charge » pour tenter de détruire sciemment la réputation d’un individu est juste inutile, car, en effet, ce n’est pas nécessairement de cela dont il s’agit, mais du simple fait que « l’événement/les propos/l’accusation » sont repris et partagé par un peu tout le monde, presse y comprise, étant donné tous les embranchements des divers réseaux existants (
chroniqueurs, blogueurs, animateur de radio, de balado, commentaires FB, chef d’antenne d’une grande station, etc.). Le phénomène, la résultante sera au final pratiquement la même qu’une action de lynchage à charge~concertée, même si ce n’est pas le cas!
Comme je te l’ai déjà mentionné, tu peux tout à fait suggérer un autre mot si ça te chante, je l’utiliserai volontiers, mais ça ne change rien à ce que le mot référera : un phénomène médiatique bien réel (
entachant l’image et la réputation) ainsi qu’une résultante bien concrète (
mépris, harcèlement, réputation, perte de collaboration, etc.)!
Dans le même ordre d’idée, qui ne se rappelle pas au Québec, en 2002, au tout début des partages vidéo sur internet, le cas de Ghyslain Raza aka le «
Star Wars Kid » qui après qu’une vidéo de lui fut diffusée publiquement sur divers réseaux, s’est vue être la risée du monde entier! Encore aujourd’hui, avec plus de 900 millions de vues, ce cas est considéré comme étant le mème le plus populaire de toute l’histoire d’internet/réseaux sociaux. Au point où l’individu a souffert de harcèlement et de mépris autant par ses camarades de classe que par le public en général!
Mais (
faisant abstraction de qui a posté la vidéo à son insu), qui peut ton accuser de l’avoir concrètement méprisé, si ce n’est ces collègues de classe? En effet! Personne étant donnée la nature « subtil » et « intangible » du phénomène. Mais n'empêche qu'il a bel et bien été victime
d’une forme de « lynchage médiatique », puisque presque toute la planète s’est foutue de sa gueule et qu’il en a subi des conséquences
bien concrètes et réelles.
Mais, oui, sauf celui qui a posté la vidéo, personne n’est coupable
directement d’action concertée ,« à charge » et/ou de lynchage physique au sens strict et habituel! Mais tout le monde à déjà capté ceci à notre époque! Sauf EB!

Il s’agit d’un mème, d’une espèce de phénomène médiatique, de masse, qui a des conséquences sur la vie (
image/réputation) de l’individu.
À quoi bon, dans le cadre d’un échange, préciser qu’il n’a pas été victime de « lynchage public physique » au sens stricte et/ou « à charge par un puissant média », mais plutôt d’un phénomène médiatique aux conséquences identique ?
Quel intérêt?
Est-ce qu’effectuer la nuance nous apporte véritablement quelque chose de plus quand ce qu’on traite, ce qu’on veut partager, c’est
énumérer les conséquences que cela a eues sur la vie de l’individu?
C’est pareil ici, pour les sujets dont nous parlons, quand
MOI et
d’autres (
parce qu'il n'y a pas juste ce qui intéresse EB qui importe 
)
pointons les conséquences qu’une accusation anonyme peut avoir sur la vie d’un individu, lorsque
repris par nombres de réseaux et médias. Utiliser « lynchage » ou « phénomène médiatique avec conséquences bla-bla-bla » ne change rien et n’apporte aucune « plus-value » de précision/compréhension à la discussion puisque nous savons tous (
sauf EB 
) que les véritables lynchages, au sens strict, sont très rares et/ou que ceux, concertés par les médias avec intention de nuire, « à charge » ne sont même plus nécessaire étant donné la « virulence » avec laquelle un « comportement répréhensible socialement/commentaire sensible/bourde » se repend médiatiquement.
Je ne vois juste pas la nécessité, dans ce cas précis, de s'attarder sur la subtile nuance qu'il y a entre un vrai lynchage public à charge effectuée par un média, du phénomène de propagation virale (
s'apparentant au mème internet) qui entache de façon quasi identique la réputation d’un individu, même si, sauf celui qui accuse, personne n'est en fait responsable directement de la résultante de ce que subira un individu en terme de conséquence sur sa réputation.
La précision n'est pas utile dans tous les cas, d'autant plus quand le ratio entre le nombre de lignes de HS qu'elle génère
VS ce qu'on y gagne au final, en terme de nuances et de « précision », est pratiquement nul et/ou sans conséquence concernant ce que nous (
ou d'autres) voulons partager~exprimer.