Mireille a écrit :Pour ce qui est des animaux en enclos, mon problème avec ça, c’est ce que j’en ai vu. Des poules en cages, des cochons qui ne vont jamais dehors, des vaches à qui ont attachent la queue, des petits poussins qui si ils sont mâles ou femelles, je ne m’en rappelle pas trop sont automatiquement jeter dans une sorte de trieuse ou on les compost vivant. Bref, des conditions qui j’en suis certaine même si elles viennent d’un sentiment humain ne sont pas normales pour eux non plus.
Normal est un mot qui dans le cas présent à un sens tout relatif. Dans la mesure où ces animaux sont de toute façon des animaux d'élevage dépendant de l'homme et en grande partie façonné par lui, la question de la normalité de leur traitement est quelque chose qu'il ne me semble pas aisé à définir.
Je pense aussi comme vous que nous créons d’autres problèmes si on est végétarien et que personne même pas eux ne peuvent se permettre de croire qu’il ne cause aucun tort. L'important c'est d'en faire le moins possible.
Point de vue qui peut se défendre, mais dans la mesure où l'on ne peut que difficilement évaluer les répercussions de son mode de vie et de ses actes, ça me semble difficile de s'y tenir, voir impossible.
Personnellement, je n'ai pas ce genre de dilemme éthique, le mode de vie des animaux domestiques ne me préoccupant pas. J'ai comme tout le monde un malaise en connaissant certains traitements, mais pas suffisamment pour en faire un cheval de bataille. Mon empathie va plus aux humains qu'aux animaux, si je puis dire et d'autres se chargent visiblement d'avoir de l'empathie pour eux, parfois même plus que pour les autres humains.
Maintenant, le fait que la question ne me taraude pas plus que ça en dehors des questions écologiques qui s'y rattachent ne veut pas dire que je défendrais un mode de vie carnivore bec et ongle, même si aucun des intervenants végétariens que j'ai pu voir sur le forum ne m'a réellement convaincu d'adopter leur mode de vie.
Greem a écrit :Encore faut-il, pour ce, que les gens en aient quelque chose à cirer...
Oui, mais justement, moi je m'en fiche.
Enfin, c'est une formulation un peu exagéré.
Disons, comme je l'ai dit à Mireille, que j'arrive difficilement à avoir une réelle empathie pour autre chose que les humains. Je ne veux pas de mal aux animaux, je ne leur en fait pas moi même et je n'irais pas torturer des chiots (des chatons, je dis pas, mais les chats, c'est maléfiques), mais je n'irais pas jusqu'à me battre pour eux.
Les insectes ou les bactéries ont un système nerveux beaucoup plus rudimentaire que celui des mamiphères, on pourrait d'ailleurs distinguer ce qu'on pourrait appeler les "bêtes" des "bestioles"
Je comprends la logique, mais ça reste intrinsèquement arbitraire comme définition, dans la mesure où il s'agit finalement d'un ravalement de façade pour l'échelle de la vie qu'on retrouve dans les religions, avec les êtres conscients au sommet (donc les hommes) et plus on s'éloigne de l'humain sur l'échelle de la conscience, plus on à le droit de tuer.
En fait c'est plus une façon, encore une fois, d'évacuer son malaise, parce qu'une plante ne crie et ne ressent rien, donc on définit un peu arbitrairement que sa vie vaut moins que celle d'un animal qui à l'air plus vivant (alors qu'une plante n'aura pas l'air vivante de la même façon, puisque c'est surtout le mouvement qui définit la vie du point de vue d'un humain).
On part finalement du principe très humain que la douleur et la mort sont inacceptables et on l'étant sur le règne animal pour faire la distinction entre ce qu'on peut massacrer et ce qu'on ne peut pas massacrer sans précaution.
Je ne dis pas ça pour déprécier l'idée ou pour faire un remake du "cri de la carotte" qui sort au moins une fois par discussion sur le végétarisme, mais pour rationnel que parait l'idée, elle reste anthropocentrique et finalement, j'aurais du mal à donner totalement tord à quelqu'un qui aurait le point de vue inverse qui considèrerait que tout ce qui n'est pas l'humain est une ressource (parce que c'est aussi anthropocentrique).
Disons que ça fait partie des nombreux sujets pour lequel les points de vues éthiques des un et des autres ne me convainc pas de leur absolue justesse et où l'enjeu pour le mode de vie humain et la préservation de la planète me parait trop important pour s'en tenir à tenter de savoir qui est le moins mauvais d'un point de vue éthique.
et dans la mesure où celà ne porte pas atteinte à notre propre bonheur.
Oui, mais c'est ça le problème visiblement. Manger de la viande fait partie du bonheur de certain visiblement.
Personnellement, je ne sais pas ce qu'est "le bonheur" en dehors d'une promesse commode de tout un tas de sectes et de mouvements qui sont là pour vous prouver que votre mode de vie ne permet pas de l'atteindre réellement et que votre bien-être (et parfois votre compte en banque) doivent être sacrifié au profit d'une recherche du vrai "Bonheur (marque déposée)" qui ne s'atteint qu'en ayant un tas de règles édictée par le mouvement en question.
Je pense pas que ça soit un argument pertinent, mais c'est peut-être un mauvais choix de mot et vous vouliez peut-être simplement dire "bien être".