Déjà non, l’existence d’une morale ne suppose pas qu’elle puisse « changer les actes ». Ça sort de nul part. Et ça paraît faux de la façon dont vous le dites.Wooden Ali a écrit : 13 févr. 2021, 15:09L'existence d'une morale suppose qu'elle peut influer/modifier/changer des actes ou des opinions. Ce qui n'a aucun sens dans un milieu complètement déterministe.Totalaristo a écrit :Non.
Et j’ai déjà abordé tous les points dont vous parlez.
J’ai déjà parlé de la responsabilité. Donc vous m’excuserez mais je vais faire bref. Effectivement nous ne sommes pas plus libre que nous sommes responsables de nos actions. Puisque nos actions sont déterminées depuis longtemps avant notre naissance, comment pourrait il en être autrement ?
La responsabilité est une notion purement morale, qui n’a de sens que pour un système de pensée. La morale est un nouveau déterminant qui modifie les interactions de la matière d’une nouvelle façon, mais qu’est ce qui empêcherait la morale de se construire selon des lois déterministes ?
Comment, d'autre part, une morale pourrait constituer un nouveau déterminant modifiant les interactions de la matière ? Elle est elle même complètement déterminée par la chaine de causalité. Il ne peut donc y avoir quelque chose de "nouveau" dans cette chaine.
Ensuite je maintiens que la morale est un déterminant parmi d’autre. Bien sûr qu’il peut y avoir de nouveau maillon dans la chaîne de causalité... Je ne vois pas pourquoi ça ne pourrait pas être le cas.
Et c’est censé changer quoi qu’un programme soit codé par ce qui serait l’expression d’une volonté ?Wooden Ali a écrit : 13 févr. 2021, 15:09Mauvais contre-exemple : on l'a programmé pour qu'il puisse apprendre. J'y vois l'expression d'une volonté impensable dans votre système.On considère bien qu’un programme peut « apprendre.
En quoi l’apprentissage aurait besoin du libre arbitre. Vous lancez ça comme une vérité absolue alors qu’on a déjà des contre exemples dans la vie de tous les jours.».
Les arguments contre le libre-arbitre sont très solides. Ils reposent cependant sur un modèle de la réalité et non sur la réalité elle-même qui nous est inaccessible. Il m'apparait bien osé de tirer des conséquences absolues à partir de modèles, par essence, incomplets et provisoires*. J'estime en savoir trop peu pour me prononcer aussi surement que toi sur l'inexistence ou l'existence du libre-arbitre. Je m'abstiens. J'en retiens seulement que le sentiment de liberté et de pouvoir de décision que nous ressentons sont certainement largement surestimés.
De là à ce qu'ils n'existent pas ...
*un peu comme celui qui ne serait jamais sorti de son trou et conclurait que la Terre est plate.
La question était « doit on avoir un libre arbitre pour apprendre ? », je vous rétorque qu’il existe des systèmes à priori non doué de libre arbitre capable d’apprentissage.
Peut importe qui les a créés, le fait est que si il s’agit simplement d’assemblage de matière, on pourrait très bien imaginer qu’ils se soient auto assemblés grâce à des conditions favorables (de la même façon qu’on SUPPOSE que c’est ainsi qu’est apparu l’ADN sur Terre).
Ce qui est important ce n’est pas ce qui a créé le programme mais ce que le programme est capable de faire.
Pour le reste, je me suis déjà expliqué. Ma position n’est pas tranché, je n’ai aucune certitude, simplement des croyances. Comme vous. Mais mes croyances me paraissent largement plus fondées que les votres. Et vous n’avez pas arrangé les choses.