Réchauffement climatique

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Re: Réchauffement climatique

#751

Message par Inso » 05 févr. 2024, 18:34

Et pour le moment, les seuls éléments qui amènent une certaine décroissance, ce sont les difficultés économiques :
- Inflation : même pendant l’épisode de froid, les Français ont moins consommé d’électricité source
- Face à l'inflation, 87% des Français disent avoir réduit leur gaspillage alimentaire source

Et je ne vois aucun autre mécanisme à ce jour qui puisse amener de la décroissance.

Et malheureusement, ça touche les franges les plus pauvres.
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Re: Réchauffement climatique

#752

Message par nikola » 05 févr. 2024, 18:37

Inso a écrit : 05 févr. 2024, 18:34 Et je ne vois aucun autre mécanisme à ce jour qui puisse amener de la décroissance.
Changer de société ?
L’homme descend du singe, or l’homme est fait à l’image de Dieu. Donc Dieu est King Kong.

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Re: Réchauffement climatique

#753

Message par Inso » 05 févr. 2024, 19:17

nikola a écrit : 05 févr. 2024, 18:37 Changer de société ?
Comme je m'en suis pas mal expliqué sur mes posts précédents, je ne vois toujours aucun moyen de le faire à une échelle suffisante pour que ça aie un effet.
De plus je ne vois pas non plus quel type de société permettrait de se concentrer sur les problématiques climatiques.
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Re: Réchauffement climatique

#754

Message par richard » 05 févr. 2024, 19:22

nikola a écrit : 05 févr. 2024, 18:37 Changer de société ?
Ça paraît nécéssaire.
la révolution écologique est une dimension essentielle d’une révolution anthropologique, d’un changement de civilisation absolument indispensables si l’on veut assurer un avenir vivable à l’humanité.
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Re: Réchauffement climatique

#755

Message par Inso » 05 févr. 2024, 20:07

richard a écrit : 05 févr. 2024, 19:22
la révolution écologique est une dimension essentielle d’une révolution anthropologique, d’un changement de civilisation absolument indispensables si l’on veut assurer un avenir vivable à l’humanité.
Révolution écologique et changement de civilisation
Bon article, mais à lire les actions qu'il préconise, je n'appelle pas ça une révolution :
- La volonté d’être partie prenante des grandes mobilisations pour la défense de la planète
- le souci de faire le lien entre les mobilisations pour des objectifs écologiques et les luttes pour les services publics
- l’action globale et locale, collective et individuelle pour transformer les modèles de production et de consommation


Désolé, mais on reste sur du bisounours, du gentillet (et moi sur ma faim).
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Re: Réchauffement climatique

#756

Message par Flypat1 » 06 févr. 2024, 10:32

En ce qui concerne l'agriculture, l'importation est inévitable.
Sans cela, à certaines périodes de l'année, nous aurons faim. En ce qui concerne la Belgique et la France, les surfaces agricoles disponibles sont insuffisante pour nourrir la population. Et c'est le cas pour la plupart des pays européens. En Belgique, la superficie de terre d'une exploitation est de quelques dizaines d'hectares, quelques centaines en France. A comparer avec l'Ukraine par exemple, ou par exploitation agricole, la surface des terres représente quelques milliers d'hectares. Ce n'est pas pour rien que l'Ukraine est le grenier de l'Europe.
L'importation est donc inévitable à conditions que les contraintes règlementaires de culture soient les mêmes.
D'après-ce que j'ai pu entendre des agriculteurs dans les manifs de ces dernières semaines, ils sont bien conscients de courir à leur perte s'ils ne changent pas radicalement de méthode de culture et d'élevage (intrants chimiques entres autres). Une des solutions, parmi beaucoup d'autres, serait de réduire notre consommation de viande (notre surconsommation en fait). Pour prendre exemple sur la Belgique francophone, 50% des terres agricoles sont dévolues à l'élevage (prés et culture de céréales pour les farines animales), 37% aux céréales pour la nourriture humaine, 7% pour la pomme de terre. Les 6% restant sont partagés entre la betterave sucrière, le maraichage et autres cultures.


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Re: Réchauffement climatique

#757

Message par ABC » 06 févr. 2024, 14:00

richard a écrit : 06 févr. 2024, 15:17 Un article un peu moins bisounours (Novembre 2013)
D’une part, si la civilisation s’effondre maintenant, c’est-à-dire sans avoir le temps de démanteler ces centrales nucléaires (soit une vingtaine d’années), elles finiront par irradier la totalité de notre environnement. D’autre part, si nous ne mettons pas un frein définitif à la civilisation industrielle, nous déclencherons un effet de serre galopant. En fait, l’effet de serre galopant est déjà une réalité. En somme, l’extinction de la race humaine à court terme est inévitable.
Une conclusion très synthétique qui offre l'avantage de clore la discussion puisqu'il n'y a pas de solution.
Dernière modification par ABC le 06 févr. 2024, 15:24, modifié 1 fois.

