Très intéressant ce post !
Feel O'Zof a écrit : Voilà. Je voulais juste faire partie de cette discussion.
Moi aussi, allez, S.V.P, please ?
Bien que tout a été dit, je m'exprime quand même...
Étant donné que le concept qu'évoque le mot « naturel » (et son contraire) est plutôt abstrait et relatif, il est très difficile d'obtenir un consensus sur les délimitations de ce dernier concept.
pan-pan a écrit :...Le fait de bousculer un cycle naturel de façon consciente et organisée n'est-il pas ce qu'on entend par contre-naturel?
À propos de ce qui est, ou non, « naturel », on en arrive toujours à ce genre de réflexion (ou similaire). Nous pourrions donc formuler que ce qui se passe sans volonté consciente (ou sans un certain degré de conscience) est plus naturel que l'inverse?!
Mouais heu...
Les animaux (et autre forme de vie) agissent (plus que l'homme) par instinct, automatisme, impulsion, etc. OK.
Suivant ce raisonnement, dès qu'un être vivant en arrive à avoir un certain degré de conscience, à pouvoir effectuer des réflexions et, par conséquent, à pouvoir choisir autre chose que ce que son « instinct animal » lui aurait fait faire « naturellement », nous pourrions considérer cela comme n'étant plus tout à fait naturel alors?
BeetleJuice a écrit :La conscience de l'humain n'est en rien un alibi à sa non naturalité. .
Je pense de même!
Mais si on poursuit tout de même ce raisonnement, on en arrive à réaliser que c'est notre faculté de penser et de choisir qui nous différencie de tous le reste de la nature !
L'homme serait-il l'élément par excellence non-naturel?
Bah non car...
BeetleJuice a écrit :...même si la conscience est un avantage évolutif que l'humain a exploité plus que les autres, ça n'enlève rien à son caractère aussi naturel que d'autres avantages.
Effectivement,BeetleJuice répond bien aux interrogations de mon exercice de raisonnement!
Mais poursuivons (pour le plaisir) pour voir où ça coince...
Dans la nature, un homme non-civilisé, sans aucune éducation, sans code moral, etc., commettrait certainement plusieurs actes que nous jugerions aujourd'huis comme étant « mal » : meurtre, vol, viol, etc. Ces divers actes seraient pourtant beaucoup plus « naturels » que toutes les retenues que nous faisons de nos jours, non ?
Lorsque j'ai une soudaine envie de frapper un moron qui me fait chi** et que je me retiens (parce qu'étant civilisé), mon agissement est-il naturel ou artificiel?
Sérieusement, je crois qu'il est impossible de résoudre ce genre de question dans l'absolu, car toute délimitation relèvera de trucs plus ou moins arbitraires et relatifs. Au niveau des comportements, pour moi, à moins de faire des cadres spécifiques concernant des domaines précis, tout est naturel! ...ce qui revient à dire ce que BeetleJuice à dit...
BeetleJuice a écrit :La classification naturelle/artificielle est commode pour l'étude, mais ne devrait pas avoir de place dans un débat d'éthique où elle prenne une charge émotionnelle positive et négative (selon les débatteurs)...
Voilà ! D'accord !
Encore d'autres réflexion pour le plaisir...
En tant que sceptiques, nous rejetons l'hypothèse du « dessein intelligent », donc tout ce qui existe, se créer et interagis sans « dessein intelligent », serait « naturel » disons.
Mouais heu...
Mais le problème, c'est que l'homme est le seul être vivant à faire office de « créateur » et donc à pouvoir planifier des « desseins intelligents »!
Heu.... donc tout ce que
NOUS pouvons créer et faire, contrairement à la « nature » (sans créateur intelligent), serait donc non-naturel par opposition?
Bon, mais par contre, c'est cette même nature « non-intelligente » qui a produit l'être intelligent que nous sommes!
Heu... Nous sommes donc par conséquent des « produits naturels »!
...Mais nous somme intelligent et conscient, et pouvons agirs autrement que cette « nature » non intelligente dont nous sommes le produit, naturellement !
Arffff
Bref, insoluble, comme « l'oeuf ou la poule! »
Poulpeman a écrit :Il n'y a pas de réponse simple à ce genre de débat.
À qui le dis-tu!