Le problème est que le terme assurances recouvre des activités fondamentalement différentes.
D'un côté, on traite un risque dont la probabilité d'occurrence est rare et le coût élevé dont une caractéristique importante est que la probabilité d'occurrence est indépendante de l'assuré (catastrophes naturelles et autres "faits de Dieu"). La seule différence entre les assurés est la valeur du bien à couvrir. Il n'y a donc pas lieu de les discriminer. Tout le monde est dans la même galère face à des événements contre lesquels il ne peut rien. C'est une opération qu'on espère être à fonds perdus puisque personne n'a intérêt à s'en servir un jour.
A l'autre extrémité, on a la couverture de risques de faibles importances mais beaucoup plus fréquents et, différence, dont l’occurrence dépend du comportement et/ou de l'hygiène de vie du contractant. On est, comme l'a noté DanB, plus dans une forme de financement, de lissage des petits aléas de la vie. On quitte le domaine de l'assurance pour celui de la banque
Il me parait évident que l'apparente solidarité et l'uniformité des primes du premier cas ne peut plus s'appliquer de la même façon. Il n'est pas odieux de ne pas vouloir être pénalisé par le comportement irresponsable d'un tiers. Je veux bien lisser mes dépenses pas celles de mon voisin qui joue avec le feu.
D'ajuster la prime au risque encouru compte-tenu de la catégorie à laquelle on appartient me parait de la bonne gestion, pas de la discrimination au sens odieux du terme. A condition, bien sûr que cette catégorisation soit pertinente et juste en rapport au risque. Il n'est pas évident que les compagnie d'assurances aient intérêt à ajuster ces catégories le plus équitablement possible. Par exemple, si on a observé que les conductrices femmes aveugles présentaient un risque élevé d'accident de la route

, la compagnie aura intérêt à faire une catégorie "femme" et pas "femme aveugle". Elle fera ainsi payer des surprimes injustifiées pour le plus grand bénéfice de la compagnie.
Dans ce type d'assurance, c'est une discrimination insuffisamment pointue qui est cause d'injustice. L'absence de discrimination est, au contraire, très injuste envers ceux qui ont un comportement responsable.
Les faits ne pénètrent pas dans le monde où vivent nos croyances. Marcel Proust
Gloire à qui n'ayant pas d'idéal sacro-saint
Se borne à ne pas trop emmerder ses voisins ! Georges Brassens
Mon Dieu ! Mon Dieu ! Pourquoi m'as-tu abandonné ? Dieu