La valeur du vivant

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Dash
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Re: La valeur du vivant

#76

Message par Dash » 14 oct. 2016, 01:36

BeetleJuice a écrit :
[color=#FF0000]Ptoufle[/color] a écrit : En fin de compte, et même si j'ai bien conscience à quel point cette idée peut déranger...
Ptoufle n'ayant même pas participé à ce thread, je comprends mal comment t'as pu répondre à Greem en écrivant « Ptoufle » à la place. :interro: Il n'y a pas que Mireille qui soit toute mélangée! :roll: :lol:

J'imagine que t'as dû lire un message de Ptoufle sur le thread « vie humaine » avant celui de Greem dans ce thread-ci!
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lefauve
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Re: La valeur du vivant

#77

Message par lefauve » 14 oct. 2016, 02:21

Pauvre Mireille, elle est toute mêlé :mrgreen:

Je vais être très gentils et lui donné un petit indice pour la démêlé. Mais pas trop évident car elle me prend pour un idiots.

Deux mots: "relation" et "interaction"

Voilà c'est assez pour la tenir occuper une semaine ou deux, par contre je doute qu'elle va avoir la réponse!
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Dash
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Re: Un homo sapiens vaut 100 chiens

#78

Message par Dash » 14 oct. 2016, 02:22

Greem a écrit : Je ne dis pas qu'il faut tous se suicider...
LOL, j'espère bien! T'es pas croyable. :lol:

Greem a écrit :...mais il faut bien admettre que la nature, c'est de la merde.
Bah, dit comme ça, tu fais un peu la même erreur que Mireille. Si on ne parle pas de trucs précis, difficile de considérer « la nature » comme étant ceci ou cela. Par contre, dans le détail, il est vrai qu'on peut observer plein de trucs merdiques qui, si elle avait été conçue par un « grand architecte », ne s'expliquent et ne se justifient pas du tout. :?

Tien, histoire de faire dans la « superficialité », il y a un truc que je ne m'explique pas...

J'ai 43 ans et pour la première fois de ma vie, j'commence à être embêté du fait que mes cheveux commencent à être bcp trop clairsemé sur le haut du front et le dessus de ma tête (mais bon, j'ai pas à me plaindre, d'autres les perdent dès la vingtaine). Mais putain de merde, pourquoi donc Dieu, « la nature » et/ou les gènes font tomber les cheveux là où ils sont le plus importants pour les hommes?

:ouch:

:hausse:

Pourquoi ce n'est pas en haut de la nuque que l'on perd des cheveux? Au moins, en face à face, ça ne dérangerait pas! Et de toute façon, ma coiffeuse me taille déjà les côtés et l'arrière très ras à la tondeuse. Mais noooooon, pas sur les cotés ou l'arrière, faut que ce soit précisément et uniquement sur le devant et le dessus! Putain d'nature de merde! Ouais. :evil:

Au fait, la science sait pourquoi l'on perd des cheveux principalement sur le dessus de la tête et pas ailleurs? Pourquoi cette discrimination?

Ha, aussi, sans la science~médecine, je serais probablement handicapé. J'suis née les 2 pieds tout croche, complètement retournés vers l'intérieur. Ils ont du m'casser les pieds à la naissance et me les mettre en plâtre pendant 3 mois pour corriger le caprice de cette « "brillante et gentille" mère nature ».

Mais bon, l'on pourrait aussi faire l'inverse et lister tous les trucs cool de la vie, hein! ;)

Je n'dis pas qu'il faut tous devenir naïf, candide et positif, mais bon. :mrgreen:
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Re: La valeur du vivant

