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Publié : 08 févr. 2005, 03:05
par ti-poil

Re: Désolé d'avoir tardé

Publié : 08 févr. 2005, 10:03
par Mikaël
Jean-Francois a écrit :Je ne suis toujours pas vraiment sûr de comprendre ton analogie. Tu fais un parallèle entre le sommeil et la mort, pour dire que si on se "réincarne" tous les matin, c'est que la réincarnation est possible?
Ce n'est pas exactement ce que je dis : je dis simplement que puisque on se "réincarne" tous les matins, alors l'argument de Denis contre la théorie de la réincarnation n'est pas valide. Je n'ai pas la prétention de régler la question en quelques posts...
Jean-Francois a écrit :Se réincarner dans le même corps tous les matins t'apparaît une analogie judicieuse avec se réincarner dans des corps différents au cours de vies successives?
Oui. En quoi ne la trouves-tu pas judicieuse ?
Jean-Francois a écrit :
Mikaël a écrit :je tiens à rappeler que mon but est seulement de montrer que la réincarnation est logiquement possible (compte tenu de nos connaissances actuelles)
Moi, je dirais "compte tenu de notre ignorance actuelle".
Notre ignorance actuelle n'étant que l'exact opposé de notre connaissance actuelle, les deux expressions sont équivalentes...
Jean-Francois a écrit :Tu inverses la charge de preuve avec ton "logiquement".
Où as-tu lu que je voulais prouver la réincarnation ? ;) Une des objections qui est opposée à cette doctrine est qu'elle contredirait des connaissances bien établies au sujet du cerveau. Je ne fais qu'apporter une réponse à cette objection.

Je répète :

[quote="Mikaël"]je tiens à rappeler que mon but est seulement de montrer que la réincarnation est logiquement possible (compte tenu de nos connaissances actuelles)[/quote]

A vrai dire, la réincarnation, je n'y crois pas trop, mais pour d'autres raisons (manque de preuves empiriques [bulldozer], considérations éthiques [trotinette à moteur nucléaire] et considérations personnelles [trotinette]).
Jean-Francois a écrit :Ce serait "logique" si l'hypothèse de l'âme ne reposait pas sur la seule acceptation religieuso-culturelle millénaire. Bref, il faudrait quelque chose pour soutenir:
"l'âme-esprit est organisée par elle-même ou par une sorte de "cerveau subtil" inclu dans un "corps subtil" (selon les conceptions défendues)".
Ne confond pas possibilité logique (compte tenu de nos connaissances actuelles) et preuves expérimentales. Ce n'est pas exactement pareil même si les deux sont bien évidemment liés. Je répète que dans cette discussion, je ne m'intéresse qu'au premier point. C'est mon droit, non ? ;)
Jean-Francois a écrit :Mais, comme il n'y a rien d'autre que du légendaire, ton "logiquement" repose sur de l'ignorance plutôt que sur des faits... comme toutes les croyances (fées, astrologie, créationnisme, etc.).
Il me semble qu'il y a un peu plus de trotinettes pour l'hypothèse de "l'âme~esprit" que pour celle des fées, de l'astrologie ou du créationnisme, ou pour prendre l'exemple de Stéphane : des cigognes transportant les âmes dans les embryons.

- Les expériences de "parapsychologie"
- Les études sur les NDE, OBE, etc.
- Les études sur les marques de naissance et les régressions dites "dans les vies antérieures"
- Quelques témoignages assez bien ficelés
- Des considérations éthiques
- Des considérations phénoménologiques (subjectivité de la sensation d'écoulement du temps, par exemple)
- Des considérations métaphysiques (j'y reviendrai dans un autre post)

