Etienne Beauman a écrit : 01 nov. 2021, 08:16Tu commentes bien ce que tu veux..
C'est bon alors.
Etienne Beauman a écrit : 01 nov. 2021, 08:16Tu aurais aimé qu'ils agissent différemment, oui. (Ta position tolérante. )
Ils auraient pu agir différemment, oui. (Ma position.)
Il auraient du agir différemment, non. (ta position intolérante)
Tu n'as aucune légitimité pour vouloir imposer tes impératifs moraux.
Suis pas mal d'accord avec ça puisque je n'ai aucunement l'intention d'
imposer quoi que ce soit. Je ne fais que partager mon avis et si je pouvais parler directement au représentant, ben je lui dirais que si, dans tous les cas similaires, tous faisaient comme eux, ce n’est pas ça qui va contribuer à diminuer la tendance de la « cancel culture ». Donc, oui (
j'vais nous éviter 3 pages de spin-off sur le mot « intolérence »...), si partager être en désaccord avec une décision et expliquer pourquoi en termes de relation de cause/effet, c'est être intolérant, soit!
Etienne Beauman a écrit : 01 nov. 2021, 08:16Leur décision est tout à fait rationnelle vis à vis de l'objectif annoncé
Oui, tout comme quand on nous met un revolver sur la tempe pour nous inciter à obtempérer, décider d'obtempérer est aussi une décision rationnelle et nous avons le droit de prendre cette décision rationnelle. Tu nous rappelles qu'on a tous le droit de faire ce qu'on veut (demeurant dans le cadre des lois) et que nos décisions sont parfois rationnelle Merci, l'on ne s'en souvenait plus!
Etienne Beauman a écrit : 01 nov. 2021, 08:16Tu prônes d'ailleurs sans scrupule la même logique qu'eux quand ça t'arrange (les filles devraient éviter certains comportements pour éviter des ennuis comme quoi tes principes peuvent tout fait être remis en question : toi même tu le fais !).
Pas que « les filles », mais en fait tout le monde et ça peut concerner tout et n'importe quoi! Les relations de cause/potentiels effets, y a que ça qui peut s'anticiper, tout le reste n'est que croyance, bullshit et/ou volonté de correspondre à une « connotation positive ». Donc, oui, tout dépend de la conscience de ces relations, des objectifs visés et de la capacité de gestion de risque de chacun. Et tous sont libres d'évaluer tout ça et de décider comme ils le veulent, sur le plan individuel!
Etienne Beauman a écrit : 01 nov. 2021, 08:16Ils n'ont fait qu'anticiper une situation qu'ils ont jugé non souhaitable, et ils ont agit en conséquence.
Yep! Tout comme le parent qui capitule face à la crise de son enfant. Mais personne n'a la même conscience, les mêmes connaissances et les mêmes capacités d'anticipation. Si l'on ne traite pas (
en parler partout le plus possible) des éventuelles conséquences à long terme, parce que c'est « le droit » du parent et qu'on ne veut pas être « intolérant » (
en partageant nos désaccords et en expliquant pourquoi), ben le sujet ne parviendra jamais à sortir des « sphères de niche professionnelles » et à « pop-uper » dans la sphère et « les mentalités » publiques! Idem concernant les causes de la « cancel culture » et tout un tas d'autres sujets. La « tolérance/intolérance », ce n'e sont pas que des mots et les connotations qu'ils génèrent, ils représentent en fait des interactions multiples qui relèvent bcp plus d'un continuum que de la binarité~dualité des deux mots opposés.
Je t'ai partagé être empathique face à la situation du jeune homme et je comprends leur décision. Mais je ne traite pas le sujet sur le plan « individuel~personel » en fonction des droits, mais sur un tout autre plan. Idem pour le parent face à son enfant. Je n'impose rien. Mais je ne m'empêche pas d'exprimer mes réflexions sur les causes/effets pour autant. Parce qu'il n'y a que ça que l'on puisse exploiter pour modifier quoi que ce soit en ce monde.
Etienne Beauman a écrit : 01 nov. 2021, 08:16Je suis pas d'accord avec ta position de réprobation morale, la tolérance consiste justement à accepter que des gens ne suivent pas nos position morales dans la limite de ce qui est tolérable.