#79

Message par jean7 » 14 oct. 2016, 02:45

Raphaël a écrit :
jean7 a écrit :Ha. Alors quel était le sens de ta remarque initiale sur ce monsieur en particulier si ce n'était pas en référence à ce qu'il es en tant qu'individu ?
Je démontre avec un exemple que la vie biologique d'un humain n'a pas une valeur forcément supérieure à celle d'un chien et toi tu me rétorques que mon exemple est invalide parce que le type a de l'importance. C'est quoi ce raisonnement ? :ouch:
Je ne dit pas que ton exemple est invalide.
Je dis juste qu'il oriente la réflexion vers l'importance relative de tel ou tel individu. Si c'est pour parler de vie biologique, Mr Dupont ou Mr Al Machin sont pour moi identique.
Raphaël a écrit :
Peu importe, même après lecture de la fiche, il me semble plus important de préserver sa vie que celle d'un chien.
Oui, bien sur, c'est très important de préserver la vie d'un terroriste (et aussi celle d'un tueur en série je suppose) ... On croirait entendre le discours d'un religieux. Manque juste que Luc Feron vienne te donner raison avec un verset biblique.
On croirait... C'est un bon mode de discussion que d'évaluer des propos sur la base de ce que "on croirait" qu'ils veulent dire ?
Il me semble évident qu'il est préférable de capturer les personnes dangereuses pour tout savoir de leur dangerosité, tenants, aboutissants, réseaux, etc.
Donc pour la raison que j'avais écrite, pas pour une autre que tu aimerais discuter.
C'est une affaire de potentiel d'interactions.Ni plus ni moins.
Raphaël a écrit :
Mais si un chien n'a pas la capacité d'imaginer ni l'humanité ni sa fin (supposition, mais peu importe), alors cette question lui est tout à fait insignifiante... il se préoccupera par conséquence plus de la perte d'un congénère et on revient à ma case départ.
C'est à se demander si tu as déjà eu un chien dans ta vie. La plupart des chiens sont beaucoup plus attachés aux humains qu'aux autres chiens.
Attachés, c'est le mot.
Veux-tu revenir sur ta supposition qui était qu'un chien ne peut pas envisager la fin de l'humanité ?
Le libre arbitre est à la causalité ce que le corps est à la physique

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Re: Un homo sapiens vaut 100 chiens

#80

Message par jean7 » 14 oct. 2016, 03:00

Denis a écrit :
  • #26 : Provoquer la mort d'un million de chiens (tirés au hasard) est une faute plus grave que provoquer la mort d'un seul homo sapiens (tiré au hasard).
    Denis : 99.9% | Mimi : 5%

Faut dire que un million de chiens, c'est beaucoup de chiens. C'est aux alentours de 100 que j'hésiterais entre tuer les chiens ou tuer l'humain.
C'est intéressant.

As-tu une explication ?
Je veux dire, pourquoi hésitation à 100 et pas à 10 000 ?
Pourquoi certitude à 1 million ?

Je te demande parce que confusément, je peux avoir une telle impression, mais je ne comprend pas pourquoi.
Ce qui m'a amené à radicaliser ma position.

Est-ce que tu veux dire qu'au delà d'un certain nombre, les interactions chiens-humain peuvent être équivalentes aux interactions d'un humain avec les autres ?
Le libre arbitre est à la causalité ce que le corps est à la physique

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Re: La valeur du vivant

#81

Message par Raphaël » 14 oct. 2016, 04:38

jean7 a écrit :Il me semble évident qu'il est préférable de capturer les personnes dangereuses pour tout savoir de leur dangerosité, tenants, aboutissants, réseaux, etc.
C'est une bonne raison mais ça n'a pas grand chose à voir avec le fait de donner une importance équivalente à toutes les vie humaines en se basant sur le critère selon lequel toutes les vies humaines se valent du point de vue biologique parce qu'un humain c'est un humain.
Raphaël a écrit :Veux-tu revenir sur ta supposition qui était qu'un chien ne peut pas envisager la fin de l'humanité ?
Un chien n'a aucune idée de ce que peut être l'humanité. Il est attaché à son maître et à quelques personnes et pour lui c'est suffisant à son bonheur. Le reste du monde pourrait disparaître qu'il ne s'en rendrait même pas compte.