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Re: Réchauffement climatique

#758

Message par richard » 06 févr. 2024, 15:17

Inso a écrit : 05 févr. 2024, 20:07 Désolé, mais on reste sur du bisounours, du gentillet (et moi sur ma faim).
Un article un peu moins bisounours (Novembre 2013)
D’une part, si la civilisation s’effondre maintenant, c’est-à-dire sans avoir le temps de démanteler ces centrales nucléaires (soit une vingtaine d’années), elles finiront par irradier la totalité de notre environnement. D’autre part, si nous ne mettons pas un frein définitif à la civilisation industrielle, nous déclencherons un effet de serre galopant. En fait, l’effet de serre galopant est déjà une réalité. En somme, l’extinction de la race humaine à court terme est inévitable.
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Re: Réchauffement climatique

#759

Message par ABC » 06 févr. 2024, 15:26

Pas mal de choses correctes sont présentées dans cet article mais d'autres ne sont pas évoquées (et, je le crains, pas vues).
1/ Un constat éco-climatique synthétique et la transversalité du problème sont vus : crise climatique, destruction de notre biosphère, risques sur l’existence pérenne et les conditions d’existence de l’humanité, sont qualitativement corrects, mais ...
  • sans signaler plus en détail ces risques : insécurité alimentaire, problèmes d'accès à l'eau potable, augmentation de la fréquence et de la violence des évènements climatique extrêmes, submersion et/ou salinisation de zones côtières,
    .
  • sans chiffrage alors que le chiffrage est crucial pour mesurer quantitativement l'ampleur des changements à réaliser, les objectifs chiffrés globaux à atteindre dans ce but et la difficulté tant sociale que géopolitique (en termes de négociation puis d'adhésion collective à des arbitrages difficiles) ET physique pour y parvenir (en terme de contraction des ressources). Il ne ressort pas de l'article une vision systémique réaliste, se préoccupant de l'adéquation entre objectifs chiffrés à attendre, ressources disponibles pour les atteindre et délai à respecter pour nous éviter le pire.
2/ Le fait que les lois du marché ne peuvent plus (pas pour l'auteur) suffire à résoudre le problème global auquel nous faisons face est vu, mais...
  • sans évoquer en quoi doivent consister les changements requis, notamment la nécessité de mettre en place, à une échelle internationale, des contraintes règlementaires et normatives, des incitations appropriées aux substitutions requises.
    .
  • sans couvrir certaines causes importantes de blocage (et non les seules causes perçues comme telles).
D'importantes causes de blocage ne sont pas évoquées :
  • L'énorme chantier que représente l'accompagnement des transformations requises, notamment les secteurs les plus impactés par ces transformations
    .
  • la difficulté pour obtenir une adhésion collective sur le choix des efforts à faire (et pour cause, l'article ne les chiffre pas) et encore moins sur la difficulté d'obtenir un accord négocié sur le choix de leur partage.
    .
  • la difficulté considérable que représente, de ce point de vue, le fractionnement géopolitique de notre société mondiale en blocs de modes de gouvernance, de cultures et d'intérêts différents/divergents (1)
3/ Le fait que des considérations globales et de long terme doivent recevoir, dans les décisions prises, un poids plus élevé que celui des seules considérations de profit/pouvoir d'achat à court terme (considérations de court terme restant, pour l'instant, à la base des décisions prises) est vu.

4/ Le fait que les mesures à prendre ne peuvent pas être décidées d'en haut sans avoir préalablement obtenu une adhésion suffisamment large et forte à ces mesures est vu.

Ces mesures demandent une coconstrution malgré l'énorme défi que représente une telle coconstruction (et les nombreux obstacles à surmonter). Une coconstruction chiffrée du constat et des objectifs globaux à atteindre est effectivement nécessaire, et ce, à une échelle internationale. Il est nécessaire aussi (et non facile et faisable à coup sûr) de l'étendre à tous les publics.

Les élites n'ont pas (ou très peu) le pouvoir d'imposer des choix structurants dépassant des considérations de court terme si le rejet est trop violent pour cela. De plus, les décideurs préfèrent parfois à souvent, ou se laissent souvent piéger elles aussi, par la même vision court-termiste (de profit immédiat).

Qui plus est, les règlementations et la fiscalité de sont pas toujours favorables à une inflexion des choix d'investissement dans des directions apportant un bénéfice seulement collectif et à long terme (sans compter le cas où elles sont nuisibles à tous les niveaux, collectif et individuel, parce que mal choisies).

5/ Le fait que la dimension sociale doive être prise en compte est vu...
...mais la façon dont l'article est rédigé donne l'impression que, pour trouver les bonnes solutions, seule compte la prise des aspirations et attentes (qui plus est actuelles). La compatibilité de la satisfaction de ces attentes et aspirations avec les ressources disponibles et la nécessité d'adapter nos attentes et aspirations à ce qui est compatible avec nos ressources en contraction et le court délai dont nous disposons dans ce but ne semblent pas être perçues par l'auteur de l'article.