Quelle est la valeur de preuve de tout ça ? Assez faible (du moins de prime abord), je n'en disconviens pas, mais il faudrait tout voir en noir et blanc, pour leur refuser la moindre valeur. Le sceptique Marcello Truzzi estimait même que la parapsychologie avait atteint un stade proto-scientifique, et bien que refusant de considérer qu'elle prouve quoi que se soit, considérait ses résultats comme posant des questions et incitant à poursuivre des recherches dans cette voie.
Jean-Francois a écrit :En fait, ce n'est pas "logiquement possible" c'est "hypothétiquement possible".
Quelle différence fais-tu entre "logiquement possible" et "hypothétiquement possible" ?
Jean-Francois a écrit :Ce qui est vrai mais ne nous avance pas à grand chose: comment aller plus loin*? Comment réduire l'hypothèse?
Je pense que l'épistémologie qui prévaut actuellement dans la recherche pourrait peut-être être améliorée. Suite à des considérations rationnelles, pas pour faire entrer de force le "psi". Toutefois, peut-être qu'une nouvelle épistémologie conduirait à reconsidérer la valeur de preuve de la parapsychologie et consorts et introduirait de nouvelles méthodes de recherche susceptibles de mieux mettre en évidence un éventuel "psi".

Encore du pain sur la planche pour la philosophie :)
Jean-Francois a écrit :* Je te rappelle que Ghost nous sort ce genre de "logique" depuis longtemps, et que nous ne sommes pas plus avancé aujourd'hui sur ce qui permettrait de soutenir son point.
Ah ? Ghost sort parfois des trucs logiques ? :lol:

Publié : 08 févr. 2005, 12:09
par André
Ghost
Ah ? Ghost sort parfois des trucs logiques ?
Il en a la prétention, comme Julien ou Dany. Il est remarquable que ce sont les zozos les plus délirants qui se réclament le plus explicitement de la logique. Ils croient renforcer leurs arguments en terminant souvent leurs phrases par "c'est logique".

André

Publié : 08 févr. 2005, 13:30
par Mikaël
André a écrit :Ghost
Ah ? Ghost sort parfois des trucs logiques ?
Il en a la prétention, comme Julien ou Dany.
La prétention, oui, ça je ne dis pas le contraire. Mais alors, rien à voir avec ce que je raconte, il me semble. Ou alors qu'on me dise où je fais des erreurs de logique. Je suis ouvert à la contradiction, je la recherche même avidement ! :D

Re: Désolé d'avoir tardé

Publié : 08 févr. 2005, 13:33
par Jean-Francois
Mikaël a écrit :
Jean-Francois a écrit :Je ne suis toujours pas vraiment sûr de comprendre ton analogie. Tu fais un parallèle entre le sommeil et la mort, pour dire que si on se "réincarne" tous les matin, c'est que la réincarnation est possible?
Ce n'est pas exactement ce que je dis : je dis simplement que puisque on se "réincarne" tous les matins, alors l'argument de Denis contre la théorie de la réincarnation n'est pas valide. Je n'ai pas la prétention de régler la question en quelques posts...
Pratiquement, cela revient au même: pour que l'argument de Denis ne soit pas valide, il faut que ton analogie soit plus qu'une analogie. Il faut qu'elle décrive réellement la réalité.

Le problème est que ta manière de "répondre à cet objection" (sur les connaissances sur le cerveau) est un argument par l'ignorance qui prend la forme d'une analogie douteuse (bien qu'assez traditionnelle, le parallèle sommeil/mort n'est pas spécialement nouveau).
Mikaël a écrit :Oui. En quoi ne la trouves-tu pas judicieuse ?
Le plus évident est que tu "reprends" ton corps le matin, dans l'état où tu l'as laissé, et non un nouveau, tout neuf. Ensuite, il y a plein d'autres trucs qui clochent, comme le fait que tu peux quitter le sommeil plusieurs fois par nuit, que le cerveau influence les cycles du sommeil (narcolepsie, tu connais... tu as l'équivalent pour la mort? :wink: ), que le sommeil n'est pas la mort (il est souvent important de souligner des évidences quand on nage dans les analogies), etc.
Mikaël a écrit :Notre ignorance actuelle n'étant que l'exact opposé de notre connaissance actuelle, les deux expressions sont équivalentes...
Concrêtement, ce n'est pas équivalent. Question de méthodologie: tu bases ton affirmation en t'appuyant sur l'ignorance et non sur la connaissance.
Mikaël a écrit :Quelle est la valeur de preuve de tout ça ? Assez faible (du moins de prime abord), je n'en disconviens pas, mais il faudrait tout voir en noir et blanc, pour leur refuser la moindre valeur
Leur valeur dépend aussi des bulldozers qui démentent le dualisme.