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Re: Un homo sapiens vaut 100 chiens

#82

Message par Raphaël » 14 oct. 2016, 04:55

jean7 à Denis a écrit :Est-ce que tu veux dire qu'au delà d'un certain nombre, les interactions chiens-humain peuvent être équivalentes aux interactions d'un humain avec les autres ?
Pour moi essayer de savoir combien de chiens peuvent remplacer un humain c'est comme essayer de trouver combien de bicyclettes peuvent remplacer une automobile.

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Re: Un homo sapiens vaut 100 chiens

#83

Message par Raphaël » 14 oct. 2016, 05:05

Dash a écrit :Par contre, dans le détail, il est vrai qu'on peut observer plein de trucs merdiques qui, si elle avait été conçue par un « grand architecte », ne s'expliquent et ne se justifient pas du tout. :?
Tu oublies Taillibert et les déboires du stade olympique.

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#84

Message par Denis » 14 oct. 2016, 05:19


Salut jean7,

Tu demandes :
Pourquoi hésitation à 100 et pas à 10 000 ?
Pourquoi certitude à 1 million ?
Ma proposition #26 est :
  • #26 : Provoquer la mort d'un million de chiens (tirés au hasard) est une faute plus grave que provoquer la mort d'un seul homo sapiens (tiré au hasard).
    Denis : 99.9% | Mimi : 5%
Mettons de la chair autour de l'os : un contexte théorico-concret. Supposons qu'on nous présente une "boîte magique" munie de deux boutons A et B.
  • - Appuyer sur le bouton A provoque la mort instantanée de n chiens (tirés au hasard).
    - Appuyer sur B provoque la mort instantanée d'un homo sapiens (tiré au hasard).
Supposons aussi qu'on doive absolument-absolument-absolument choisir (sous peine, par exemple, d'un super-cataclysme de calibre planétaire).

Mon 99.9% signifie simplement que, avec n = 1000000, je n'hésiterais pas longtemps à choisir le bouton B.

Avec n = 100, j'hésiterais beaucoup car c'est là que se situe (flouement et à mon avis) le point d'équilibre entre les arguments pour chacune des options. (illustration)

Avec n = 10000, ça ressemble plutôt à ça (en faveur de B) et avec n = 1000000, c'est rendu comme ça, d'où mon 99.9%.

Avec n = 10, je n'hésiterais pas très longtemps et je sacrifierais les 10 chiens.

Qu'est-ce qui me fait penser ça ?

Essentiellement, je considère surtout les facteurs F1 et F4 dont j'ai déjà parlé ici.

Concernant F1 (l'intensité du psychisme que l'on détruit), je considère que, même si la danse des idées d'un chien est beaucoup moins intensément articulée que celle d'un humain, elle ne l'est pas infiniment moins. Loin de là.

Aussi, concernant F4 (les dommages collatéraux), je tiens compte du fait que la plupart des chiens sont membres à part entière d'une cellule familiale. Ça me fait estimer que la mort de 100 chiens provoquerait, globalement, autant de dommages collatéraux que celle d'un humain tiré au hasard.

:) Denis

P.S. Étant donné le grand flou inhérent à mon traitement pata-quantitatif de facteurs qualitatifs, l'image que j'ai utilisée pour illustrer un "match égal entre le pour et le contre" devrait probablement être remplacée par celle-ci.
Les meilleures sorties de route sont celles qui font le moins de tonneaux.

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Re: La valeur du vivant

#85

Message par jean7 » 14 oct. 2016, 05:20

Raphaël a écrit :C'est une bonne raison mais ça n'a pas grand chose à voir avec le fait de donner une importance équivalente à toutes les vie humaines en se basant sur le critère selon lequel toutes les vies humaines se valent du point de vue biologique parce qu'un humain c'est un humain.
Je comprend mieux ta réaction comme ça.
Mon point de vue n'est pas que toutes les vies humaines se valent dans le détail.
C'est juste une affaire d'échelle et, comme je l'ai dis très tôt, de quantités d'interaction possibles.
Ce qui est éminemment subjectif.

