Et dire qu'on ne se souvient pas de quelque chose veut dire forcément qu'il ne s'est rien passé ? A sophisme, sophisme et demi.LePsychoSophe a écrit :Dire qu'on ne se souvient pas des qualias ne veut pas dire qu'il y en a. Vous voyez bien votre sophisme. Avec votre raisonnement, on peut dire tout et n'importe quoi à propos de tout (ou de rien ;-)).
Non. Notre moi n'est pas fait que d'empilage de nos souvenirs conscients. Il est fait aussi d'une foule de sentiments, d'impressions parfois vagues, dont on serait bien en peine de savoir d'où elle viennent.LePsychoSophe a écrit :Si vous ne vous rappelez pas de vos expériences alors à quoi bon les avoir? Elles ne constituent pas votre identité ou votre moi puisqu'il n'est fait que d’empilage de souvenirs conscients.
Une expérience, quelle qu'elle soit, traîne son cortège de sensations qui viennent de l'inconscient. La frontière entre ce qu'on appelle la conscience et ce qu'on appelle l'inconscience (si tant est que la différence de termes ait vraiment une signification, si la conscience n'est qu'un spectateur) est suffisamment flottante actuellement pour qu'on reste prudent avant de mettre l'origine d'un ressenti dans l'un ou dans l'autre.
Parce que s'en tenir juste à la mémoire du sujet (à sa non-mémoire, plutôt) pour décréter s'il a été conscient ou non, c'est très léger.
Ta vision de la conscience, ce n'est rien d'autre que du politiquement correct, elle ne suit que le "bon sens" de l'air du temps. Alors que tous les résultats du coma science group sont en train de montrer qu'elle va devoir être revue.
C'est un peu confus et hors propos, ce que tu racontes là. Les comateux qui se réveillent ne disent pas qu'ils sont allés sur Mars, puisqu'ils ne se souviennent pas.LePsychSophe a écrit :Si je me mettais à vous racontez qu'hier vous êtes allez faire du trekking sur Mars... A quoi vivre cette expérience car vous ne vous en rappelez pas et si vous vous mettez à recréer un tissu mnésique, il sera fait de mes dires et non de l'expérience enregistrée et donc vécue.
Je dirais juste que si tu me racontes que tu as été sur Mars et que tu le crois... ben c'est ton affaire, pas la mienne. Ce n'est pas à moi à décréter ce qui est vrai ou non dans tes qualia.
Oui, c'est çaLePsychoSophe a écrit :Qui dit que Ricard dit pas n'importe quoi pour faire fantasmer les chercheurs et par la même valider ses théories bouddhistes farfelues?

Et penses tu vraiment que tous les gens qui méditent profondément ne se souviennent de rien quand ils émergent ?
Ils mentent tous ?
En fait, ils dorment profondément, rien de plus… ça doit être ça ! (Mais non, ce n'est pas ça puisqu'il y a les scanners, on voit bien que c'est autre chose que le sommeil habituel et il y a en plus les analogies avec les comateux… saloperie de scanners !)
Ah, tiens donc. Maintenant c'est "certes le comateux a peut-être des perceptions" ? Je vois ça comme un progrès chez toi. C'est bien, ça…LePsychoSophe a écrit :Certes le comateux a peut-être des perceptions mais qui dit que c'est agréable et qui dit que cela vaut la peine de les laisser en vie?
Et qui dit que c'est désagréable et qui dit que ça ne vaut pas la peine de les laisser en vie ? Quelle peine d'ailleurs ?
Chez les proches, il me semble que je vois surtout de la peine de ne pas les laisser en vie…
Ceci dit, je n'ai pas suivit cette affaire, c'est juste que je me garde bien d'avoir un avis tranché comme le tien.
Ben voilà, tu ne sais pas ce que c'est "rien", tu ne sais pas ce que c'est la mort et tu n'y as d'ailleurs manifestement pas beaucoup réfléchit... mais c'est quand même La Mort, celle qu'on t'a apprise, celle qui tue, celle qui traîne son lot de psychoses, qui a ta préférence.Bien-sûr que je ne peux pas montrer le rien! Qui le peut? Personne! Le rien c'est notre mort.
Pourquoi pas ? Comme plus haut, c'est ton affaire, pas la mienne...