Il est vrai que l'auteur de l'article n'est pas le seul à être prisonnier de ce piège, le piège de la croissance/préservation du pouvoir d'acheter les mêmes choses que ce que nous pouvons encore acheter à ce jour (au prix d'une grave mise en cause de notre avenir). Les pourfendeurs de "l'écologie punitive" (il y en a sur toute la largeur de l'échiquier politique) sont prisonniers du même piège : une irrépressible envie de croire en la possibilité de poursuivre notre fuite en avant
  • grâce à une véritable volonté politique sans faille pour les uns,
    .
  • grâce à de merveilleux investissements et innovations technologiques pour les autres...
    .
  • parceque "l'histoire est un éternel recommencement" (notion de rupture, dont l'anthropocène, non identifiée).
Certaines difficultés socio-culturelles et psychologiques ne sont pas évoquées et encore moins soulignées. Nombre de décisions tant individuelles que collectives sont pourtant guidées :
  • par nos motivations émotionnelles (pas toujours suffisamment conscientes) parfois contraires à notre intérêt, nous poussant parfois à faire des choix inefficaces (surestimation d'une cause ou d'une possibilité d'agir dessus) voir contreproductifs (aggravation des effets de la cause combattue par un choix d'action ou de communication inapproprié)
    .
  • par un environnement socio-culturel favorisant un rejet rapide, global et sans analyse suffisante, de points de vue différents.
    .
  • par des certitudes reposant sur des leçons du passé devenues caduques en raison de la contraction des ressources et la nécessité de faire face à un problème global, un problème global demandant une gestion globale et systémique tenant compte de la contraction des ressources (donc de ce qui est réalisable et non de ce qui est jugé souhaitable par un effet d'inertie culturelle).
L'article propose le profond changement suivant : "une activité économique profondément refondée par la solidarité et la coopération". La pertinence de ce changement culturel là, en termes de délais (des siècles, voir des millénaires) n'est pas évoquée.
  • La comparaison avec des changements plus modestes et bien plus réalistes (en terme de délais) de réalignement de la valeur attribuée aux biens et services en fonction de leur réelle aptitude à répondre à nos besoins actuels est manquante.
    .
  • L'attribution de valeurs subjectives mieux corrélées avec nos besoins objectifs est proche d'un changement de mode (2). Ce point est évoqué, mais sa formulation, "l'abandon de valeurs consumméristes", ne me semble pas faciliter la compréhension de ce changement, sa raison et sa faisabilité.
    .
  • Les incitations favorisant ce changement par des taxes, quotas et outils fiscaux appropriés (et les difficiles débats et négociation pour y parvenir sans situation de blocage) ne sont pas évoquées.
Si, finalement, nous parvenons à franchir le cap très dangereux actuel, nous pourrons toujours nous mettre au travail, plus tard, sur des sujets beaucoup plus profonds et beaucoup plus spéculatifs, non requis pour notre survie.

L'importance du choix des mots, la pertinence et l'efficacité de la transmission des messages, notamment ceux des leaders d'opinion (voir des influenceurs pas toujours bien au courant du sujet sur lequel ils s'expriment), n'est pas soulignée. Il me paraît vraisemblable que l'auteur de l'article n'ait pas identifié à quel point la qualité de ces messages ET l'efficacité de leur diffusion ET le souci de réfléchir à l'utilité de ce que l'on diffuse au lieu de répondre à telle ou telle pression purement émotionnelle (3), sont cruciaux pour favoriser le mouvement global dont notre société mondiale à besoin.

Il est possible que l'auteur surestime la possibilité de trouver des "solutions concrètes toutes faites" ou des solutions répondant à nos attentes actuelles
  • par sous-estimation de leur difficile compatibilité avec les ressources disponibles
    .
  • par sous-estimation de l'immense chantier de coconstruction préalable des objectifs, puis des solutions, puis du qui, du comment, du combien et du quand de leur mise en oeuvre avant d'aboutir à "des solutions concrètes, correctes ET réalistes" recevant une adhésion suffisante pour réussir.
Un dernier mécanisme d'entrainement du changement souvent sous-estimé (voir parfois ignoré) manque aussi dans cet article. Ce mécanisme est présenté en pages 67 et 68 du ppt Grand Public des shifters. Je cite des extraits des planches 67 et 68 (avec des modifs mineures visant à réduire la longueur de ces extraits) :
Début : Nous avons le pouvoir d’initier et orienter le mouvement par nos actions !
En tant que consommateurs nous sommes la raison d’être des entreprises produisant les biens et services que nous achetons. Les entreprises surveillent de très près tout ce que nous achetons et nos motivations d'achat. En modifiant notre façon de consommer, nous contraignons l’économie de marché à s'adapter, parce qu’une entreprise meurt si elle ne rencontre pas une demande au bon niveau même en se ruinant en publicité.
Si, au quotidien, on utilise moins la voiture et plus le vélo, on aura besoin de moins de gens fabriquant des voitures et plus de gens fabriquant des vélos. Si on mange moins de bœuf et plus de produits végétaux, plus de saison et local, peut-être faudra-t-il plus d'agriculteurs en France pour les produire.
Les actions et attentes individuelles créent une pression sur nos gouvernants et nos entreprises. Mais ce sont l’État, les collectivités, les entreprises qui devront le décider, puis le réaliser. Ça veut aussi dire qu’une partie des Français devra changer complètement de métier et de secteur économique. Et pas de manière forcée : il va falloir aussi qu’ils le fassent en en ayant envie, y compris quand leur métier actuel leur plaît toujours… et y compris quand ça veut dire gagner un peu moins d’argent chaque mois.
Fin : Nous avons le pouvoir d’initier le mouvement et de l’orienter ! Par chacune de nos actions !
(1) Notamment le tarissement à venir de certaines importations, un tarissement mal anticipé en raison d'une vitesse de relocalisation et d'adaptation/substitution insuffisants. La lenteur de nos relocalisations découle d'un objectif de court terme de lutte contre l'inflation et d'optimisation de profits à court terme. Ce problème ne va pas à tarder à se poser quand des ressources critiques, dont les métaux, notamment le cuivre, puis l'argent et l'or, s'épuiseront et que les frontières des pays disposant de ces ressources se refermeront ou resteront légèrement ouvertes à des tarifs prohibitifs.