Je suis absolument convaincu, que les interactions intra-espèce sont éminemment plus nombreuses et riches de potentiels que les interactions inter-espèces.

Mais pour couper court à ta suspicion, je peux écrire ici que dès lors qu'on est certain qu'un humain n'aurait plus d'interaction possible avec d'autre, sa vie ne vaudrait pas celle d'un chien.
Imaginons qu'on envoie un cosmonaute pour un voyage sans retour dans une direction où on sait qu'il ne rencontrera pas d'alien, qu'il vive ou non n'a plus d'importance.
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Re: La valeur du vivant

#86

Message par Greem » 14 oct. 2016, 09:50

BeetleJuice a écrit :On fait dire ce qu'on veut aux chiffres, vous savez.
On peut aussi considérer que l'humain, quel qu'il soit, à une chance non nulle de trouver une solution aux problèmes cité tandis que le chien n'en a sans doute aucune.
On pourrait aussi penser qu'un être humain a des aspirations existentielles que le chien n'a pas et une famille susceptible d'être attristé par sa disparition, et qu'il serait donc a priori préférable de sauver l'humain. Je voulais simplement nuancer ce raisonnement en faisant comprendre qu'avec un peu de recul, le rapport coût/bénéfice entre l'un et l'autre est loin d'être aussi évident et que le choix final de sauver l'un ou l'autre m'apparait largement hasardeux. C'est pour ça que j'aurais aimé que Denis réponde à ma question, pour comprendre si son choix est calculé (et selon quels critères) ou purement émotionnel.
Dash a écrit :Bah, dit comme ça, tu fais un peu la même erreur que Mireille.
Quand je dis que la nature c'est de la merde, j'admets que c'est un jugement de valeur purement subjectif. Un jugement de valeur que je suis néanmoins capable de discuter rationnellement en apportant des arguments cohérents et conformes avec nos connaissances.
"Ils terribles ce ses sceptiquo-maniaques-sionisto-propagandum."

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shisha
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Re: La valeur du vivant

#87

Message par shisha » 14 oct. 2016, 11:23

Mireille a écrit :J'aimerais connaître votre opinion sur ces deux propositions que Denis a placées sur le redico actuel et ensuite vous poser une question.

Ces propostions :
-Provoquer la mort d'un million de chiens (tirés au hasard) est une faute plus grave que provoquer la mort d'un seul homo sapiens (tiré au hasard).

-La vie d'un chimpanzé vaut plus que celle de 100 mouches.

***

Ma question :

J’aimerais savoir pourquoi la vie d’un humain a plus de valeur pour vous que celle de n'importe quel autre vivant.

Coucou Mireille,

Je rejoins Denis dans le message qu'il vient de poster sur ce topic où il précise la prosition en fonction de si c'est 1 000 000 10 000 100 ou 10, les nuances quoi.

De manière générale si l'on devait faire le choix entre sauver un autre animal ou un animal de notre propre espece (humain), je choisirai l'humain (mais dans l'idéale je sauverai les deux biensur). On a tendance à préférer ceux qui nous ressemble d'où le fait qu'on estime généralement plus de valeur à l'humain qu'une autre espece j'imagine.

Mais de manière plus précise à choisir entre un chien que je connai et que j'aime et un humain qui ne me porte vraiment pas à coeur tellement c'est un humain destructeur, alors je choisirai le chien.

Parcontre à choisir entre un chien que j'aime et un humain que je ne connais pas, pour moi cela serait un dilem et j'aurai beaucoup de mal à choisir, car dans les deux cas, je serai très triste.

Et à choisir entre un humain que j'aime et un chien que j'aime, je choisirais sans trop d'hésitation, l'humain à sauver mais serai triste.

Heuresement qu'il est très improbable qu'on soit confronté à ce genre dilem /situations difficiles à gérer :)

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Re: Généralisation à "n" quelconque

#88

Message par jean7 » 14 oct. 2016, 11:46

Denis a écrit :Concernant F1 (l'intensité du psychisme que l'on détruit), je considère que, même si la danse des idées d'un chien est beaucoup moins intensément articulée que celle d'un humain, elle ne l'est pas infiniment moins. Loin de là.

