je persiste et je signe .
Persister quand on dit une bêtise, c'est loin d'être un signe de sagesse, mais bon...
mais je suis content de voir que tu pense comme moi à savoir que l'aléatoire(étape 2) est indépendant de la réfutabilité (étape 1)
De la réfutabilité des résultats individuels attendus, pas du caractère aléatoire des résultats, ni de la théorie bâti sur les résultats.
Peux tu maintenant me donner par exemple pour le facteur "recombinaison molléculaire" la distinction entre les résultats validant et les résultats invalidant avec des exemple claires STP
Je ne suis pas bien sur de ce que vous entendez par là, mais j’essaie.
Si par recombinaison moléculaire vous entendez présence de mutation à l'arrivée, c'est assez simple:
-Si, lors de la réplication de l'ADN, l'ADN synthétisé est différent de l'ADN d'origine, il y a recombinaison, le résultat valide la présence d'une mutation.
-Si à l'inverse, l'ADN synthétisé est identique à celui d'origine, il n'y a pas de mutation, donc le résultat ne la valide pas.
Si par recombinaison moléculaire vous entendez le facteur provoquant des mutations, c'est aussi simple mais malgré tout un peu plus complexe. Je propose l'expérience suivante:
On prend deux cellule à ADN identiques. On en place une comme témoin dans un environnement contrôlé et la seconde dans le même type d'environnement contrôlé mais exposée au facteur qu'on suppose capable de provoquer une mutation. Puis on laisse les deux cellules en culture.
-si au bout d'un temps identique pour les deux, on constate pour le groupe témoin, une absence de mutation chez les cellules-filles et des mutations fréquentes chez les cellules-filles de l'autre groupe, on peut raisonnablement penser que le facteur est mutagène.
-si au bout d'un temps identique pour les deux, on constate qu'il n'y a aucune mutation des deux cotés, on peut raisonnablement penser que le facteur n'est pas mutagène.
-si on constate des deux cotés des mutations, il faut alors établir le nombre moyen de mutation qu'on peut obtenir sans le facteur, dans les conditions du groupe témoin, puis comparer ce nombre avec le nombre moyen de mutation obtenue avec le groupe test. S'il est inférieur, on peut considérer le facteur comme apparemment non mutagène, s'il est supérieur, plus que la marge d'erreur statistique, on peut raisonnablement le considérer comme mutagène.
Après, ça demande plus de test, évidement.
Et vous remarquez que pour chaque test, il y a un résultat théorique invalidant, donc une réfutabilité du facteur.
This is our faith and this is what distinguishes us from those who do not share our faith.
(John Flemming, Évêque irlandais, 3ème dan de tautologie, ceinture noire de truisme, champion des lapalissades anti-avortement.)