(2) Un changement de la valeur que nous attribuons à certains biens ou services. Nous sommes prêts, pour certains, à les payer très cher en raison de la valeur subjective induite par un "effet de mode" (de mode possiblement durable) mais bien trop cher par rapport à ce qu'ils nous procurent objectivement (voir négativement en raison de forts dommages induits mais ne se répercutant ni immédiatement ni à une échelle individuelle). De tels changements sont apparentés à des changements de mode. Ils sont donc possiblement jouables dans un délai compatible avec les 2 à 4 décennies dont nous disposons pour éviter le pire.

(3) Comme, par exemple, laisser le désir d'avoir raison à tout prix primer sur l'utilité et l'efficacité des informations transmises ou échangées (sur un sujet suffisamment important pour s'efforcer de moins se laisser tenter).

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Re: Réchauffement climatique

#760

Message par Inso » 06 févr. 2024, 19:20

richard a écrit : 06 févr. 2024, 15:17 Un article un peu moins bisounours (Novembre 2013)
Guy McPherson est connu pour être un écologiste catastrophiste pas vraiment crédible.
Ses prédictions n'ont pas eu grand succès hein :
- Black-out permanent de grandes cités en 2012 suite au pic pétrolier.
- Mortalité massive à l'intérieur des continents en 2020 pour cause du réchauffement.
- Plus d'humain sur terre en 2026. (prédiction faite en 2018). Bon, on a encore 2 ans, tout peut arriver...

EDIT : Déjà cité par Christian sur ce post à propos de ce même article :a4:
Dernière modification par Inso le 06 févr. 2024, 21:29, modifié 1 fois.
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Re: Réchauffement climatique

#761

Message par Inso » 06 févr. 2024, 21:04

Flypat1 a écrit : 06 févr. 2024, 10:32 A comparer avec l'Ukraine par exemple, ou par exploitation agricole, la surface des terres représente quelques milliers d'hectares. Ce n'est pas pour rien que l'Ukraine est le grenier de l'Europe.
Et aussi grâce au tchernozium, les meilleures terres cultivables du monde.

ABC a écrit : 06 févr. 2024, 15:26 Ce problème ne va pas à tarder à se poser quand des ressources critiques, dont les métaux, notamment le cuivre, puis l'argent et l'or, s'épuiseront et que les frontières des pays disposant de ces ressources se refermeront ou resteront légèrement ouvertes à des tarifs prohibitifs.
Comme je l'ai décris (et documenté) très récemment, il y a peu de chance qu'il y ait pénurie de métaux, hors géopolitique*
Les réserves (ressource découverte et exploitable) de cuivre augmentent plus vite que sa consommation, pareil pour le lithium et le cobalt. Les hausses de prix du lithium sont dues, depuis 3 ou 4 ans, aussi aux capacités de raffinage. Celles-ci (et l'extraction) augmentant davantage que les besoins, les cours chutent depuis 1 an pour le Lithium et le cobalt par exemple, malgré une forte demande.

ImageImage

Note : concernant l'or, il y en a plein les coffres, ça manque franchement pas.

Les problématiques des métaux, plutôt que le manque de réserves, ce sont les conditions sociales (enfants au Congo pour le cobalt) ou de pollution.