Mais je suis d'accord sur le fond, sauf que ta manière d'ajouter de la valeur à la réincarnation est de modifier la charge de preuve... au risque très probable de l'abaisser. Pour l'instant, la parapsychologie c'est moins affaire d'épistémologie que de rhétorique. Je ne vois pas ce qui changerait beaucoup si on maintien le discours au niveau du discours.
Mikaël a écrit :Quelle différence fais-tu entre "logiquement possible" et "hypothétiquement possible" ?
Le second terme souligne le côté hypothétique, le premier laisse croire à une réalité.
Mikaël a écrit :Ghost sort parfois des trucs logiques ?
Selon la sienne-n'à-lui, très personnelle :P

Jean-François

Publié : 08 févr. 2005, 14:35
par Stéphane
Il me semble que «ré-incarnation» implique une désincarnation à un certain moment. Dans le sommeil ceci ne se produit pas. À la mort, on peut dire avec certitude que la structure physique du psychisme est détruite (quant au reste, si on persiste à croire, contrairement à toutes les preuves, qu'il puisse exister seul, on ne peut que conjecturer). Durant le sommeil, c'est évidemment pas le cas.

que reste-t-il de l'analogie? Pas grand chose, à part l'expérience subjective de la subjectivité (durant mon sommeil ma conscience telle que je la ressens durant la journée est plus ou moins interrompue). Là-dessus doivent s'échaffauder un paquet de conclusions fondamentales au sujet de la réalité objective (la réincarnation et ce qui en découle).

Ainsi, je pense que l'usage du mot «logiquement» est abusif. En fait Mikaël veut dire, «en l'absence de preuve empirique du contraire». Or, en science, parler de l'existence d'une chose en l'absence de preuve est justement illogique.

À tout le moins, après «logiquement possible» faudrait peut-être ajouter la précision: «selon ma définition des termes 99,9999...% des choses possibles sont aussi probablement ou prouvées fausses». Ça mettrait en perspective.

Publié : 12 févr. 2005, 20:35
par Mikaël
Jean-Francois a écrit :
Mikaël a écrit :
Jean-Francois a écrit :Je ne suis toujours pas vraiment sûr de comprendre ton analogie. Tu fais un parallèle entre le sommeil et la mort, pour dire que si on se "réincarne" tous les matin, c'est que la réincarnation est possible?
Ce n'est pas exactement ce que je dis : je dis simplement que puisque on se "réincarne" tous les matins, alors l'argument de Denis contre la théorie de la réincarnation n'est pas valide. Je n'ai pas la prétention de régler la question en quelques posts...
Pratiquement, cela revient au même: pour que l'argument de Denis ne soit pas valide, il faut que ton analogie soit plus qu'une analogie. Il faut qu'elle décrive réellement la réalité.

Le problème est que ta manière de "répondre à cet objection" (sur les connaissances sur le cerveau) est un argument par l'ignorance qui prend la forme d'une analogie douteuse (bien qu'assez traditionnelle, le parallèle sommeil/mort n'est pas spécialement nouveau).
Pas besoin que mon analogie décrive la réalité. En effet, pour qu'il ait été nécessaire qu'elle le fasse, il aurait fallu que l'argument de Denis se base lui aussi sur une connaissance.
Le problème c'est que l'argument de Denis est lui-même une analogie, elle-même douteuse d'après moi. On ne sait pas si elle décrit la réalité.

En effet, Denis part du présupposé selon lequel l'ensemble de la vie mentale se réduit obligatoirement au cerveau. Mais il n'y a aucun moyen de le savoir avec certitude. Les hypothèses que j'ai évoqué montrent comment le présupposé de Denis pourrait être faux.