Aussi, concernant F4 (les dommages collatéraux), je tiens compte du fait que la plupart des chiens sont membres à part entière d'une cellule familiale. Ça me fait estimer que la mort de 100 chiens provoquerait, globalement, autant de dommages collatéraux que celle d'un humain tiré au hasard.
Merci pour ces éclaircissements.
A la lecture de tes raisons, je trouve que les miennes finalement manquent beaucoup de morale puisque j'essaye d'argumenter la réponse sur le seul intérêt que présente une vie par rapport à une autre, ce qui m'a fait occulter complètement aussi bien la valeur intrinsèque de "la danse des idées" que la valeur de l'affection entre individus...

Je me découvre bien cynique sur ce coup là.
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Re: Généralisation à "n" quelconque

#89

Message par Raphaël » 14 oct. 2016, 13:50

Denis a écrit :
  • - Appuyer sur le bouton A provoque la mort instantanée de n chiens (tirés au hasard).
    - Appuyer sur B provoque la mort instantanée d'un homo sapiens (tiré au hasard).
Supposons aussi qu'on doive absolument-absolument-absolument choisir (sous peine, par exemple, d'un super-cataclysme de calibre planétaire).
Peut-être que je ne me mêle pas de ce qui me regarde mais je trouve que tu compliques les choses avec ton cataclysme planétaire. À ta place j'aurais dit "sous peine que A/B soit tiré à pile ou face".

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Re: La valeur du vivant

#90

Message par Raphaël » 14 oct. 2016, 13:56

jean7 a écrit :Je suis absolument convaincu, que les interactions intra-espèce sont éminemment plus nombreuses et riches de potentiels que les interactions inter-espèces.
C'est discutable. Les chiens et chats nous comprennent parfois mieux que les humains peuvent se comprendre entre eux. D'ailleurs il existe des gens qui vivent avec leurs chiens ou chats et qui ne supporteraient pas de vivre avec des humains.

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Re: La valeur du vivant

#91

Message par shisha » 14 oct. 2016, 15:36

La valeur d'un animal d'une autre espece est inférieure à la satisfaction des papilles de l'être humain.

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Re: La valeur du vivant

#92

Message par LoutredeMer » 14 oct. 2016, 17:04

Il y a 3 heures, j'ai vu le chat de ma voisine, dont je m'occupe en journée quand elle travaille, mourir devant mes yeux d'une crise cardiaque. C'était un chat agé de 10 ans, adorable et fragile, et je suis complètement sonnée.

J'aurais préféré que ca arrive à mon autre voisine, qui a 76 ans et prend tout le monde pour son larbin.

Voila pour le contextuel. :(
"Par le saumon qui se meut!.. I want my food!.. Slice me tender"..

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C'est plus positif

#93

Message par Denis » 14 oct. 2016, 23:14


Salut Raphy,

Tu dis :
je trouve que tu compliques les choses avec ton cataclysme planétaire. À ta place j'aurais dit "sous peine que A/B soit tiré à pile ou face".
Ça se tient, mais je préfère "sous peine que les deux boutons soient automatiquement activés".

Plutôt qu'avoir à choisir "qui on va sacrifier", on choisit "qui on va sauver".

C'est plus positif.

:) Denis
Les meilleures sorties de route sont celles qui font le moins de tonneaux.

Mireille

Re: La valeur du vivant

#94

Message par Mireille » 15 oct. 2016, 02:18

Etienne Beauman a écrit : Salut Mireille,

on te l'a surement déjà dit, j'ai pas tout lu, mais tu mélanges pas mal les choses.
Si tu veux des réponses claires, il faut faire le contraire : séparer les choses.

L'homme est un animal.
Aucun animal n'est supérieur par rapport à un autre.
Car ça ne veut strictement rien dire en l'état.
Quelque chose est supérieur à une autre en fonction d'un critère mesurable.

