Pardalis a écrit : Il y aurait 100 000 avortements effectués au Canada chaque année.
Une seule vie humaine est affectée vous croyez?
Il n’est pas pertinent de faire le total du nombre d’avortements. Premièrement à cause de ce qui différencie une victime de guerre (
homme/femme) d’un fœtus (
qui n’est pas une « vie humaine », mais un organisme vivant. La nuance est importante) et deuxièmement parce que si l’on commence à cumuler le nombre total dans de très grande périodes de temps, il y aura tjrs plus de victimes collatérales (
d’actes militaires/guerres) que d’avortements.
Pardalis a écrit :Je n'ai jamais dit qu'il fallait rendre l'avortement illégal, mais de prendre conscience que l'acte, de ses implications morales, et de ne pas le banaliser comme certains le font ici.
Je comprends et suis d'accord, en partie. Mais peut-être êtes-vous un peu rapide pour qualifier certains de faire de la banalisation. Ce n'est pas parce que quelqu'un dit constater que plusieurs de ses connaissances ont vécu telle ou telle chose que cette constatation est un acte de banalisation pour autant. Si je vous dis que tout le monde que je connais consomme de l'héroïne, suis-je forcément en train de banaliser le fait d'en consommer?
Ce qui vous donne l'impression que certains, ici, banalisent l'avortement, c'est à cause qu'ils s'expriment dans le cadre d'un échange où ils défendent ce droit (
en opposition à d'autres interlocuteurs). Hors de ce cadre, dans un autre contexte, comme lorsqu'ils s'adressent à leurs enfants, par exemple, étant donné qu'il n'y a pas besoin de défendre quoi que ce soit, il est fort probable que le discours ne tend pas dans le sens d'une banalisation, mais, qu'au contraire, ils racontent qu'il est préférable de tout faire pour ne pas avoir à être obligé d'user de cette ultime possibilité.
Ici, il y a un effet de contraste dû aux positions respectives dans le cadre d'un débat. Nécessairement, ce n'est pas ceux qui sont plutôt contre le fait de faire « quelque chose » qui peuvent être perçus (
ou accusés) comme banalisant l'acte concerné dans le débat. Mais cela n'implique aucunement que ceux qui y sont favorables le banalisent pour autant.
Pardalis a écrit :C'est vous qui le dites, les frappes fonctionnent.
Le cas du terrorisme est particulier. L’on ne peut pas appliquer les mêmes « règles » et stratégies milliaires que dans d’autres types de conflits, àmha, mais je ne suis pas un spécialiste de ces questions.
Pardalis a écrit :Talisker qui dit être soulagé et n'avoir aucun remords. Ne sentir aucun remords démontre que la société dévalue la vie d'un être humain, et considère cet acte comme aussi important dans une vie que d'aller se faire enlever les amygdales.
Il est tout à fait normal et humain (
hors croyances) de ne pas accorder autant d'importance et de valeur à un organisme qui n'est pas encore un être humain à part entière et qui, manifestement, n'a pratiquement pas conscience et ne souffre pas de ce qui lui arrive. Moi, c'est plutôt l'inverse qui me fait peur, ...que certains en arrivent à accorder de la valeur et de l'importance à des choses pour des raisons purement et strictement idéologiques ou religieuses. D'autant plus que ça peut concerner tout et n'importe quoi!
Pardalis a écrit :Loutre de Mer qui dit que toutes les femmes qu'elle connait ont eut un avortement. Ceci nous démontre que l'avortement peut devenir un forme de contraception.
À mon avis, votre déduction s'apparente à confondre cause/corrélation. Même si une femme est responsable et consciencieuse, il ne me parait pas si étonnant qu'elle puisse — dans le cours de toute une vie — tomber une ou deux fois enceinte de façon accidentelle (
et ce, même si elle utilise des moyens de contraception). Du coup, même si toutes les femmes avaient recours au moins une fois à l'avortement dans leur vie, cela n'en ferait pas pour autant un moyen (
désiré et planifié) de contraception. Pour que cela le devienne, il faudrait que la femme le choisisse comme principal moyen, et ce, dès le départ! Et si c'était le cas, j'imagine que celles qui choisiraient ce moyen auraient recours plus qu'une ou deux fois à l'avortement.
Pardalis a écrit :Richard et MaisBienSur qui sont prêts à redéfinir ce qui est en vie pour accommoder leur idéologie pro-avortement. Là c'est carrément du délire.
Peut-être ont-ils été maladroit, mais, encore une fois, c’était dans la cadre de s’opposer à un interlocuteur (
vous) qui faisait de « la vie » un argument contre l’avortement. Pour moi, on a au moins réglé, en partie, cette question. Personne ne remet en cause la vie de l’organisme impliqué (
ni le fait que ce dernier est un être humain en devenir). Ce qui importe, surtout et en pratique, ce sont les 4 ou 5 points (qui ont un
incidence concrète) que j’ai soulignés concernant cet organisme vivant.
D’ailleurs, je vous suggère d’adapter le terme que vous utilisez parce que je constate que vous poursuivez à parler «
d’êtres humains » ou de « vie humaine ». Un organisme vivant en voie de devenir un humain n’en est pas encore un!
Pardalis a écrit :Auparavent, les femmes et les personnes noires n'étaient pas considérées comme des personnes à 100%
Oui, mais la différence c'est qu'ils étaient (et sont) bel et bien des personnes à 100%
Pardalis a écrit :...ça n'a pas créé des problèmes graves?
Naturellement, sauf qu'ici, en ce qui concerne l'avortement, l'organisme vivant n'est pas encore, concrètement (
il ne s'agit pas d'une appréciation subjective) un être humain
à part entière. C'est un fait! Et sinon, quand bien même (
exagérons volontairement la situation au seul fin d'exemple) tout le monde partageait mon point de vue, croyez-vous vraiment que cela changerait grand-chose au final? Je ne crois pas un seul instant que la majorité des femmes qui choisissent ou non de se faire avorter effectuent le choix principalement en fonction de critères morale et idéologique. Au-delà de ce que nous aimons nous raconter comme histoire (
pour justifier nos décisions) nous faisons la majorité de nos choix selon des considérations bcp plus « égoïstes », d'intérêts et pratico-pratiques. ...même chez les croyants!