Une médecine et des soins médicaux à deux vitesses.

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#76

Message par Florence » 14 sept. 2016, 10:02

MaisBienSur a écrit :Et l'insulte comme ultime argument ! t'es en pleine forme en ce moment, tu nous fait du grand Greem !
Le plus formidable, dans ce à quoi vous répondez, c'est qu'il m'accuse de faire fi des conditionnements environnementaux, alors que je parle essentiellement de cela et de la nécessité d'en sortir, et/ou d'aider les victimes à s'en défaire (ce qui demande souvent de leur mettre le nez dans leur comportement auto-destructif, de leur donner des exemples, de leur proposer des solutions).

C'est en effet comme si il prônait que l'on laisse les gens végéter dans leur situation de peur de causer la moindre offense ... :roll:
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#77

Message par Greem » 14 sept. 2016, 12:20

MaisBienSur a écrit :On a la même vision sur l'origine du problème, c'est sur la solution pour les aider qui nous met en opposition.
C'est curieux parce que je crois pas avoir eu la prétention d'apporter la solution à quoi que ce soit, contrairement à vous. Je me contente de réfutez vos discours simplistes et vos jugements de valeur digne du café du commerce.
MaisBienSur a écrit :On a vraiment l'impression que tu es dans la situation décrite ici pour répondre sur un coup de sang, que tu te sentes victime du système, un manque de réussite ? une jalousie exacerbée ?
Bah ouai, crétin. Je suis handicapé. Ça te fait jubiler de le savoir ? T'en tire une quelconque satisfaction personnelle ? Tu te sens supérieur ? Je fais parti de ces parasites que tu décris. Ces fameux ratés, cas sociaux et autres inadaptés, des mots qui sont toujours prononcé avec mépris et dédain, jamais pour comprendre. Avec mes allocations, je me paie des voyages en suède et des iPhone et le reste du temps, je profite de ma magnifique terrasse, avec jardin et piscine pendant que les autres se tuent au travail. En fait non, j'ai grandi avec une mère qui ne touchait même pas un smic pour élever deux enfants, et aujourd'hui je vie dans un appartement merdique, j'ai trois meubles et mon PC en guise de compagnie et quand je me permets de vouloir profiter un peu de la vie, mettons, en m'achetant un jeu, car j'aime les jeux vidéos (ce qui, selon certains, fais de moi un décérébré), je pense toujours aux discours culpabilisants que tiennent les connards de ton espèce.

Aucune compassion, rien. Que du mépris. Que du rejet. Que des "coups de pied au cul" pour me pousser au delà de mes limites. Je dois être fort, très fort, toujours et à tout moment car sinon c'est être paresseux, un assisté, un sous-homme qui ne mérite aucune considération. Mon seul objectif dans la vie : le travail. Mon bien être personnel, mes envies et mes besoins ? On s'en fiche. Le travail, encore le travail, toujours le travail.
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#78

Message par MaisBienSur » 14 sept. 2016, 12:36

Greem a écrit : Bah ouai, crétin. Je suis handicapé. Ça te fait jubiler de le savoir ? T'en tire une quelconque satisfaction personnelle ? Tu te sens supérieur ? Je fais parti de ces parasites que tu décris. Ces fameux ratés, cas sociaux et autres inadaptés, des mots qui sont toujours prononcé avec mépris et dédain, jamais pour comprendre.
Mouais... C'est bien là le problème de cette discussion, je ne parle pas des handicapés, des malades à vie de toutes sortes, des cancéreux, des retraités, j'en passe et des meilleurs. (ou pires...)

Je parle (et Florence, et d'autres) d'individu par CHOIX PERSONNEL préférant se plaindre que de se bouger le cul.

Toi comprendre ? il ne me semble pas que ton handicap soit mental, donc j'imagine qu'il est physique (ça ne me regarde pas).
Je sais faire la différence entre ceux qui peuvent mais ne veulent pas et ceux qui ne peuvent tout simplement pas.

Mais même le cul sur un fauteuil à roulette (si c'est le cas), ça ne te donne pas le droit de m'insulter :cogne:
Et la marmotte, elle met le chocolat dans le papier d'alu.

