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Re: Participation à une enquête

Publié : 18 déc. 2012, 14:35
par Eve_en_Gilles
Cogite Stibon a écrit :Juste pour info, il est tout à fait possible de ne pas répondre à certaines questions. Je l'ai fait, même pour des pages entières.
C'est une conspiration, c'est ça ? Ou c'est décidé, personne n'a lu mon message originel à propos du sondage et on en arrive à l'interprétation de l'idée non exprimée d'un quote partiel ?
Moi aussi j'ai dû répondre totalement sans entrer en mode robot à 3 ou 4 pages : celle ou je dois me qualifier, celles où on doit juger certaines phrases très génériques genre "les femmes ne savent pas conduire" et la 9e, celle avec la bonne vieille inversion.
En quoi ca empêche d'avoir être clairement emmerdé pour répondre à d'autres pages (de mémoire, 1 3 et 5 en particulier) . Je dis juste que j'aurais aimé avoir un choix "neutre" plutôt que de répondre n'importe quoi pour remplir le formulaire.
parce que du coup, dans mon cas au moins, il y a des pans entiers de mes réponses qui ne veulent juste rien dire. Bref qui sont totalement inexploitables.
Et si je ne suis pas le seul (et je doute fortement être le seul dans ce cas), comment tu interprètes des résultats dont une frange plus ou moins grande des gens on répondu totalement au hasard ? Si c'est 1% des gens ça ne change rien, ok. Si c'est 10%, ça doit pouvoir se corriger. Si c'est 25% ? 33% ? 50%?
Tu mets des marges d'erreur de 100% pour être sûr ?

Re: Participation à une enquête

Publié : 18 déc. 2012, 15:04
par Cogite Stibon
Eve_en_Gilles a écrit : C'est une conspiration, c'est ça ? Ou c'est décidé, personne n'a lu mon message originel à propos du sondage et on en arrive à l'interprétation de l'idée non exprimée d'un quote partiel ?
Quelle interprétation ? Quelle idée non exprimée ?
Tu regrettes - à raison, à ce qu'il me semble - qu'il n'y ait pas de choix médian ou de possibilité de s'abstenir explicitement. Je signale juste que la possibilité d'abstention existe quand même - bien qu'elle soit implicite, et que les consignes données incitent à ne pas le faire.
Eve_en_Gilles a écrit : Moi aussi j'ai dû répondre totalement sans entrer en mode robot à 3 ou 4 pages : celle ou je dois me qualifier, celles où on doit juger certaines phrases très génériques genre "les femmes ne savent pas conduire" et la 9e, celle avec la bonne vieille inversion.
Excuse-moi, je ne te comprends pas. As-tu été obligé de répondre à toutes les questions ? A certaines seulement ? A aucune ?
Eve_en_Gilles a écrit : En quoi ca empêche d'avoir être clairement emmerdé pour répondre à d'autres pages (de mémoire, 1 3 et 5 en particulier) .
Je n'ai jamais dis le contraire. Je dis juste que j'ai pu ne pas répondre à certaines questions ou pages - Les pages 1 et 3, par exemple, que j'ai entièrement passée, en contrevenant à la consigne - oh le vilain rebelle !
Eve_en_Gilles a écrit : Je dis juste que j'aurais aimé avoir un choix "neutre" plutôt que de répondre n'importe quoi pour remplir le formulaire.
parce que du coup, dans mon cas au moins, il y a des pans entiers de mes réponses qui ne veulent juste rien dire. Bref qui sont totalement inexploitables.
Et si je ne suis pas le seul (et je doute fortement être le seul dans ce cas), comment tu interprètes des résultats dont une frange plus ou moins grande des gens on répondu totalement au hasard ? Si c'est 1% des gens ça ne change rien, ok. Si c'est 10%, ça doit pouvoir se corriger. Si c'est 25% ? 33% ? 50%?
Tu mets des marges d'erreur de 100% pour être sûr ?
Je n'en sais rien, c'est pour ça que j'ai demandé à Rachel comment elle compte faire. Mais, pour les questions de la page 1, par exemple, si j'avais à le faire, je commencerais par comparer les taux d'abstention. Puis, au sein d'un même questionnaire, les écarts relatifs entre les valeurs d'un groupe de questions similaires (toutes celles de la page 1, par exemple). Ça n'élimine surement pas tous les biais, mais c'est déjà ça.