* Et encore, l'Europe a choisi de s'approvisionner loin pour s'éviter les mines et industries lourdes, mais la plupart des "métaux" critiques ont des réserves un peu partout dans le monde et certains pays (Indonésie pour le Ni et Co par exemple) augmentent fortement leur production et capacités de raffinage, ce qui diversifie les sources.


la Commission européenne propose de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 90% d'ici à 2040 source
C'est plutôt bien ça.
Et ça va couter cher : "Selon Bruxelles, les investissements requis sur la période 2031-2050 pourraient atteindre, annuellement, 660 milliards d'euros dans l'énergie et 870 milliards dans les transports :" et sans doute pas mal pour l'agriculture j'imagine.
Mais avec cette excellente justification, qu'on entend presque jamais chez les politiques : "Un coût colossal, associant investissements publics et fonds privés, mais à comparer au "coût de l'inaction" face aux dommages climatiques."
Un bon investissement donc.
J'attends de voir les détails.
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Re: Réchauffement climatique

#762

Message par ABC » 07 févr. 2024, 00:16

richard a écrit : 07 févr. 2024, 11:04D’toute façon l'espèce humaine devrait s'éteindre ce siècle
Conclusion intéressante, fiable et utile.
Dernière modification par ABC le 07 févr. 2024, 14:03, modifié 2 fois.

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Re: Réchauffement climatique

#763

Message par richard » 07 févr. 2024, 11:04

D’toute façon l'espèce humaine devrait s'éteindre ce siècle
Et s'il n'y avait plus rien à faire pour sauver l'humanité ? S'il était déjà trop tard ? C'est l'opinion du défunt scientifique australien Frank Fenner mais aussi de Stephen Hawking qui recommande de coloniser d'autres planètes. Pour eux, nous avons déjà scellé le destin de l'Humanité : dans moins de 100 ans, les sociétés humaines ne seront plus...
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Re: Réchauffement climatique

#764

Message par ABC » 07 févr. 2024, 13:56

Inso a écrit : 06 févr. 2024, 21:04Comme je l'ai décris (et documenté) très récemment, il y a peu de chance qu'il y ait pénurie de métaux ... la plupart des "métaux" critiques ont des réserves un peu partout dans le monde et certains pays (Indonésie pour le Ni et Co par exemple) augmentent fortement leur production et capacités de raffinage, ce qui diversifie les sources.

Les réserves (ressource découverte et exploitable) de cuivre augmentent plus vite que sa consommation, pareil pour le lithium et le cobalt. Les hausses de prix du lithium sont dues, depuis 3 ou 4 ans, aussi aux capacités de raffinage. Celles-ci (et l'extraction) augmentant d'avantage que les besoins, les cours chutent depuis 1 an pour le Lithium et le cobalt par exemple, malgré une forte demande.

ImageImage

Concernant l'or, il y en a plein les coffres, ça manque franchement pas.
OK. J'ai mal interprété/formulé une remarque de Jancovici à ce sujet. C'est plutôt rassurant car cela nous laisse un peu plus de temps que je ne le craignais pour réaliser des substitutions appropriées. Cette information importante me semble d'ailleurs illustrer l'intérêt :
  • De continuer à développer et renforcer le recueil d'informations fiables, leur analyse dans une approche systémique et les travaux scientifiques et techniques de fond de comme ceux de carbone 4 et du shift project.
    .
  • De continuer, avec un souci de fiabilité, à développer et renforcer la diffusion de ces informations vers tout public désireux d'en tirer parti (pour peser dans les bonnes directions), une formation et une information que s'efforcent de diffuser diverses associations (1) en vue d'éclairer (et non imposer) les choix de solution, les moyens, les méthodes et la planification de leur mise en oeuvre pour un public le plus large possible.
Inso a écrit : 06 févr. 2024, 21:04 Les problématiques des métaux, plutôt que le manque de réserves, ce sont les conditions sociales (enfants au Congo pour le cobalt) ou de pollution.
Une diminution reste en outre à noter : la teneur en métal des minerais exploités au fur et à mesure que l'on exploite des minerais de moins en moins riches. Elle contribuera tôt ou tard à impacter le prix de ces matériaux, donc l'accès à ces métaux, mais d'une façon progressive (et non brutale) pilotée par un coût d'achat croissant. Cela nous laisse donc un peu de temps pour nous adapter (si nous anticipons suffisamment les adaptations à réaliser ce qui n'est pas complètement gagné).

Exemple concernant les Minerais de cuivre
Ils sont très divers avec plus de 165 variétés de minéraux. Les teneurs des minerais exploités sont généralement comprises entre 0,3 et 2 %, exceptionnellement jusqu’à 5 % par exemple au début de l’exploitation de la mine de Neves Corvo, au Portugal. La teneur moyenne des minerais exploités est passée de 1,34 % en 1990 à 0,78 % en 2008. Au Chili, en 2020, la teneur moyenne des minerais exploités est de 0,64 %.
Un autre document illustrant la baisse de teneur des minerais exploités. La production de métaux à la hausse en contexte de déplétion
Le document dresse un tableau très intéressant des enjeux liés à la déplétion minière et de la manière dont l’industrie s’y adapte.
Teneur en minerai et granularité
L’étude brille particulièrement sur la question des minerais utilisés. Il est devenu banal de souligner combien les teneurs en métal des divers minerais ont diminué depuis un siècle. Dans le cas de l’or, par exemple, la teneur en métal pur est passée de 12,04 à 3,02 grammes par tonne de minerai entre 1998 et 2017. La production totale s’est maintenue parce que pendant la même période, la quantité de minerai traitée est passée de 6 à 23,9 millions de tonnes par année.
.
Inso a écrit : 06 févr. 2024, 21:04 la Commission européenne propose de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 90% d'ici à 2040 source
C'est plutôt bien ça.
Et ça va couter cher : "Selon Bruxelles, les investissements requis sur la période 2031-2050 pourraient atteindre, annuellement, 660 milliards d'euros dans l'énergie et 870 milliards dans les transports :" et sans doute pas mal pour l'agriculture j'imagine.
Mais avec cette excellente justification, qu'on entend presque jamais chez les politiques : "Un coût colossal, associant investissements publics et fonds privés, mais à comparer au "coût de l'inaction" face aux dommages climatiques."
Un bon investissement donc.
J'attends de voir les détails.
Ouf !!! Bon, c'est pas mal d'avoir de temps en temps des nouvelles qui ne sont pas catastrophiques (2).