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#79

Message par LoutredeMer » 14 sept. 2016, 13:01

MaisBienSur a écrit :
Greem a écrit : Bah ouai, crétin. Je suis handicapé. Ça te fait jubiler de le savoir ? T'en tire une quelconque satisfaction personnelle ? Tu te sens supérieur ? Je fais parti de ces parasites que tu décris. Ces fameux ratés, cas sociaux et autres inadaptés, des mots qui sont toujours prononcé avec mépris et dédain, jamais pour comprendre.
Mouais... C'est bien là le problème de cette discussion, je ne parle pas des handicapés, des malades à vie de toutes sortes, des cancéreux, des retraités, j'en passe et des meilleurs. (ou pires...)

Je parle (et Florence, et d'autres) d'individu par CHOIX PERSONNEL préférant se plaindre que de se bouger le cul.
Il faut quand meme savoir que lorsque l'on est en état de pauvreté depuis trop d'années, le choix personnel se réduit comme une peau de chagrin, le libre-arbitre diminue et disparait. On s'éloigne de la réalité, et meme rédiger un simple document administratif relève de la performance. Toutes les perceptions en sont modifiées, meme le temps.
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#80

Message par MaisBienSur » 14 sept. 2016, 13:22

LoutredeMer a écrit : Il faut quand meme savoir que lorsque l'on est en état de pauvreté depuis trop d'années, le choix personnel se réduit comme une peau de chagrin, le libre-arbitre diminue et disparait. On s'éloigne de la réalité, et meme rédiger un simple document administratif relève de la performance. Toutes les perceptions en sont modifiées, meme le temps.
Oui, cela ne fait aucun doute pour personne, on l'entend et le lit depuis des années.
Plus on attend, plus il est difficile de les aider à sortir de cette spirale, plus ils s'habituent à être assistés, la honte disparaît pour faire place à la résignation. :(

La vie est un combat de tous les jours, dans la société comme dans le couple, les mauvaises habitudes s'installent si l'on baisse la garde... On ne s'en rend pas compte, et cela devient vite "la faute de l'autre" :?
Dernière modification par MaisBienSur le 14 sept. 2016, 13:36, modifié 1 fois.
Et la marmotte, elle met le chocolat dans le papier d'alu.

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#81

Message par MaisBienSur » 14 sept. 2016, 13:28

http://www.malade-mais-heureux.com/sort ... nt-social/

L’isolement est le résultat d’une différence trop importante, et de peu de points en communs, avec son entourage humain. Ces différences peuvent être physiques ou psychologiques.
Sur le plan psychologique, cela peut être une différence de religion, de culture, de personnalité, de centres d’intérêts ou de loisirs. Certaines pathologies psychologiques peuvent aussi expliquer l’isolement social. C’est le cas de l’anxiété, des troubles du comportement ou de la dépendance, d’une dépression. C’est un phénomène qui est souvent lié à un mal être.
Sur le plan physique, les différences peuvent être causées par une maladie, un handicap, une malformation ou simplement par l’âge.
Les autres causes aggravantes de l’isolement social sont le manque de transport, le chômage, la pauvreté, l’éloignement géographique de son domicile ou le fait de vivre seul. L’isolement social touche particulièrement les personnes atteintes d’une maladie chronique, les handicapés, les personnes seules, les personnes âgées, les chômeurs, ceux étant en situation de précarité ou habitant dans des zones géographiques peu peuplées.
Et la marmotte, elle met le chocolat dans le papier d'alu.

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#82

Message par Florence » 14 sept. 2016, 13:30

Greem a écrit :C'est curieux parce que je crois pas avoir eu la prétention d'apporter la solution à quoi que ce soit, contrairement à vous. Je me contente de réfutez vos discours simplistes et vos jugements de valeur digne du café du commerce.
Vous voyez des jugements de valeur là où ils ne sont pas (et refusez de voir où ils sont parfois utiles). Comme le dit MaisBienSur,

"Je parle (et Florence, et d'autres) d'individu par CHOIX PERSONNEL préférant se plaindre que de se bouger le cul.",
[...]
Je sais faire la différence entre ceux qui peuvent mais ne veulent pas et ceux qui ne peuvent tout simplement pas.

Je suis handicapé. Ça te fait jubiler de le savoir ? T'en tire une quelconque satisfaction personnelle ? Tu te sens supérieur ?


