jan idas a écrit :Mais apparemment, vous croyez que la spiritualité peut être démontrée (si elle existait) par des arguments rationnels. Vous ne voyez pas la contradiction intrinsèque dans vos propos
Non. Je ne nie pas que des personnes soient "spirituelles" ou inclinent vers des comportements "spirituels". Mais, je m'attends à ce que si elles affirment que leur visions spirituelles correspond à une véritable réalité, elles aient des raisons de le prétendre. Sinon, bof.
Si vous dites que l'âme existe, vous devriez pouvoir me dire ce qui vous le fait croire. Et comme votre réponse est "faut vivre une expérience personnelle, pour y croire", sans même préciser en quoi consiste cette "expérience", je m'en contenterai sans accorder de crédit à cette histoire d'âme. Pour moi, cela reste indiscernable de l'auto-illusion, de la fable.
JF a écrit :Comment vérifie-t-on qu'une "conscience élargie" n'est pas une illusion? Certainement pas en croyant ceux qui vous disent que c'est possible (surtout avec l'aide de substances hallucinogènes)
Cette réponse me semble obscure...Si je vous comprends bien : vous pensez que l'expérience fait appel à une subjectivité qui nous éloigne de la réalité
Les hallucinations et autres illusions, ça existe. Si votre "expérience de conscience élargie" vous fait croire être capable de lancer des éclairs mais que vous ne l'êtes pas, vous vivez une forme d'hallucination.
En passant, je trouve le terme de "conscience élargie" ou autre "niveau de conscience" est parfaitement flou.
Imaginons que je puisse créer des éclairs (je vous rassure, ce n'est pas le cas !) : en quoi cela ne serait pas aussi concret qu'un argument quelconque ?
Je vous rassure, je n'allais pas m'inquiéter pour si peu.
En quoi ce n'est pas un argument concret? Ben, vous pouvez toujours affirmer que vous êtes capable de lancer des éclairs, si vous en êtes effectivement (in)capable... l'argument aura été vérifié. Par contre, si vous me dites que vous êtes capable de lancer des éclairs seulement dans le monde auquel vous donne accès votre "conscience élargie", l'argument est invérifiable: il est impossible de faire la part de ce qui est potentiellement un fantasme personnel de ce qui est vrai.
Pourquoi une expérience personnelle aurait forcément un aspect purement subjectif ?
"Pûrement"? Je n'ai jamais dit ça. Une expérience personnelle sans manifestation externe est forcément subjective. Mais, si je vous dis que je crée le monde en rêvant tous les jeudis, je partage mon expérience personnelle (il y a donc une manifestation objective, celle des mots); sauf que cela ne veut pas dire que cette expérience est elle-même réelle (influe sur la réalité, que je recrée réellement le monde en rêvant tout les jeudis).
Cela est d'ailleurs en contradiction avec les expériences que vous proposiez précédemment qui me semblent avoir un caractère objectif ! Vous contrediriez-vous vous-même ?
Non. Les expériences auxquelles je faisais allusion dépendent de la possibilité de vérification objective
selon les dires de celui qui affirme que son expérience personnelle s'inscrit dans la réalité. Si lui même prétend que tout est subjectif, il n'y a rien à faire.
Comme dit, je ne fais pas de zèle pour convertir quiconque à quoi que ce soit, j'aimerais simplement que les gens sachent que la spiritualité est une expérience personnelle qu'il faut avoir le courage d'entreprendre et qui nous éclaire sur une dimension de la vie inaccessible par tout autre moyen (raison ou sens). J'essaye de transmettre une connaissance personnelle
C'est amusant ce zèle que vous mettez à nier que votre zèle à transmettre une "connaissance personnelle" en disant "croyez-en mon expérience personnelle" n'est pas une forme de prosélytisme

Plus sérieusement, je veux bien croire que vous ne prêchez pas pour une paroisse en particulier, il reste que vous faites une sorte d'apologie de la "spiritualité" et de concepts brumeux (âme, conscience élargie, dimension de la réalité qui vous échappe, etc.) sur la base du "il faut le vivre pour y croire".
Je ne connais pas les personnes dont vous parlez, mais je ne suis pas sûr que ce que vous pensez être des excuses le sont toujours
La résultante est la même: beaucoup est affirmé, rien n'est prouvé. Ce sont donc des excuses, comme un musicien peut invoquer l'excuse du "public turbulent" pour expliquer une mauvaise prestation.
Vous même semblez d'ailleurs accorder très peu de valeur à l'expérience personnelle des autres en ce domaine, puisque vous les dites empreintes de subjectivité
Je ne dis pas que la subjectivité est négative en soi, je dis juste que la subjectivité est une très mauvaise façon de décrire la réalité.
Si vous pensez que la réalité des phénomènes vécus est faussée par la subjectivité de ceux qui les vivent, pourquoi exclure les témoins, les enregistreurs, etc, de cette déformation de la réalité ?
Il arrive un moment ou la somme des arguments (pas seulement des témoignages, des faits) ne permet plus de douter, sauf à douter pour douter. Il y a des conditions plus crédibles que d'autres permettant de croire qu'un témoignage (ou un ensemble de) est fiable.
C'est en ce sens que je ne crois pas à vos expériences soit-disant objectives qui démontreraient quoi que ce soit : vous trouverez toujours un gugus qui fera appel à un phénomène d'hallucination collective pour expliquer l'assentiment des témoins...
Il y a une limite à pouvoir invoquer l'hallucination collective. Si les témoins sont sérieux, crédibles, et si l'expérience est reproductible, il n'y a aucune raison de continuer à douter.
du passage d'une comète à x années-lumières pour expliquer qu'une caméra a enregistré un phénomène bizarre ; à une anomalie gravitationnelle terrestre pour expliquer le mouvement d'un objet ; sans parler des éruptions solaires, de la position de la Lune, d'un sursaut gamma ou que sais-je encore ? etc.
C'est très romancé votre truc. Vous avez des exemples précis?
Jean-François