Pour mémoire, je te rappelle les hypothèses dont il est question :
Mikaël a écrit :A l'aune de ces hypothèses, le cerveau (physique) peut être conceptualisé de diverses manières :
- Comme un cerveau provisoire qui est ensuite relayé par un "cerveau subtil" permanent.
- Comme un organe permettant de circonscrire~limiter~brider les possibilités de l'âme-esprit (afin par exemple, de permettre l'évolution spécifique des aspects laissés non bridés -- le réincarnationniste pourra faire valoir que lorsqu'on est aveugle, on développe souvent une plus grande accuité de tous les autres sens)
- Comme un objet virtuel émulé sur l'âme-esprit semblable (toute proportions gardées...) aux "avatars" des univers virtuels on-line. Avec d'autres objets semblables émulés sur d'autres âmes-esprits, elle formerait une sorte de réseau d'âme-esprits, éventuellement régulé par une âme-esprit centrale, ce qui créerait le monde physique, lequel, par conséquent, devrait donc être considéré plutôt comme un monde virtuel partagé. La disparition du cerveau à la mort n'entraînerait donc qu'un simple "retrait du jeu" (voire "game over"...) pour l'âme-esprit.
Bien sûr, tu me contesteras peut-être que mes hypothèses sont infalsifiables au sens poppérien. Oui, et alors ? Comme je l'ai déjà dit, mon but, dans ce fil, n'est pas de prouver que la survie existe, mais de démontrer qu'aucune connaissance bien établie ne la rend impossible.
Jean-Francois a écrit :
Mikaël a écrit :Oui. En quoi ne la trouves-tu pas judicieuse ?
Le plus évident est que tu "reprends" ton corps le matin, dans l'état où tu l'as laissé, et non un nouveau, tout neuf.
Cela ne change rien. Le problème concerne uniquement le contenu de l'âme-esprit, c'est à dire, en termes plus neutres, le contenu du vécu conscient et inconscient. Que le contenu du vécu conscient en phase de sommeil profond soit sensiblement le même que celui d'un embryon, je pense que tu peux l'admettre sans peine. Pour ce qui est du contenu inconscient, ben oui, il semble qu'il est plus complexe chez l'individu en phase de sommeil profond que chez l'embryon. Toutefois, le fait que des informations puissent passer d'un niveau inconscient à un niveau conscient entre le sommeil profond et l'éveil, suggère que, pourquoi pas, des informations pourraient passer d'un niveau inconscient plus profond et inaccessible à l'investigation scientifique à un autre niveau inconscient, celui que la science peut investiguer. Je propose même quelques hypothèses sur comment on pourrait concevoir ça.
Jean-Francois a écrit :Ensuite, il y a plein d'autres trucs qui clochent, comme le fait que tu peux quitter le sommeil plusieurs fois par nuit, que le cerveau influence les cycles du sommeil (narcolepsie, tu connais... tu as l'équivalent pour la mort? :wink: ), que le sommeil n'est pas la mort (il est souvent important de souligner des évidences quand on nage dans les analogies), etc.
Cf. réponse précédente.
Jean-Francois a écrit :
Mikaël a écrit :Notre ignorance actuelle n'étant que l'exact opposé de notre connaissance actuelle, les deux expressions sont équivalentes...
Concrêtement, ce n'est pas équivalent. Question de méthodologie: tu bases ton affirmation en t'appuyant sur l'ignorance et non sur la connaissance.
Si je me basais explicitement sur de la connaissance, alors la survie ne serait pas simplement physiquement possible mais physiquement plausible voire physiquement nécessaire. Notre problème provient peut-être de la signification du terme "possible".