Pas davantage que de savoir que certains de mes voisins sont dans la mouise, quelles qu'en soient les causes ou les raisons. En fait, ça m'emmerde pour vous comme pour eux, et la situation que vous décrivez, trop commune (logement merdique, revenus trop faibles au regard de la situation, commodités trop souvent inaccessibles) me révolte.
J'essaie donc, dans la mesure où je le peux*, d'apporter et/ou de proposer des solutions. Certaines solutions impliquent une participation active des personnes concernées, et la demander n'a rien à voir avec mépris ou dédain.

* quelques exemples: intervenir et militer auprès d'une municipalité pour améliorer/adapter le logement/les accès, obtenir des aides, de l'information, de la nourriture, des solutions de transport, etc. Mettre des personnes en rapport avec des associations susceptibles de leur apporter une aide ciblée dans divers domaines, etc. Dans ce dernier cas, déplorer que les personnes en question ne fassent pas/fassent mauvais usage des ressources mises à leur disposition relève-t'il vraiment du mépris et du dédain ?
Je fais parti de ces parasites que tu décris.


personne ici n'a parlé de parasites, mais de gens ne faisant pas ce qui leur serait bénéfique, pour de mauvaises raisons. De vrais parasites, j'en connais: leur caractéristique est de bien faire savoir qu'ils pourraient faire les choses, de se vanter de ne pas avoir la moindre intention de les faire, et de se moquer de ceux au crochet de qui ils ont l'intention de vivre. Ni vous, selon la description que vous faites de votre état, ni les personnes dont je déplore parfois les raisonnements foireux qui les maintiennent dans une situation calamiteuse ne relèvent de ce qualificatif.

Vous n'allez peut-être pas apprécier, mais il vous faut sortir de l'idée que ceux qui ne partagent pas vos difficultés, qui sans doute parfois les comprennent mal, et proposent des solutions (pas toujours adaptées ni applicables, certes) sont forcément motivés par le mépris, le dédain, un sentiment de supériorité ou autres idéologies basées sur des formes de darwinisme social.

Exigez qu'on vous aide, plutôt que de déverser votre rage sur qui n'en peut mais ...
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#83

Message par Florence » 14 sept. 2016, 13:33

LoutredeMer a écrit :Il faut quand meme savoir que lorsque l'on est en état de pauvreté depuis trop d'années, le choix personnel se réduit comme une peau de chagrin, le libre-arbitre diminue et disparait. On s'éloigne de la réalité, et meme rédiger un simple document administratif relève de la performance. Toutes les perceptions en sont modifiées, meme le temps.

Tout-à-fait. Idem pour la maladie. Les personnes dans de telles situations ont besoin de toute l'aide que la société peut leur apporter pour retrouver capacité d'action, libre-arbitre etc.
Ceci étant, les maintenir assistés n'est en aucun cas une solution, à petite comme à grande échelle (cf. "aide pays en voie développement" :roll: )
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#84

Message par Greem » 14 sept. 2016, 14:11

Florence a écrit :J'essaie donc, dans la mesure où je le peux*, d'apporter et/ou de proposer des solutions. Certaines solutions impliquent une participation active des personnes concernées, et la demander n'a rien à voir avec mépris ou dédain.
Évidemment, il n'y a rien de méprisant dans le fait d'aider une personne à corriger son comportement (et personne ne vous reprochera de ne pas être superman) mais du mépris, il y en avait clairement dans vos paroles quand vous disiez que les pauvres dépensaient leur argent dans des iphone (prendre l'exemple de l'iphone n'est pas anodin : il renvoie à une certaine superficialité intellectuelle), de même qu'il y avait du mépris dans le fait de leur reprocher de regarder la télé au lieu de faire du jogging ou de dire qu'ils profiteraient éhontément de la sueur des autres.

À mes yeux, qu'un individu soit limité parce qu'il a eu un accident ou parce que son cerveau n'a pas évolué de façon adéquate à cause du milieu social ou familial dans lequel il a vécu, je n'y vois pas une grande différence. Les handicapés ont juste l'avantage de pouvoir dire qu'ils sont handicapés (du moins, quand leur handicape est visible...) et à moins d'avoir une incidence sur le comportement de la personne, je ne vois pas l'intérêt de les rabaisser, sauf à s'enorgueillir soi-même. Est-ce que c'est le cas ? Est-ce que réduire le comportement des uns et des autres à un manque de volonté a permis de lutter contre les inégalités sociales ?

