Et bien en fait, quand on regarde l'histoire de la science, on s'aperçoit que c'est effectivement exactement de cette manière qu'elle a progressé.LeHibou a écrit :C'est tout de même curieux cette propension à ranger dans la catégorie "errements" tout ce qui ne rentre pas dans votre cadre conceptuel de ce qu'est la réalité!....Croyez vous vraiment que c'est comme ça que la science a progressé à travers les siècles?
A savoir qualifiant d'errements tout ce qui n'entrait pas dans le cadre de la réalité qu'elle définissait, ce qui obligeait les chercheurs à avoir des preuves tellement irréfutables qu'elles pulvérisent le cadre en question.
Bien sur, la manière dont on définit le cadre change la difficulté pour passer la barre de l'irréfutable. Si on y inclue des notions dogmatique religieuse, comme ça a été longtemps fait, la barrière à franchir est très très haute. A l'inverse, on peut fonctionner comme le fait actuellement la science, à savoir en circuit quasi fermé, où les découvertes scientifiques (celle qui passe la barre de la preuve trop évidente) sont seules à venir enrichir le modèle. C'est, pour le moment, le meilleurs modèle qu'on ait trouvé.
C'est en créant une pression de la part des sceptiques que les chercheurs ont, de tout temps, été obligé de travailler sur leurs idées pour les rendre impossible à nier tellement elles sont évidentes. Sans cette pression, les chercheurs partent dans tous les sens, comme on peut le voir avec la nués incroyable de pseudo-science, toutes aussi peu prouvé les une que les autres et toujours en constante augmentation, permettant une ribambelle d'arnaque... (et pour cause, il y a peu de cohercission de la part des sceptique dans le milieux des pseudo-sciences, celle-ci refusant, la plupart du temps, de fonctionner comme les vrais sciences, à savoir avec un contrôle des pairs, notamment)
Une chose est sûre, ce n'est certainement pas en ayant l'esprit ouvert que la science progresse le mieux. Au contraire, c'est en ayant l'esprit fermé, mais en admettant que cette fermeture ne marche que "jusqu'à preuve du contraire".
Oui, mais ça c'est le boulot des chercheurs.Il faut parfois savoir sortir des sentiers battus pour explorer de nouvelles pistes et découvrir de nouveaux territoires jusque là inconnus...c'est souvent dangereux (pour la carrière et la réputation!) mais certains Dieu merci sont prêts à en payer le prix au nom de la vérité.
Moi je suis dans le camps des sceptiques, à savoir ceux qui vont douter et fournir la cohercission utile au développement de la science (voir au dessus). Mon rôle à moi, ce n'est pas d'avoir l'esprit ouvert à tout, mais au contraire, de douter de tout ce qui n'est pas prouvé.
C'est un rôle ingrat, puisqu'on se fait perpétuellement traiter d'étroit d'esprit, de conservateur, de mouton, de sans-coeur et autres joyeuseté quand on dit qu'on n'y croit pas faute de preuve, et quand on accepte les preuves, ceux qu'on a précédemment mis au défi de les produire se moque parce que l'on était sceptique avant.
Ingrat, certes, mais néanmoins indispensable.
Oui, mais ces deux chercheurs ne sont pas des philosophes.Personnellement ça ne me dérange pas que certains chercheurs partent ce ce postulat concernant la conscience, ce faisant ainsi les héritiers de penseurs tels que Spinoza ou Teillard de Chardin...on pourrait en fait remonter le courant des grands penseurs scientifiques jusqu'aux philosophes présocratiques dont certains partaient du même postulat...heureusement que ça ne les a pas empêché de penser et de travailler.....!
Certains chercheurs partent d'un postulat strictement matérialiste, je ne vois pas pourquoi d'autres ne pourraient pas travailler à partir du postulat opposé (complémentaire?).
Normalement, s'ils étaient consciencieux en tant que scientifique, ils devraient s'en remettre au rasoir d'Occam, qui stipule que l'hypothèse qui nécessite le moins de postulat improuvé est la première à expérimenter.
Or, l'hypothèse d'une conscience uniquement issue du matériel est, de loin, l'hypothèse la plus simple, puisqu'elle ne nécessite aucun postulat improuvé (vu qu'on sait que le cerveau peut créer de la pensée et qu'on connait à peu près son fonctionnement).
A l'inverse, l'hypothèse d'une conscience non matérielle impose un postualt, celui de l'existence de choses non matérielles, or ce n'est pas démontré. Ca impose aussi de partir de l'idée que l'immatérielle peut agir sur le matériel et que la conscience est soit un prolongement immatériel de la matière, soit une entité immatérielle qui agit sur la matière.
Dans tous les cas, c'est non prouvé.