J'ai toujours autant de mal à te comprendre Jean7 mais pas grave, je vais essayer de te répondre un peu
jean7 a écrit :
La science ne peut pas il me semble rendre compte dans le détail du vécu de toute personne, EMI, EMI-like, OBE ou vie de tous les jours. Le vécu est trop riche et surtout trop particulier, singulier. Les modèles que l'on sait produire sont généraux (c'est leur intérêt).
La science ne s'occupe pas en effet, me semble-t-il, du particulier, du singulier comme tu le dis.
Deux arbres ne seront jamais identiques; cela n'empêche pas la science d'étudier les arbres. Elle étudie les points communs, les invariants.
Elle fait la même chose concernant les EMI.
jean7 a écrit :
Accumuler des récits de vécu (donc des réductions elles-même déjà extrêmement éloignées de ce qui a été vécu) en faisant fi de ce que la science en explique aurait-il une quelconque chance d'approcher de plus près une quelconque conclusion ? Comment le croire ?
Je ne réponds qu'à ce que je comprends.
La recherche sur les EMI n'est pas une simple accumulation de récits; elle dégage les points communs, les invariants de ces récits.
Elle établit un diagnostic différentiel avec d'autres états de conscience.
Elle a même construit un modèle qui permet de rendre logiques, cohérentes entre elles et prévisibles les modalités de perception.
Etc. Je ne détaille pas.
jean7 a écrit :
Emanuelle, dans tes trois points, le troisième évoque un aspect des circonstances et le deuxième décrit quelque chose qui peut affecter tout un chacun suite à une infinie variété de circonstances.
Reste le premier qui toujours intrigue et accroche la curiosité. Il ne s'agit toutefois que de personnes s'accordant à constater la concordances de leurs mémoires. Or, la mémoire n'est pas fiable.
Le troisième point est une véritable énigme pour la science aujourd'hui et demande un élargissement de nos connaissances.
Le deuxième point - les changements- je n'ai fait que le mentionner. Je n'entre pas dans le détail des transformations. Etudier ces transformations est très important, ne serait-ce que pour les experienceurs eux-mêmes, pour leur montrer qu'ils ne sont pas seuls. Par exemple, comprendre que les difficultés rencontrées sont typiques soulage énormément. Ce n'est qu'un exemple.
Le souvenir d'une EMI est très particulier comme je l'ai déjà dit. C'est un souvenir plus riche qu'aucun autre souvenir d'expérience vécue.
jean7 a écrit :
Y'a pas moyen.
Il y aura toujours une sorte de statu quo.
L'expérienceur ne peut pas avancer de vérité / le sceptique ne peut pas nier le vécu.
L'experienceur a sa propre vérité, son intime conviction.
Entre les experienceurs et ceux qui n'ont pas vécu de type d'expérience, il y a des équipes de chercheurs qui étudient les EMI. Peu à peu, un consensus intersubjectif se dégagera de cette recherche. Laissons le temps au temps.