Comme je l'ai dit, les coup de pieds au cul ne marche que si on est disposé à en recevoir. Le problème, c'est qu'en cas d'échec, vous porterez alors un jugement de valeur négative sur la personne en lui reprochant de ne pas vouloir s'en sortir plutôt que d'envisager autre chose et entretiendrez une spirale infernale dans laquelle la personne est peut-être coincé depuis des années.
Florence a écrit :De vrais parasites, j'en connais: leur caractéristique est de bien faire savoir qu'ils pourraient faire les choses, de se vanter de ne pas avoir la moindre intention de les faire, et de se moquer de ceux au crochet de qui ils ont l'intention de vivre.
Je n'ai jamais rencontré de personne comme ça, mais ce que vous décrivez là ne ressemble pas à quelqu'un qui serait dans le besoin.
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#85

Message par Dash » 14 sept. 2016, 14:52

Greem a écrit :...aujourd'hui je vie dans un appartement merdique, j'ai trois meubles et mon PC en guise de compagnie et quand je me permets de vouloir profiter un peu de la vie, mettons, en m'achetant un jeu, car j'aime les jeux vidéos (ce qui, selon certains, fais de moi un décérébré), je pense toujours aux discours culpabilisants...
Vous voyez, c'est exactement pour ça, Florence, que je disais que votre exemple était inapproprié! Perso, j'ai très bien saisi ce que vous vouliez exprimer, mais faire des parallèle avec ce que certains pauvres s'achètent (jeux, phones & autres « petits plaisirs ») n'est jamais une bonne idée dans ce genre de discussion. ...parce que ceux qui en arrachent (comme Greem, dans ce cas-ci) se sentent immédiatement visés (et c'est normal) et interprètent vos propos comme étant un reproche. Faut vraiment, au préalable, prendre soin de préciser de qui et de quoi l'on parle, précisément.
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#86

Message par Florence » 14 sept. 2016, 15:34

Greem a écrit :[
Évidemment, il n'y a rien de méprisant dans le fait d'aider une personne à corriger son comportement (et personne ne vous reprochera de ne pas être superman) mais du mépris, il y en avait clairement dans vos paroles quand vous disiez que les pauvres dépensaient leur argent dans des iphone (prendre l'exemple de l'iphone n'est pas anodin : il renvoie à une certaine superficialité intellectuelle), de même qu'il y avait du mépris dans le fait de leur reprocher de regarder la télé au lieu de faire du jogging ou de dire qu'ils profiteraient éhontément de la sueur des autres.
Non. Vous sur interprétez.

À mes yeux, qu'un individu soit limité parce qu'il a eu un accident ou parce que son cerveau n'a pas évolué de façon adéquate à cause du milieu social ou familial dans lequel il a vécu, je n'y vois pas une grande différence.
Il n'y en a pas, les deux souffrent d'un handicap. Mais les deux, avec l'aide adéquate et à condition d'en faire usage peuvent surmonter tout ou partie. et toutes les victimes de conditions sociales défavorables n'en sont pas affligées.
Est-ce que réduire le comportement des uns et des autres à un manque de volonté a permis de lutter contre les inégalités sociales ?
Mais personne ici n'a invoque le seul manque de volonté, d'une part. D'autre part, la volonté à bel et bien été l'un des principaux moteurs des avancées sociales.
Comme je l'ai dit, les coup de pieds au cul ne marche que si on est disposé à en recevoir.
Vous rendez vous compte des implications de vos paroles ?
A cette aune, on ne devrait jamais forcer personne à agir dans son propre intérêt s'il n'en a pas envie... Donc laisser les gens s'enfoncer dans leur situation. C'est le discours qui veut que l'on supprime les notes à l'école parce que les élèves ne sont pas disposés à être poussés à l'effort, etc. ...

Et avant que vous ne prêtiez une appétence pour le fascisme, non, je ne préconise ne la schlague, ni de laisser les "réfractaires" crever dans la misère.
Le problème, c'est qu'en cas d'échec, vous porterez alors un jugement de valeur négative sur la personne en lui reprochant de ne pas vouloir s'en sortir plutôt que d'envisager autre chose ...
.