Le 2ème effet kiss-cool c'est que ça diminue le risque élevé de décourager les plus perséverants tant en raison du caractère objectif des mauvaises nouvelles quand ce sont les seules nouvelles disponibles (ou les seules dont, pour une raison ou une autre, on estime utile de parler) que de l'impact difficilement évitable de réactions fortement négatives et fort possiblement communicatives induites par ces nouvelles.

(1) Des associations et réseaux tels que :
le shift project, les shifters, carbone 4, La fresque du climat ou encore les promoteurs du jeu participatif Ma Terre en 180 minutes cofondé par Nicolas Gratiot Directeur de Recherche à l'Institut de Recherche pour le Développement (IRD) et 5 autres collègues de l'Institut Géoscience de l'environnement, le Réseau EcoSD = 1er réseau national de chercheurs en Ecoconception de Systèmes Durables, directeur Dominique Millet.

(2) Sans pour autant abandonner un degré approprié de vigilance/méfiance, ne serait-ce que pour secouer le cocotier quand ça n'avance pas assez vite, ou quand ça n'avance pas dans la bonne direction (et qu'on s'est suffisamment bien informé pour ne pas se tromper dans ce jugement), ou si ça recule ET qu'un autre choix est possible, ou encore, quand les conséquences néfastes d'un changement important à réaliser (pour tel ou tel secteur) demandent à être suffisamment anticipées et compensées par des mesures préventives préalables de façon à en supprimer ou compenser les conséquences néfastes.

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Re: Réchauffement climatique

#765

Message par Inso » 07 févr. 2024, 14:56

ABC a écrit : 07 févr. 2024, 13:56 Une diminution reste en outre à noter : la teneur en métal des minerais exploités au fur et à mesure que l'on exploite des minerais de moins en moins riches. Elle contribuera tôt ou tard à impacter le prix de ces matériaux, donc l'accès à ces métaux, mais d'une façon progressive
Tout à fait. Mais pour reprendre ton exemple du cuivre, son cours était à environ 2700$ la tonne en 1990, soit 6360 $ actualisés. Aujourd'hui, le cours de cuivre (moyenne 2023) est à 3800 $. On n'en voit donc pas l'impact sur les prix pour le moment.
Je ne dis pas qu'il n'y a pas de risques sur les métaux critiques, loin de là, j'estime juste que les communications de pénurie sont parfois exagérées. En tout cas, pour une bonne part de ces métaux, les réserves semblent augmenter et les prix n'explosent pas voire diminuent. Pas vraiment les signes avant-coureurs d'une pénurie.
Après, c'est un secteur qui commence à bouger pas mal, par exemple, dans la fiche de criticité cobalt 2021 du BRGM (données de production 2019), l’Indonésie est le 14ème producteur mondial, alors que c'est aujourd'hui le 2eme.

Inso a écrit : 06 févr. 2024, 21:04 la Commission européenne propose de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 90% d'ici à 2040 source
Deux points importants contenus dans cette annonce :
- La décision a été prise d'inclure l’écosystème industriel du nucléaire dans les technologies considérées comme indispensables à la décarbonation de l’UE.
- La proposition prévoit la mise en œuvre de SMR.
source
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Re: Réchauffement climatique

#766

Message par Inso » 07 févr. 2024, 17:16

richard a écrit : 07 févr. 2024, 11:04 D’toute façon l'espèce humaine devrait s'éteindre ce siècle
Et s'il n'y avait plus rien à faire pour sauver l'humanité ? S'il était déjà trop tard ? C'est l'opinion du défunt scientifique australien Frank Fenner mais aussi de Stephen Hawking qui recommande de coloniser d'autres planètes. Pour eux, nous avons déjà scellé le destin de l'Humanité : dans moins de 100 ans, les sociétés humaines ne seront plus...
Question bête 1 : L'argent nécessaire à coloniser d'autres planètes ne permettrait-il pas de résoudre la crise climatique ?
Question bête 2 : La colonisation d'autres planètes d'ici 1 siècle est-elle techniquement réaliste ?
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Re: Réchauffement climatique