Je l'entend dans un sens très large synonyme de non-contradictoire. Pas dans le sens usuel rencontré notamment dans les situations du style :
_ Tiens, l'Albert y serait-y pas amoureux de la Germaine ?
_ Oh, bah c'est possible ! (comprendre : on a des bonnes raisons de penser que c'est vrai)

Mon possible à moi est plutôt de cet ordre :
1) Certains schtroumpfs ne sont pas bleus
2) Si un lutin n'est pas bleu, il est quand même possible que ce soit un schtroumpf
Jean-Francois a écrit :
Mikaël a écrit :Quelle est la valeur de preuve de tout ça ? Assez faible (du moins de prime abord), je n'en disconviens pas, mais il faudrait tout voir en noir et blanc, pour leur refuser la moindre valeur
Leur valeur dépend aussi des bulldozers qui démentent le dualisme.
Quels autres vois-tu à part ceux auxquels j'ai déjà apporté une réponse possible ? ;)
Jean-Francois a écrit :Mais je suis d'accord sur le fond, sauf que ta manière d'ajouter de la valeur à la réincarnation est de modifier la charge de preuve... au risque très probable de l'abaisser.
Pas forcément. La réincarnation, pour moi, nécessite la même force de preuve que n'importe quelle théorie qui n'entrerait pas dans une théorie plus générale reconnue, sans la contredire pour autant.

Mais même si c'était le cas, est-ce réellement un drame ? Je reprend à mon compte ce que j'ai lu sur une liste de discussion pour un autre sujet (et qui me parait pertinent) :

"Il ne faut d'abord pas oublier dans ce genre d'affaire que c'est seulement
l'empirisme des utilisateurs (du biologiste au psychologue) qui a conduit a
considerer comme "interessants" les seuils de 5 % et 1 %. La statistique
mathematique montre seulement que le seuil est le risque de commettre l'erreur consistant a rejeter l'hypothese du hasard alors qu'en realite
elle est "vraie" et la methodologie statistique ajoute que choisir un
risque d'erreur c'est avoir evalue les consequences d'une erreur
eventuelle... et que ceci ne constitue pas un probleme mathematique :-)
[...]
Toutes choses qu'oublient trop facilement les utilisateurs de la
statistique qui ne se rendent pas compte (?) que quand l'hypothese du
hasard est validee ou falsifiee ce n'est pas statistiquement mais grace a
une interpretation (fournie par les methodes de leur discipline) du
resultat (rejet ou non rejet) du traitement statistique."

Jean-Francois a écrit :Pour l'instant, la parapsychologie c'est moins affaire d'épistémologie que de rhétorique. Je ne vois pas ce qui changerait beaucoup si on maintien le discours au niveau du discours.
Je ne comprend pas ce que tu veux dire.

Es-tu d'accord qu'il existe des études en parapsychologie qui :
(1) Semblent montrer un effet
(2) Ne semblent pas présenter de possibilités de biais en nombre supérieur à ce que l'on peut rencontrer dans les meilleures études réalisées en psychologie ou en sociologie

Es-tu d'accord que de toutes façons, une possibilité de biais n'annule pas forcément la validité d'une étude mais qu'elle la diminue ?

Le principal problème que je vois en parapsychologie est au niveau de la reproductibilité.

C'est à ce niveau que les réflexions épistémologiques m'apparaissent les plus interéssantes. L'effet tiroir combiné au hasard suffit-il a expliquer tout ? Quelle est la différence entre le concept de facteur "psi" et celui de fuite d'informations par un biais expérimental non déterminé ? Jusqu'à quel point, la reproductibilité est-elle un bon critère de l'existence ? L'existence est-elle affaire de tout ou rien ? Etc.
Jean-Francois a écrit :
Mikaël a écrit :Quelle différence fais-tu entre "logiquement possible" et "hypothétiquement possible" ?
Le second terme souligne le côté hypothétique, le premier laisse croire à une réalité.
Une hypothèse étant souvent une conjecture théorique, je trouve la seconde expression plus flatteuse.

A+
Miky

Publié : 13 févr. 2005, 14:46
par Stéphane
Mikaël:
«En effet, Denis part du présupposé selon lequel l'ensemble de la vie mentale se réduit obligatoirement au cerveau. Mais il n'y a aucun moyen de le savoir avec certitude.»

Phrase bizarre pour un «philosophe»: savoir avec certitude? Ça veut dire quoi, au juste?