Envisager quoi ? Une fois qu'on a apporté une aide et propose des solutions (le fameux coup de pied) si ces dernières sont refusées ?
Suggérer à quelqu'un quil serait pertinent de se passer ponctuellement ou de retarder une dépense non essentielle de sorte à pouvoir renouveler le frigo, puis se faire présenter des excuses bidon, insulter et réclamer que les services sociaux renouvellent les appareils ménager mérite un jugement positif et de l'estime ?

Parce qu'on est dans la mouise, on devrait bénéficier d'une indulgence inconditionnelle ? Allons, allons.
Je n'ai jamais rencontré de personne comme ça, mais ce que vous décrivez là ne ressemble pas à quelqu'un qui serait dans le besoin.
Si, à force de s'y être mis délibérément, suite à quoi ils font un chantage à la misère et à celle de leurs enfants (ils ne tiennent évidemment pas le même discours face à vous ou moi et aux services sociaux, syndicats et mouvements politiques populistes)
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#87

Message par Dash » 14 sept. 2016, 16:14

Florence a écrit : Vous rendez vous compte des implications de vos paroles ?
A cette aune, on ne devrait jamais forcer personne à agir dans son propre intérêt s'il n'en a pas envie...
Même si je comprends ce que Greem veut dire, je dois bien avouer qu'il y a quand même quelque chose de redondant et de lourd avec lui... Greem est bcp trop « power-pro-déterministe »! :? Ce qui fait que, peu importe les sujets, il a une très forte tendance à minimiser certains aspects. Du coup, dès qu'un sujet concerne ou implique les comportements humains, on dirait qu'il croit que les « sujets » ne peuvent jamais rien faire d'eux-mêmes! La volonté et les choix ne sont jamais en cause, car ils sont totalement inexistants pour lui. :roll:
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#88

Message par Florence » 14 sept. 2016, 17:05

Dash a écrit : Même si je comprends ce que Greem veut dire, je dois bien avouer qu'il y a quand même quelque chose de redondant et de lourd avec lui... Greem est bcp trop « power-pro-déterministe »! :? Ce qui fait que, peu importe les sujets, il a une très forte tendance à minimiser certains aspects. Du coup, dès qu'un sujet concerne ou implique les comportements humains, on dirait qu'il croit que les « sujets » ne peuvent jamais rien faire d'eux-mêmes! La volonté et les choix ne sont jamais en cause, car ils sont totalement inexistants pour lui. :roll:
Je pense, au vu de ce qu'il nous a révélé de sa situation et de son état d'esprit, qu'il a un grand besoin d'aide pour se sortir d un point de vue de pure victime impuissante, ce quil n'est pas (encore) en mesure d'accepter, et qu il camoufle derrière de la hargne, parce que c'est indubitablement difficile.
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#89

Message par Greem » 14 sept. 2016, 17:16

Dash a écrit :Du coup, dès qu'un sujet concerne ou implique les comportements humains, on dirait qu'il croit que les « sujets » ne peuvent jamais rien faire d'eux-mêmes! La volonté et les choix ne sont jamais en cause, car ils sont totalement inexistants pour lui. :roll:
Les choix dépendent des opportunités et des possibilités qui sont à notre disposition, c'est tout ce que je dis, donc quand les statistiques révèlent des inégalités sociales, il me semble plutôt stérile ne pas s'interroger sur les causes qui induisent ces inégalités plutôt que de rabâcher aux concernés qu'ils n'ont qu'à se bouger le cul. Je me fiche de savoir que untel ou bidule soit plus ceci ou cela qu'un autre, je ne suis pas le bon dieu et je n'ai pas pour vocation à distribuer les bons points qui mèneront les uns et les autres au paradis, mais je m'interroge sur les raisons qui feraient que untel ou bidule serait plus ceci ou cela qu'un autre. Mieux comprendre les causes pour mieux les contrer, c'est tout ce que je préconise. On peut faire du moralisme de comptoir et reprocher sempiternellement aux gens de telle catégorie sociale de manquer de motivation, ou bien on peut faire de la science.
Florence a écrit :Donc laisser les gens s'enfoncer dans leur situation.
Vous les laisserez s'enfoncer de toute façon a partir du moment où vous jugerez avoir fait le nécessaire. C'est tout le contraire que je préconise, mais force est de constater que certaines stratégies sont mal adaptées simplement car elles ne tiennent pas compte des dispositions psychologiques ou physiques des individus. Par ailleurs, un peu plus de chaleur humaine serait une façon de rendre ce genre d'endroit un peu plus agréable. Malheureusement, on préconise toujours au personnel de ne pas se montrer trop familier avec les usagers au risque, sinon, de se faire remontrer les bretelles par la hiérarchie.
Florence a écrit :Suggérer à quelqu'un quil serait pertinent de se passer ponctuellement ou de retarder une dépense non essentielle de sorte à pouvoir renouveler le frigo
Si c'est ça que vous appelez se prendre un coup de pied dans le cul, alors clairement, on entend pas la même chose. Moi, j'ai rien contre ce genre de coup de pied au cul, au contraire, mais c'est très loin des remontrances que j'imagine quand on me parle de coup de pied au cul et qui se limitent, là plupart du temps, à des sermons simili-bibliques du genre "quand on veux, on peut !" :gerbe:

Et oui, clairement, un handicapé qui vous renverrait chier pour avoir tenus ses propos est un con. J'ai un ami, handicapé lui aussi, une vraie tête de mule, qui est comme ça, mais je constate qu'en étant pourtant plus raisonnable que lui, on ne m'accorde pas beaucoup plus d'indulgence.
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#90

Message par Florence » 14 sept. 2016, 20:49

Greem a écrit : On peut faire du moralisme de comptoir et reprocher sempiternellement aux gens de telle catégorie sociale de manquer de motivation, ou bien on peut faire de la science.
Dans le domaine social ? Vous êtes sérieux ?
Vous les laisserez s'enfoncer de toute façon a partir du moment où vous jugerez avoir fait le nécessaire.
1) vous n'en savez rien
2) et vous voila reparti à assumer le pire de vos contemporains ...
Si c'est ça que vous appelez se prendre un coup de pied dans le cul, alors clairement, on entend pas la même chose.
J'en suis fort aise, parce que c'est bel et bien à ce genre de podoculthérapie que je me réfère depuis le début, pour me faire accuser de mépris, dédain et autres horribles intentions ...
Moi, j'ai rien contre ce genre de coup de pied au cul, au contraire, mais c'est très loin des remontrances que j'imagine quand on me parle de coup de pied au cul et qui se limitent, là plupart du temps, à des sermons simili-bibliques du genre "quand on veux, on peut !"
On n'aurait pas cru, à vous lire quelques messages plus haut ...
Et oui, clairement, un handicapé qui vous renverrait chier pour avoir tenus ses propos est un con. J'ai un ami, handicapé lui aussi, une vraie tête de mule, qui est comme ça, mais je constate qu'en étant pourtant plus raisonnable que lui, on ne m'accorde pas beaucoup plus d'indulgence.
1) c'est qui, "on" ?
2) vous êtes certain que vous ne généralisez pas abusivement à nouveau ?
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#91

Message par Greem » 14 sept. 2016, 22:46

Florence a écrit :vous êtes certain que vous ne généralisez pas abusivement à nouveau ?
Non, mais parler d'indulgence n'était peut-être pas le bon mot. C'est plus compliqué que ça. Quand on est handicapé, tout le monde vous répète que vous pouvez vous en sortir mais évidement, personne ne veux de vous et si vous n'avez pas eu la chance de créer des liens solides avant votre handicape, vous vous retrouverez à devoir affronter la vie tout seul. Du coup, on se demande si ces belles paroles ont un quelconque sens ? Ça veux dire quoi "s'en sortir" quand on est un repoussoir social ? Pour l'État en revanche, ça semble clair : travailler (je suis invalide à 80%). Sans être foncièrement mal intentionné, les professionnels que je suis amené à côtoyer, que ce soit dans un cadre médical ou social, me renvoient tous plus ou moins directement à cette obligation qui me fait sentir à quel point je peux être un poids pour la société, alors j'essaie de faire ce qu'on me demande, encore et encore, et je suis de plus en plus fatigué, aussi bien physiquement que psychologiquement.

Maintenant vous m'excuserez mais j'ai pas spécialement envie de parler de moi plus que ça, surtout si c'est pour me faire rétorquer que je me victimise. En fait, je ne sais même pas si ça vaut le coup de rester sur ce forum parce que quoi que je pourrais dire désormais quand on parlera société, on pourra me rétorquer que je ne suis pas objectif, ou même me ridiculiser.

