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...Ceci dit, j'aimerais beaucoup éventuellement revenir sur la pensée de Damasio parce que ce que j'aimerais savoir c'est pourquoi nous avons tentdance à aller vers des croyances plutôt que vers une pensée critique. Un peu comme moi et Loutre qui avons pris des chemins opposés, du peu qu'elle m'en a dit, on va se le dire. Est-ce possible que ce soit innée ? Je pensais trouvé qquelque chose dans cette histoire de ''marqueurs somatiques'', mais j'y reviendrai parce que si ce que je pense se justifie, soit que les sentiments sont plus forts que la raison, ça expliquerait la tenacité incroyable des croyances. Je me pose tellement de questions, tout d'un coup et plus j'avance plus j'en ai. Je poserai aussi la question éventuellement.
Des pistes de réflexion par ici:
viewtopic.php?p=615574&hilit=Thierry+ripoll#p615574
et par là:
viewtopic.php?p=615511&hilit=Thierry+ripoll#p615511
À l'intérieur du système cérébral "cohabitent" (le terme est très mal choisi, c'est juste une illustration) deux modes de fonctionnement du cerveau :
- celui intuitif
- et l'autre, analytique
Le premier est lié à la survie, c'est un lointain héritage, qui a permis à l'espèce humaine d'être encore en vie, ce qu'on appelle un facteur d'évolution positif. Il fonctionne, très vite, mais produit des erreurs et est par essence le mode d'expression des croyances.
Le deuxième demande plus de consommation d'énergie, au contraire du premier, plus de mobilisation des ressources, plus de temps, et tempère les excès du premier, suivant les circonstances (types de vie en société, composition du groupe social, éducation, pratique régulière et encouragée de l'esprit critique,...).
Ce qui brouille encore les cartes, c'est qu'en arrière-plan fonctionnent les circuits de la récompense et de la punition, et ceux-là pilotent la machine, on ne peut pas les mettre de côté, les écarter d'un revers de main. En clair, nous n'avons jamais la main, la maîtrise du truc, on ne fait pas ce que l'on veut même si on croit pouvoir être seul maître à bord.
Tous les auteurs de haut niveau sont importants, Damasio, Ripoll, Dehaene, Hublin, Picq,... parce qu'ils ont chacun un domaine de prédilection où ils se montrent très pointus.
Le hic, c'est que pour absorber cette masse de connaissances, il faut énormément de temps, et qu'il faut être capable d'en produire une synthèse, ce qui n'est pas à la portée du premier venu. Tout cela pour obtenir un modeste aperçu parce qu'il reste des montagnes et des océans à découvrir...
Un cerveau, ça ne sert pas à réfléchir, ça sert à agir.
Tant qu'on ne comprendra pas comment, dans toutes les dimensions, il est clair qu'on ne disposera que d'informations tronquées, parce que le bazar est d'une complexité à rendre dingue.
Oui, mais alors, quoi?
Déjà, rester mesuré et prudent, c'est déjà pas mal, et procéder progressivement à du ménage. C'est un premier pas. Après, c'est une autre histoire...