Re: Participation à une enquête

Publié : 18 déc. 2012, 16:10
par Eve_en_Gilles
Cogite Stibon a écrit :
Eve_en_Gilles a écrit : Moi aussi j'ai dû répondre totalement sans entrer en mode robot à 3 ou 4 pages : celle ou je dois me qualifier, celles où on doit juger certaines phrases très génériques genre "les femmes ne savent pas conduire" et la 9e, celle avec la bonne vieille inversion.
Excuse-moi, je ne te comprends pas. As-tu été obligé de répondre à toutes les questions ? A certaines seulement ? A aucune ?
Oui, pistolet sur la tempe même :a1:
Par "obligé" je voulais dire que le formulaire renvoie un message d'erreur si on ne réponds pas à tout.

Re: Participation à une enquête

Publié : 18 déc. 2012, 16:18
par Cogite Stibon
Eve_en_Gilles a écrit : Oui, pistolet sur la tempe même :a1:
Par "obligé" je voulais dire que le formulaire renvoie un message d'erreur si on ne réponds pas à tout.
Le questionnaire a du changer alors, entre le moment où tu y as répondu et celui où je l'ai fait.
Je viens de refaire un test : les seules réponses obligatoires étaient sur la page 10 : Age, sexe, CSP, métier, et métier plutôt pratiqué par des hommes ou des femmes.

Re: Participation à une enquête

Publié : 18 déc. 2012, 16:29
par Brève de comptoir
Nous proposons de travailler pour notre thèse sur les processus implicites de disqualification sociale dans le champ de la déviance. notre travail portera sur les discriminations, plus précisément sur les concepts de stéréotypisation, d'essentialisation et d'infra-humanisation. notre projet s'articulera autour de deux axes principaux. dans un premier temps, nous nous poserons la question de l'applicabilité de l'infra-humanisation à la déviance, puisque ce concept a jusque là été étudié uniquement sur des exogroupes. ainsi, nous inclurons dans notre appréhension de l'infra-humanisation une mesure de diverses caractéristiques réputées typiquement humaines : moralité, intelligence, cordialité, langage, capacité d'abstraction et sentiments. enfin, l'essentialisation médierait le lien entre stéréotypes et infra-humanisation, mais cette hypothèse n'a pas encore été soumise à l'épreuve des faits. nous testerons donc ce postulat théorique. pourrait-on essentialiser une personne sans pour autant lui dénier une part d'humanité et l'infra-humaniser sans pour autant l'essentialiser ?notre recherche vise à mieux comprendre, cerner, voire définir ou redéfinir, les différents processus de disqualification sociale (stéréotypes, essentialisation et infra-humanisation) et ce sur quoi ils s'appuient, afin de creuser les similarités, différences et liens qu'ils entretiennent, le tout dans une tentative de généralisation à la déviance sociale.
WOW! :lol:

Je comprends mieux pourquoi le test est confus.

Quelqu'un s'y connait en psychologie sociale ? Kraepelin ?

Je mourrai moins inculte. Essentialisation... infrahumanisation...

C'est pas un peu vain de vouloir réunir ces deux concepts dans une même étude ? L'essentialisation et stéréotypisation, c'est pas la même chose ? (bon le deuxième gagne au scrabble c'est déjà ça).

Le verbe infra-humaniser a-t-il un sens ? C'est quoi, le contraire d'ostraciser ?^

Le paragraphe est d'une grande infraconfusionusquité mais la phrase du milieu donne le plus le torticolis : "pourrait-on essentialiser une personne sans pour autant lui dénier une part d'humanité et l'infra-humaniser sans pour autant l'essentialiser ?" Huh, what?

Qu'est-ce que veut dire "médierer" ?

Bon, rachel, reviens nous expliquer un peu tout ça. Je prépare du chien bouilli pour ton retour.

Re: Participation à une enquête

Publié : 19 déc. 2012, 02:01
par Kraepelin
embtw a écrit : Peut-être même que le but du questionnaire n'est pas le questionnaire en soi mais uniquement les réactions/commentaires qu'il induit, dont nous voyons des facettes différentes à travers les différents intervenants sur ce fil et qui seraient la vraie matière de sa thèse ?
L'idée est bonne, mais trop abstraite pour un doctorat. Par ailleurs, ce serait contraire à l'éthique de la recherche qui interdit de "tromper" les sujets.

