Hibou a écrit :Donc ce qu'ils font est juste est bon. Alors expliquez pourquoi la société entière s'oppose à ce genre de personne, cherche à les emprisonner? Si ce qu'ils faisait était juste on les laisserait faire non?
Mais la justice n'a rien à voir avec ce dont on discute, il me semble. Vous êtes en train de tourner le sujet sur le pathos et le "mais ce qu'ils font est pas bien" pour cacher le fait que vous n'arrivez pas à prouver qu'il y a un universel dans les valeurs de bien et de mal.
Quand au pourquoi du combat de la société, il faudrait lire un peu les autres et arrêter de regarder son nombril: j'ai déjà du l'expliquer au moins 3 fois rien que dans ce topic...
Vous jouez sur les mots. Peu importe la façon dont on aide, je parlais du fait d'aider parce que quelqu'un a besoin d'aide tout simplement/ je vois une personne en train de se noyer, je me jette à l'eau pour la sortir de là. Je ne me demande pas avant si l'aider répond à mes affinités, mes coutumes etc....
Vous ne vous le demandez pas consciemment, mais cette réflexion existe quand même.
Votre secours de la personne en train de ce noyer répond à une réflexion quand au comportement social adapté à une situation et ce comportement est choisi en parti par mimétisme avec les autres présents au moment de l'évènement, mais aussi par l'expérience de la culture de votre société, qui définit les comportements sociaux adéquats pour votre modèle du monde.
C'est typiquement parce que ce type de réaction est éminemment sociale, qu'un groupe de personne peut regarder sans réagir une autre personne se faire agresser. Parce que, dans cet type de situation de stress social, l'humain cherche quel comportement adopter. Il en viendra d'abord à sa culture propre, qui l'enjoint, la plupart du temps, à aider la victime, puis regardera les autres personnes présentes pour voir si quelqu'un intervient.
Seulement comme tout le monde le fait en même temps et attend de voir si les autres réagissent pour justifier son choix de comportement, personne n'agit et l'urgence de la situation diminue dans l'esprit des présents.
Presque tous les choix de comportement d'un humain envers un autre humain est lié à son caractère social et part donc d'une réflexion sur l'expérience des comportements acceptables et non acceptables au sein de la société dont dépend l'individu en réflexion. Comme cette expérience est en grande partie transmise par la culture et ses dérivés, tous comportements est lié, au moins en partie, à un réflexe culturel propre à l'individu (c'est à dire sa propre interprétation des éléments culturels qu'il a intégré)
Vous avez raison puisque beaucoup de voleurs estiment qu'ils ont des raisons valables de voler. Mais même s'ils n'en sont pas conscients, ils risquent tôt ou tard d'avoir des problèmes. Et même s'ils sont bien protégés par une mafia, je vous demande alors quel genre de vie ont ces personnes là.
On est là encore dans une notion de jugement qui vous est propre et qui n'est certainement pas universelle.
Vous avez le même tord que Tania, à savoir prendre le monde comme s'il dépendait de votre vision égocentrée et ethnocentrée. Or le monde ne dépend pas de votre nombril et le jugement que vous faites d'un style de vie n'est pas un absolu, c'est uniquement votre jugement.
Il ne permet certainement pas de tirer des conclusions factuelles sur une étude de cas.
En dehors de toute morale et toute notion culturelle, je définis ce qui est bien par un acte qui nous comble, nous donne donc du plaisir. Ce qui est mal est un acte dont la conséquence nous fera souffrir. C'est dit simplement, mais c'est cela.
Mais justement, ça n'est pas en dehors de toute morale, puisqu'en définissant le bien et le mal, par définition, on définit une morale.
La morale est l'expression du consensus du groupe sur ce qui est un comportement jugée acceptable et ce qui ne l'est pas.
Le fait de rattacher cette morale à des éléments factuels (souffrance/bonheur...encore que ça soit factuel mais dépendant du point de vue de chacun sur ces aspects) n'enlève en rien le fait que ça soit quand même l'établissement d'une morale.
De plus, le fait de rattacher sa moral à du factuel est éminemment culturel comme comportement, puisque lié à la culture occidentale, influencé par l'impact du matérialisme et de la science et la disparition partielle du divin comme source de codification de la société.
Contrairement à ce que vous en dites, c'est tout à fait lié à la morale et à la culture que de faire ce que vous faites.
La notion de bien et de mal existe aussi chez les animaux: si un agneau veut aller voir de plus près les loups, il est certain d'avoir des problèmes. Pareil pour les humains.
On n'est pas dans la notion de bien et de mal, là, qui requièrent un jugement, mais dans la notion de néfaste/bénéfique à la survie de l'individu.
C'est l'humain qui juge "bien" ce qui est bénéfique et, "mal" ce qui est néfaste à la survie et l'intégrité de l'individu. Et encore, c'est uniquement au sein de son groupe (pour la 50ème fois...). l'agneau, comme l'humain, n'en aura rien à faire si un agneau d'un autre troupeau se fait bouffer par le loup. A ceci près qu'il en tirera une conséquence sur sa survie.
Et même dans le cas présent, que dire du point de vue du loup, qui tire un bienfait de la mort de l'agneau...
S'il y a une notion de bien et de mal avec des actes matériels, cela existe aussi avec des actes sociaux.
Les actes sociaux sont matériels...