«Les hypothèses que j'ai évoquées montrent comment le présupposé de Denis pourrait être faux.»

C'est pas un présupposé; c'est une conclusion économe fondée sur la somme des savoirs actuels.

Par ailleurs, toutes vos hypothèses font intervenir d'autres éléments qui sont encore moins vérifiables que l'hypothèse que vous tentez de supporter (tout ce à quoi vous ajoutez maladroitement l'adjectif «subtil», entre autres). Elles sont ad hoc. En prenant cette méthode aucune théorie, au sujet de quoi que ce soit, n'est certaine; moi je veux bien accepter cette possibilité (mais pour d'autres raisons, pas parce que quelqu'un peut inventer une hypothèse ad hoc en mangeant une biscotte le matin), sauf qu'ainsi vous ne dites rien de particulier au sujet du psychisme et du cerveau. En bref, vous dites que la neurologie produit un savoir qui n'est pas plus certain que le reste des savoirs scientifiques, sans montrer qu'il est moins certain non plus. Et alors?

«mon but, dans ce fil, n'est pas de prouver que la survie existe, mais de démontrer qu'aucune connaissance bien établie ne la rend impossible.»

je dirais plutôt: aucune connaissance établie ne la rend probable.

Sinon, en gros vous cherchez à démontrer qu'on ne peut pas prouver cette négative en particulier. Nous, on sait déjà qu'on ne peut prouver aucune négative. Alors dans cette enfilade, votre apport, c'est quoi au juste?

Publié : 13 févr. 2005, 18:10
par ti-poil
Stephane a écrit :«mon but, dans ce fil, n'est pas de prouver que la survie existe, mais de démontrer qu'aucune connaissance bien établie ne la rend impossible.»

Je crois que Mikael se pose toujours la question dualite esprit~matierecomme on peut observer quelques chose d'exterieur a nous,mais un observateur ne peut s'observer lui meme,de la posibilite de l'humain d'observer ses penses,sa conscience fait de celle(s)-ci une energie exterieur a nous.

Pour qu'il y ai survie il faut donc qu'elle soit exterieur et se reenergise par un processus inconnue jusqu'a maintenant.

De ce fait,il pourrait manquer un etat manquant au solide,liquide,gazeux...et j'ai nomme l'ondes qui invisibles mais porteur d'energies et d'informations,etant partout a la fois elle sont une infinite d'energies qui sont(peuvent) etre captees par notre conscience voir meme notre inconscient.

Comme quelques-uns l'on dit tout existe deja,il suffit juste d'etre en etat de reception pour aller chercher cette information accessible a tous au moyen d'une sorte de conscience universelle(le savoir).


PS : Remarquer que dans la quantique,de plus en plus les plus petites particules elementaires sont consideres comme des ondes,donc aucun moyen d'observer leurs positions.

Publié : 13 févr. 2005, 18:44
par Jean-Francois
Mikaël a écrit :Pour mémoire, je te rappelle les hypothèses dont il est question
Je suis d'accord avec Stéphane quand il dit que ce que tu fais est spéculer pour spéculer.

Je ne peux aller contre ton affirmation dans l'absolu, parce que dans l'absolu (où tout est permis) tu as raison. Sauf que tu essaies de mélanger de l'absolu et du relatif... tu amènes le cerveau (physique) et la neuro comme si cela apportait quelque chose à ta réflexion qui ne les concerne pas (puisque tu la maintiens dans l'absolu).
Mikaël a écrit :
Jean-Francois a écrit :
Mikaël a écrit :Oui. En quoi ne la trouves-tu pas judicieuse ?
Le plus évident est que tu "reprends" ton corps le matin, dans l'état où tu l'as laissé, et non un nouveau, tout neuf.
Cela ne change rien. Le problème concerne uniquement le contenu de l'âme-esprit, c'est à dire, en termes plus neutres, le contenu du vécu conscient et inconscient. Que le contenu du vécu conscient en phase de sommeil profond soit sensiblement le même que celui d'un embryon, je pense que tu peux l'admettre sans peine
Je trouve que tu éludes plus que tu n'argumentes réellement. La question était de savoir si la mort et le sommeil sont similaires, pas de savoir si la "qualité" de la conscience d'un dormeur est la même que celle d'un embryon.
Mikaël a écrit :Toutefois, le fait que des informations puissent passer d'un niveau inconscient à un niveau conscient... celui que la science peut investiguer
Oui, et demain la gravité va s'inverser et il neigera du chocolat. Pourquoi pas? :wink:

