julien99 a écrit : 17 sept. 2018, 19:21
Mon fils en a vu cinq psys un pire que le l'autre. Ensuite il est tombé sur une psy d'origine allemande qui avait comme objectif louable de l'aider à se défaire du cocktail de sédatifs et de psychotropes qui lui ont bouffé la santé.
En Allemagne, le niveau de prescription de médocs est ridiculement bas comparé en France. Cherchez l'erreur...
Je veux bien vous croire sur la différence avec l'Allemagne. J'aimerais vraiment avoir des sources s'il vous plaît, ça m'intéresse vraiment.
Comme méthodes alternatives, il y des psychothérapies traditionnelles, les TCC, les jeux de rôles, l'EMDR, l'hypnose...probablement bien d'autres..
Non seulement ce personnel spécialisé manque crucialement, mais en plus ne sont pas pris en charge par les caisses pour la plupart du temps.
Priorité au RDV de 20 à 25 minutes chez le psychiatre qui ne cherchera qu'à ajuster son traitement au-lieu de creuser le fond du problème.
Autres méthodes alternatives :
- Faire vérifier la glande thyroïdienne (aucun psy ne le fait). Cela devrait être automatique lorsqu'un patient se plaint de crises d'angoisses.
- Rétablir une bonne flore intestinale
- utiliser des plantes - comme la rhodiole par exemple - pour des symptômes légers
- apprendre à gérer des crises d'angoisses
- initier à la méditation, au yoga...
je ne peux que vous rejoindre sur les thérapies cognitives et comportementales (qui inclut le jeu de rôle est quasiment la totalité de ce qu'est l'EMDR...). Il y a de plus en plus de personnes qui se forment à ces pratiques et j'en suis bien heureux. Il y a aussi tout le courant de la neuropsychologie avec la remédiation cognitive pour les patients atteints de schizophrénie qui se complète très bien avec les TCC. Il y aura forcément de plus en plus de prise en charge financière de ce type de thérapie. Les besoins en santé mentale vont continuer d'augmenter d'après les statistiques. Les psychiatres, même les plus volontaires, sont débordés de boulot et non pas le temps de faire autre chose que leur spécialité qui est le réajustement de traitement. Charge aux psychologue de faire valoir leur complémentarité.
Je ne connais pas trop les effets que l'on peut attendre des approches qui s'intéressent à autre chose que le cerveau pour la maladie mentale mais si vous avez des références je suis preneur (notamment la flore intestinale).
J'ai lu pas mal d'études montrant l'efficacité de la phytothérapie pour certains troubles mais il est vrai et je le regrette que je n'ai jamais (quasiment) entendu de psychiatres proposer de phytothérapie... on entendra malheureusement davantage d'homéopathie
pour les crises d'angoisse, le contrôle respiratoire est a minima.
Je vous rejoins également sur la méditation de pleine conscience qui a largement fait ses preuves au niveau scientifique...
Ce qui vous donne un peu raison dans la mesure où nous avons beaucoup de progrès à faire.
Petite anecdote : vers 11-12 ans on a prescrit du Tercian à mon fils. Ne voulant pas lui administrer des psychotropes, mon ex-femme et moi avions décidé de lui administrer autre-chose ayant un gout curieux dans le but de provoquer un effet placébo. Le résultat fut immédiat, le fiston se sentait beaucoup mieux dans sa peau. Deux semaines plus tard lors de l'entrevue avec son pédopsychiatre, on avons décidé de le mettre au courant, chose qu'il n'a pas du tout apprécié. Car pendant le RDV en présence du petit, il nous a demandé d'avouer l'entourloupette qu'on lui a fait. Résultat, non seulement cet abruti de première a réduit à néant tout le bénéfice percevable du placébo, mais en plus nous avions perdu la confiance de notre enfant qui a rechuté d'un jour à l'autre.
Votre exemple est très intéressant, car il peut pointer d'un côté la totale absence d'alliance thérapeutique que le psychiatre essaie de mettre en place avec les parents. Que l'on peut mettre sur le compte d'une absence de formation à la psychothérapie par le verbal au niveau de psychiatres mais ce n'est pas de leur faute!
Et d'un autre on peut pointait toute la question éthique à propos de placebo surtout chez votre enfant. Ce n'est pas tellement une position moraliste mais plus une question de ce que ça peut jouer en termes relationnelle au niveau intra familiale.
Mais revenons au pragmatisme, je pense que si un effet placebo aurait marché pour mes enfants... j'aurais largement préféré cela a du Tercian, et je me serais beaucoup moins posé de questions
Pour conclure je pense qu'une psychothérapie ou l'aide d'un psychologue pour régler votre problème aurait été bien plus favorable. Je dis ça car si l'effet placebo à marcher (et maintenant l'on sait que l'effet placebo est un effet relationnel) c'est qu'on aurait pu traiter le problème autrement que par la chimie.