Je ne suis pas en désaccord. Mais qu'est-ce « qu'accepter », au-delà du mot, de la forme? Ce mot peut servir à désigner plusieurs « processus ». Il y a des individus qui n'acceptent pas de se faire larguer par un conjoint, P. Ex. Parfois l'émotionnel est impliqué et des actes sont commis! Parfois le mot n'est que synonyme de « d'accord/oui/ok ». (
« j'accepte vos excuses », « j'accepte votre suggestion », etc.). Parfois ça peut faire référence à de la « résignation ». Alors dans quelle mesure Dash « accepte/n'accepte » pas que l'asso a pris cette décision? Est-ce que tu commences à saisir ce que je veux dire quand je dis que les mots, même s'ils génèrent des implications logiques « impeccable» dans un texte, ne représentent pas nécessairement ce qui est ?
Ce que je fais concernant ce sujet (
cancel culture, entre autres) consiste à partager les relations de cause à effet qui créent un phénomène, une tendance qui influence les individus que nous sommes, dans nos prises de décision justement! Nécessairement s'en suivent plusieurs implications logiques implicites, dont certaines que je partage explicitement, oui, comme celle qui consiste à conclure que d'autres décisions produiraient d'autres résultantes. Où est ce à quoi réfère le terme « intolérant » dans le cadre de cette activité, de mon action?
Tu comprends? La raison pour laquelle nous ne nous entendons pas du tout sur ces genres de sujets provient du fait que nous ne les traitons pas du tout au même plan. Moi je tente de comprendre comment se forment des phénomènes sociaux qui engendrent des rapports de force et trouver comment l'on pourrait les contrer, afin qu'ils interfèrent moins dans nos prises de décision, justement. Et toi tu focalises sur pleins d'autres trucs qui ne m'intéresse pas, si ce n'est parce que pour plusieurs, je suis en fait d'accord et qu'ils me paraissent être implicite et/ou des truismes. Nous ne nous intéressons pas du tout aux mêmes aspects.
Etienne Beauman a écrit : 01 nov. 2021, 08:16Quand je dis qu'ils ont le droit, c'est autant une acceptation légale que morale.
Et comment pourrais-je ne pas avoir conscience ainsi que d'accepter (= être en accord) qu'ils aient le droit? À moins d'être un parfait demeuré?
Etienne Beauman a écrit : 01 nov. 2021, 08:16...ton moralisme qui cherche à dicter les conduites à suivre...
Mais tout le monde, jusqu'à un certain point, cherche à dicter les conduites à suivre. Quand tu me dis «
Ils ont le droit de », tu es en fait en train de me dicter la conduite que je devrais suivre afin de ne pas dicter la conduite des autres.

L'on peut voir ça comme une règle, une morale, un précepte, une idéologie, une réflexion logique, le désire de ne pas imposer, etc. ...ou une suggestion? Ton avis? Un conseil?
Ce qui m'intéresse, c'est de cibler des causes et des effets afin de comprendre/expliquer des phénomènes sociaux et, naturellement, ça permet aussi de cibler comment les contrer et c'est ce que je partage. Ensuite qu'on (
et que je) soit d'avis ou pas qu'on devrais, personnellement et/ou collectivement, agir en ce sens (
chercher à contrer certains phénomènes et pourquoi), l'on peut en effet considérer ça comme relevant de la morale, selon certains des sens indiqués dans les dicos, le CNRTL ou sur Wiki, mais ça ne m'intéresse tellement pas de partir dans une discutions sans fin à ce sujet afin de « décortiquer » à quel point ce que je partage (
et toi aussi d'ailleurs) relève de la volonté d'imposer des règles et obligations, des percepts moraux et/ou relève plus de l'éthique, de l'idéologie, etc. D'ailleurs, focaliser et rappeler sans cesse comme tu le fais que nous avons tout le droit de décider et faire ce que l'on veut, dans le cadre de la loi, ça relève aussi de la morale, d'un consensus social (
dont se foutent les criminels), de ce qui « devrait être fait et respecté » selon toi, entre autres. Et les lois aussi relèvent de la morale. Bref, tout peut être considéré comme relevant plus ou moins de la morale (
sans compter qu'il s'agit en plus d'un terme, relativement « abstrait »).