#767

Message par richard » 07 févr. 2024, 19:05

1. Je ne sais pas.
2. Je ne crois pas.
:hello: A+

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Re: Réchauffement climatique

#768

Message par Jean-Francois » 07 févr. 2024, 20:27

Inso a écrit : 07 févr. 2024, 17:16Question bête 1 : L'argent nécessaire à coloniser d'autres planètes ne permettrait-il pas de résoudre la crise climatique ?
Question bête 2 : La colonisation d'autres planètes d'ici 1 siècle est-elle techniquement réaliste ?
Comme richard a répondu, je donne mes réponses:
1) Je ne pense pas. Parce que la question est très loin de se résoudre au fric. Il y a de fortes composantes d'hommerie dans l'intertie vis-à-vis des dérèglements climatiques.
2) Je ne pense pas du tout. Pour les planètes proches, il faudrait arriver à contrôler des facteurs létaux tels que les radiations. Pour les lointaines, il faudrait a) résoudre les mêmes problèmes techniques que pour les planètes proches, b) trouver des planètes similaires à la Terreet c) inventer des véhicules atteignant des vitesses relativistes pour une colonisation dans un laps de temps du millénaire.

Sachant que nous sommes coincés sur Terre pour un moment, il faudrait trouver le moyen de la maintenir viable. Pour nous mais aussi pour tout le vivant qui nous accompagne et qu'on détruit si aisément.

Jean-François
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Re: Réchauffement climatique

#769

Message par richard » 08 févr. 2024, 13:57

Je crois que la solution est soit rapidement un abandon de la civilisation industrielle pour la remplacer par une société écologique, soit un développement des robots qui hériteraient de nos connaissances et prolongeraient notre civilisation. Je ne sais pas laquelle arrivera.
:hello: A+

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Re: Réchauffement climatique

#770

Message par ABC » 08 févr. 2024, 16:08

richard a écrit : 08 févr. 2024, 13:57Je crois que la solution est soit rapidement un abandon de la civilisation industrielle

Pour nourrir, donner accès à l'eau potable, loger, vêtir, donner l'accès aux soins de santé à 8 (puis 10) Mds d'individus ?

Sans industrie produisant les machines pour répondre aux besoins de première nécessité et, si possible, garantir un niveau de confort minimal (eau courante, chauffage (merci Loutre) et, si possible, un mimimum de confort domestique : salle de bain et sanitaires, éclairage, électroménager minimal notamment) ?

Avec des rendements agricoles que sècheresse, salinisation et submersion (partielle) des zones cotières (70 à 80% de l'activité de production de ce dont nous avons besoins se fait à moins de 200 km des côtes selon les chiffres qu'on m'a communiqués dans un atelier "La fresque du climat"), déclin des vers de terres (50% de moins de types de vers de terre dans les terres cultivées que dans les prairies en France) et des insectes pollinisateurs (nous avons tués 70% des insectes et la proportion est respectée pour les insectes pollinisateurs), la mortalité devenue insuffisante des ravageurs en hiver (il ne fait plus assez froid en hiver pour ça), le bourgeonement trop précoce des arbres fruitiers (hivers trop doux) parfois suivi d'une période de gel, dégradent fortement... ?

C'est important de se renseigner sur les données relatives à un problème et de réfléchir aux conséquences de ce que l'on dit, de la façon dont on le dit et de ce que l'on propose quand le sujet est socialement important...

...Bon... ...OK... ...le zéro défaut n'existe pas. Ne pas prendre le risque de se tromper n'est pas la solution non plus.

La solution c'est de s'informer suffisamment bien sur le constat et les diverses options et arbitrages requis pour résoudre le problème, puis d'agir et de communiquer d'une façon que l'on essaye de rendre utile et efficace.
Dernière modification par ABC le 08 févr. 2024, 20:03, modifié 4 fois.

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Re: Réchauffement climatique

#771

Message par Dominique18 » 08 févr. 2024, 16:20

Avant d'abandonner quoi que ce soit et d'opter pour on ne sait quoi, il va devenir très urgent de résoudre un problème qui va encire s'amplifier dans les années très proches: la sous-alimentation d'une bonne partie de la planète qui peut conduire à des mouvements sociaux incontrôlables.
Est-il nécessaire de préciser que ces mouvements constituent un parfait véhicule pour tous les groupes extrémistes terroristes ? Il est plus facile et rentable d'armer les populations que de les nourrir. Ce qui, sur le plan géopolitique, précise que des orientations doivent être prises fermement par les démocraties occidentales et qu'elles doivent se donner les moyens de faire levier. Ce qui semble relever de l'utopie la plus complète. Il faut cependant garder espoir.

Référence : l'année 2008

https://www.monde-diplomatique.fr/carne ... de-la-faim

Ce qui se passe de commentaires et de "souhaits" ou "visions" oniriques déplacés.
Ce qui rejoint la conclusion du post d'ABC.