J'avoue que je m'attendais à une suite logique avec ce qui précédait et non une généralisation bateau. Dire que l'enfant aurait pu montrer une conscience provenant de cet inconscient "réincarné" n'aurait pas été plus crédible/démontré, mais moins sorti de nulle part.
Mikaël a écrit :Si je me basais explicitement sur de la connaissance, alors la survie ne serait pas simplement physiquement possible mais physiquement plausible voire physiquement nécessaire
Explique. Je ne nie pas que la survie et la réincarnation sont des possibilités (dans l'absolu, tout est possible), je disais seulement que tu basais cette possibilité "dans les trous" des connaissances. Mais, là tu vas plus loin: tu me dis que, au contraire, les connaissances actuelles réclament l'hypothèse de la survie (ce qui est bizarre puisque tu n'es pas dualiste). Sauf que tu ne fais que rester à un niveau de philosophie théorique sans aucun rapport avec des connaissances pratiques.
Mikaël a écrit :Quels autres vois-tu à part ceux auxquels j'ai déjà apporté une réponse possible ? ;)
Pour simplifier: les mêmes, mais avec des réponses qui ne soient pas seulement "possibles" mais argumentées avec des faits et non de la "barbe pour rasoir d'Occam" :wink:
Mikaël a écrit :Mais même si c'était le cas, est-ce réellement un drame ?
Non, ça n'est pas nouveau que l'idée de la réincarnation ne repose sur aucune preuve solide. Le maintien de cette croyance quelques siècles encore ne changera pas grand chose :wink:

Je ne comprends pas ton allusion aux seuils de significativité. Ils sont artificiellement décidés, et puis? Le problème n'est pas là. C'est seulement pour les parapsychologues que tout est question de chiffres (ils n'ont rien d'autres à offrir que des chiffres et des mots). Les "faux négatifs" ont toutes les chances d'être corrigés par d'autres expériences, le problème est beaucoup plus délicat avec les "faux positifs". (Ces derniers ont plus de chance de provenir d'une lecture subjective des faits, comme celle qui demande de postuler un résultat qui sert de prémisse à l'expérience.)
Mikaël a écrit :
Jean-Francois a écrit :Pour l'instant, la parapsychologie c'est moins affaire d'épistémologie que de rhétorique. Je ne vois pas ce qui changerait beaucoup si on maintien le discours au niveau du discours.
Je ne comprend pas ce que tu veux dire
Que ne faire que parler n'a jamais rien permis de découvrir en science. Je suis d'accord pour dire qu'il y a des études en parapsychologie qui semblent montrer un effet, mais non pour dire qu'elles ne présentent pas de "biais supérieur". Pour moi, le fait de postuler a priori au psi, sans qu'il n'ait jamais préalablement été démontré hors de toute polémique, est déjà un fort biais. Je place la reproductibilité en second (bien qu'elle joue un rôle dans la polémique), au même niveau que les expériences négatives qui ne sont pas considérées.

[quote="Mikaël]C'est à ce niveau que les réflexions épistémologiques m'apparaissent les plus interéssantes[/quote]

Faire de l'épistémologie sur une science qui a montré sa fertilité peut permettre de dégager des éléments de réflexion intéressantes. Faire de l'épistémologie sur une science qui a de la difficulté à établir la véracité de son sujet de recherche, dans le but de trouver une raison à cet échec, m'apparaît une aberration. Pourtant, c'est ce que tu proposes.

Ca peut donner l'impression qu'il y a des résultats, alors que les seuls résultats sont le discours porté sur la parapsychologie.

Jean-François