Comme tu à du t'en douter et comme je l'ai dit, nous ne sommes pas en désaccord de fond, mais de forme (et pas entièrement, en réalité j'aime pas mal ton optimisme)
Je vais répondre à quelques-uns de tes points. Note cependant que c'est une simple opinion. Je ne maitrise pas ces sujets et n'ai aucune formation dans ces genres.
A mon avis, l'opinion publique a un poids beaucoup, beaucoup plus considérable que beaucoup d'entre nous ne le soupçonnent (même dans les pays dits non démocratiques)
Je suis pas certain de comprendre ce que tu entend par la, mais j'ai "pris cela en compte" (si je puis dire) dans ma "vision du chaos", dans le sens ou :
1) Je considère la démocratie plus comme une forme de "opiniocratie/éléctocratie", cad que les politiciens créer des programmes (en surface du moins) qui correspondent à des puissances "électives". Bref, une sorte d'offre à la demande. Sans quoi, ils sont certains de ne jamais atteindre le pouvoir.
2) Une opinion dominante sur la qu'elle les politiciens vont se caler n'est pas forcement "bonne" ou "pratique", surtout quand ces opinions sont des valeurs qui, dans les faits, ne sont pas vraiment suivies par les individus.
Nous sommes dans une situation d'instabilité globale propice à des évolutions très fortes sous l'action d'impulsions très faibles (la difficulté et le risque étant de se tromper en donnant une impulsion dans une direction que l'on croit positive puis s'avère nuisible par erreur de direction ou seulement de méthode, de réseau ou de mode de communication retenu).
C'est en partie cela qui me rend dubitatif, l'enfer est pavé de bonne intentions. Et surtout, nous vivons une situation instable comme beaucoup de fois dans l'histoire...Sans que cela n'ai jamais remis en question profondément et radicalement les inégalités ou la nature humaine. Au mieux, ca à créer des civilisations plus organisées, structurées, justes, etc. Ce qui est déjà pas mal tu me dira !
Nous sous-estimons assez gravement (à mon avis) le poids des mots, des émotions, des motivations et des valeurs, bonnes ou mauvaises, que nous suscitons, favorisons ou défavorisons, sans réellement avoir conscience de cette action et de son impact. Nous tendons à la sous-estimer.
C'est possible, je l'espère. Mais je n'observe pas vraiment d'actions derrière les mots. Finalement, nous-nous forçons à rouler plus propre et moins vite (donc moins polluant) parce-que les gouvernements l'impose. Non pas parce-qu’il est dit que c'est bien.
La société nous change. Elle nous modèle. C'est le principe même de l'anachronisme en histoire qui ne permet pas vraiment de juger des valeurs à l’orée des valeurs contemporaines par exemple. Ont ne le peut (juger) que si des valeurs anciennes subsistent dans un monde ou celles-ci sont dépassées socialement (majoritairement) et soutenue par des faits (par exemple l'homosexualité est bien naturelle).
Pour le reste, la société évolue dans une interrelation complexe entre l'individu et ce qu'il apporte au groupe et l'évolution de la société autour de lui et qui le transforme...
Donc de mon coté je
crois que nous sous-estimons aussi ce qui nous fait penser et agir (surtout en groupe), et que c'est choses sont extrêmements complexes, qu'il est dur de les quantifier et encore plus de les intégrer (et contrôler) à des variables politiques. Et pour finir ces "forces" me semblent reposer plus sur des déterminants que sur une réelle façon de "mener sa vie", même si je ne nie pas non-plus ce fait : le doute et la remise en question, les changements individuels et sociétaux, les reformes positives en politique, tout cela est la preuve que tu à aussi raison. Je suis d'accord avec toi en fait, mais n'accorde pas la même puissances aux même forces qui animent les gens. Et je pense pas possible de quantifier ces forces scientifiquement...Ceci-dit, je ne suis pas si certain qu'il y est besoin de quantifier et comprendre toutes les variables pour influencer ces fonctionnements (mais ne pas le faire suffisamment me semble être un risque non-négligeable qui pourrait mener à des décisions aux effets indésirables).
Je dit cela est je suis le premier concerné par cela. Par exemple, j'entend trop souvent des gens dire qu'il faut aider les pauvres, leurs donner quelques sous au coin d'une rue, etc...Et j'en vois beaucoup plus rarement en loger chez-eux et les aider vraiment (et je comprend pourquoi, je ne le fait pas non-plus, d'autant plus qu'une partie non négligeable on développé bien d'autres problèmes que le non-logement, sans parler de ceux qui ne veulent pas "s'intégrer" tel qu'ont le l'entend du haut de nos préjugés sur ce qu'est l'intégration et même la notion de richesse...Qui sert donc avant tout un système économique qui ne porte aucune importance pour certains).
4/ Nous surestimons la difficulté (très élevée, certes, mais moindre que le point 5/, le plus difficile) pour trouver des solutions technologiques et industrielles concrètes en vue de résoudre une partie de nos problèmes.
Honnêtement...J'espère vraiment cela ! D'autant plus que je suis asses "pro technos".
Mais même en tant que "pro-technos" je ne peux pas nier que la technologie n'a tenus ses promesses qu'avec des révères de médailles... La médecine sauve et fait vivre plus longtemps, mais implique une démographie galopante. Le travail est moins pénible/dangereux, mais plus rapide et surveillé. Le savoir est devenue accessible facilement, mais les pires bullshits aussi. Etc...
Sur ton point 5, évidement je suis en accord à 100%.
La seule petite différence,
c'est que je ne sais pas si un monde qui aplanis trop les différences et fait avancer tout le monde est une utopie ou une dystopie...Quel genre de système (qui ne serait pas hégémonique voir totalitaire) pourrait garantir un tel travail ?
Et est-ce vraiment réaliste ? : nous sommes des animaux sociaux, pensants, imaginatifs, identitaires/communautariste, grégaires, et nous avons aussi une conscience individuelle et "égotique" pour complexifier le tout... Et tout cela peut même être positif : par exemple il n'y aurait pas, je pense, autant de théories scientifiques en compétitions (dans le sens positif, pas dans le sens capitalisto-economique du terme) sans une adversité et des tensions humaines et de groupes, adversité et tensions qui est mère du doute et de la remise en question. Mais ce n'est qu'une opinion.
Ceci-dit, je ne suis pas totalement pessimiste non-plus. En réalité, je ne suis pas grand chose, ce qui se passera ne m’inquiète pas tant que cela.
Mais je trouvais tes idées très bonnes

Mais je n'y voyais pas vraiment de solution "applicables" qui ne soit pas radicales et "faussement quantifié" (radicalité qui viendra peut-être de l'urgence écologique, même si je ne crois pas, à titre perso, à l'apocalypse écologique).
Ceci-dit, je doit bien admettre que mon pessimisme apparent ici est surtout un outil de débat et de contre-argumentation. En réalité ton optimisme ne me parait pas irréaliste ou naïf (même si on dirais vu ma réponse), mais plutôt le bienvenue (ceci-dit, ta vision de cet optimisme, dans un monde unis, me parait un peut "naïf". Quoi que surtout, pas forcement enviable surtout, il me parait proche de la dystopie même si je ne suis pas certain de cela tellement ces notions sociales sont floues...).