Sur ce fil ont été abordées plusieurs questions au sujet de sociétés anciennes, voire très anciennes (préhistoire), et des relations qu'elles auraient pu entretenir avec le pacifisme ou la violence. Des discussions se sont produites, avec quelques belles envolées.
Une revue, "Sciences humaines", vient de publier un hors-série qui fait le point sur les dernières connaissances en la matière.
Le Monde en a édité un autre, dans la même optique.
Je termine la lecture du premier.
Pour les différentes sociétés, il apparaît que le conditionnel, la mesure et la prudence sont de rigueur.
Aucune règle, figée, ne fait consensus chez les spécialistes.
Des groupes de chasseurs-cueilleurs, donc des nomades, des itinérants pouvaient être violents. D'autres non.
Ils pouvaient être aussi fortement hiérarchisés.
De même pour les populations fixées au sol, les groupes n'étaient pas forcément très hiérarchisés, et violents.
Les inégalités existaient, plus ou moins prononcées ssuivantles situations.
Homo sapiens fut cannibale en certains cas, mais aussi Néandertal. Ainsi qu'Homo erectus et homo antecessor.
Il semble peu probable que ce cannibalisme était alimentaire. Ces constats avérés ne restent que des conjectures
Il aurait plutôt existé plusieurs configurations dépendant de facteurs endogènes ou exogènes, ce qui donnait des groupes plus pacifiques ou plus violents et agressifs.
Par contre, la violence armée a pris son essor au cours du néolithique, les vestiges sont plus abondants.
Pour le paléolithique, les traces sont sporadiques, le degré de violence inconnu. Aucune conclusion générale ne peut être retirée.
Les raisonnements binaires ne tiennent pas.
Les interrogations restent multiples, et peut-être pour certaines sans éléments de réponse satisfaisants.
p. 50 à 69 dans le hors-série
L'humain recèle bien des mystères... peut-être pour longtemps.