Forum Sceptique

L'aspect noble de la vengeance reste encore d'actualité lorsque elle s'applique aux individus.

D'accord sur le second sujet. Tout cela n'est qu'une question de niveaux d'éloignement de l'instinct primaire.

Et l'amour dans tout ça ?

vivazavata a écrit :Et l'amour dans tout ça ?

Mais l'amour, c'est le mot qu'on emploit pour parler des sentiments qu'on éprouve, ces émotions merveilleuses qui donnent chaux et froid, envie de hurler, cesser de se nourrir, bref se conduire de façon stupide mais d'en être satisfait.

vivazavata a écrit :Et l'amour dans tout ça ?

Perdu quelque part au début du topic

L'aspect noble de la vengeance reste encore d'actualité lorsque elle s'applique aux individus.

Elle est où, exactement, la noblesse de la vengeance ?

Lou Riv a écrit :

L'aspect noble de la vengeance reste encore d'actualité lorsque elle s'applique aux individus.

Elle est où, exactement, la noblesse de la vengeance ?

Intrinsèquement, je serai bien en peine de répondre. Cependant, la vengeance est encore revendiquée comme noble dans de nombreux endroits.

La seule chose que je puis dire à ce sujet est que la vengeance personnelle reste une affirmation du pouvoir de l'individu par rapport à sa destinée, par opposition au pouvoir du groupe représenté par nos sociétés dans lesquelles la "justice" possède (a possédé) le monopole de la vengeance.

C'est un thème traité notemment par Girard dans "La violence et le sacré".

La seule chose que je puis dire à ce sujet est que la vengeance personnelle reste une affirmation du pouvoir de l'individu par rapport à sa destinée

Pas plus que de choisir de ne pas se venger.
Au contraire, je pense que la vengeance est la possibilité la plus facile à exécuter, celle qui fait le moins appel à la raison.

Lou Riv a écrit :

La seule chose que je puis dire à ce sujet est que la vengeance personnelle reste une affirmation du pouvoir de l'individu par rapport à sa destinée

Pas plus que de choisir de ne pas se venger.
Au contraire, je pense que la vengeance est la possibilité la plus facile à exécuter, celle qui fait le moins appel à la raison.

Ce n'est pas évident. Au départ, c'est une donnée culturelle et sociale. Tandis que l'abstention de la vengeance dont vous parlez me fait penser à une argumentation chrétienne telle que j'ai eu le loisir d'en entendre durant mes études, donc un autre référent culturel.

Un intéressant article dans le dernier XXI (revue française en vente en librairie) traite de ce sujet dans le cadre particulier des traditions d'une région albanaise.

Lou Riv a écrit :

L'aspect noble de la vengeance reste encore d'actualité lorsque elle s'applique aux individus.

Elle est où, exactement, la noblesse de la vengeance ?

Du moins, la vengeance est présentée comme allant de soi et même très noble au cinéma.

Ce n'est pas évident. Au départ, c'est une donnée culturelle et sociale. Tandis que l'abstention de la vengeance dont vous parlez me fait penser à une argumentation chrétienne telle que j'ai eu le loisir d'en entendre durant mes études, donc un autre référent culturel.

En effet, mais la chrétienté n'a pas ce monopole.

Du moins, la vengeance est présentée comme allant de soi et même très noble au cinéma.

Je ne peut qu'acquiescer, après il faut voir si les "valeurs" du cinéma sont celles que te désire appliquer dans la vie...

J'ai toujours considéré que "œil pour œil, dent pour dent" était une des phrases les plus stupides qui soient : c'est la non-réflexion par excellence, un retour des choses qui se fait généralement de manière disproportionnée et avance une escalade dans le pire.

Lou Riv a écrit :J'ai toujours considéré que "œil pour œil, dent pour dent" était une des phrases les plus stupides qui soient : c'est la non-réflexion par excellence, un retour des choses qui se fait généralement de manière disproportionnée et avance une escalade dans le pire.

Je sais, et d'ailleurs la peine de mort qui s'appuie sur ce principe est souvent décriée.. mais d'un autre côté, le cinéma commercial continue de nous présenter des belles histoires de vengeance (même un type comme David Cronenberg ou Quarantino). C'est une drôle de dichotomie. Pour ma part je ne pense pas non plus que les valeurs du cinéma commercial devraient s'appliquer à la vraie vie (ou systématiquement ne pas s'appliquer), mais le fait de m'être gavé de Bruce Willis, Schwarzenegger et autres Stallones durant toute ma jeunesse ne peut pas ne pas avoir laissé d'influences ou réflexes.. j'en déduis qu'il en est de même pour une génération complète sinon plus (John Wayne, Clint Eastwood..).

Mon Dieu J'espère que cette influence ne sera pas si grande aux générations du dessous, à l'heure de la télé réalité !