Re: Remonter le temps
Publié : 15 juin 2015, 21:49
Analysons un peu les idée du gus:richard a écrit :Tu ne vois pas ce que ça vient faire ici peut-être, mais ce que dit Bergson c'est que le temps en physique est réversible alors que dans la vraie vie il ne l'est pas; d'après lui, il y aurait donc un hiatus entre la physique et la réalité.Raphaël a écrit :Je ne vois pas ce que ça [vient] faire ici.
wiki a écrit :Dans son Essai sur les données immédiates de la conscience, Bergson oppose durée de la conscience et temps scientifique : « Si tous les mouvements de l'univers étaient uniformément accélérés, bien mieux : si, à la limite, une rapidité infinie resserrait le successif dans l'instantané, aucune formule scientifique ne serait modifiée.
Ce part mal, car il patauge le gas

-->Uniformément accéléré ? Donc une "accélération" différente de 0 ? Bah ça ça modifie fortement les équations

-->Rapidité infinie ? Donc \(v=c\) ? Mais ça, c'est un cas asymptotique inatteignable pour toute particule massive ! Pourquoi donc parler d'un truc impossible, mettre \(v=c\) pour une particule massive rend inutilisable toute les équations de la physique.
Le bonhomme part mal dès le début de son propos.
Cette situation fictive fait bien sentir que le temps de la science n'est pas celui de l'existence. Qu'est-ce donc alors que ce temps de l'existence auquel le bergsonnisme affectera le mot durée? C'est le temps vécu et, comme tel, donné là où il est vécu, dans la conscience (...)
Communément appelé temps-propre d'un observateur

Un muons a toujours une durée de vie de 2.2 micro seconde dans son référentiel. Par contre, mesuré depuis un autre référentiel, cette mesure varie fortement, comme en atteste de nombreuse expériences

Dsl, mais il a pas inventé le concept ...
Ce qui n'invalide en rien la notion de relativité

Le temps de l'existence est donc radicalement différent de celui que la mécanique et la physique mathématique ont rendu mesurable par une abstraction qui le vide de tout devenir, concrètement incompressible et inextensible (...)
Incompréhension classique de la RR. Non, la RR ne cause pas de compression/dilatation du temps dans le référentiel propre ! La RR cause de dilatation de la durée perçu d'un évènement observé depuis un "autre référentiel".
Comment peut-il discuter d'un temps physique, et de la relativité de celui ci, ce qui requiert l'observation d'un même phénomène depuis deux référentiels distincts, en ne parlant que de son référentiel propre ?
La réponse est simple, il ne peut pas ! C'est presque un aveu d'ignorance.
Encore de la philosophie bas de gammeExaminant une des « notions scientifiques fondamentales», voici que Bergson se trouvait devant une réalité psychique; au moment où il constatait un écart entre la durée vécue et le temps qui passait de la science et de la conscience. Le « changement » ne pouvait être plus « complet ». Ajoutons : ni plus inattendu. Le philosophe l'a dit et redit toutes les fois qu'il eut l'occasion de rappeler les premières démarches de sa pensée15.»

Misère ... j'ai de la peinePour faire comprendre la différence entre temps et durée, Bergson faisait fondre devant les auditeurs du Collège de France un morceau de sucre dans l'eau. Le temps est la mesure d'une répétition dans l'espace. Par exemple le passage d'une aiguille tournant à vitesse constante par le point le plus haut du cercle de l'horloge permet de mesurer une heure ou une minute ou une seconde. Le temps est donc une façon de ramener un phénomène évolutif à des coordonnées spatiales. Ainsi dans le « temps spatial » sont décrits les états successifs du sucre fondant dans l'eau17. La « durée pure » est la pensée hors mesures de la continuité du même phénomène évolutif. Elle suppose quelque chose qui assure la continuité entre les états successifs, qui est, pour Bergson, la conscience de l'observateur, qu'il appelle « intuition » parce qu'elle se perçoit non par la projection de l'évolution du système décrit sur un référentiel spatial mais par une pensée inséparable de son objet : « Je saisis simultanément que je pense en durée et que je suis en durée », ce qui fera dire à Henri Gouhier « la conscience de durer est durée de la conscience ».

On comprend mieux pourquoi richou est embrouillé si il lit se genre de chose en croyant qu'il y a de l'info pertinente à l'intérieur.
Genre de considération, d'un homme qui semble ne pas avoir compris la notion de temps en science ... pas de quoi s'arrêter

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