En revanche oui l'Homme établit avec certains animaux une relation de domination.
Alors si tu veux tu peux dire que l'homme est supérieur au lapin dans sa capacité à dominer le cheval, ça oui ça veut dire quelque-chose.
Mais l'Homme est supérieur au lapin. Non.*

J'espère t'avoir plus éclairé qu'embrouillé.

*sauf à se placer dans un rapport absolu. L'homme est supérieur au lapin par la volonté de Dieu, mais personne ici n'ira dans ce sens tu l'as bien compris.
Bonjour Étienne, oui je comprends que pour prendre une mesure de quelque chose qu'il faut la mettre dans un contexte et comme tu dis focuser sur ce que l'on souhaite comparer. J'ai bien compris, mais considérant que l'homme peut, si il le veut, se débarrasser du lapin ou de n'importe quelle espèce animale, mais les lapins ou autres eux ne pouvant pas se débarrasser de l'homme, il est difficile de ne pas voir l'homme comme supérieur. Et inversement, il est certainement le seul a être en mesure de pouvoir protéger n'importe quelle espèce puisqu'il a conscience du bien et du mal de ce qui peut leur arriver. La volonté de Dieu pour moi c'est l'Homme. Dieu n'existe que dans l'esprit de ceux qui n'ont pas la force de se tenir debout sans rien pour s'appuyer. Certains croyants ne s'assument tellement pas en tant qu'êtres capables d'autant de laideur que de beauté qu'ils se sont inventés un monde divin pour sublimer la partie d'eux-mêmes qu'ils n'acceptent pas ou très mal. Ca ne fait pas tellement longtemps que j'ai compris ça.

Maintenant, je trouve qu'on ne vit pas avec la nature, on la soumet. Pour cette raison ce serait bien si on inventait des valeurs objectives si elle n'existent pas encore. J'ai réfléchis à la question et ce serait une bonne solution, un nouvelle loi qu'on pourrait ajouter je ne sais trop où. Voilà comme je raisonnne le problème et la solution :

Si je considère qu'une valeur objective se situait au-dessus d'une subjective (fais semlant que cette valeur objective existe) je m'en servirais pour orienter mes pensées plutôt que de les plier (les pensées) à ma volonté, à mes souhaits.

Prenons pour illustrer la liberté, c'est une valeur inhérente au vivant.

Valeur objective : Elle m'oriente dans l'idée que tout ce qui vit a droit à un espace qui lui permet de se développer.

Valeur subjective : Elle m'oriente dans l'idée que c'est à moi de décider le degré de liberté que je veux donner à un petit élevage, par exemple. Pour ce faire, je comparerai avec le résultat de d'autres, etc.etc.

Tu vois, c'est ça le problème quand on a pas de valeur objective sur quoi se guider, on décide en fonction de nous, de notre expérience et non en tout respect avec les autres vies qui nous entourent. Et pourquoi nous en sommes là, pour la raison que nous nous croyons supérieur aux autres espèces, parce que nous priorisons nos valeurs subjectives, qui font bien notre affaire, il faut bien l'admettre, plutôt que de créer des valeurs objectives qui nous permettraient de vivre harmonieusement avec d'autres êtres vivants. Et tu sais quoi, si on en viendrait à faire ça, je suis pas mal certaine que l'on trouverait toute sorte d'autres solutions auxquelles on ne peut penser en restant les fesses bien au chaud dans un raisonement construit par l'homme pour l'homme et non pour l'ensemble du vivant.

Mireille

Re: Un homo sapiens vaut 100 chiens

#95

Message par Mireille » 15 oct. 2016, 02:31

Denis a écrit :Salut Mimi,

Tu dis :
Dans les faits vous dites, presque tout le monde ici, sauf les zozos peut-être, que l’homme n’est pas supérieur aux animaux...
Pas moi.

J'estime qu'une vie humaine vaut une centaine de vies de chiens.

Ma proposition #26, que tu as rapportée ici, je l'avais évaluée à 99.9%.
  • #26 : Provoquer la mort d'un million de chiens (tirés au hasard) est une faute plus grave que provoquer la mort d'un seul homo sapiens (tiré au hasard).
    Denis : 99.9% | Mimi : 5%

Faut dire que un million de chiens, c'est beaucoup de chiens. C'est aux alentours de 100 que j'hésiterais entre tuer les chiens ou tuer l'humain.

Si "valoir 100 fois plus", c'est "valoir la même chose", je me demande bien ce qu'il te faut.

:) Denis
Bonsoir Denis,

Si tu me laissais le choix entre tuer un nombre x de chiens ou tuer un humain, j'ai trouvé la solution, je me suiciderais et laisserais à un autre cette pénible tâche. Parce que j'estime que vivre avec ça dans la tête pendant x nombre d'années est encore pire que de se tuer.

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Re: C'est plus positif

#96

Message par lefauve » 15 oct. 2016, 02:47

Denis a écrit :Salut Raphy,

Tu dis :
je trouve que tu compliques les choses avec ton cataclysme planétaire. À ta place j'aurais dit "sous peine que A/B soit tiré à pile ou face".
Ça se tient, mais je préfère "sous peine que les deux boutons soient automatiquement activés".

Plutôt qu'avoir à choisir "qui on va sacrifier", on choisit "qui on va sauver".

C'est plus positif.

:) Denis
Maintenant, la question* est qui a autorité pour tiré la pièce de monnaie.
1. Devons réserver le privilège de tiré la pièce à un humain.
2. Quelle sont les critère de sélection de l'être charger de tiré la pièce.
Etc...
:mrgreen:



*Toute cette histoire est un foutoire réthorique, bonne chance dans la quête pour rationaliser l'absurde. Perso. C'est juste bon pour faire de l'humour
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Re: La valeur du vivant

#97

Message par 25 décembre » 15 oct. 2016, 02:50

Mireille » 14 oct. 2016, 20:18
... il est difficile de ne pas voir l'homme comme supérieur. Et inversement, il est certainement le seul a être en mesure de pouvoir protéger n'importe quelle espèce puisqu'il a conscience du bien et du mal de ce qui peut leur arriver. La volonté de Dieu pour moi c'est l'Homme....

Maintenant, je trouve qu'on ne vit pas avec la nature, on la soumet. Pour cette raison ce serait bien si on inventait des valeurs objectives si elle n'existent pas encore.
Prenons pour illustrer la liberté c'est une valeur inhérente au vivant.

Valeur objective : Elle m'oriente dans l'idée que tout ce qui vit a droit à un espace qui lui permet de se développer.

Tu vois, c'est ça le problème quand on a pas de valeur objective sur quoi se guider, ... il faut l'admettre plutôt que de créer des valeur objective qui nous permettrait de vivre harmonieusement avec d'autres êtres vivants... dans un raisonnement construit par l'homme ... pour l'ensemble du vivant.
Je commence à comprendre ton idée. Ça revient à changer la morale inventée par l'homme en réponse à ses besoins immédiats, à une morale universelle pour garder le vivant et la planète en bonne santé. Dans le vivant il faut inclure les humains qui peuvent disparaître de la terre que nous utilisons sans se préoccuper d'elle.
Nous ne pouvons dire que la diversité animale et floristique de l'Amazonie possède une liberté de se maintenir et de se développer, par contre c'est à l'humain et à l'humanité de juger qu'elle doit se maintenir librement sans l'abus d'exploitation.
Merci de votre réponse intelligente

Mireille

Re: La valeur du vivant

#98

Message par Mireille » 15 oct. 2016, 03:02

Oui 25, il faut vraiment une volonté pour que notre mentalité change, sinon je partage le pessimiste de bon nombre de gens.

C'est notre manière de penser qu'il faut changer et pour ça il faut trouver ce qui nous retient à ne pas vouloir ou pouvoir en changer.

