jean7 a écrit : 29 sept. 2021, 02:08Le point discriminant est peut-être que tout le monde ne considère pas que la sensibilité aux injustices sociales et aux iniquités raciales soit une vertue.
Tout le monde au sens de « 100% », non, bien sûr, puisqu'il existe des minorités qui ne partagent pas certaines valeurs. Ne pensons qu'au KKK, entre autres et/ou à ceux, religieux ou pas, qui ont un problème avec l'homosexualité, par exemple, etc. Mais de façon plus que générale, je pense qu'on peut quand même admettre~considérer que peu d'individus sont « pour » le racisme, contre les injustices, pour les agressions, pour le harcèlement, etc., etc.
Il y a aussi une dimension « psychologique » au sens ou même ceux qui « trichent », qui « mentent », qui « préjugent », etc., bref qui ont parfois des comportements jugés « pas correct », de façon générale, sont, malgré leur comportement et/ou tendance, contre ces derniers en termes de valeurs et principes. Parce que la grande majorité des individus, sauf pathologie, désire correspondre à ce qui est « bien~correct », pour toute sorte de raisons (
se regarder dans le miroir, ne pas être rejeté, etc., etc.).
Quand un artiste, P. Ex., s'excuse d'avoir dit qu'il faut privilégier la compétence plutôt que le genre et/ou l'ethnie, il se passe en fait tout un processus dans son esprit. Entre la peur de perdre des fans, de perdre la face, de se faire rejeter par une communauté où certaines idées sont en vogue et sont raisonnement pourtant rationnel et sensé, la peur gagne très souvent, si ce n'est qu'il pense aussi au fait qu'il doit mettre du pain sur la table pour payer son hypothèque. Alors certains « s'excusent peut-être en conservant leur idée « en privé », et d'autres, selon les types de personnalité et de caractère, en arrivent peut-être à croire vraiment qu'il ont dit une connerie. Mais, peu importe, l'effet est là!
Bien sûr que tout ceci n'est pas nouveau en soi. Mais avec les réseaux sociaux, ça prend une proportion dont l'ampleur n'avait jamais été constatée jusqu'à présent. Imaginons ensuite un jeune, en cours, en classe, en train de se former ses propres opinions et de bâtir sa personnalité, son estime, sont système de valeurs, etc. s'il est confronté à un groupe qui accepte telle ou telle idée (
et qu'il voit un prof se faire virer en plus), comment veux-tu qu'il puisse s'affirmer sans se faire « rejected » ? Déjà que ça a tjrs été difficile, à toute époque, maintenant, il sera même « bashé » sur les réseaux sociaux que fréquentent ses camarades de classe. Plusieurs préféreront sans doute alors « faire partie de la gang ».
La mouvance ne concerne pas que certains militants actifs, mais aussi le climat de peur de perdre (
emploi, reconnaissances, contrat, amis, collègues, support, etc.) et peut toucher presque tout le monde. C'est pourquoi, personnellement, je ne comprends pas que certains ne veulent pas discuter de « methode », car il ne s'agit pas uniquement des « méthodes de stratèges militants », mais de comportement et tendances qui sont susceptibles d'affecter un peu tout le monde.
Se contenter de discuter et d'analyser d'où et quand est sorti le terme woke et qu'est-ce « qu'ils » pensent ou « disent » n'est pas très utile à mon sens puisqu'il s'agit surtout d’un courant de fond susceptible d'affecter un peu tout le monde. C'est pourquoi je trouve plus utile de cibler et lister ce qu'il ne faut pas faire (genre, s'excuser de dire qu'il faut privilégier la compétence plutôt que le genre et/ou l'ethnie) pour ne pas tomber dans les effets de ce courant de pensée.
Mais j'ai l'impression que sur ce forum, ce qui intéresse surtout certains, c'est juste de trouver des coupables et/ou de disculper des gens. Pour moi, je trouve inutile de cherche à savoir « qui » serait « les wokes », car, en effet, ce n'est pas nécessairement et toujours une personne qui se revendique comme tel et/ou qui fait partie d'un mouvement qui milite activement. C'est une peu comme, dans le débat sur les changements climatiques, si l'on perdait notre temps à vouloir cibler qui sont les « climatosceptiques » et qui n'en sont pas vraiment, qui a été le premier et d’où ça a sorti. Ça n'a pas vraiment d'importance dans la mesure où, l'humain étant complexe, même un père de famille qui ne croit pas vraiment à la « collapsologie » n'est pas nécessairement un parent qui enseigne à ses enfants de jeter les ordures par terre et/ou à surconsommer. Et, à l'inverse, moi, qui suis sensible à la problématique, je suis loin d'être parfait pour autant dans toutes mes actions.
Donc, oui, je sais très bien où certains, comme EB, veulent en venir au fond : Il n'y a pas vraiment, dans un sens, de « woke » puisqu'au fond il n'y a que des humains imparfaits face à des problématiques « ancestrales » depuis tjrs (
pour moi c'est tellement une évidence~truisme, que c'est probablement ce qui fait que je ne comprends pas ce qu'il cherche à « défendre », sans doute) et personne n'est totalement « ceci/cela » (
dans le genre, je simplifie). Mais ça ne change pour autant en rien la problématique. Et je ne vois donc pas pourquoi il faudrait « exclure » du sujet certains aspects, comme certaines actions, certaines « méthodes » qui, parfois, se créer d'elles-mêmes. Il faut comprendre une bonne fois pour toutes qu'il n'y a pas de mouvement « woke »
organisé,
structuré et
hiérarchisé, comme le sont certains mouvements religieux, groupes criminels, groupes de radicaux extrémistes, etc. Ceci étant compris, faut cesser de faire dans l'épouvantail en tentant de faire saisir à tous
ce qui est déjà une évidence! ...et parler de ce qui
se passe! Et
d'éventuelles solutions!