Dany a écrit : 11 févr. 2020, 18:45
Déjà, il me semblait que tu avais déclaré qu'une machine ne pouvait avoir de libre arbitre, contrairement à l'humain.
Je le pense en effet.
Et c'est la même chose chez l'humain : le cerveau est une construction déterminée, ses réseaux de synapses sont déterminés. Ce que tu appelle ton "traitement", c'est un ensemble complexe de déterminants complexes, géré par ces réseaux de synapses déterminés qui détermine une réponse obligatoire, contrainte.
OUi je sais.
Exactement comme dans le cas de l'IA, qui n'a pas plus ni moins de libre arbitre que nous, puisque ça n'existe pas.
Non, nous sommes bien différents d'une machine. Une machine n'a pas d'affect ni d'émotions, ni de glandes endocriniennes, ne prend pas d'initiatives personnelles, elle ne perd pas la mémoire, son comportement est prévisible, etc... et elle correspond à une vision dualiste en quelque sorte : elle n'est pas autonome, ce n'est pas elle qui commande, mais celui qui s'en sert ou celui qui l'a fabriquée. Elle obéit. Une machine ne se contredit pas du jour au lendemain, sur une meme demande avec les memes données, elle donnera le meme résultat. Pas un homme.
Quand je dis "on", c'est une façon de parler. Quand je dis "on", ça désigne les ensembles de déterminants qui pèsent les uns sur les autres jusqu'à ce qu'une réponse, bien sûr contrainte, soit donnée à des déterminants qui peuvent venir de l'extérieur ou/et de l'intérieur.
Il n'y a pas de "on". Les déterminants sont effectivement des entités qui fonctionnent d'elles mêmes
Non, tu le dis toi meme ailleurs : le cerveau c'est le hardware, les déterminants c'est le software. (meme si évidemment au départ nous sommes déterminés à avoir un cerveau). Ote le cerveau, il n'y a plus de traitement.
Les déterminants ne sont pas des "entités". Et ils ne sont pas tous pareils. Parmi eux il y a des données brutes, et ceux qui traitent ces données (equivalent d'un logiciel), et ceux qui sont les résultats de ces traitements. Ca fait déjà 3 types de déterminants.
La situation est plastique et en constante évolution pour à la fois donner une réponse par le déterminant qui l'emporte et intégrer de nouveaux déterminants.
C'est peut etre de ce coté qu'il faut chercher la place du libre arbitre, (qui viendrait en complément du déterminé causal selon moi) : la plasticité du cerveau.
C'est ce qui fait la différence entre l'homme et la machine...
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En tout cas, merci Dany d'avoir répondu à mes 2 "questions aux déterministes". Tu es le seul. Pour ma part je n'ai rien de plus à ajouter dans ce fil, on tourne en rond. Rendez-vous aux prochaines découvertes neurobiologiques.

"Par le saumon qui se meut!.. I want my food!.. Slice me tender"..