Re: Relativité, positivisme et réalisme
Publié : 25 avr. 2021, 17:36
Je suis à peu près convaincu de l'inverse. L'idée est la suivante. Je me place en relativité richardienne, c'est à dire (si on laisse de côté les erreurs et incohérences qu'il y rajoute) l'option 3/. Il s'agit donc :Dominique18 a écrit : 25 avr. 2021, 13:27Parce que pour les "détails", renvoyant à des calculs,... je ne suivrai pas.
- de la relativité galiléenne, donc conservation :
- des longueurs,
- des durées,
- et de la simultanéité,
. - Plus une interaction électromagnétique se propageant
- à vitesse finie c = 300 000 km/s,
- indépendante de la vitesse de sa source,
- identique dans n'importe quelle direction.
On dispose pour cela de 3 miroirs :
- un miroir A et un miroir B,
- reliés par une tige de longueur L,
- se déplaçant à vitesse v selon la direction AB,
- par rapport à un référentiel inertiel R0,
- un miroir C,
- se déplaçant à cette même vitesse v,
- toujours par rapport au référentiel inertiel R0,
- tel que la longueur de la tige reliant les miroirs A et C soit aussi égale à L
- et tel que la droite AC soit perpendiculaire à la droite AB.
- c = 30m/s
- v = 20m/s
- L = 100m
- Notre léopard-lumière aura parcouru une distance de 30m/s x 10s = 300m = c tB,
- Notre gazelle B n'aura parcouru qu'une distance de 20m/s x 10s = 200 m = v tB (elle court moins vite)
Rien d'étonnant à cela. En effet, notre léopard se rapproche de la gazelle B à la vitesse c - v = 30 - 20 = 10 m/s
Il lui faut donc bien tB = 100m /(10m/s) = 10s = L/(c-v) pour rattraper, à vitesse c = 30 m/s, notre gazelle B malgré sa fuite, un peu désespérée, à la vitesse v = 20 m/s, et ce, malgré les L = 100 m qui les séparent initialement.
Maintenant, mu par une intuition soudaine, notre léopard se retourne brusquement. Pour porter secours à sa copine B, une gazelle A, distante de L=100 m vient, de façon complètement suicidaire, tenter d'effrayer le léopard en lui fonçant dessus à la vitesse v = 20 m/s (1).
Le léopard fonce, quant à lui, vers cette écervelée, toujours à la vitesse c = 30 m/s. Cette fois, notre léopard-lumière se rapproche de l'inconsciente A à la vitesse c + v = 30 + 20 = 50 m/s. Il la rattrape donc en un temps tA = 2 secondes = 100/50 = L/(c+v)
Finalement, l'aller-retour tAB de notre léopard-lumière, courant à vitesse c entre nos deux miroirs-gazelle A et B, aura duré :
tAB = tB + tA = L/(c - v) + L/(c + v) = [L(c + v) + L(c - v)]/[(c + v)(c - v)] = 2 Lc/(c² - v²)
tAB = (2 L/c)/(1 - v²/c²)
Maintenant, le miroir C :
- tel que AC soit perpendiculaire à AB,
- de longueur AC = L = 100 m aussi,
- se déplace lui aussi à vitesse v parallèlement à AB.
Pour atteindre le miroir C au bout du temps tC d'aller recherché, la trajectoire requise est l’hypoténuse H = c tC d'un triangle rectangle :
- dont le côté parallèle à la vitesse v a pour longueur la distance v tC parcourue par le miroir C à vitesse v pendant le temps tC,
- dont le côté perpendiculaire à la vitesse v vaut L = AC = 100 m.
AC² + (v tC)² = H², c'est à dire L² + v² tC² = c² tC² soit encore (c² - v²) tC² = L² et donc tC = L/(c² - v²)^(1/2)
Finalement, le temps d'aller-retour tAC de notre lumière entre A et C vaut :
tAC = 2 tC = (2 L/c)/(1-v²/c²)^0.5
On constate donc qu'il faut moins de temps pour faire l'aller retour entre A et C que pour faire l'aller-retour entre A et B.
tAC = tAB (1-v²/c²)^0.5 < tAB --> tAC/tAB = (1-v²/c²)^0.5 < 1
On peut donc mesurer la vitesse v de l'ensemble ABC des 3 miroirs A, B et C par rapport au référentiel inertiel d'observation R0 pourtant initialement choisi au hasard : v/c = (1- tAC²/tAB²)^0.5
Notre théorie galiléenne, complétée par une interaction se propageant à vitesse c indépendamment de la vitesse de sa source prédit donc une différence mesurable tAB - tAC entre :
- temps d'aller-retour tAB dans la direction AB parallèle à la vitesse v,
- temps d'aller-retour tAC dans la direction perpendiculaire à cette même vitesse,
- avec, pourtant, une même distance L = AB = AC à franchir dans le référentiel de repos de ces 3 miroirs.
Si, maintenant, nous recommençons le même calcul en tenant compte, cette fois, de la contraction relativiste de Lorentz AB = L(1-v²/c²)^0.5 du bras AB qui relie les deux miroirs A et B dans la direction du mouvement, conformément à la Relativité Restreinte, on trouve qu'il n'est plus possible de mesurer notre vitesse v par rapport au milieu de propagation des ondes de l'interaction lumineuse. On est alors conforme au résultat nul de l'expérience de Morley Michelson.
En bonus on explique, de façon parfaitement visuelle, pourquoi la période d'aller-retour de la lumière, notre horloge lumineuse donc, bat au ralenti, par rapport à un référentiel inertiel d'observation, quand l'ensemble des 3 miroirs A, B et C est mis en mouvement à vitesse v par rapport à ce référentiel inertiel d'observation.
Tout ce que peut raconter richard sur sa "théorie" (une compression à la César de la relativité galiléenne et de ce qu'il n'a mal compris de la Relativité Restreinte) n'a donc aucun intérêt puisque sa "théorie" repose sur une base dont le petit calcul ci-dessus montre qu'elle est incompatible avec le principe de relativité du mouvement.
L'intérêt (modéré), de son insistance à présenter sa "théorie" est toutefois d'illustrer à quel point on peut croire absolument à n'importe quoi quand on a vraiment très envie d'y croire. richard n'est toutefois pas du tout une exception. Nous pouvons tous, à des degré divers, être des richard, être dans le déni de réalité quand une réalité, politique, philosophique, économique, écologique, humaine, scientifique... certaine ou même seulement possible, nous dérange trop pour que nous puissions l'accepter ou même seulement en envisager l'hypothèse.
Pointer les erreurs additionnelles de richard n'a, à mon sens, pas d'intérêt explicatif de la Relativité Restreinte. Le point important, c'est le point de départ de richard. Vouloir retourner à la relativité galiléenne ne marche pas pour une raison très simple.
- Soit il faut une lumière se propageant à vitesse infinie ce qu'on sait faux.
- Soit il faut une violation facilement mesurable du principe de relativité du mouvement, ce qu'on sait faux aussi.