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Re: Réchauffement climatique

#772

Message par LoutredeMer » 08 févr. 2024, 16:33

ABC a écrit : 08 févr. 2024, 16:08 et, si possible, garantir un niveau de confort minimal (eau courante et, si possible, un mimimum de confort domestique : salle de bain et sanitaires, éclairage, électroménager minimal notamment)
... et chauffage. Crucial.
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Re: Réchauffement climatique

#773

Message par Inso » 08 févr. 2024, 17:20

Inso a écrit : 26 janv. 2024, 12:13 Pour l'agriculture par exemple, tout le monde parler de l’arrêt des pesticides (une bonne chose), du passage en bio mais peu de gens parlent des nouveaux moyens d'amélioration comme des NGT (nouvelles techniques génomiques) qui sont en débat au niveau européen.
Le Parlement européen approuve son texte en faveur des nouvelles techniques génomiques source

Les législateurs ont convenu de créer deux catégories de NGT : les plantes génétiquement modifiées qui sont « indiscernables » de celles obtenues par sélection conventionnelle (NGT 1) et qui seraient exemptées des exigences de la législation sur les OGM, et celles qui présentent des « modifications plus complexes » (NGT 2), et qui seraient soumises à des règles plus strictes.

et
les députés ont décidé d’introduire dans leur position une interdiction totale des brevets pour les NGT « afin d’éviter les incertitudes juridiques, l’augmentation des coûts et de nouvelles contraintes pour les agriculteurs et les éleveurs ».

Les écologistes (qui ont voté contre) ne sont pas contents.
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Re: Réchauffement climatique

#774

Message par Inso » 08 févr. 2024, 17:33

Dominique18 a écrit : 08 févr. 2024, 16:20 Avant d'abandonner quoi que ce soit et d'opter pour on ne sait quoi, il va devenir très urgent de résoudre un problème qui va encire s'amplifier dans les années très proches: la sous-alimentation d'une bonne partie de la planète qui peut conduire à des mouvements sociaux incontrôlables.
Est-il nécessaire de préciser que ces mouvements constituent un parfait véhicule pour tous les groupes extrémistes terroristes ? Il est plus facile et rentable d'armer les populations que de les nourrir. Ce qui, sur le plan géopolitique, précise que des orientations doivent être prises fermement par les démocraties occidentales et qu'elles doivent se donner les moyens de faire levier. Ce qui semble relever de l'utopie la plus complète. Il faut cependant garder espoir.
Je suis bien d'accord. Qu'entends-tu précisément par "levier" ?

- Question bête 3 :mrgreen: : Pourquoi ne parle-t-on que des démocraties occidentales quand il s'agit d'apporter des aides / solutions ? (cf aussi ce post)

Sachant que la plupart des pénuries alimentaires sont dues à des guerres, rébellions, influences étrangères ou corruptions et qu'une part non négligeable de ces pénuries sont sciemment organisées.
Le Soudan est un exemple typique : Des mercenaires et des généraux provoquent un conflit pour avoir le contrôle des mines d'or (en très simplifié). Ceci avec le dédain le plus total des populations civiles (8 millions de déplacés) . Quelle solution apporter ?
De l'aide humanitaire ? Certes. Est-ce que ça va résoudre le problème ? Non. Est-ce que ça va aider aussi les fauteurs de trouble ? Oui.
Il y a un dictateur (que je cite assez sur un autre fil) qui envoie tranquillement ses mercenaires piller les ressources aurifère du Soudan et ce sont les démocraties occidentales qui vont envoyer de l'aide humanitaire. Pépouze.
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Re: Réchauffement climatique

#775

Message par Dominique18 » 09 févr. 2024, 08:18

@ Inso

Pour répondre à ta question...
Est-il encore possible d'espérer que des gouvernements, de type démocratiques, sous forme de coalition avec des moyens afférents en matériel et en présence humaine, soient capables d'assister sur le terrain des pays qui souhaitent enclencher un réel processus de gouvernements démocratiques, avec des structures non imposées, mais tenant compte des particularités culturelles et historiques des pays en question, en s'opposant aux régimes ou aux groupes dictatoriaux en place ?

Ce qui sous-entend une prise de conscience inouïe, au-delà des clivages, qui place l'humain et la pérennité de l'espèce humaine, au coeur des actions.
Compte-tenu des derniers événements géopolitiques Afghanistan, Mali,...) cela semble complètement utopique, mais est-ce définitivement irréaliste ?

Tu cites le contexte du Soudan.
Il se produit semblables nuisances en Sierra-Leone, au Congo, au Nigéria,... avec la complicité, via de multiples sociétés écrans, de groupes industriels et de pouvoirs politiques occidentaux, chinois,... L'or fait partie des composants incontournables dans la production industrielle, tout comme bien d'autres ressources.

https://www.techniques-ingenieur.fr/act ... hie-40520/

Je reconnais que globalement la situation actuelle, sur la planète, revient à vouloir jouer à la roulette russe avec un révolver dont le barillet est chargé de cinq balles sur six emplacements.

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