panpan a écrit :Cependant, je remplacerais «le bouc émissaire d'une guerre pour d'autres motifs géopolitiques» par « la justification d'une guerre pour d'autres motifs géopolitiques». Les boucs émissaires de cette guerre sont ceux le peuple irakien et le peuple américain dû au mensonge de l'administration Bush.
Non, au contraire, je pense que le terme de bouc-émissaire est approprié, même si j'en tord un peu le sens, dans la mesure où les fameuses ADM n'a pas été qu'un motif juridique pour justifier une guerre, mais également un prétexte mis en avant pour faire peur et a servi de "coupable" à la guerre "inévitable".
Les ADM que possédaient Saddam ont été désigné comme cause d'une guerre qu'il fallait faire, comme une façon de se dédouaner de la responsabilité de cette guerre (qui était à l'initiative des USA, ce qui ne veut pas dire qu'elle n'était pas à faire)
On laisse aux conspiros le soin de traiter Bush de «maléfique». Crucifier immédiatement son administration est possible, puisque cela a déjà été fait un nombre «x»de fois depuis des années. Je me demande surtout à quoi sert-il d'éviter de voir les dégâts qu'ont causé et que causent toujours son incroyable manque de jugement. Comment pouvaient-ils vouloir envahir l'Irak sous prétexte de la menace de la sécurité(terrorisme, psychose 9/11) aux USA, mentir ainsi, sachant qu'il était impossible de rallier le peuple américan (nationalisme américain) sous l'autre d'une guerre pour non respect des clauses de la paix de 1991? Créer la confusion, diviser son peuple et l'opinion internationale, voilà le résultat de l'administration Bush. Ça se crucifie bien comme çà
J'ai envie de dire, peu importe, ce n'est pas à moi de juger les actions de cette administration révolue et surtout pour une guerre presque finie. D'une manière générale, il est trop simple et on a trop peu d'élément pour juger en la matière, dans la mesure où les motivations d'une guerre, contrairement à ce que pense beaucoup de conspiro, ne sont jamais uniques, ni jamais simple.
Pour le pourquoi du mensonge, j'aurais tendance à penser que c'est le moyen le plus simple qu'à trouver cette administration pour justifier une guerre injustifiable en terme d'image. La guerre en Irak de 2003 est clairement une guerre suivant la ligne stratégique des USA au moyen-orient, visant à assurer leur influence sur cette région très riche en matière première indispensable à ce pays (pétrole en tête...).
On peut y voir, comme les conspiro, une honteuse course au profit, mais d'une manière plus pragmatique, c'est un moyen comme un autre de protéger son pays en s'assurant que les gens qui y habitent puissent continuer à se chauffer au fioul bon marché, à faire rouler leur voiture polluante, à utiliser les moteurs des machines des usines et donc à faire en sorte que l'économie du pays fonctionne.
Bien sur, ce n'est qu'une raison, il y en a d'autre, notamment la menace que représentait Saddam Hussein pour la stabilité de la région s'il lui venait l'idée d'avoir encore des visées expansionnistes, l'opportunité de surveiller encore de plus près l'Iran, avec qui les USA font une partie de bras de fer politique et économique depuis 30 ans, l'opportunité de surveiller de plus près les pays musulman du coin, non allié et celle d'être assez proche pour les bousculer un peu, gagner quelque place dans la course faite avec l'Europe et la chine à la recherche de matière première....
Mais toutes ses raisons n'ont aucune valeur en dehors des cercles militaires, parce que pour l'américain moyen (et pour n'importe quel occidental d'ailleurs) une guerre qui ne s'attaque pas à une menace évidente et directe est une guerre non désiré.
J'aurais tendance à dire que c'est une version moderne du "pain et des jeux", une façon de rallier ceux qui ne cautionneront pas, parce qu'ils n'ont pas conscience de la complexité des dilemme stratégiques et géopolitique que représente la bonne marche d'une nation.
Après, on peut tergiversé indéfiniment pour savoir si c'était justifié de le faire, mais on n'aura probablement pas vraiment la réponse. Pour les dirigeants US, ça semblait justifié en tout cas, et c'est tout ce que l'histoire retiendra.
(Evidement, j'en suis réduit au spéculation quand aux raisons, mais une entrée en guerre est un acte diplomatique à la portée si imprévisible et si compliqué qu'on ne s'en sert pas pour une simple affaire d'arme de destruction massive à courte portée et de non respect d'une signature de paix.)
Pardalis a écrit :Je comprends, mais c'est quand même le jour et la nuit, si on compare la vie sous Hussein et l'avenir qui s'ouvre aux Irakiens. Si ce n'était pas de cette maudite insurrection, des guerres intestines, du sabotage et des fauteurs de troubles d'Al Qaeda, l'Irak serait en train d'émerger en ce moment comme un centre économique de la région. Imaginez dans quelques années aller en Irak en touriste.
C'est peut-être un peu trop optimiste, mais au moins avec la gangrène Hussein exterminée, les Irakiens peuvent au moins espérer.
Je pense effectivement que c'est trop optimiste. La région a été en dictature pendant trop longtemps pour que les minorités se satisfassent d'une simple représentation au parlement et au gouvernement. En dehors des grandes villes, on est encore dans une société finalement très morcelé, dont les relais de l'autorités ne sont pas les instances officielles.
L'autorité qui émane de l'état, comme celui-ci a été mis en place par une puissance étrangère, semblera longtemps suspecte, surtout après autant d'année de régime totalitaire, dont où l'autorité de l'Etat n'était pas forcement apprécié localement.
A l'inverse, l'autorité officieuse obtenu par certain (chef religieux, par exemple) a du se renforcer avec la chute du régime, surtout dans les minorités opprimés et ce pouvoir, il leur sera très difficile de le rendre à une autorité légale, surtout issus d'une intervention extérieure.
Ca ne veut pas dire que ça va forcement mal aller. La situation semble s'améliorer par moment dans ce pays, mais il n'empêche que ça me semble optimiste de penser que ça va vraiment mieux et que ça ira mieux rapidement. A mon avis, l'Irak est loin d'en avoir finit avec les troubles internes.