JoachimJo a écrit : 24 mars 2019, 16:35...aucun n'affiche de certitude quant à la conscience, tous s'expriment avec doute. A l'inverse de la majorité des intervenants sur ce forum, tous sont Sceptiques.
Très souvent, certains individus, comme vous, ne réalisent pas que l'utilité de ne pas afficher/avoir de certitude n'a de sens et d'utilité qu'en fonction, en rapport avec ce que l'on peut déjà observer (même qu'en partie).
À défaut de pouvoir prouver/démontrer quoi que ce soit d'autre que ce que nous observons déjà, même si ce que nous observons déjà n'explique pas encore tout, mais tend à penser qu'il est plus probable que.... ....ne pas avoir de certitude doit nécessairement concerner toute autre chose que ce que l'on observe et pas l'inverse.
Conséquemment, puisque nos connaissances actuelles tendent à démontrer, à penser que la conscience est tributaire du cerveau, c'est concernant toute les autres hypothèses qu'il faut ne pas avoir de certitudes. Si ce n'est parce qu'elles ne peuvent être réfutées (pour le moment en tout cas!), oui, bien sûr, naturellement.
Quelle méthode, quelle attitude, quel procédé, quelle logique, quelle façon sensée de penser privilégierait d'avoir moins de certitude concernant ce que l'on peut observer que pour n'importe quelle hypothèse ne pouvant être réfuter?
C'est la même farine pour tous les sujets!
Nous pouvons bien émettre mille et une hypothèses quant à l'existence de Dieu, mais jusqu'à présent, nous n'observons aucune intervention, aucune manifestation de son existence. Pourquoi donc attribuer un (supposé) « excès » de certitudes à ceux qui (ne disent pas qu'il ne pourrait exister dans l'absolu, mais) disent que rien ne nous permet de penser qu'il existe?
Personne ici ne prétend que ce n'est pas « ceci ou cela » qui créer la conscience dans l'absolu. La nuance étant qu'en l'absence d'éléments factuels, il n'y a rien de plus préférable et d'utile à faire que de placer le doute à la position par défaut (comme pour tout autre sujet) : le doute faute de preuve!
Et c'est bien pourquoi (dans une toute autre sphère) les accusés sont considérés innocents jusqu'à preuve du contraire. Dans l'absolu, l'on peut bien dire que l'on « doute » dans les deux sens de façon égale avant le procès, mais,
en pratique, ce sont des accusations qu’il faut douter et non l'inverse!
Comme plusieurs, vous ne saisissez pas la nécessité, l'utilité « pratico-pragmatique » d'attribuer le doute à une position plutôt qu'à une autre.
Derrière mon écran, vous ne pouvez aucunement savoir si j'ai l'intime conviction et/ou l'espoir que la conscience soit autre chose que ce nous en savons déjà, mais, en pratique (et peu importe ce que je crois), je comprends parfaitement qu'il est inutile d'attribuer plus de probabilité à des positions (individus) émettant des hypothèses irréfutables. Et c'est cette toute petite nuance que peu d'individus, dont vous, n'arrivent pas à saisir.
Cette méthode, cette façon de fonctionner, en pratique et transposée à la sphère scientifique, fait qu'il est inutile d'engager nombre de ressources, de temps, d'énergie (et donc d'hypothèses) tant qu'il n'y a pas
matière concrète à étudier. Sinon, aussi bien perdent les 10 prochaines années à demander à tous les scientifiques de la planète (de produire des thèses selon) quelle pourrait bien être la nature et la source de la conscience selon leurs hypothèses/sentiments perso, mais à quoi ça pourra bien servir au final tant que ces hypothèses demeurent irréfutables?
Pendant ce temps, nous ne progresserons pas dans des domaines (neurobiologie, etc.) qui permettent autrement plus d'acquérir des connaissances utiles et donc des applications pratiques.
Je suis toujours fasciné de constater, et ce, peu importe les domaines et sujets, comment plusieurs individus (parfois pourtant brillants) en arrivent à inverser la charge de la preuve et/ou à considérer que ceux qui doutent (correctement, de façon justifiée et sensée) sont ceux privilégiant toute sorte d'hypothèse irréfutable.
Personnellement, à partir du jour où j'ai saisi qu'aussi sensées~logique pouvaient être certaines de mes croyances et hypothèses (et j'en ai!), si elles sont irréfutables, j'ai alors saisi (quand je partage ces dernières) que :
- je devais cesser de reproche aux autres d'être « fermés d'esprit »
- je devais cesser de reprocher aux autres de « ne pas douter »
Est-ce que ça m'empêche de discuter de ces sujets lors de souper entre amis que ça intéresse? Non!
Est-ce que ça m'empêche d'ouvrir ou de participer à certains sujets « méta-philosophique » ici? Non!
Par contre, jamais je ne reprocherai à JF (ou tout autre sceptique) d'être fermé et/ou de ne pas douter. Seul le manque d'intérêt à échanger concernant des hypothèses irréfutables (et/ou des sujets « méta-philosophiques ») peut être souligné/reproché. Mais rien d'autre!