Re: Participation à une enquête

Publié : 26 déc. 2012, 12:52
par Hallucigenia
Salut Kraepelin,
Kraepelin a écrit :Par ailleurs, ce serait contraire à l'éthique de la recherche qui interdit de "tromper" les sujets.
Il me semblait qu'au contraire, en psychologie sociale, "tromper le sujet" était quasiment systématique. Presque indispensable.

Je pense par exemple à l'expérience de Milgram, et à toutes les expériences liées à la théorie de l'engagement. Ou encore à la dissonance cognitive.

Je vois mal comment on pourrait étudier ces phénomènes psychologiques si on prévenait les individus qu'ils sont les sujets de l'expérience.

Amicalement,
Hallu

Re: Participation à une enquête

Publié : 26 déc. 2012, 18:43
par Kraepelin
Hallucigenia a écrit : Il me semblait qu'au contraire, en psychologie sociale, "tromper le sujet" était quasiment systématique. Presque indispensable.
En effet, c'est parfois nécéssaire. Dans ce cas, cependant, le chercheur doit démontrer que les bénéfices scientifiques sont largment supérieurs aux risques potentiels pour les sujets (par exemple, de voir leur amour propre altéré).

Re: Participation à une enquête

Publié : 26 déc. 2012, 19:18
par Kraepelin
Brève de comptoir a écrit : Je comprends mieux pourquoi le test est confus.

Quelqu'un s'y connait en psychologie sociale ? Kraepelin ?
Un peu! Qu'est-ce qui n'est pas clair pour toi?

Essentialisation: Il s'agit généralement d'imputer à (une personne ou) un groupe un trait définit en le considérant comme relevant de ce qu'ils sont dans leur nature profonde (essentiellement). Dans le contexte, je crois que ce terme "essentialisation" décrit l'assimilation d'un trait psychologique ou culturel "A" à un autre trait "B" en le considérant comme intrinsèque immanquable, relevant de l'essence même de la personne. Par exemple, assimiler le judaïsme à la pingrerie en considérant qu'il s'agit d'un trait presque "héréditaire", serait de l'essentialisme. Les féministes misandres adorent de concept dont elles se servent comme buzzword.

infrahumanisation: Cela veut simplement dire considérer ou faire en sorte qu'un groupe humain ou un trait de ce groupe soit considéré comme moins qu’humain.
Brève de comptoir a écrit : C'est pas un peu vain de vouloir réunir ces deux concepts dans une même étude ? L'essentialisation et stéréotypisation, c'est pas la même chose ?
En effet, ce sont des synonymes. Mais le terme "essentialisation" ajoute de la profondeur et, peut-être aussi, une dimension plus dramatique au phénomène.
Brève de comptoir a écrit :Le verbe infra-humaniser a-t-il un sens ?
Déhumaniser!
Brève de comptoir a écrit :C'est quoi, le contraire d'ostraciser ?
Accueillir, intégrer, recevoir, accepter
Brève de comptoir a écrit : Le paragraphe est d'une grande infraconfusionusquité mais la phrase du milieu donne le plus le torticolis : "pourrait-on essentialiser une personne sans pour autant lui dénier une part d'humanité et l'infra-humaniser sans pour autant l'essentialiser ?" Huh, what?
Est-ce que les deux phénomènes (essentialisation et infra humanisations) sont toujours conjoints ou est-il possible qu'ils apparaissent l'un sans l'autre. En d'autres mots, peut-on considérer un trait comme essentiel à un groupe sans que ce trait le déshumanise et inversement, peut ont considérer un trait comme sous humain sans le considérer comme relevant de l'essence même des personnes qui le portent.
Brève de comptoir a écrit : Qu'est-ce que veut dire "médierer" ?
Servir de médiateur, d'intermédiaire

Re: Participation à une enquête

Publié : 26 déc. 2012, 20:47
par Hallucigenia
Kraepelin a écrit :
Brève de comptoir a écrit :C'est quoi, le contraire d'ostraciser ?
Accueillir, intégrer, recevoir, accepter
C'est amusant ce quiproquo. BdC ne demandait pas quel est le contraire du verbe ostraciser. Il demandait si le verbe infrahumaniser était un contraire d'ostraciser. :a4: