Igor a écrit : 05 mars 2019, 13:52 Pensez-vous qu'il y a plusieurs façons d'interpréter ces questions aussi (que c'est trop vague)?
Plus ou moins, mais, surtout, je ne vois pas en quoi elles ont un quelconque rapport (probant) avec de la violence et du harcèlement (et encore moins avec le viol).
Analysons un peu ces questions :
« Vous a fait des remarques désobligeantes au sujet de votre apparence, de votre corps ou de vos activités sexuelles? »
Sérieusement, je suis même surpris du faible pourcentage! Qui n'a jamais reçu une remarque désagréable (synonyme) concernant son apparence? Son corps? Ses activités sexuelles?
On ne vous a jamais dit «
ouwen, t'as pris du poids mon Igor » tout en tapotant votre bedaine en revenant des vacances des fêtes au travail? Ou «
ouwen, tu commences à caler mon Igor », parce que vous commencer à perdre vos cheveux? Ce genre de commentaires se dit même entre hommes alors j'imagine mal un individu n'avoir jamais été la cible de ce genre de remarque, à moins de vivre seul sur une île déserte!
Bien sûr, il y a aussi le cadre et le ton qui importe, mais sans plus de précision, que peut-on retirer de ce 15,7 % sinon que 84,3% des répondantes ne prennent manifestement pas de poids et ne perdent pas leurs cheveux!
Poursuivons :
« A tenté de démarrer une discussion sur le sexe avec vous, même si cela vous déplaisait »
Dans celle-ci, le «
cela vous déplaisait » fait référence à une préférence ou un sentiment qui, s'il n'est pas exprimé, rend caduque le «
même si » (qui implique un manque de respect uniquement si l'on a informé notre interlocuteur que cela nous déplaît).
Et, encore une fois, même entre hommes (et, entre femmes, vous croyez qu'ils ne discutent jamais de ce sujet?), il n'est pas rare que certains démarrent des discussions sur le sexe pour savoir si nous avons déjà fait ceci ou cela, etc. Apprécier plus ou moins ce genre de discussion? Bien sûr que c'est possible et normal, mais c'est le genre de trucs tellement commun qu'encore une fois, sans préciser le contexte et le ton, il est impossible d'en retirer quoi que ce soit.
Ensuite :
«Vous a raconté, de manière répétitive, des histoires ou des blagues sexuelles qui étaient offensantes pour vous? »
Même farine!
Où je bosse, il y a un « faible d'esprit », pas méchant pour deux sous, toujours prêts à aider tout le monde, mais qui en a une nouvelle à raconter tous les jours. Moi-même, j'en suis plus capable de ses blagues pourries (souvent sur le sexe) qu'il doit lire dans un vieux recueil de blagues pour ivrogne des années 1970. Mais il semble tellement heureux que je ne lui ai jamais exprimé et mon ennui et mon dégoût pour la plupart de celles qu'il me raconte (alors j'assume).
Toutes ces questions peuvent assurément créer des malaises, déplaire, être dites lorsque la situation n'est pas appropriée, etc., etc., mais elles n'ont pas nécessairement à voir avec de la violence ou du harcèlement sexuel.
Igor a écrit : 05 mars 2019, 13:52pour moi on peut parler de violence sexuelle quand même quand il y a violence psychologique et non simplement d'incivilités
Même sans chipoter sur les defs (l'utilisation du mot « violence »), faut quand même distinguer la violence psychologique produite par un « émetteur » qui a pour objectif de produire cette violence
VS la « violence psychologique » dont on peut qualifier, à tort, n'importe quel truc qui nous tape sur les nerfs dans la vie de tous les jours. L'imbécile heureux qui me raconte ses blagues pourries (et même quand elles n'ont par pour thème la sexualité), il m'ennuie et me tape sur les nerfs à mourir!!

Tout comme certains des chats que j'ai eus et qui venaient se coucher en équilibre sur mon avant-bras uniquement lorsque je tapais sur mon clavier devant l'écran.

Et sans oublier l'incompétence et l'inefficience de tout un tas d'individus qui me « font violence » au point où je me sens parfois comme Michael Douglas dans le film Falling Down.
Suis-je une « victime » pour autant?
Alors, oui, la « violence psychologique », sous toutes ses formes, je crois que nous en sommes tous plus ou moins victime, mais la violence sexuelle et le harcèlement sexuel, c'est autres chose! Et les pourcentages à ces questions n'indiquent rien de précis et ne permettent pas d’affirmer quoi que ce soit, sauf à interpréter!