Certaines personnes auront beau critiquer les philosophes ou ceux qui croient à des trucs métaphysique, mais au moint ces gens tentent par cette approche de faire quelque chose qui soit rassembleur même si ça part de croyances déraisonnables.

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Greem
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Re: La valeur du vivant

#99

Message par Greem » 15 oct. 2016, 04:20

Mireille a écrit :Certaines personnes auront beau critiquer les philosophes ou ceux qui croient à des trucs métaphysique, mais au moint ces gens tentent par cette approche de faire quelque chose qui soit rassembleur même si ça part de croyances déraisonnables.
Ce qui revient à vanter les vertus d'une croyance ou d'une idéologie sous prétexte que si tout le monde était d'accord avec alors il n'y aurait plus de problème puisqu'on serait tous d'accord.

C'est pas très sympa d'obliger ce pauvre serpent à se dévorer la queue.
25 décembre a écrit : Ça revient à changer la morale inventée par l'homme en réponse à ses besoins immédiats à une morale universelle pour garder le vivant et la planète en bonne santé.
Cette phrase est est tellement confuse et contradictoire que je suis épuisé rien qu'à l'idée de devoir vous expliquer pourquoi.
"Ils terribles ce ses sceptiquo-maniaques-sionisto-propagandum."

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Wooden Ali
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Re: La valeur du vivant

#100

Message par Wooden Ali » 15 oct. 2016, 09:10

Salut Greem,
Plutôt que de dire que la vie est une merde, ce qui annihile toutes les satisfactions objectives qu'elle apporte* aux êtres vivants que nous sommes, je dirais que c'est une tragédie, dans le sens où notre existence est ballotée par des causes qui nous échappent, indifféremment pour notre bien ou notre mal (surtout).
Pour faire face à cette situation qui va de l'inconfortable à l'insupportable, nous n'avons comme ressource que nous y résigner pour certains, par le biais de philosophies de l'acceptation de l'inévitable, pour d'autres, par l'espoir que ça ira mieux demain (quand on sera morts) ou de chercher à maitriser ces causes par la connaissance. Cela rend les événements néfastes qui nous touchent plus supportables et/ou plus rares sans toutefois supprimer cette fatalité inhérente, amha, à la vie.

Salut Denis,
Je n'arrive pas à comprendre ce que peut apporter ton expérience de pensée d'une abstraction telle qu'elle en supprime toute signification. Personne ne peut répondre à une question aussi grave sans prendre en compte le contexte dans lequel elle se pose (cf le poste de Mireille). Quel homme, quels chiens, quelles circonstances ? Selon le cinéma qu'elles se font dans leur tête (et que nous laisse la liberté de faire l'énoncé du problème) deux personnes pourront donner deux réponses très différentes alors que dans un contexte précis elles seraient parfaitement d'accord.
Pour atténuer l'effet délétère de cette absence de contexte on pourrait faire des statistiques en posant à un panel représentatif la question suivante :
A partir de combien de chiens, la vie d'un homme vaut moins que celle de la meute ?
La moyenne des réponses permettrait alors de donner à l'Homme une valeur-chien dans un contexte non connu mais moyen.
On pourrait répéter le test avec d'autres animaux : le cheval, le bonobo, la chèvre, le bulot, la grenouille ...
On obtiendrait ainsi une hiérarchie du monde animal par rapport à l'étalon-Homme.
Cette liste ne serait en fait qu'un indicateur des relations d'intérêt que l'Homme entretient avec ses cousins animaux ... qui peuvent être connues par beaucoup d'autres moyens.
D'où ma perplexité devant ta question.




*sauf pour les coprophiles, bien entendu.
Les faits ne pénètrent pas dans le monde où vivent nos croyances. Marcel Proust

Gloire à qui n'ayant pas d'idéal sacro-saint
Se borne à ne pas trop emmerder ses voisins ! Georges Brassens

Mon Dieu ! Mon Dieu ! Pourquoi m'as-tu abandonné ? Dieu

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