Steffo a écrit :Jean-Francois a écrit :
Ajoutons à ça que vous seriez bien incapable d'expliquer ce que serait une "délocalisation de la conscience".
Qu'est-ce qui vous fait croire ça ?
Vous en faites la démonstration en répliquant par une question plutôt que d'offrir une explication.
En fait, je penses qui si on s'y mettait vraiment on pourrait le découvrir
Vous agissez comme quelqu'un qui cherche à valider ce en quoi il croit a priori, plutôt que comme quelqu'un qui cherche à comprendre ce que sont les choses. D'ailleurs, vous renforcez cette idée:
Si des témoignages comme ceux rapportés dans le docu "
Faux départ" pouvait être validé lors d'expérience contrôlée, on pourrait s’approcher d'une forme de preuve.
C'est admettre que les preuves ne sont pas là mais n'envisager que le possibilité que votre hypothèse pourrait (ou sera) prouvée. Implicitement, vous décidez qu'il faut ignorer totalement ce qui est déjà connu sur le fonctionnement du cerveau et qui, pourtant, n'est pas forcément inutile pour se faire une idée sur la question*.
D'ailleurs, si jamais il vous viens à l'idée de tester l'hypothèse de la conscience-détachable dans un exemple précis pour lequel ça ne tient pas, à mon avis, vous pouvez essayer de répondre au problème des patients ayant subi une section du corps calleux que je pose
dans ce message. (Notez que le coup du cerveau qui agit comme une radio n'est qu'une analogie superficielle qui ne répond à rien.)
Tu dis que les témoignages dans ce docu sont mals vérifiés ? Si tu le dis, c'est que tu dois avoir vérifié toi ?
Non, je ne parlais pas de ce docu en particulier. Mais j'ai lu pas mal de récits de témoins d'EMI - et des contre-enquêtes plus sceptiques - et une constante est qu'ils permettent très rarement (jamais en fait, ama) une vérification suffisamment rigoureuse pour éliminer tous les facteurs terre-à-terre pouvant influencer (souvent inconsciemment) les témoins.
À l'inverse, de nombreuses études démontrent que des lésions du cerveau peuvent entrainer des déficits cognitifs (ne serait-ce que l'étude proposée par curieux). En fait, c'est comme si des lésions spécifiques affectaient spécifiquement certaines capacités de l'"âme". Lorsqu'on ne postule pas inutilement quelque chose dont rien n'indique l'existence, la conclusion logique est que le cerveau génère la conscience. D'ailleurs, étudier le cerveau dans cette optique permet de faire de nouvelles découvertes. Une de ces découvertes a été mentionnée par Emmanuelle: celle d'O. Blanke et son équipe, qui ont montré que dans certaines conditions, la stimulation de régions précises du cerveau entrainait une impression de décorporation chez les personnes stimulées. En d'autres termes, le cerveau a la capacité de produire une sensation d'extériorité
Si on prend le type qui à vue et décrit la plaque en dessous de son lit [...]
Autrement,
une étude récente se penchant sur les EMI a testé si des "ressuscités" pouvait voir des symboles cachés à la vue. Les résultats sont que
zéro patients sur un total de 2060 recensés dans l'étude (mais on peut jouer avec les chiffres autant qu'on veut pour minimiser le problème). Pensez-vous que cette étude est plus solide que le documentaire?
Sûrement pas, ce qui est intéressant c'est ce qui est raconté lorsque le cerveau est affecté, éteint ou non fonctionnel...
Mon point était justement qu'il n'est strictement rien raconté "lorsque le cerveau est affecté [NdJF: au point où on considère qu'il n'est pas fonctionnel], éteint ou non fonctionnel". Quelqu'un dans un coma profond ne communique pas.
Jean-François
* "Les gens admettent sans problème que des connaissances spécialisées sont nécessaires en physique nucléaire ou dialyse rénale. Mais laissez la conversation dériver vers [le sujet de] la conscience et tout le monde s'enflamme, partant de l'hypothèse que chacun peut avoir sa propre idée sur la question en l'absence de faits pertinents. Rien n'est plus éloigné de la vérité.
Une immense masse de connaissances sur le cerveau et l'esprit a été accumulée en psychologie, neurobiologie et médecine. Les efforts de plus de cinquante mille scientifiques spécialisés sur le cerveau et la cognition, de partout dans le monde, ajoutent des milliers d'études annuellement à cette vaste collection."* (Christof Koch (2012) Consciousness – Confessions of a Romantic Reductionist. The MIT Press, p.41)