On peut revenir au sujet initial ?
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#92

Message par Florence » 14 sept. 2016, 23:38

Greem a écrit : Maintenant vous m'excuserez mais j'ai pas spécialement envie de parler de moi plus que ça, surtout si c'est pour me faire rétorquer que je me victimise
Vous me donnez bien plus l'impression de vous tromper de cible, parce que, sans doute, vous êtes fatigué de votre situation.
En fait, je ne sais même pas si ça vaut le coup de rester sur ce forum parce que quoi que je pourrais dire désormais quand on parlera société, on pourra me rétorquer que je ne suis pas objectif, ou même me ridiculiser
Encore une fois, vous assumez le pire ...
On peut revenir au sujet initial ?
Que vous le vouliez ou non, vous en faites à présent partie ... Comme toutes les discussions de ce forum, celle ci sera bientôt "éteinte" et vos circonstances particulières oubliées.
"As democracy is perfected, the office of President represents, more and more closely, the inner soul of the people. On some great and glorious day, the plain folks of the land will reach their heart's desire at last and the White House will be adorned by a downright moron." - H. L. Mencken

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Dash
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Re: Une médecine et des soins médicaux à deux vitesses.

#93

Message par Dash » 15 sept. 2016, 00:24

Greem a écrit :En fait, je ne sais même pas si ça vaut le coup de rester sur ce forum parce que quoi que je pourrais dire désormais quand on parlera société, on pourra me rétorquer que je ne suis pas objectif, ou même me ridiculiser.
Et alors?

Bah, allez, à d’autres! J’ai pas attendu ou eu besoin de savoir que t’as un handicap quelconque pour parfois te reprocher d’être impulsif ou d’avoir l’air d’être personnellement touché par certains sujets. Des « handicapés», il y en a plusieurs sur ce forum (et pas juste chez les zozos :roll: ), c’est juste que ce n’est pas des handicaps « physiques »! Y a pas que les handicaps physiques qui « façonnent », conditionnent et affectent les gens, hein. Du coup nous sommes tous dans le même bateau (à moins d’avoir eu une vie de rêve depuis la naissance).

J’ai perdu un parent, de façon subite, à l’âge de 13 ans. En 5e, j’ai été victime d’intimidation massive et systématique de la part, non seulement de tous les élèves, mais également du professeur (qui a été renvoyé, pour cette raison, quelques années plus tard, alors que mes parents ne me croyaient pas à l’époque). J’ai quitté le domicile familial à 16 ans pour vivre par moi-même sans avoir terminé le secondaire (lycée) et j’ai vécu une situation similaire à la tienne (jobs et apparts merdiques, pâtes alimentaire « à la margarine » en fin de mois comme seul repas, etc.) jusqu’à l’âge de 25 ans et j’en passe. J’suis donc un « handicapé » social qui n’a aucun diplôme et c’est d’autant plus frustrant étant donné que je suis loin d’être stupide et que j'suis un « hyper actif » cérébral.

Dans mon cas, le discours moralisateur qui me faisait chier, c’était : « pour améliorer ta condition, t’as juste à retourner aux études, de soir, certains le font », etc. Ben ouais, quand t’as de la misère à manger, qu’t’as un gosse à nourrir une semaine sur deux (sans conjointe), qu’tu fais des heures de fou et qu’t’as aucun soutien de la part de ta famille, après l’travail, j’avais pas « l’énergie » et la « volonté » d’aller suivre une formation. Et pourtant, j'suis pas un paresseux. J’comprends donc parfaitement ton propos Greem.

À 28 ans (j'en ai maintenant 43), j’ai été « chanceux » : une opportunité s’est présenté dans une boite qui ne demandait pas de diplôme, mais que de la « débrouillardise »... ...et qui payait très bien!. J’ai sauté dessus et me suis défoncé... ...et aujourd’hui, j’gagne très bien ma vie et j’ai acquéri un vrai métier (qui ne sollicite cependant pas assez mon intellect, mais pour ça, j'fréquente le forum des SdQ, entre autres :lol: ).

Bref, on a tous notre histoire et nous sommes tous, forcément, pas tout à fait objectifs en fonction de cette dernière. Si tu quittes le forum pour ça, t’es un con Greem! Reste, gros connard! J'aime te lire et t'as parfois des points de vue intéressants, même si j'suis pas tjrs d'accord avec toi. ;)
Penser savoir est une chose, savoir penser en est une autre !

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